Chapitre 13

Par Mimi

J’ai été réveillée par le bruit de la porte qu’on refermait et le grincement caractéristique de la poignée contre le bois. Bien malgré moi, j’ai ouvert mes yeux collés par le sommeil. J’ai vu l’étiquette de la clé se balancer au bout du trousseau, mais la personne qui avait ouvert la porte n’était de toute évidence pas rentrée.

Ma tête est retombée lourdement sur l’oreiller. La chambre était baignée d’une lumière dorée qui m’a fait penser qu’il ne devait pas être si tard que ça. De toute manière, je n’étais pas pressée, j’avais atteint Sainte-Marie-sur-Dragonne.

J’ai regardé autour de moi, en proie à une agitation mentale inhabituelle, comme si j’étais éveillée depuis des heures. Les cadres fixés aux murs accueillaient des paysages bosselés de collines verdoyantes, figés sous le verre. Les rainures du volet n’étaient pas droites et mon sac gisait sur le tapis en laine, aux côtés de mes chaussures, renversées. La question de savoir ce que j’allais faire, maintenant que j’étais à l’endroit où Carole m’avait laissé son dernier indice, tournait dans ma tête à une vitesse irraisonnée. J’avais repoussé le plus loin possible ce moment : il fallait désormais que je passe à l’action.

Je me suis alors souvenue que je m’étais endormie tout habillée. Ça m’était bien égal, mais je me suis tout de même forcée à me lever pour aller occuper la salle de bains. En en revenant, le couloir était toujours désert. L’obscurité due à l’absence de fenêtre n’était perturbée que par l’encadrement des portes, ajourés par le caractère biscornu de la coursive.

En finissant de m’habiller, j’ai réfléchi à mon nouveau plan. J’avais dans l’idée de localiser une cabine téléphonique dans le bourg afin de prévenir Phil de mon arrivée à destination et de nous définir un nouvel objectif. Mais avant toute chose, il me fallait trouver de quoi manger.

Je n’avais pas spécialement faim, cependant mon dernier repas remontait au pique-nique frugal de la veille, que j’avais préparé avec mes restes de nourriture. Une dizaine d’abricots secs devaient traîner dans mon sac, derniers survivants de deux longues journées de randonnée cycliste à travers la campagne. Je pensais également profiter du déjeuner pour mettre de l’ordre dans mes investigations.

Ma première piste consistait au registre de passage de l’hôtel. Je voyais davantage Carole fréquenter des endroits du type auberge de jeunesse, mais je n’étais pas sûre d’en trouver une à Sainte-Marie-sur-Dragonne. De plus, comme je m’en étais fait la remarque la veille, l’hôtel du Chêne Vert et son acariâtre propriétaire était précisément le genre de structure dans laquelle j’imaginais Carole passer ses vacances. Il ne me restait plus qu’à faire en sorte que la patronne me fasse confiance…

Au moment de quitter la chambre, j’ai ouvert le volet. Le bois a protesté dans un craquement sinistre, laissant présager qu’il n’avait pas été ouvert depuis un certain temps. Cela dit, comme je l’avais imaginé, les alentours étaient magnifiques. J’apercevais le village en contrebas, au milieu des forêts d’un vert éclatant sous le ciel sans nuages. Je me suis dit que c’était décidemment un bel endroit pour prendre ses vacances.

J’ai refermé la fenêtre et je suis descendue à la réception pour déposer la clé. J’y ai trouvé la propriétaire, penchée sur son registre. Elle a levé les yeux en m’entendant frapper à la porte ouverte. Son regard m’a semblé lourd de reproches. Ça avait l’air d’être monnaie courante chez elle.

-       Merci, a-t-elle dit en récupérant le trousseau. J’ai oublié de vous prévenir, mais j’ai pour habitude de passer faire le ménage dans les chambres à une heure et demie.

C’est là que j’ai remarqué la pendule fixée au mur derrière le comptoir. Elle indiquait presque quinze heures…

-       Je suis désolée, ai-je dit sincèrement. Je ne pensais pas qu’il était si tard…mais ne vous en faites pas, je ne pense pas avoir beaucoup sali la chambre entre temps, ai-je ajouté sur le ton de la plaisanterie.

J’ai essayé de ne pas remarquer le regard appuyé qu’elle a eu pour mes chaussures poussiéreuses. Quelque chose me disait qu’elle n’était pas tout à fait d’accord, et que mes piteuses tentatives pour entrer dans ses bonnes grâces étaient tout simplement inutiles, puisque j’avais une nouvelle fois contrarié ses horaires.

C’est alors que je me suis rendu compte que j’avais très faim.

-       Je tâcherai de rentrer avant vingt-et-une heures.

