Chapitre 6 : La chasse au trésor

De là où il se trouvait, une fine pluie rafraîchissait son visage. Cependant, en regardant le ciel, Ewin entrevit les caprices du temps. Il pouvait entendre le vent prendre d’assaut les parois d’une montagne avec son sifflement si familier. Les nuages recouvraient le sommet de la montagne et la foudre s’abattait régulièrement tout autour, en éclaircissant de sa clarté les nuages noirs qui enlaçaient la montagne.

Tout d’abord fasciné par la beauté de ce spectacle merveilleux, Ewin réalisa que le bruit du tonnerre se rapprochait dangereusement de lui. L’air se chargea d’une tension palpable et le vent redoubla d’intensité, balayant au passage sa chevelure brune. Un éclair fracassa l’arbre sous lequel il se tenait, quelques instants plus tôt, avec une détonation à glacer le sang.

Malgré le souffle incessant du vent et la fureur du tonnerre, Ewin entendit un cri étouffé. Ce cri, qui semblait venir de nulle part, avait été si furtif que le garçon cru, pendant un instant, qu’il l’avait imaginé. Il discerna à nouveau la voix, cette fois sous la forme de pleurs entrecoupés par un hoquet paniqué. Assise un peu plus loin, une jeune fille, qui ressemblait davantage à un animal apeuré qu’à une fillette, était recroquevillé sur elle-même et paraissait terrorisé par la foudre. D’ailleurs, que faisait-elle ici, seule en pleine forêt? Ewin s’approcha d’un pas lent vers l’inconnue. Une branche craqua bruyamment sous le pied du garçon, ce qui attira l’attention de la jeune fille. Leurs yeux se rencontrèrent et Ewin se retrouva absorbé par un regard pénétrant qui semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. Il ferma ses paupières devant l’intensité du regard de la fille aux cheveux roux coiffés en arrière. Et lorsqu’il les rouvrit, il rencontra cette fois des yeux abasourdis qui le fixaient.

- Bonjour, osa Ewin à mi-voix.

Une explosion assourdissante recouvrit sans mal sa voix hésitante. Le sol trembla sous ses pieds, à tel point qu’il se retrouva bientôt sur le dos. Des sifflements insupportables martyrisaient ses oreilles. Ewin mit plusieurs minutes pour reprendre ses esprits et pour lever la tête. Il chercha la fille des yeux, mais ce qu’il vit à la place fut une vague de lave qui dévalait la pente de la montagne, laissant derrière elle une terre brûlée parcourut de fumerolles. Ce qui avait été pour Ewin une montagne se révélait être en réalité un volcan, d’une taille considérable. La température devint vite insoutenable. Il faisait froid ! Terriblement froid. La coulée de lave fumante à l’odeur âcre se dressa au-dessus d’Ewin et s’abattit subitement, emportant avec elle tous les arbres environnants. Ewin se sentit aspiré dans une tornade de lave, paradoxalement aussi glacée qu’un blizzard.

*

Le froid mordant tira Ewin de son sommeil. Le tapis d’herbe sur lequel il reposait s’était tapissé, au cours de la nuit, d’une fine pellicule de rosée. Et pourtant, son front ruisselait de sueur. Il sentit une profonde angoisse lui serrer la gorge comme l’aurait fait une écharpe trop serrée autour du cou.

- Du calme, se répéta-t-il en chuchotant.

Il prit une grande inspiration, puis expulsa l’air sortir de ses poumons. À maintes reprises, il recommença ce processus jusqu’à sentir le ralentissement de ses pulsations cardiaques. Il tenait cette technique de relaxation de son professeur de musique et elle se révélait être d’une grande utilité dans les moments de stress. Allongé sur le dos, une mèche de cheveux rebelle lui tombant devant les yeux, il gambergeait dans ses pensées et ressassait son cauchemar.

