Chapitre 3

Notes de l’auteur : TW : mention mort

Le lendemain matin, Julien prit son café devant un ciel blanc. À chaque gorgée, sa langue frôlait sa molaire en or, transplantée directement depuis la bouche de sa grand-mère morte. Le métal diffusait un goût de fleurs sur sa langue, de fleurs de sureau et d’amandier. Cela apportait un peu de douceur dans la lactance amère de ce matin. La nuit avait été froide et humide : il lui avait fallu un effort particulièrement violent pour se lever afin d’enfiler un caleçon propre et une paire de chaussettes. Sous la semelle de ses baskets, le carrelage de la salle de séjour piquait sa peau d’une haleine fraîche. À la lumière du jour, Ostie perdait en sinistre ce qu’elle gagnait en tristesse : on craignait moins les ombres dans les maisons vides que le rhume, moins les monstres que la solitude. En revanche, toujours aucune trace de la présence d’hier ni de l’odeur de feuilles de framboisier. Anthony dormait encore, il avait laissé les assiettes en vrac sur la table, près de la PlayStation en veille. Sur le frigo, les magnets de cordon bleu représentaient une France amputée, limitée à la Bretagne et à Paris. Songeur, Julien en attrapa un puis le fit coulisser entre ses doigts, il aimait le contact souple du plastique tandis qu’il fixait son portable sur la table, près de sa tasse à expresso vide. La fatigue combattait avec l’envie de repartir de là au plus vite. Chaque minute qui passait repoussait son départ par le prochain ferry, direction le continent, le sol sec et les maisons tièdes. L’instant s’étirait sans qu’il bouge. Lui-même ne savait pas pourquoi il hésitait ainsi. Enfin, il se décida. Chercha le contact, appela. Le temps de la sonnerie d’attente, pourquoi ne pas se refaire un café ? La cafetière grondait à nouveau lorsque sa mère décrocha : 

— Alors, comment va Anthony ? 

Un sourire timide perçait dans sa voix, un sourire un peu gêné comme l’étaient les perce-neige à la fin de l’hiver. 

— Anthony fait du Anthony, grogna Julien. Je dirais même qu’il est pire qu’avant. L’île lui fait pas du bien, je sais pas s’il a des amis. Il mange des steaks. Vraiment beaucoup de steaks. Le congélo est plein à craquer de viande. Même sa tête commence à ressembler à un bœuf. Puis il faut voir le hameau. C’est désert en ce moment, il perd les pédales.

Le visage fouetté de mèches blanches de Diane lui traversa l’esprit. Le bouquin jeté dans le fossé. C’était vrai qu’il y avait cette histoire de disparition, il hésita à en parler avant de se raviser : lui-même ne savait pas quoi penser là-dessus.  

— Tu penses que je peux l’appeler ? souffla-t-elle.

— Non. Il te parlera pas, pas dans cet état. Il répond pas non plus à Élodie. Il m’a même pas demandé de ses nouvelles, tu vois. C’est un con buté.

— Je devrais demander à votre père... Il saura le faire rentrer.

Julien grimaça. 

— Dérange pas Papa pour ça. 

Non, pensa-t-il, pas papa, il ne fallait pas le déranger, pas maintenant. On ne mettait pas la main dans un nid de vipères. On ne glissait pas la jambe sous le lit la nuit. Là, c’était pareil. Julien observa un instant le chiendent ployer sous le vent de l’autre côté de la vitre. Il se détestait pour ce qu’il allait faire. Il se détestait, mais il le ferait. Un peu pour sa mère, et surtout beaucoup par lâcheté. 

— Je m’occupe de le faire revenir, au moins pour un peu de vacances. Pas la peine de faire bouger Papa. 

— Tu n’as pas un nouveau contrat bientôt ? Je peux venir te remplacer, vraiment...

— Pas la peine. 

