IV/ Votre extrême lâcheté

Notes de l’auteur : Le retour ! Et cette fois-ci plus de long hiatus, promis.

Elarwin entra en trombe dans la cellule. Son regard affolé balaya la pièce plongée dans le noir, résultat de la mort de la torche.

Tout demeurait immobile, si ce n’était le regard inquisiteur d’Elarwin. Tout demeurait silencieux, si ce n’était sa respiration essouflée. 

Il mit quelques secondes à s’habituer à la pénombre et discerna enfin ce qu’il recherchait. Une forme recroquevillée, immobile et retranchée dans l’autre coin du cachot, allongée sur le mince fétu de paille qui tenait pour un lit.

Ses yeux bleus luisants dans le noir, Elarwin se rapprocha pour mieux évaluer son état. Il fit le moins de bruit de possible, se déplaçant avec le silence d’un prédateur qui se rapprochait de sa proie.

Pourtant Adélaïde se redressa d’un coup. Ses yeux fatigués fusillaient Elarwin qui ne ne put dissimuler sa surprise. Elle parait en pleine forme, pensa-t-il, mortifié. L’idée que le Commandant l’ait trompé traversa brièvement son esprit.

— Vous vous y mettez aussi également ? l’interrogea Adélaïde d’une voix lasse. Vous venez de manquer le médecin. Venez demain avec les autres.

Elarwin mit quelque temps avant de comprendre. En quelques secondes, il parcourut du regard tout le maigre corps d’Adélaide recouvert de haillons. Il put discerner à certains endroits le teint luisant et verdâtre d’une mixture qui a été posé sur la peau, à peine dissimulée par ses vêtements.

Elarwin se pencha, maintenant à un mètre d’Adélaïde. D’un geste sans hostilité il prit un bout de haillon et l’écarta, dévoilant le corps nu d’Adélaïde.

Immobile, Adélaïde grimaça légèrement. La machoire crispée, les yeux haineux, Adélaïde ne put s’empêcher de fermer son poing, prête à l’utiliser. Cela n’échappa pas à Elarwin.

— Ne soyez pas ridicule, déclara l’Inquisiteur dans un soupir. Je ne suis pas votre ennemi.

— Qui êtes-vous alors ?

L’inquisiteur ne répondit pas. Il examina avec attention son corps meurtri : c’était une constellation de contusions, de bleus violacées et de cicatrices encore rougies. Le tout avait été couvert par divers substances verdâtres qui luisaient légèrement dans le noir. 

Elarwin connaissait bien cette mixture : elle apaisait les blessures, calmait la peau et reparait les dégâts. Il savait également que c’était au prix d’une terrible irritation voir même de douleurs perçantes. 

Il lâcha le vêtement dans un geste sec puis se releva. Il considéra un court instant Adélaïde, cherchant quoi dire exactement, puis laissa échapper entre ses dents crispés :

— Pourquoi ne m’aviez-vous rien dit ?

— Vous auriez changé quelque chose ? M’auriez-vous seulement écoutée ? Depuis le début toutes les discussions que nous avions eues n’ont abouti à rien.

Sans s’en rendre compte Elarwin ferma lui aussi ses poings. Il s’apprêta à répondre mais Adélaïde le devança. 

— Je vais vous dire qui vous êtes. Vous êtes un Inquisiteur. Vous ne voyez que ce qui vous arrange. Vous écoutez que quand vous le voulez. Et jamais vous ne pourrez changer cela.

Elle put rien dire d’autre. Elarwin avait quitté la pièce d’un pas mécanique, sans jeter un seul autre regard en arrière.

 

 

Une fois qu’Adélaîde entendit le son de plus en plus lointain des pas de l’Inquisiteur, une fois qu‘elle fut assurée qu’elle était bien seule, elle lâcha un lourd gémissement.

Sa respiration devint sifflante, les battements de son cœur résonnèrent dans ses tempes. Elle déchira dans un spasme la paille de son lit. Son corps se tordit, comme brûlé par un feu invisible.

Elle aurait préferé la mort plutôt que de montrer son supplice à l’Inquisiteur.

Adélaîde se mordit le bras pour retenir un hurlement, n’émettant qu’un léger grognement.

Adélaïde connaissait bien la routine : il faudra environ quelques heures pour que la mixture agisse et fasse taire la douleur. Et le lendemain, toutes ses blessures se seraient évanouies, comme si rien ne s’était passé.

Et les soldats pourront recommencer.

