Chapitre 24

Le lendemain, donc, ils avaient fini par préparer quelque chose qui avait une chance la « moins infime possible » de marcher. Enola et Thomas repartirent, après une journée chez la grand-tante de ce dernier, cette fois pour se rendre… chez ses parents.

« Si on trouve mes parents, ils sauront où est mon grand-père. Normalement. À ce moment, nous pourrons mettre à bien notre plan.

- Cela me semble trop simple, c’est pas possible, commenta Enola, qui avait des traces bleues en dessous des yeux. Je ne comprends pas. De plus, si ça se trouve, ton grand-père est chez tes parents à ce moment même, et quand nous arriverons, nous serons bien attrapés…

- Sûrement pas, mon grand-père hait ma mère, sa fille, tout comme son beau-fils. Jamais, même pour que ses projets malsains fonctionnent, il n’irait les voir.

- Ridicule, je suis sûr qu’il serait prêt à tout pour… »

 

Ces peurs et réflexions continuèrent durant tout leur trajet jusqu’à arriver à une station de métro.

Ils prirent ce même métro, en achetant un ticket pour deux, faute d’avoir assez d’argent pour ne pas avoir besoin de l’économiser, eurent la chance de ne croiser aucun contrôleur, avant d’arriver dans une banlieue parisienne.

Ils furent bientôt devant un immense immeuble. Enola le contempla longuement. Il devait y avoir sept ou huit étages, et chaque appartement comportait une terrasse, qui partait du mur de l’appartement et se trouvait à l’extérieur du bâtiment.

Tout l’immeuble était de blanc fait, il n’y avait aucune trace de tags, ou d’autre chose que l’on aurait pensé trouver sur cette peinture blanche. Comme si cette peinture était refaite chaque mois, voire plus.

Le lycéen expliqua à Enola :

« Mes parents ne vivent pas toujours ici, ils ne travaillent pas ici, mais ici, tout leur appartient. Cet immeuble au grand complet leur appartient, ainsi que d’autres pareils, pas loin d’ici.

- Ils sont promoteurs immobiliers ?

- Non, ils sont pleins aux as. »

Enola sourit en entendant cette expression sortir de la bouche du garçon.

Toute sa famille était quand même très bizarre : un grand-père monstrueux, capable d’horribles choses pour se renflouer, alors qu’il lui suffisait de demander à sa fille et son beau-fils de l’aider...

Ces derniers, très riches, sûrement trop, et qui semblaient ne rien faire de leur vie, et abandonner leur fils à des boulots d’été tout à fait inutiles

La grand-tante, une femme dont Enola ne connaissait pas grand-chose, mais qui semblait tout de même très étonnante…

Et lui même, Thomas.

Un garçon plutôt drôle, extravagant, sympathique, un peu envahissant… Bref, un garçon spécial. Mais pas autant que sa famille… Et pas dans le même sens. Jamais ce lycéen n’aurait tué des animaux, vendu de la drogue ou versé dans toute autre activité illicite pour de l’argent.

C’était du moins ce que pensait Enola…

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