Le regard perçant de la mystérieuse fille lui donnait l’impression qu’elle avait été bien réelle. Cela n’était que le fruit de son imagination, il le savait bien. Pourtant, cette intensité avec laquelle elle l’avait fixé, ses pleurs, son étonnement. Tout cela semblait délivrer un message. Un message qui le dépassait. Ewin s’empressa de rejoindre sa chambre le plus vite qu’il put tout en évitant de faire trop de bruit. Il se pencha sous son lit, délogea le bloc-notes et le stylo de son sac. Mâchouillant le bout de son stylo dans sa réflexion, il se remémora mentalement les détails de son rêve. Sans savoir pourquoi, il avait l’intime conviction que celui-ci renfermait des informations capitales. Il ouvrit la première page et s’apprêta à la griffonner d’un dessin de la fille et du volcan. Toutefois, il n’eut pas le temps de dessiner quoi que ce soit. À sa grande surprise, le bloc-notes contenait déjà des anciennes inscriptions. Et la mystérieuse phrase inscrite à l’encre turquoise fit oublier à Ewin le rêve qu’il avait fait.

« Derrière chaque peinture se cache un trésor, NH ». Cette phrase énigmatique résonna dans la tête d’Ewin comme un écho se répercutant dans un tunnel en cherchant désespérément la sortie. Que signifiait ce NH ? Indéchiffrables lettres. Il fallait qu’il découvre leur signification. Avec une attention décuplée, Ewin regarda à nouveau la fameuse page. Le mot « peinture » attira son attention. Echappant d’un bond à la chaleur de son lit, Ewin se dirigea vers le fond grenier. Malgré la fatigue qui le gagnait progressivement et qui l’obligeait à lutter pour garder les yeux ouverts, l’apprenti détective tira sur le rideau de sa chambre. Cette fois, le pauvre rideau, déjà en piteux état, ne supporta pas le passage brusque du jeune garçon et se déchira en deux morceaux.

- Il doit forcément y en avoir une, cachée dans cette montagne d’objets, raisonna-t-il.

Il mit à contribution les dernières heures de la nuit à retourner la pièce. Chaque centimètre carré fut passé au peigne fin avec une extrême minutie. Cependant, pas la moindre trace de ce qui pouvait ressembler à une peinture. Ce qui s’en rapportait le plus dans la pièce était le dessin d’une étoile sur le mur.

Fatigué d’avoir retourné plusieurs fois le grenier, Ewin s’allongea sur son lit. Ses pieds dépassaient largement du lit, mais il ne s’en soucia pas, trop occupé à observer les ombres qui se dessinaient sur le plafond. Le garçon se remémora la phrase pour la énième fois : « Derrière chaque peinture se cache un trésor ». Après tout, cela ne veut peut-être rien dire, se résigna-t-il, exténué.

Alors qu’il s’apprêtait à abandonner la recherche de ce « trésor », Ewin fut pris d’une illumination. Le tableau se trouvait sous son nez depuis tout ce temps. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt. Evidemment, la peinture dont parlait l’encre turquoise s’exposait fièrement au beau milieu du salon, à la vue de tous.

- Les objets placés sous notre nez sont toujours ceux auxquels on pense en dernier, s’exclama Ewin en souriant de soulagement.

Son père le lui avait souvent répété en guise de morale. Le jeune garçon athlétique entama alors un sprint jusqu’au salon. Ewin fonça tête baissée, manquant, au passage, de se prendre la poutre très basse du grenier. Comme un coup de canon, la trappe cogna sourdement contre le mur sous la puissance du choc. La vieille échelle fut atrophiée d’un barreau sous l’impulsion des pas du garçon survolté, et la gouvernante fut bousculée dans les escaliers, renversant sur son tablier le verre de lait qu’elle tenait à la main.

- Hé, fait attention ! Le rabroua-t-elle. Il est six heures et tu bouillonnes déjà d’énergie comme ça ? Pauvre de moi, la journée va être dure avec ce garnement, ajouta-t-elle à sa propre attention.

En dépit de l’agacement de sa gouvernante, Ewin fit abstraction de toute remarque de sa part. Il marmonna de brèves excuses et fila telle une flèche vers le salon.