Anthony ne lui parlerait pas, Julien le savait, il le savait, ô combien il le savait pour avoir tamponné les larmes de sa mère mêlées de mascara lorsque son fils avait commencé à se détacher d’elle. Julien resterait pour protéger sa mère. Il resterait pour se protéger un peu de la réaction de son père aussi. En cela, il avait toujours été un grand enfant : à considérer que c’était à lui de protéger ses parents. Une fille lui avait déjà dit cela - deux jours exactement avant de lui annoncer qu’il valait mieux se quitter, qu’il avait trop de choses à régler et qu’elle ne s’en chargerait pas - oui, deux jours avant de le quitter, elle lui avait dit ces paroles plutôt sages: « Tu ne dois rien à tes parents, tout ce que tu leur offres, c’est pas un dû, mais un don gracieux. » Julien l’avait trouvée vraiment égoïste, mais avait choisi de ne rien répondre. Pour ne pas la blesser. Après tout, il fallait bien protéger leur relation. Elle était partie. Il avait pleuré. Maintenant, il n’était plus certain de bien se rappeler son nom. Il n’avait jamais été très bon pour être amoureux de toute façon. Ne subsistait de cette fille qu’une ombre aux reflets fauves et à la langue rouge en sa mémoire. 

Une fois qu’il eût raccroché avec sa mère, un curieux sentiment de vide le saisit face à la mousse blonde de sa tasse de café. Il effleura sa molaire d’or. La sucrosité des fleurs imbiba son palais d’une brume filée. Que faire ? Anthony dormait encore, dehors un léger crachin piquait les murs d’aiguilles de verre. On était jeudi, un jeudi de janvier, il n’y avait rien ni marché, ni animation, ni musée. Après un instant d’hésitation, Julien se dirigea vers le débarras sous l’escalier. La porte minuscule donnait sur des étagères remplies de compotes et de cassoulet en conserve, de vieilles cassettes délavées de leur enfance, le tout dans un parfum doucereux de cave, de poussière et de renfermé. Sur une patère, il attrapa le ciré vert olive de David, secoua la paire de bottes de son père au cas où une araignée s’y serait logée puis les enfila avant de nouer soigneusement la capuche sous son menton. Pas question de laisser un mot pour Anthony, il se débrouillerait bien tout seul, se décida Julien. Lorsqu’il poussa la porte de la maison, le ciel lui cracha un long jet de pisse salée au visage. Il toussota. Son nez dégoulinait déjà, et il sentait une rigole glacée couler le long de sa mâchoire. Il jura en s’essuyant comme il le pouvait avec la toile cirée. Le jet provenait de la gouttière qui visiblement fuitait à plusieurs endroits au-dessus du perron. Cela présageait bien du reste de sa journée, grommela-t-il. Il se laissait la matinée pour trouver une solution afin de faire bouger Anthony d’Ostie. 

À grands pas décidés, il sortit de l’impasse au milieu des maisons vides où s’engouffraient les gémissements du vent. Au-dessus de sa tête, le ciel de plomb renvoyait un éclat de céruse qui noircissait les cernes et creusait les joues pâles. Dix mètres plus loin, après le stop, l’impasse débouchait sur une route bordée de fossés boueux : son béton noir sinuait entre les allées avec la souplesse d’un mamba, il courbait l’échine entre les fosses et encerclait la ville de ses anneaux huileux. Julien avançait à grandes enjambées pour s’échauffer. Depuis la toiture d’une maison vide, un goéland se mit à le suivre des yeux puis à planer à côté de lui. L’oiseau était court sur jambe, avec un regard hargneux, un vrai petit Napoléon Bonaparte engoncé dans un gilet blanc. Son bec orange piquait un brin d’insolence dans le décor délavé.   

— Tu n’as pas mieux à faire ? pesta Julien. Gratter des poubelles sur le continent ? 

Le goéland se posa à quelques mètres devant lui sur un portail à la peinture verte écaillée. 

— Et toi ? piailla le goéland. Tu n’as pas mieux à faire ? Ici les humains coulent du béton et élèvent des parpaings. Ils fendent la terre quand la mer est froide, ils l’écorchent avec amour et elle sent la chair fraîche quand ils l’éventrent ainsi. Mais non, toi tu es là. Tu respires sans t’activer dans la charogne. Serais-tu un petit branleur comme disent les tiens ? Ou es-tu un ami de l’enfant du bunker ?

Depuis qu’elle avait été extraite de la gencive de la morte, la dent en or de la grand-mère de Julien lui faisait ainsi entendre le langage des oiseaux et des créatures au sol. Chez Charal, il avait caressé l’échine des vaches à l’abattoir, pleuré avec elle et emporté leurs histoires. On le prenait pour un fou, mais qu’importe, qu’importe... Qu’importe à la fin. Il marmonna à l’éboueur du ciel : 

— Je ne connais pas d’enfant du bunker. Je veux juste que mon frère quitte l’île, si possible avant la tempête. Mais je suppose que tu ne m’aideras pas. 