Adélaïde voulut penser à l’Inquisiteur. Elle voulait analyser, réfléchir sur la raison de sa venue. Il était revenu, et comme une idiote je l’ai insulté… Elle voulait préparer son discours, anticiper ce qu’elle devrait dire pour leur prochain entretien. 

Mais la douleur lui vrillait la peau, lui perçait l’épiderme. Elle continuait de se tordre en sueur, s’empêchant de crier en mordant jusqu’au sang son bras meurtri.

Puis elle le vite. Miland, son sourire, ses yeux troublés tandis qu’il la regardait partir. Son ton défait alors qu’il lui disait : « Courage, et reviens-nous. »

 

 

Quelques minutes, des bruits de pas. Dans le couloir. Qui se rapprochaient. Adélaïde se figea. Elle reconnaissait le rythme mécanique, inhumain, de cette démarche.

La porte s’ouvrit d’un coup et une lumière brillante envahit la pièce, forçant Adélaïde à plisser les yeux. Elarwin entra dans la pièce, portant plusieurs affaires sous son bras.

Une couverture qu’il jeta sur Adélaïde. Un torche allumée qui remplaça celle éteinte. Un autre vêtement grisâtre qu’il mit au pied du lit d’Adélaïde : il s’agissait d’un uniforme eflique féminin très usé, approximativement à sa taille. 

Adélaïde regarda tous ses objets d’un œil méfiant, ne sachant quoi dire, quoi faire. De toute façon Elarwin n’attendait pas de réponse. Il posa un petit sac sur la table au centre de la pièce quitta le cachot.

Il avait été si rapide qu’Adélaïde se demanda un court instant si cela s’était vraiment passé. Il ne lui avait adressé ni une parole ni un regard.

Adélaïde se leva et se rapprocha de la table, mettant la main sur le paquet. Elle comprit alors de quoi il s’agissait : un morceau de pain, quelques fruits, une serviette.

 

 

— Que pouvez-vous me dire sur les deux officiers Miland et Orland ?

Elarwin avait posé cette question de sa voix toujours douce et professionnelle sans regarder Adélaïde. Les deux étaient assis en face-à-face, se jaugeant de nouveau du regard, comme deux adversaires dans une arène.

Elarwin était entré dans le cachot, s’était assis, avait sorti ses documents puis avait posé cette question. Il ne nota pas qu’il n’y avait sur la table nul trace de nourriture. Ni le fait qu’Adélaïde n’avait plus aucune trace de blessure sur ses bras.

Il ne fit nul remarque sur le fait qu’Adélaïde était toujours vétue de ses haillons miteux.

— Les deux officiers ont été, et sont encore, mes plus proches conseillers et amis. Je n’ai jamais décidé quelque chose sans leur aval.

— Même la décision de vous rendre à un bastion elfe pour arrêter la Résistance ?

— Oui.

L’Inquisiteur nota quelque chose sur ses documents. Adélaïde admira son écriture rapide et élégante, la caligraphie elfique raffinée, les doigts impeccables qui manipulaient la plume…

Intérieurement, Adélaïde réfléchissait à toute vitesse. Un silence s’éternisait et la mit sur ses gardes, affûtant ses sens. 

Seul le son de la plume s’écorchant sur le papier résonnait dans la pièce. Adélaïde comprit alors que l’Inquisiteur attendait qu’elle poursuive sa réponse. Il se doute de quelque chose, pensa Adélaïde.

— L’officier Orland et le chevalier Miland m’ont toujours soutenue, mais les débats entre nous ont souvent été très vifs. L’officier Orland a toujours prévalu une stratégie aggressive à l’encontre des Elfes, tandis que Miland a toujours avancé patience et prudence pour nos opérations, clémence pour nos ennemis.

— Le nom d’Orland me dit quelque chose. Serait-il le veuf de feu votre sœur Aranild ?

— Exactement, répondit Adélaïde alors que certains souvenirs lui brûlèrent l’esprit. L’officier Orland a été confronté, comme nous tous, à… 

La voix d’Adélaïde se perdit, son regard évita celui de l’Elfe. Elarwin demeura silencieux tandis qu’il ne fallut qu’une seconde à Adélaïde pour se reprendre.

— Enfin, la politique agressive de l’officier Orland ne datait pas de cette perte. Elle l’a juste conforté dans cette direction. 

— Et l’officier Orland a approuvé votre décision de venir ici ? 

— Cela lui a prit du temps. Il s’était virulement opposé au début et refusait tous mes arguments. Je suis persuadé qu’il ait pu éprouver à mon égard la même haine qu’il éprouve pour… hésita-t-elle.

— Pour les Elfes ?

