Le jour où... Le ciel m'est tombé sur la tête

Par Fy_

  Dans une petite cabane d'été, en haut sur la colline...

 

  Il faisait très chaud. Le soleil était au zénith dans le ciel. Je m'étais réfugiée dans ma petite cabane isolée de la ville pour m'éloigner du bruit et de la chaleur que rendait le bitume des rues. Je regardais pensivement par la lucarne de mon refuge. L’atmosphère dehors était chargée, comme juste avant qu'un orage éclate. Sans trop savoir comment m'occuper, j'ai pris un livre dans le placard. Le placard à livres, c'est quand j'ai un p'tit creux de lecture. Et vu que je suis une lectrice affamée, j'ai souvent besoin de le re-remplir... Au fond, je suis boulivrique ! J'ai plongé dans l'univers de Léon Traquenard, un agent sanguinaire chargé de tendre des pièges machiavéliques à ses victimes et me suis totalement abandonnée aux mots qui couraient devant mes yeux. Je n'ai pas vu passer les heures, et ne suis sortie de l'histoire qu'au moment où un grondement sonore a retenti au-dehors. J'ai jeté un coup d’œil par la petite fenêtre. Le ciel avait pris une teinte inquiétante, un peu violacée, presque rouge...

  Sur le coup, je me suis demandé ce qu'il se passait, je suis sortie devant ma cabane et suis restée là à observer les cieux du haut de ma colline. Cette couleur n'était vraiment pas normale. Le vent s'est levé, soufflant dans mes cheveux par violentes rafales. J'ai écarquillé les yeux en voyant les nuages colorés par la lumière du ciel monter en puissance et s'amasser dans de gigantesques cumulonimbus. Le grondement a retenti de nouveau. "Qu'est-ce que c'est ? Une livraison d'extraterrestres ?" 

  La terre s'est mise à trembler sous mes pieds. Les nuages dans le ciel défilèrent à toute allure et le soleil rougit comme un fer à brûler. La porte de ma cabane claquait, les tuiles s'envolaient et tout était secoué de terribles bourrasques. Le grognement du tonnerre se fit entendre de nouveau. Taranis, dieu du ciel, était déchaîné.

  Un énorme éclair a zébré le ciel, provoquant un flash de lumière aveuglant. Je me suis protégée de mes bras, fermant les yeux, complètement aveuglée par la puissance de la lumière. Une énorme explosion a grondé non loin de moi, me faisant tomber dans l'herbe brûlante. Une aérolithe avait atterri à quelques mètres de moi. L'air chaud m'étouffait. La météorite avait creusé un cratère dans le sol de la colline. La terre prenait feu, mes poumons se consumaient et la chaleur ardente attaquait ma peau, mes mains, mon visage.

  Je me suis levée tant bien que mal. Elle était là, fumante et brillante. La météorite. Un bout de ciel venu s'échouer sur ma colline...


Fy

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mediator6688
Posté le 29/06/2021
M'enfin ! Pauvre colline !
Boulivrique, j'adore ce mot ! Tellement représentatif de cette faim de lire.
J'aimerais tant lire dans une cabane comme celle que tu décris, quel bonheur !
Fy_
Posté le 01/07/2021
J'autorise tous ceux passant par là à réutiliser le mot boulivrique :) merci pour ton passage et ton commentaire !
Fy
Fannie
Posté le 23/04/2021
Quelle vision apocalyptique ! Tout ça pour une météorite, c’est-à-dire une toute petite chose à l’échelle cosmique, mais un cataclysme à l’échelle humaine.
On comprend que dans les civilisations qui n’ont pas accès à la science, les gens s’imaginent que mère Nature, un dieu ou des esprits manifestent leur colère à travers des phénomènes effrayants (chute de météorites, éruptions volcaniques, tornades, séismes, etc.).
Tu exprimes bien la beauté formidable, terrifiante, de cet évènement.
Coquilles et remarques :
— comme juste avant qu'un orage n'éclate. [Je propose : « comme juste avant qu'un orage éclate ». Je ne mettrais pas le « ne » explétif parce que ce n’est pas une situation où on tente d’éviter l’orage, où on doit mettre des choses, des personnes à l’abri avant que l’orage n’éclate. (Tu vois, là je le mets instinctivement).]
— Sans savoir trop comment m'occuper [Je dirais « Sans trop savoir », mais je ne sais pas trop comment l’expliquer.  ;-)]
— Au fond, je suis boulivrique ! [L’italique serait bienvenu pour « boulivrique ».]
— un grondement sonore a retenti au dehors [au-dehors]
— J'ai jeté un coup d’œil par la petite fenêtre. le ciel avait pris [Le ciel]
— Sur le coup je me suis demandée ce qu'il se passait [Je mettrais une virgule après « Sur le coup » / je me suis demandé ; comme « me » est manifestement COI (et non COD), il n’y a pas d’accord.]
— Le vent s'est levé, soufflant dans mes cheveux dans de terribles bourrasques / et tout était secoué de violentes bourrasques. [Pour éviter la répétition de « dans » et de « bourrasques », je propose : « soufflant dans mes cheveux par violentes rafales / et tout était secoué de terribles bourrasques ».]
— Le grondement à retenti de nouveau [a retenti ; passé composé]
— La terre s'est mis à trembler sous mes pieds [s’est mise]
— à défiler à tout allure [à toute allure ; ici, « toute » est un adjectif indéfini, donc il s’accorde]
— La terre s'est mise à trembler sous mes pieds, les nuages dans le ciel à défiler à toute allure et le soleil à rougir comme un fer à brûler. [Cet enchaînement n’est pas possible parce que « s’est mise » ne peut pas convenir pour les nuages et pour le ciel. Si tu veux employer le même verbe pour différents sujets, il doit pouvoir être utilisé tel quel dans toutes les propositions.]
— Tu emploies « comète » comme synonyme de « météorite », ce qui est inexact puisque les météorites sont généralement des fragments de comètes. Je propose « aérolithe », qui est une sorte de météorite.]
Fy_
Posté le 24/04/2021
Je suis contente que ça t'ait plu ^^
Ces évènements n'ont beau arriver (presque) que dans les livres ou dans les films, je trouve que c'est quand même fascinant.

Merci à toi pour ton passage et à bientôt !
Fy
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