— Non, non, ni moi, ni mes frères, ni mes sœurs. Il y a bien assez à faire pour chercher à manger ici l’hiver. Personne ne t’aidera. Ni l’enfant du bunker, ni la gentille Diane qui nous dessine au fusain, ni Celle-qui-mange-sur-la-plage. 

— Les goélands savent-ils quelque chose des disparus ? 

— Qui sait ? Me donneras-tu ta poubelle à manger ? Des restes de frites froides et de viande grasse ? Du poulet tendre ? Des biscuits à la vanille et au lait ?

— Peut-être.

— Ouh ! Très bien, je te dirai ce que je sais sur Benoît, Richard et les autres, la farandole des souvenirs blancs... Rapporte-moi un burger, oui, cela me manque, cela me rappellera l’été. De la sauce, et du pain, de la viande au milieu. Rapporte-moi ça ! N’oublie pas si tu veux en savoir plus sur Ceux-qui-sont-et-ne-sont-plus. Je repasserai dans votre jardin.

Et Napoléon Bonaparte s’envola en riant – si fort ! - au moment où Julien atteignit la dune. Il plissa les yeux pour l’observer dépasser le bosquet de pins, vers les champs. L’oiseau disparut derrière un toit dans un ricanement certes moqueur, mais qui réchauffait quelque peu l’étendue vide de la ville endormie. Une bourrasque chargée de sel réveilla Julien pour de bon. D’un coup, ses poumons s’épanouirent. C’était comme assister à l’éclosion d’une fleur. Le grondement des vagues masquées par la crête ajoutait à la montée du désir. Mais il n’accéléra pas. Il aimait rester sur cette frontière, si troublante, si enivrante alors que l’on s’approchait de l’objet sans jamais l’atteindre. Pour Julien, cela revenait à étendre à l’infini l’instant de chute avant un premier baiser. À se piquer à l’adrénaline. La douleur du vide engendré par l’absence le rendait fou, mais il se sentait en vie. Il s’immobilisa à quelques mètres du sommet, le souffle court, les lèvres tièdes. Puis, brûlant, quand il en eut marre de jouer avec lui-même, il passa de l’autre côté et se laissa glisser jusqu’à la bande de sable à l’atmosphère normande. Il accepta de voir la mer. 

Des cousins de Napoléon Bonaparte piaillaient sur l’eau battue et rabattue en éclaboussures de suif de bœuf. Près d’un tas d’algues noires dégageant une odeur d’iode et de décomposition, une jeune ouvrière de chantier mangeait du riz à la sauce soja dans un tupperware. Son grand t-shirt claquait dans le vent comme une voile face à la tempête. Ni le froid ni l’humidité ne semblaient la déranger. Elle détourna le regard de l’eau bouillonnante pour le fixer d’un air curieux. Il ne fallut pas une seconde à Julien pour deviner qu’il s’agissait sans doute là de la fameuse Celle-qui-mange-sur-la-plage évoquée par Napoléon Bonaparte. Peut-être lui apprendrait-elle quelque chose qui puisse l’aider à faire bouger Anthony ? Lui-même n’y croyait qu’à moitié. Probablement désirait-il surtout parler à quelqu’un de normal sur cette île absurde.

— Belle journée, n’est-ce pas ? lui lança-t-il en tentant de couvrir le bruit du vent. 

Elle goba une bouchée de riz, les mèches collées sur son front par les embruns. Après une seconde à le jauger, l’inconnue lui répondit :

— T’es pas du coin. 

Il prit cela comme une invitation à s’avancer de deux pas. Elle tressaillit, fronça le nez, mais ne bougea pas. 

— Non, admit-il. Je suis arrivé hier. 

— Étrange. Et t’es jeune, comme moi. On dirait une rencontre de roman. 

Elle avait sorti ça toujours sans sourire, l’air perplexe. Puis poursuivit :

— Je préviens, je ferai rien avec toi. Je serai pas le perso secondaire du mec qui vient régler ses problèmes sur une île perdue en plein mois de janvier. T’es pas là pour une histoire de meurtre au moins ? T’as regardé mes seins ? 