- Ah voilà le fameux tableau ! Dit-il tout excité. Bon alors…

Il sortit le bloc-notes de sa poche et relut l’énigmatique phrase.

- Derrière chaque peinture se cache un trésor.

Une observation plus attentive lui permit de relever les différentes particularités du tableau. Il s’agissait d’un paysage. Celui de l’île avec la maison rose, dominant la colline. Au premier plan, le quai plongeait ses bras dans l’eau sombre de la nuit. Un fier voilier, flottant au gré des vagues, était retenu par une solide corde. La maison occupait le centre de la toile, d’un rose moins éclatant, laissant transparaître une légère tristesse. Le ciel étoilé, éclairé par la majestueuse étoile rouge, occupait la majeure partie de l’arrière-plan. Derrière la maison, Ewin reconnut la petite forêt qu’il avait aperçue en arrivant sur l’île. Cependant, un arbre se distinguait des autres par sa largeur, sa forme et ses couleurs. Ses longues branches retombaient avec souplesse jusqu’au sol et cachaient son tronc. Ewin se demanda si l’arbre était réellement de cette couleur, ou si c’était seulement un effet de style du peintre. Le garçon mis dans un coin de sa tête d’aller observer de plus près cet arbre pour en avoir le cœur net.

Il prit ensuite une chaise, l’orienta en direction du tableau, à une distance assez éloignée, afin d’avoir une vue de l’œuvre dans sa globalité. Les jambes croisées, le coude enfoncé sur sa cuisse gauche et sa tête posé sur son poing, le garçon examina une seconde fois la peinture. Toujours rien, pas la moindre trace d’indice, ou de ce qui pourrait s’en rapprocher. Ses yeux se détournèrent de la peinture et vinrent se poser, sans conviction, sur le cadre. Simple et fabriqué dans un bois neutre, le cadre paraissait dénué de tout intérêt. Tout laissait à penser qu’il avait soit été fabriqué par le peintre lui-même, ou acheté à très bas prix, peut-être même récupéré sur un précédent tableau. La sobriété du cadre ne convenait pas avec la beauté et la complexité de la peinture. Et si la clé du mystère résidait justement dans cette simplicité ?

- Mais bien sûr ! S’exclama Ewin en sautant précipitamment de sa chaise.

La phrase était à prendre au sens propre. « Derrière chaque peinture se cache un trésor » ne signifiait pas que chaque peinture constitue un trésor en soi, mais bien qu’un trésor se cache derrière chaque peinture. Il fallait donc regarder derrière le tableau et non sur le tableau.

Avec précaution, il décrocha le tableau de son clou et le posa, avec une délicatesse extrême, face retournée sur la table. Cette œuvre d’art ne devait en aucun cas être abîmée et Ewin en avait bien conscience. Au dos de la toile, se trouvait une petite clé de bronze en forme d’étoile. Décidément, cette chasse au trésor commençait à prendre de l’ampleur, pour le plus grand bonheur du garçon. À ce moment-là, il eut l’intime conviction que, malgré les recommandations de son grand-père d’aller à la bibliothèque s’instruire, la journée allait plutôt lui servir à découvrir quelle serrure la clé permettait-elle d’ouvrir.

*

Le soleil s’était levé depuis une bonne heure déjà, et le ciel, totalement dégagé, offrait une luminosité optimale. La douce chaleur des rayons du soleil acheva de convaincre Ewin de réfléchir sur la terrasse plutôt que dans son grenier ou dans la bibliothèque. La clé virevoltant dans ses mains, il récapitula les récentes découvertes qu’il avait faites. Il y avait d’abord eu le bric-à-brac dans une pièce au fond du grenier, puis la mystérieuse phrase dans le bloc-notes et maintenant la clé en bronze.

La clé sautait entre ses deux mains, quand il la positionna en l’air pour mieux la distinguer. « Que pouvait-elle ouvrir ? » Se demanda-t-il, soucieux. L’anneau formait une étoile un peu cabossée. Cela signifiait probablement quelque-chose. Ewin se souvint alors de l’étoile dessinée dans le grenier. Se pouvait-il que ces indices concordassent ?

