Tourbillons

Tourbillons

 

 

Je n’ai pas eu l’envie de cheminer à l’avant de la caravane. Rejeté tout à l’arrière, j’observe le long ruban coloré qui serpente entre les arbustes et les fougères brûlés de froid. Les rubans de tissu claquent comme des coups de fouet dans le vent sec. Tout autour des clanés s’élèvent des nuages de poussière grisâtre. Le ciel au-dessus de nous est bas et plombé, comme toujours. Hommes et bêtes paraissent tout petits, insignifiants, dans ce décor crépusculaire.

Face à nous, le monstre urbain se dessine, sort peu à peu du brouillard, comme pour avaler ceux qui s’avancent vers lui. La sensation, étouffante et poisseuse, que nous nous dirigeons vers notre propre sacrifice, ne me quitte pas. Nous ne sommes plus faits pour vivre dans ces lieux hantés, et je doute même qu’un être humain ait pu l’être un jour.

Je suis à pied, car mon statut au sein du Clan ne me permet pas de réquisitionner l’un de nos petits chevaux bruns aux poils drus. Je suis habitué à cet exercice, je l’apprécie même. Sentir rouler les cailloux sous mes pieds, appréhender la moindre aspérité du sol, me réjouit. Je ne suis pas à l’aise à dos de cheval, j’ai besoin de la terre sous mes pas. Seul le poids du paquetage, qui tire sur mes épaules, me gêne.

En me déhanchant, je le replace et reprends ma route. Loin devant, j’aperçois la silhouette d’Édison. Comme moi, il avance seul, mais lui est monté sur le plus grand équidé que nous possédons. Le vent a forci et fait s’envoler ses cheveux noués, étendard grisâtre qui se déploie comme une provocation à la ville qui nous écrase.

Bientôt, nous arrivons dans les premiers faubourgs. Les bâtiments éventrés déversent d’énormes blocs de béton dans les rues encombrées. Des éclats de verre brillent ça et là, pierres précieuses aux arêtes émoussées. De loin en loin, on distingue encore quelques voitures, témoins d’un temps où les hommes n’avaient plus besoin de la locomotion animale. Pour le bien qu’ils en ont retiré…

Le chemin est bien plus ardu ici que sur les Landes. Il faut enjamber d’énormes poutrelles, contourner des monceaux de détritus fossilisés, tout en se cachant le nez pour éviter de respirer les cendres roussâtres qui s’élèvent à chacun de nos pas. Le pied sûr de nos chevaux et de nos taurochs se fait ici trébuchant, obligeant les clanés à une attention de tous les instants.

Dans cet étroit corridor, décor apocalyptique, nous nous enfonçons avec lenteur. Je ralentis jusqu’à m’arrêter tout à fait. L’angoisse me tord les boyaux, au point que je pourrais vomir, là, tout de suite.

Une petite silhouette se détache du groupe. Aube, couronnée de fins cheveux flamboyants. Elle m’attend ; elle est la seule. Je tente de chasser le sentiment de catastrophe imminente qui m’étreint et avance vers elle. Sans un mot, je lui prends la main. Elle est froide et sèche, toute petite dans la mienne.

Je ne suis pas tout à fait seul, puisqu’Aube est avec moi. Mais que pourront deux parias face aux temps troublés qui s’annoncent ?

 

C’est dans le ventre même du monstre que nous finissons par nous arrêter. Ici, les maisons de pierre sont si serrées que le vent des Landes Transies nous atteint à peine.

Édison a fait passer la consigne de ne pas monter les yourtes. Nous nous installerons dans les bâtiments même, en prenant juste le soin de bâcher les ouvertures, pour nous isoler du froid et de la tempête à venir.

C’est là une bien étrange aventure. Les clanés à avoir déjà dormi dans une ville sont peu nombreux. Nous n’y faisons que des raids éclairs, un peu pour trouver de vieux artefacts, beaucoup pour jouer à nous faire peur.