— Oui. C’est finalement le chevalier Miland qui a réussi à le convaincre.

— Comment a-t-il fait ?

— Je ne sais pas. Il a emmené l’officier Orland à part, et ils ont discuté toute la nuit durant. Je pense qu’ils en sont venus aux poings. Le lendemain, à l’aube, l’officier Orland est venu me voir et m’a dit qu’il approuvait mon plan.

— Quel était l’argument qui a fini par le faire plier ?

— Je ne sais pas. Oh, Miland m’a bien expliqué qu’il a mis en avant tout ce qu’ils avaient perdu, comment ma sœur Aranild elle-même désapprouvait cette guerre mais…

— Vous ne l’avez pas cru ?

— Pas vraiment. Je connais l’officier Orland, et je ne le vois pas… Enfin, nous avions tous des secrets, surtout en temps de guerre. Je ne sais ce que me cache Miland, mais je ne veux pas le forcer à me dévoiler ses plus grandes hontes. Je lui fais confiance.

— Ce chevalier me parait être hors du commun.

Ce n’était pas une question, ainsi Adélaïde ne répliqua point. Mais elle perçut quelque chose de désagréablement perçant dans la voix de l’Inquisiteur.

— Et au cas où vous ne vous seriez pas rendue, au cas où l’officier Orland aurait toujours refusé votre reddition, quel auraient été le prochain mouvement de votre armée ? demanda l’Inquisieur.

Voilà où il voulait en venir, comprit Adélaïde. Connaitre la résistance de l’intérieur tout en la déstabilisant. Elle n’avait pas le droit à l’erreur : elle avait l’impression qu’elle devait à tout prix lui donner des informations viables maintenant. Elle avait trop longtemps essayé de protéger la Résistance avec des informations vagues.

Alors elle lui dit. Elle raconta avec moults détails la dernière réunion de bataille. Les opinions, les divergences, les disputes, les avantages, où frapper, où percer, où fuir. Elle lui dévoila toute leur hésitation, toute leur détresse, tout leur espoir.

Elle finit par l’opération la plus approuvée : rejoindre l’armée de son frère Alan au nord, joindre leurs forces et submerger la région de la Jaune-Plaine pour porter une attaque décisive à la grande ville d’Aelistris, plus à l’Ouest.

Bien sûr, elle détailla avec attention tous les risques liés à une telle manœuvre. Avec, en premier lieu, les relations toujours difficiles avec son frère Alan, et le fait qu’il s’est toujours montré très cachottier sur l’état de son armée et…

— Très bien, l’interrompit Elarwin qui notait à toute vitesse. Avez-vous personnellement confiance en votre frère Alan dans la réalisation de cette opération ?

— Cela dépend. Avant de me rendre je vous aurais répondu non. J’aurais soupçonné quelconques manigances de sa part.

— Et maintenant ?

— Je n’ai pas eu contact avec le monde extérieur depuis que je croupis ici, répondit-elle dans un vague sourire. Si vous aviez reçu des informations quant à la présence de Résistants dans la région… peut-être pourrais-je reconsidérer mes doutes.

Elarwin s’arrêta d’écrire un court moment. Ses doigts se figèrent, suspendus, puis se remirent à écrire avec fluidité. Cette suspension ne dura qu’une fraction de seconde. Elarwin avait gardé tout du long son masque de politesse glacée.

Mais Adélaïde avait bien remarqué son arrêt. Elle s’arrêta de sourire.

— J’aimerais revenir sur le chevalier Miland, si vous le voulez bien, s’empressa d’ajouter Elarwin. Quel était son avis sur votre reddition ? 

— Il était… troublé. Il n’a jamais directement refusé mon plan, mais ne l’a jamais entièrement approuvé non plus. Il appuyait sans cesse d’autres stratégies, d’autres solutions pour que j’oublie celle-ci. J’étais persuadé qu’il était contre, jusqu’à ce qu’il parle à l’officier Orland. 

Adélaïde était de plus en plus perdue dans ses pensées. Il vint un moment où elle ne voyait plus l’Inquisiteur en face d’elle, mais Miland lui-même. 

— Mais je pense que le chevalier comprenait, au fond, pourquoi je voulais faire ça, finit-elle par ajouter.

— Vous me dîtes donc qu’il n’a jamais entièrement refusé ?

— Jamais.

Elarwin arrêta d’écrire. Il posa sa plume, puis relut lentement ses notes. Son visage trahissait enfin son émotion : une réflexion intense, un esprit perclus de doute, milles questions qu’il ne pouvait formuler.