Julien sourit malgré lui. Autant pour la normalité, songea-t-il. 

— Pas pour une histoire de meurtre. Et non, je n’ai pas regardé tes seins. 

— Amen. Au moins, ça veut dire que je suis pas dans un polar. Et qu’il est probable que ça soit pas un mec qui écrive tout ça. Avec un peu de chance, je m’en sortirai sans trauma. Maintenant, faut croiser les doigts pour qu’on soit pas dans un drame français adapté au cinéma. 

— Pourquoi ?

Elle ne répondit pas. Julien sourit un peu plus fort. Elle déposa le tupperware dans le sable et l’invita à s’approcher. Julien l’ignorait encore, mais trois ans, trois mois et trois jours après ce jour de janvier, Celle-qui-mange-sur-la-plage deviendrait marraine de son premier enfant, un garçon qui aurait une langue couleur d’or et six orteils à chaque pied. Mais cela viendrait en son heure. Pour le moment, chacun se jaugeait au milieu des piaillements des goélands. Par où commencer ? hésitait Julien. Par les disparitions ? Saurait-elle quelque chose sur son frère ? Sur ce qui le pousse à être ainsi ? Le connaissait-elle seulement ? Les ouvriers étaient des saisonniers, peut-être avait-elle entendu des choses après plusieurs semaines passées sur l’île.  

— Tu viens faire quoi sur l’île du coup ? demanda Celle-qui-mange-sur-la-plage. 

— Je suis le frère d’Anthony. 

Elle grimaça et se décala d’un bon mètre de Julien. 

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AudreyLys
Posté le 19/11/2023
Hello !
Je viens donc de lire ce petit chapitre et je l’ai trouvé très sympa, un peu étrange mais plus léger que les précédents. On en apprend un peu plus sur Anthony et sa relation avec son frère, qui sans surprise n’est pas au beau fixe x) C’est marrant que les autres com’ pensent surnaturel a cette histoire de molaire magique alors que moi j’ai direct pensé troubles psy x) La suite me dira ou pas si j’ai raison !
Hâte de la lire, donc, à bientôt !
Cocochoup
Posté le 30/05/2023
Tu me fumes avec ce détail de molaire qui appartenait à la grand mère j'étais partagé entre rire et degout 😅

Oh, la molaire est donc magique, voilà le pourquoi elle est si présente dans le début de ton texte!
Tu m'etonnes qu'il ait pas supporté de bosser chez charral!
Faut être maso ou clairement en dech de tunes pour accepter ce genre de mission. En tour cas je comprends pourquoi sa mère lui propose de le remplacer!

Je kiff la meuf de la plage avec son franc parlé! Et qui ne veut pas être le personnage secondaire d'un roman, c'est tellement comique 🤣
Alice_Lath
Posté le 04/06/2023
Ouiii je sais pas d'où m'est venue cette molaire, mais j'av que je l'aime beaucoup, c'était les mercenaires ou les brigands qui avaient parfois des dents en or pour toujours avoir du pécule sur eux
Pour Charral, effectivement, c'est un environnement très dur, je me suis un peu inspirée du vécu de Ponthus dans A la ligne pour le background de Julien