La tension qui règne sur le Clan est palpable, d’autant plus que nous n’avons pas l’habitude d’être ainsi séparés les uns des autres. À nous tous, nous occupons les bâtiments d’une rue entière, recréant ainsi la longue colonne de nos déplacements.

J’ai élu domicile dans la maison que s’est octroyée Édison. Il s’agit d’une construction sur trois étages, aux pièces à peine plus grandes que l’une de nos yourtes. D’étranges artefacts de bois ou de plastique finissent de s’y décomposer. Notre Guide s’est installé tout en haut et se tient pour le moment sur l’immense terrasse au sol fissuré, face aux tours immenses qui dominent la périphérie de la ville. Je me suis installé au deuxième étage, juste aux pieds des escaliers. Ainsi, je ne suis pas très loin de lui et peut intervenir à ses côtés à tout moment.

Discrètes comme des souris, Aube et sa mère Cligno ont déposé leurs affaires dans un recoin de la même pièce. C’est intelligent ; rester à proximité du Guide est leur meilleure protection. Qui sait ce qui pourrait leur arriver si elles s’étaient installées seule dans un autre bâtiment ?

Au dessous de nous, il n’y a personne. La pièce unique qui occupe le plus bas niveau de la maison est envahie de vivres et de matériel. Il en est de même dans toutes les maisons occupées par le Clan. Personne ne peut prévoir à l’avance combien de temps va durer une tempête corrosive. Quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, nous devons être prêts à toute éventualité.

Dans les heures qui suivent notre arrivée, la survie s’organise. Nous sommes des durs au mal, nous savons mettre tout ce qui n’est pas essentiel de côté. Nous sommes obéissants, aussi, et méthodiques.

Les animaux, chevaux, taurochs et volailles, sont installées dans les rares cours qui parsèment la rue. Nos ancêtres ne devaient pas apprécier les espaces largement ouverts. Ces sortes de patios sont minuscules, mais entourés de hauts murs ; ils protègeront nos bêtes de la tourmente à venir.

Puis l’attente s’installe, longue, pleine d’interrogations. Les heures défilent avec lenteur, jusqu’à ce que la nuit tombe, à peine plus sombre que le jour qui vient de mourir.

Je reste pelotonné dans un coin de la pièce. Je fixe d’anciens cadres, sur les murs décorés de moisissures. Que représentent-ils ? Les scènes urbaines, abstraites pour moi, m’interrogent. Ponts, monuments, des gens légèrement vêtus. Ce monde n’est plus. Ce sont des fantômes qui hantent ces lieux.

Aube me rejoint. Elle se sert contre moi. Je refuse de croiser son regard brun, pailleté d’or. Pourtant, je sens qu’elle aimerait que l’on parle. Je n’en ai pas le courage, comment pourrais-je la rassurer alors que l’angoisse me noue les entrailles ?

Cligno s’agite aussi. Elle n’a pas défait leurs affaires. Sur le moment, cela ne me choque pas, mais, plus tard, quand tout cela sera fini, j’y repenserai souvent.

Édison m’appelle. Il veut que j’aille faire le tour des abris. Vérifier que tout le monde est en sécurité. Mais j’ai bien compris l’ordre qui sous-tendait sa demande. Il s’agit en fait de s’assurer que personne ne déroge à la discipline.

Et je dois dire que, dans l’ensemble, les clanés se sont montrés exemplaires. Les seuls à faire exception, comme à leur habitude, sont les Danseurs. Ils se sont tous installés dans la même demeure, entre celles investies par Cierge et Nuage. Je les trouve réunis dans la pièce du haut, déjà passablement saouls.

Édison voit ces beuveries d’un mauvais œil en temps normal. Alors, aujourd’hui, nul doute qu’il les désapprouvera encore plus.