Il rassembla tous ses documents éparpillés en un petit tas ordonné. 

C’est la fin, pensa Adélaïde. Tous leurs entretiens finissaient ainsi. Adélaïde connaissait bien la suite de sa journée. Le départ de l’Inquisiteur serait suivi de plusieurs heures seule dans la pénombre. Puis son repas viendrait. 

Enfin les soldats viendraient lui rendre visite…

— Je ne comprends pas.

Elarwin avait prononcé ses mots en s’adressant plus à lui-même qu’à Adélaïde. Si Adélaïde paraissait alors bien interdite, incapable de répondre, ce n’était rien comparé au visage de l’Inquisiteur. 

Tout son visage était tordu, piégé dans une incompréhension bien étrangère à sa race. Jamais l’Inquisiteur n’avait été confronté à un tel problème. 

— Je ne comprends pas. Vous êtes intelligente, éloquente, assez forte pour supporter la torture, assez résolue pour rester enfermée ici sans aucune plainte. Vous êtes, Ma Dame, l’Humaine la plus résistante que je n’ai jamais rencontré. Mais alors… pourquoi vous rendre ?

— Je ne comprends pas votre question, Inquisiteur, répondit Adélaïde, trahissant sa confusion.

— Vous devez bien connaitre la lâcheté extrême de votre acte en venant ici !

Pour une fois Elarwin n’avait plus l’intonation mielleuse et perçante d’un Inquisiteur. Sa voix s’était faite plus aigue, sifflante.

Ses paroles frappèrent Adélaïde et lui firent plus mal que tous les supplices qu’elle avait enduré ici.

Elarwin ne lui laissa pas le temps de répliquer :

— Vous n’avez cessé de mettre en avant la souffrance de votre armée et pourtant en vous rendant vous les avez frappés en plein cœur. Vous me dressez avec mépris la lâcheté et les manigances de feu votre père et pourtant vous avez fuit votre armée. Et pour quoi ? Pour accomplir vos desseins égoïstes…

— Vous pouvez me traiter de lâche, Inquisiteur, dit Adélaïde d’une voix sourde. Vous pouvez me prendre pour une putain, une sorcière complotrice, une manipulatrice égoïste et tout ce qui vous arrange. Mais jamais je n’ai entrepris quelque chose qui n’était pas dans l’intérêt de mon peuple.

— Vous les avez abandonnés.

—  NON !

Adélaïde se leva d’un coup. Elle fixait l’Inquisieur d’un regard meurtrier, tous ses muscles crispées, ses poings fermées. 

Cependant cela ne dérangea pas Elarwin, car quelque chose d’autre le frappait avec force.

Adélaïde, sale, vétue des pires haillons, émettant une odeur rance, couverte de salissure et de poussière, avait en ce moment une réelle prestance.

Une prestance royale.

— Pas une seconde ne passe sans que les souvenirs de mes compagnons avec qui j’ai tant vécu ne viennent hanter mon esprit ! Pas une minute ne passe sans que je me remette complètement en doute, pensant que j’ai moi-même contribué à la mort de tous mes camarades ! Mais il y a une chose dont je suis persuadée : cette guerre sera notre perte à tous. Elfes et Hommes. Chaque camp clame qu’il ne désire que protéger son peuple et son honneur, mais c’est faux ! Chacun ne désire que l’élimination totale de l’autre. Je le sais. Je l’ai vu. Je l’ai moi-même voulu. C’est une guerre d’extermination dans laquelle le perdant sera éradiqué !

Son souffle épuisé, Adélaïde prit une grande bouffé d’air tandis qu’Elarwin demeurait silencieux et la fixait intensément. Jamais l’Elfe ne l’avait écouté avec tant d’attention.

Adélaïde se sentait vidée, avec l’impression d’avoir libéré quelque chose qui jusque-là lui empoisonnait l’esprit. L’Elfe finit par rassembler ses documents, se leva et rejoignit la porte. Mais juste avant de partir il se retourna et ajouta d’une voix grave :

— Et si vous réussissez, Ma Dame, comment croyez-vous que vos compagnons vous remercieront ? 

Adélaïde ouvrit la bouche quand un fracas sourd et lointain retentit violemment, semblant secouer tout le bastion. 