Ouii, Celle-qui-mange-sur-la-plage a son petit caractère on va dire, même si ce n'est clairement pas la seule dans cette histoire !
Edouard PArle
Posté le 09/11/2022
Coucou !
La rencontre avec Celle qui mange sur la plage est vraiment très bien écrite, je trouve que tu gères bien le "heureusement qu'on est pas dans un roman". Là ça marche alors que c'est pas toujours le cas.
L'ambiance est toujours oppressante, même si quelques détails sont plus amusants : comme le fait que Julien puisse parler aux oiseaux. C'est très intéressant et j'imagine que ça va avoir de l'importance plus tard.
Mes remarques :
"À chaque gorgée, sa langue frôlait sa molaire en or, transplantée directement depuis la bouche de sa grand-mère morte." ahh c'est glauque je trouve^^
"La sucrosité des fleurs imbiba son palais d’une brume filée." alalala c'est bien écrit xD
Un plaisir,
A bientôt !
Alice_Lath
Posté le 01/03/2023
Hello Edouard,
Ravie que ça marche ! Je voulais vraiment ce côté méfiant des personnages sur le type d'histoires dans lesquels ils sont embarqués
Oui, et il y aura quand même quelques éclaircies... peut-être hahaha
Puis contente que l'ambiance réalisme magique-gothique contemporain fonctionne !
Merci encore pour tous tes commentaires et du love sur toi
Tac
Posté le 07/11/2022
Yo !
J'avoue, j'étais pas trop dans les deux premiers chapitres. ça avait une ambiance un peu trop glauque / sombre pour mon goût, en particulier de ce soir, mais pour autant ce n'était pas désagréable à lire, je reconnais la fluidité de ton écriture, ton brin sarcastique et ton habituel talent à faire des personnages tranchés avec leurs caractères pleins d'aspérités.
Le troisième chapitre m'a en revanche bien pris par surprise. Le coup de la dent qui permet de communiquer aux animaux, j'ai dû relire car j'ai cru au départ que c'était une blague tellement ça m'a pris au dépourvu. Non pas que ça ne soit pas crédible, mais je m'étais tellement attendu à un truc très réaliste, que... et même maintenant j'ai l'impression que y a un truc pas net. ou je cherche midi à 14h ? Bref.
J'aime énormément cette rencontre avec Cellequimangesurlaplage (tant pis pour les tirets). Très pince-sans-rire, pour avoir déjà vu l'effet "oh on pourrait être dans un roman" je trouve que tu t'en tires mieux avec l'effet méta que d'autres. Bravo ! et puis je viens de manger, mais j'ai vaguement envie de riz au soja, là.
Plein de bisous !
Alice_Lath
Posté le 01/03/2023
Coucou Tac,
Navrée pour les très très longs délais de réponse, je suis un peu désordonnée en ce moment, mea culpa, vraiment, surtout quand je vois tous tes adorables retours à l'occasion des HO
Ouii, je voulais faire un peu de réalisme magique dans une atmosphère gothique contemporaine haha navrée que ça soit un peu trop sombre pour toi... c'est vrai que comme on suit l'arrivée de Julien sur l'île et qu'en plus il est pas très heureux d'être là, ça aide pas la cause
Le riz au soja, simple mais efficace et si peu cher :')
Merci mille fois encore pour ton passage et plein de bisous sur toi aussi !!
JeannieC.
Posté le 17/10/2022
Coucouuu ! :D
Ouffffff, ah oui ça commence fort avec le détail de la dent en or, de sa provenance - et de ses parfums qui pour le coup en prennent une dimension passablement glauque x) Et avec l'avancée du texte on redoute une sérieuse dégradation des choses, à commencer par le comportement plutôt inquiétant d'Anthony.
>> "Anthony ne lui parlerait pas, Julien le savait, il le savait, ô combien il le savait pour avoir tamponné les larmes de sa mère mêlées de mascara lorsque son fils avait commencé à se détacher d’elle." Cette phrase m'a serré le coeur. Et la confidence sur la rupture, moooow :_(
Et Napoléon Bonaparte xDD Je rigole mais en vrai c'est brrrrrrrr. L'ambiance oppresse et la tension est toujours là, le fil archi tendu.
Encore une fois, j'adore le travail très charnel de ton texte. C'est brut, c'est viscéral (j'ai peut-être été marquée par le petit passage sur l'abattoir haha) mais plus sérieusement : par un tas de petits détails physiques, de gestes, de manies, on vit vraiment ce que tu racontes. Je déplore souvent l'absence des corps et des sensations brutes dans les textes, là c'est loin d'être le cas et tu es fortiche pour nous faire ressentir les personnages.
Toujours un plaisir ! Plaisir frissonnant en l'occurrence héhé
Alice_Lath
Posté le 22/10/2022
Coucou Jeannie !
Hahahaha ouais, sacrée dent en or. Quand je craque y'a un peu de roue libre qui se glisse souvent dans le texte, je m'en excuse par avance.
Jsuis ravie que tu ressentes de la tension, j'ai souvent du mal à donner un élan narratif à mes histoires
Et merci mille fois pour ton très gentil retour sur le côté charnel, ça me fait chaud au coeur, parce que j'aime vraiment développer le côté organique qu'on porte en chacun de nous et que quand ça marche, beh c'est cool
Merci encore à toi !
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