À peine ai-je mis un pied entre les murs épais de leur refuge temporaire que leurs rires gras parviennent à mes oreilles, en un florilège de bouffonneries vulgaires. Blafard domine l’assemblée, une chope à la main. Ses yeux brillent d’un éclat fiévreux et un sourire torve plie ses lèvres fines, rouges dans son visage d’un blanc de craie. À ses côtés, Cône, Voie et Méliès se gondolent à n’en plus finir. Vitesse est déjà affaissée dans un coin de la pièce, des vomissures étoilant ses fourrures souillées. Une outre de peau dégueule son contenu à ses pieds. Elle me repère tout de même sur le seuil, et dans son regard se dissipent aussitôt les brumes de l’alcool de jument.

— Fanal… Te voici donc, sale petit espion ! C’est Édison qui t’a demandé de venir fouiner ?

Son élocution empâtée ne me trompe pas. Même dans cet état, elle est dangereuse comme une vipère des sables. Mortelle. Je baisse la tête, plie un peu les genoux. Lui montrer que je ne suis pas là pour la défier.

— Édison veut s’assurer que tout le monde est bien installé, que vous ne manquez de rien…

Toutes les voix se sont tues, et le regard de chaque Danseur est braqué sur moi. Dans mon ventre, mes entrailles se tordent en un spasme douloureux. À quel moment nos Danseurs ont-ils cessés d’être nos protecteurs pour devenir nos bourreaux ? 

Blafard s’avance vers moi, titubant à peine. Il m’attrape par les cheveux pour planter son regard dans le mien. Il courbe sa haute taille jusqu’à ce que son nez effleure le mien.

— Et pourquoi ne viendrais-tu pas t’amuser un peu avec nous, hein ? me souffle-t-il au visage. Je sais bien que tu rêves d’être comme nous. Tu pourrais commencer par prendre ta première cuite, qu’en penses-tu ?

Son haleine est acide, presque aussi corrosive que la tempête que notre Guide nous annonce. Malgré moi, je balance. Ils me font peur, mais j’ai pourtant tellement envie d’être l’un des leurs…

Blafard sent mon hésitation. Il tend une main derrière lui, et Méliès cale une outre pleine dans sa main. Je fais un pas en arrière, mais la poigne du fils de notre Guide me retient.

— Trop tard, sale clébard. Ce n’est pas sur le sable que tu prouveras ta valeur, ricane-t-il.

Sa main lâche mon vêtement, remonte vers mon visage et ses doigts enserrent mes joues, à m’en faire mal. La panique me gagne tandis que je vois approcher le goulot.

— Non, Blafard, je…

— Chuuuuut. Il est temps de devenir un homme, tu ne crois pas ?

Il verse le liquide fort et aromatique dans ma bouche. Je n’ai d’autre choix que de l’avaler, et son acidité me décape le gosier. L’incendie se propage en moi. Ce n’est pourtant pas la première fois que je goûte à ce breuvage, mais jamais je n’ai bu une telle quantité en si peu de temps. Je tente de le régurgiter, mais Blafard me tient, ne me laisse pas m’échapper. Ses doigts me meurtrissent le menton, s’enfoncent dans ma chair, bloquent mes mâchoires. Une bonne partie de l’alcool me dégouline dessus, mais mon tortionnaire penche encore l’outre, augmentant le débit de mon supplice. Je suffoque, et les rires des Danseurs fusent autour de moi.

Quand l’outre de peau est enfin vide, Blafard me lâche brusquement. Déjà nauséeux, je vacille sur mes talons, cherche un appui de la main. N’en trouve pas, bascule en arrière. J’ai tout de même le réflexe de me remettre à genoux, pour vomir le trop-plein de boisson en longs jets aigres.

Une main brutale m’attrape par les cheveux.

— Ben alors, petit toutou du Guide, t’es tout pâle ! Tu supportes pas la bibine ? rigole Orange.