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Tac
Posté le 15/01/2021
Yo Le Saltimbanque !
Avec le résumé, j'avais cru qu'on serait en huit-clos dans les débats entre l'inquisiteur et la princesse, aussi le chapitre 3 m'a surprise et mon sentiment semble se confirmer avec le chap 4 que ce ne sera en fait pas un huit-clos. Une partie de moi est un peu déçue, dans le sens où je trouvais que c'était un parti pris intéressant, et en même temps est-ce que ça n'aurait pas été ennuyant ou complexe à la longue ? je suppose que nous ne le saurons pas avec cette histoire, et c'est tout à fait correct ! Néanmoins, je me dis que j'aurais bien aimé que ce huit-clos dure un peu plus longtemps, notamment pour prendre le temps d'installer une ambiance plus prégnante, pour le moment l'atmosphère ne me marque pas trop, je crois que c'est parce qu'il y a un trop gros focus à mon goût sur l'apport d'informations.
Ce qui me mène à mon deuxième point : le parti pris du huit clos est intéressant pour un début, surtout qu'on sent qu'il y a tout un background derrière, mais j'ai trouvé que finalement, le dialogue n'était quasimeent que du "tell", et j'ai trouvé ça dommage. J'aurais aimé plus de mystère. Pour un dialogue entre deux ennemis, surtout avec un Inquisiteur - mot qui convoque un imaginaire quand même assez lourd (en tout cas pour moi, je pense inquisition espagnole par exemple, ce qui est pas très funky) -, je trouve que le dialogue est plutôt tranquille, en tout cas bien plus que ce ça à quoi je m'étais attendue.
Aussi, la problématique de "est-lle une vraie princesse ou une usurpatrice" me paraît un peu bizarre ; à un moment, il me semble que c'est dans le chapitre 3, l'autre personnage soldat dit que si elle n'était pas une princesse, les autres Hommes ne réagiraient probablement pas ainsi à se capture.Pour moi, c'est un peu étrange : elle n'a pas besoin d'être princesse, il suffit quelle soit leur cheffe, et à partir de là ça me paraît cohérent que ses hommes veuillent la récupérer. Je veux dire, pour cet argument précis, la question du sang royal ne me paraît pas très pertinente.
Si j'ai bien compris, les Elfes ont le dessus ? je trouve ça sympa que ce soit dans ce sens-là, dans un certain nombre d'histoires, ce sont plutôt les humains.
En résumé, je trouve ton histoire très agréalbe à lire, avec plein d'idées sympathiques, je regrettte juste que tu n'ailles pas plus loin dans ces idées, et que tu ailles un peu trop vite, aussi. C'est mon goût personnel en tout cas !
Plein de bisous
Le Saltimbanque
Posté le 15/01/2021
Bien le bonsoir ! Un grand merci pour ce superbe commentaire, qui touche beaucoup de points pertinents sur l'histoire qui m'ont pas mal inquiété tout au long de l'écriture...

Le huis-clos. C'était une des raisons principales de l'écriture de cette histoire : écrire une fantasy épique, avec tous ses clichés, dans un décor hyper étroit entre deux personnages seulement. Sauf que si ça passait au début, je me suis trouvé tout de suite bien trop limité. Il y avait trop de chose à explorer non seulement pour rendre l'histoire plus fluide, mais aussi plus crédible. Enfin je ne doute pas que quelqu'un de plus doué aurait pu trouver la formule miracle, mais bon, moi je n'ai pas réussi à rester enfermer dans le cachot.

Aussi si j'y étais resté les dialogues explicatifs à rallonge auraient pris ENCORE de place.
Ils restent toujours nombreux ici, car c'est l'autre raison principale qui m'a donné envie d'écrire cette histoire. J'adore les dialogues "tell" justement, j'aime quand les personnages expliquent à fond quelque chose mais en réalité veulent en dire une autre... C'est un style particulier, "extrême" pourrait-on dire. Je me suis surtout inspiré de Fondation d'Asimov et de Mauvaise Donne de Jaworski, sans avoir ni l'intelligence de l'un ni la plume de l'autre hehe. Mais c'est vrai que je pourrais alléger le tout. En tout cas je peux promettre qu'il y en a moins dans les chapitres qui suivent ! (je crois...)

Le point qui est encore plus problématique serait le fait que "est-elle une vraie princesse ou une usurpatrice" ne passe pas. Aïe, c'est LE plot point de l'histoire. Je vais réarranger la confusion tout de suite, mais je n'ai pas trouvé le passage que tu as mentionné, désolé.
Mais après, à part ce passage, est-ce que ça passe bien dans les autres chapitres ?

Dacc. Le rythme trop rapide et l'ambiance trop surfaite. Je note, je note. Je vais faire de mon mieux pour corriger tout ça.

Sinon, je suis très content que l'histoire te plaise. Encore une fois merci encore pour ce superbe commentaire, ça m'aide énormément pour la suite.
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