- Voilà ton petit-déjeuner. Si tu te lèves aussi tôt tous les matins, je vais devoir être plus matinale.

Marie surgit derrière le garçon un plateau rempli de viennoiseries et de jus dans les mains.

- Tiens, mais où as-tu trouvé cette clé. Elle a une forme bizarre, je ne l’avais jamais vu auparavant, dit-elle en approchant la tête de la clé.

Pris par surprise, Ewin s’empressa de la ranger dans sa poche.

- Ce n’est rien… C’est une vieille clé du chalet, balbutia le garçon effrayé à l’idée que la gouvernante puisse lui confisquer sa clé.

- Mange sinon ça va refroidir.

- Je n’ai pas trop faim ce matin.

Marie attrapa un croissant et le posa devant Ewin.

- Ah non. Déjà, hier soir, tu n’as rien mangé. Alors, ce matin tu ne bougeras pas tant que tu n’auras pas avalé ce croissant.

Tout ce à quoi pensait le garçon était la clé, et il était bien loin de se soucier à engloutir un petit-déjeuner. Pourtant, il perdrait plus de temps à essayer de négocier avec la gouvernante que de manger un peu. Il se servit donc un verre de jus d’orange et mangea son croissant en quelques bouchées. Il n’eut même pas avalé sa dernière bouchée qu’il commençait déjà à se précipiter vers la maison.

- Ne mange pas si vite. Il faut bien mâcher, sinon tu auras des problèmes de digestion, enchaîna la gouvernante.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Ewin avait avalé les marches de l’escalier et les échelons de l’échelle. L’arrière-pièce du grenier recelait bien une serrure, dissimulée par l’obscurité et à moitié recouverte par le dessin de l’étoile. Ewin inséra la clé dans la serrure, surexcité. Avec un cliquètement, le panneau de bois s’ouvrit et céda la place à une petite pièce. Encore plus sombre et poussiéreuse que le reste du grenier, elle n’invitait pas vraiment le garçon à risquer un pied à l’intérieur. Un bureau et une chaise accaparaient la quasi-totalité de l’espace. On devinait très facilement que l’homme qui travaillait autrefois ici, n’aimait pas l’organisation. Des feuilles, gribouillées de calculs incompréhensibles, dessins et autres annotations, jonchaient le sol. Sur le bureau, une lampe de chevet était positionnée au bord d’un angle.

Ewin appuya sur l’interrupteur de la lampe. Une lumière tamisée éclaira une carte dépliée, recouverte d’une épaisse pellicule de poussière. Et, dans un coin du bureau, un livre ouvert se cachait derrière un chapeau noir, ratatiné sur lui-même. Malgré le désordre, l’attention d’Ewin se porta sur une boîte d’aspect faste qui ressemblait à une boîte à bijoux. Des entrelacs fait d’argent ornaient la boîte et la rendaient splendide. En l’ouvrant, Ewin cilla d’incrédulité devant le raffinement de l’intérieur. Un velours violet digne d’un prince, et qui avait dû coûter une fortune, recouvrait les parois intérieures. Sur le velours, pas la moindre trace de bijoux. À la place, une photo, au-dessus de laquelle une inscription brodée de fils argentés apparaissait : « Nicola Hoffenhelm ». Le fameux NH, comprit immédiatement le garçon. Soudain, une musique sortit de la boîte. Ce n’était pas une boîte quelconque, mais une boîte à musique. La mélodie qu’elle jouait suivait un tempo lent avec des notes douces et frôlant les aigues.

Ewin ferma les yeux et laissa la musique le submerger et l’emporter vers la nostalgie. La tristesse s’empara, encore une fois, de lui et il revit les images du chalet en feu. Il ouvrit brusquement les yeux, comme s’il avait été en proie à un cauchemar, et mit de côté ses sentiments. Il prit la photo puis referma la boîte, stoppant nette la musique. Sur celle-ci, un homme et une femme ayant dépassé la quarantaine entouraient un garçon, qui devait aller sur ses dix ans. Ils avaient l’air heureux, ce qui contrastait avec la musique mélancolique.