Orange. Encore une que je déteste. Ses cheveux de flamme dissimulent un visage ingrat, et ses petits yeux vicieux brillent comme ceux d’un cochon. Même si chacun de ses gestes est empreint de sauvagerie et de cruauté, c’est une Danseuse de grande valeur.

Elle reprend, d’une voix doucereuse :

— Regarde, tu as tout gâché notre bon alcool de jument. Et puis tu as sali le sol. Tu vas nettoyer, maintenant.

Je tente d’accommoder ma vision, de la regarder bien en face. Mais tout tourne, je crois que je vais être encore malade.

Ça ne loupe pas, et je vomis à nouveau. Sur Orange, qui se met à hurler comme une hystérique.

— Espèce de salopard ! Comment oses-tu ? Tu vas nettoyer tout ça, je te dis ! Avec ta langue, sale petite merde !

Me dominant de toute sa taille, elle pose un pied sur mon dos pour me forcer à me coucher dans mes propres vomissures. Le silence s’est fait dans la pièce. Mais personne ne viendra m’aider. Au contraire, ils doivent tous se régaler de la situation.

— Vas-y ! Lèche ! Comme ça, tu auras une bonne raison d’aller te plaindre au vieux !

Retenant un nouveau haut-le-cœur, j’obéis. Mon estomac convulse dans mon ventre. L’odeur rance emplit mes narines, la texture glaireuse file sur ma langue. Je ne peux pas. Je ne peux pas faire ça. Je tente de me relever, malgré le poids d’Orange sur mon dos.

— Mais ! Tu n’iras nulle part, pauvre petite chose ! À quel moment as-tu cru que tu pouvais être des nôtres ? Le vieux aurait dû te laisser mourir là où il t’a trouvé !

Elle m’assène un violent coup de pied dans le ventre, et je me replie sur moi-même en une boule contractée et douloureuse. Des sanglots se bousculent dans ma gorge, m’étouffent, et je m’en veux de pleurer comme ça, devant eux.

— Il a peut-être soif, encore ? dit une voix que je ne parviens pas à identifier. Tiens, donne-lui à boire, encore.

Des rires encore, des insultes, et un filet aigre vient me couler sur la tête, roule le long de mon nez en un fin torrent opalin. Ma vue se trouble, et la panique m’envahit. Les Danseurs pourraient me tuer, là, sans que cela ne leur pose le moindre problème de conscience. Et qui viendra se plaindre de ma disparition ? Je ne suis qu’une bouche de trop à nourrir, un boulet imposé par un Guide en fin de règne.

— Mais que faites-vous donc, bande d’imbéciles ? Blafard, j’attends une explication.

Une voix aigrelette vient de retentir, une voix que j’identifie sans peine, cette fois. Il s’agit de Cierge. Le silence se fait aussitôt, juste émaillé de quelques raclements de gorge gênés.

— C’est rien, Papa. On voulait juste s’amuser un peu. Tu sais ce que c’est. On aime pas être enfermés. Orange, lâche cette petite merde. Tu vas contrarier Cierge.

Nulle contrition dans la voix de Blafard. Juste une insolence infinie.

À contrecœur, Orange me soulage de la pression qu’elle exerce sur mon dos. Je me relève tant bien que mal et jette un regard alentour. Tous les yeux sont braqués sur Blafard et Cierge, qui se font face en un étrange duel. Avec étonnement, je constate que l’entente au sein de la sédition est loin d’être aussi parfaite que je l’imaginais. Ces deux-là ne se sont alliés que pour satisfaire à leurs ambitions. Qu’adviendra-t-il lorsque l’un d’eux sera parvenu à ses fins ?

— Fanal, sors d’ici. La tempête arrive.

Quelques hoquets de surprise retentissent.

— Quoi ? s’exclame Vitesse, toujours agressive. Je croyais que c’était des conneries et qu’on ne risquait rien ! On va avoir l’air de quoi maintenant, si le Guide a raison et nous tort !

Cierge détache enfin ses yeux de Blafard pour la crucifier du regard.

— Tu auras l’air d’être une conne, mais ça, personne n’en sera surpris.

Elle se lève d’un mouvement souple et, dans chacun de ses gestes, se lit la dangerosité létale d’une Danseuse. Une flamme mortelle balance dans son regard. Méliès l’attrape par le bras pour la retenir.

Sur les lèvres de Blafard, toujours le même petit sourire arrogant. Lui ne fera rien pour retenir sa putain.

La situation est en train de dégénérer.

— Fanal, je t’ai dit de dégager. Tu auras ce que tu mérites plus tard, me lance à nouveau Cierge.

J’ai beau le détester, je décide de suivre son ordre. Je n’ai aucune envie d’être une victime collatérale de leur petite guerre.

Les jambes encore flageolantes, je passe le seuil et m’engouffre dans les escaliers en me tenant au mur. Je ne m’autorise à respirer qu’une fois dans la ruelle déserte.

Si seulement ils pouvaient tous s’entretuer, là-haut.

 

Cierge avait raison.

Un vent mauvais s’est levé et fait valser les poussières rouille. Pas encore la tempête corrosive, mais le temps a clairement viré.

Je cours pour retrouver la sécurité relative de notre abri et, surtout, pour retrouver Édison. Lui raconterais-je la scène dont je viens d’être le témoin malheureux ? Pas sûr que ce soit une bonne idée.

Pas besoin d’aller très loin, un attroupement de clanés me barre le chemin. Au centre, notre Guide. La discussion a l’air houleuse. Je m’approche, personne ne fait attention à moi. Pourtant, je suis sale et ma propre odeur m’indispose.

— Qu’est-ce qu’on fait là, Édison ?

— Pourquoi n’est-on pas parti plus tôt vers la Dame de Fer ?

— Les Danseurs disent que…

Les voix s’entremêlent, des cris fusent, et je n’entends même pas les réponses du Guide. Répond-il seulement ?

Je décide de venir à son aide.

— La tempête arrive ! C’est Cierge qui l’a dit ! Vous ne sentez pas le vent ?

La foule s’écarte devant moi. Je vois enfin Édison. Il se tient droit et immobile au milieu de ses clanés. Il me jette un coup d’œil perçant, note sans doute mon allure négligée, mes fourrures souillées, mes yeux rougis et mon teint de cadavre.

— Rentrez vous mettre à l’abri, clame-t-il d’une voix forte, en me posant une main sur l’épaule.

Veut-il me faire taire ou me rassurer ? Les deux, probablement.

Les clanés se dispersent en maugréant, le nez levé pour humer le vent, qui charrie à présent le sable des Landes en plus de la poussière de la ville.

— Viens, petit. Il nous reste quelques vérifications à faire avant de nous replier à notre tour. Puis tu me feras le plaisir d’aller te changer. Hors de question que je partage un abri avec toi tant que tu dégageras cette horrible odeur.

J’acquiesce. Tant qu’Édison est là, je ne crains rien.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Sienna Pratt
Posté le 12/06/2020
Hello Scarlune ! Tes descriptions sont impressionnantes de réalisme et plongent le lecteur dans le vif du sujet ! On s'y croirait ! Cet environnement est terrifiant, pas sûre que nous y survivrions ! Le clan ardent a bien du courage
Cocochoup
Posté le 07/02/2020
Ahhh l'intrigue se met en place. J'ai plutôt hâte de connaître la suite.
J'espère que Fanal va trouver sa voie et réussir à échapper à cet affreux Blafard
Et j'ai trop envie de savoir comment va évoluer la relation entre blafard et vierge également !
Scarlune
Posté le 10/02/2020
Merci ! Ton avis me fait super plaisir ! J'essaie de mettre rapidement la suite ;-)
Vous lisez