Il glissa la photo dans sa poche et s’apprêtait à quitter le bureau, quand son regard se posa sur le livre, dissimulé derrière le chapeau. Par pure curiosité, il se posa et lut quelques pages.

- Bizarre, pensa-t-il tout haut.

Le livre abordait un sujet peu commun : la magie. Cependant, ce qui frappa Ewin fut la manière dont le sujet était traité. Le livre expliquait la magie en argumentant, listant et donnant des exemples de pouvoirs magiques, alors que tout le monde savait bien que ce n’était qu’une pure invention des livres fantastiques. Pourtant, malgré le peu de cohérence que le livre semblait avoir, Ewin décida de le garder, au même titre que la photo et les ajouta aux autres objets qu’il renfermait dans son sac.

*

Ewin mit à profit le reste de sa journée à lire les livres recommandés par son grand-père. Il s’était assis dans la bibliothèque et une pile de livres s’était formée au fur et à mesure que les heures passaient. Ouvert devant lui, un livre consacré à l’histoire de Vaganz l’absorbait.

Son grand-père avait dit vrai. Les Hoffenhelm et les Auban ne s’appréciaient pas tellement. Chacune des deux familles guettait, avec une attention particulièrement vicieuse, la moindre faille, même minuscule, chez son rival. Toutefois, cette rivalité maladive avait une explication.

Ewin lut une partie du livre.

« Auparavant ces ennemis de toujours formaient une seule et même famille. Un frère jumeau et une sœur jumelle, Geor et Lorenaï, qui s’aimaient éperdument, s’étaient tous deux lancés dans une carrière, plus que prometteuse, d’architecte. Ils s’entraidaient alors et ne se mettaient jamais en concurrence. Pourtant, un jour, le frère et la sœur furent sollicités, par le prince de Vaganz en personne, pour la construction d’une nouvelle grande ville, qui ferait office de capitale pour le pays. Ils acceptèrent de travailler en étroite collaboration, et commencèrent les plans de la ville.

Mais la grandeur du projet leur monta à la tête et les jumeaux si proches, s’opposèrent sur un détail : la forme de la ville. Il n’y a qu’un étroit fossé qui sépare l’amour de la haine. Plus rien n’allait entre eux. Le prince de Vaganz, ne pouvant se décider à en choisir un plus que l’autre pour continuer le projet, régla l’incident en coupant la ville en deux. La moitié sud serait construite à partir des plans de Lorenaï et la moitié nord selon ceux de Geor, les deux moitiés séparées par un long fossé. Seule une grande place ferait office de jonction entre les deux parties. »

Cette rancœur avait donc persisté jusqu’à la tentative de paix de son père, qui a bien failli marcher. Aujourd’hui, finit la rancune, la guerre était déclarée et seul l’extermination de l’une des deux familles y mettrait fin, pensa le jeune garçon. Il continua ensuite sa lecture.

« Lors d’un discours sur la place centrale de la future capitale, Geor et Lorenaï dévoilèrent leur choix pour la forme de la ville.

- J’ai choisi la forme d’un demi-soleil pour ma moitié, divulgua Lorenaï.

Ce fut ensuite Geor qui prit la parole devant les centaines de personnes qui s’étaient rassemblés sur la place.

- Pour ma part, j’ai préféré celle d’un demi-flocon. Cette forme est certes plus complexe, mais elle est plus efficace pour la défense de la ville. Selon les plans que j’ai fournis au prince, le quartier nord accordera une sécurité sans faille et une modernité dont vous jouirez.

- Ne t’approches pas trop du soleil, tu risques de te brûler, avait alors rétorqué Lorenaï.

Depuis ce jour, on accorda le symbole du flocon à Geor et celui du soleil à Lorenaï. »

Brûler… Comme le chalet. Oui, ça ne faisait aucun doute. C’étaient bien eux les coupables.

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