Elle a fait un signe de la tête avec l’expression de quelqu’un qui ne croit pas beaucoup à ce qu’on lui raconte.

-       Avez-vous besoin que je vous ramène quelque chose ? Je descends au bourg, ai-je essayé une dernière fois.

Elle a paru très surprise. J’ai supposé que je venais de marquer un point.

-       Non, merci, a-t-elle finalement répondu. Je ferai quand même un tour dans votre chambre, si vous le voulez bien.

J’ai acquiescé et je suis sortie, un peu sonnée par ce concert de politesses échangées qui n’en finissait plus. J’ai enfourché mon vélo en songeant que ma récolte d’indices allait se révéler plus périlleuse que prévu de ce côté-là, cependant, ce n’était pas ma priorité pour le moment.

Je suis arrivée rapidement au village, bien plus vite qu’il m’en avait pris pour parcourir ce même trajet la veille. J’ai tourné un peu dans les ruelles à la recherche d’une boulangerie, et je suis tombée par le plus grand des hasards sur Anne Rivière qui balayait le perron de son hôtel. Je pense que je n’en aurais jamais retrouvé le chemin si je l’avais voulu. Elle a souri en me voyant arriver.

-       Bonjour ! Vous avez fini par trouver votre toit hier soir ? m’a-t-elle demandé en s’appuyant sur le manche de son balai.

-       Oui oui, merci beaucoup ! ai-je répondu.

Je suis descendue de vélo avec une grimace alors que des courbatures brûlaient dans mes jambes. Anne m’a regardée faire, empathique.

-       Vous venez de loin, a-t-elle deviné.

-       Le Grand Oratoire, ai-je dit machinalement. En fait, je me suis avancée en train jusque Cluy-en-Versois, ai-je rectifié.

-       Ça en fait une trotte. Vous devez être lessivée.

-       En fait, je viens juste de me lever…

Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça. J’ai baissé les yeux, rougissante.

-       Vous savez où est-ce que je peux trouver la boulangerie ? ai-je poursuivi en relevant la tête.

Anne Rivière a porté le regard vers le fond de la rue, l’air pensive.

-       Oui… Mais je doute que vous la trouviez ouverte…

Elle a posé son balai contre la porte.

-       Suivez-moi, a-t-elle dit en entrant. J’ai de quoi vous dépanner.

J’ai laissé mon vélo contre le mur et je suis rentrée à mon tour. La pièce était sombre mais fraiche. Il s’agissait d’une salle à manger. Une demi-douzaine de tables était disposée contre les murs. Anne Rivière se dirigeait vers un comptoir dans le fond. Elle a disparu dans un local adjacent, probablement la réserve, parce qu’elle est revenue avec un pain ainsi que d’autres victuailles qu’elle a glissées dans un sac.

-       Où y a-t-il une cabine téléphonique ? ai-je demandé en réglant mes courses.

Anne m'a indiqué le chemin depuis chez elle. Je l’ai remerciée une dernière fois et j’ai filé dans la direction.

Je commençais à me repérer dans Sainte-Marie-sur-Dragonne. Le fait qu’il n’y ait qu’environ sept intersections devait cependant y être pour beaucoup. Je suis rapidement arrivée sur la place de la mairie, qui se trouvait être aussi celle de l’église, de la salle des fêtes et de la vieille école. La borne téléphonique était d’ailleurs fixée sous le préau, comme Anne Rivière me l’avait dit.

J’ai posé mon vélo contre le mur. Je me suis demandée si beaucoup d’enfants fréquentaient encore l’école : je n’entendais aucun éclat de voix, comme on en entend près des cours de récréation. En plein mois de mai, cette constatation m’a fichu le cafard.

J’ai décroché le combiné en essayant de penser à autre chose qu’à ma situation, dans ce petit village inconnu, sans trace supplémentaire de Carole. Je ne voulais pas que Phil pense que j’étais malheureuse. Malheureuse, je ne l’étais pas, j’étais seulement perdue. J’espérais très fort qu’entendre Phil me remonte un peu le moral.

Mais la tonalité du téléphone résonnait dans mes oreilles vides, mon esprit n’était plus qu’une masse flasque, informe, épaisse et brûlante. Il m’était difficile de réfléchir convenablement, tant je le sentais engourdi.

-       Marion ?

La voix douce et mélancolique de Phil m’a réanimée aussi brusquement que s’il avait posé sa main sur mon épaule. Sans pouvoir me retenir, sans même m’en apercevoir, j’ai éclaté en sanglots.

-       Marion ! a fait avec inquiétude la voix de Phil. Qu’est-ce qui se passe ? Où es-tu ?

-       Je suis bien arrivée, tout va bien, ai-je articulé tant bien que mal.

Phil n’a rien ajouté, il a attendu patiemment que je me reprenne.

-       Tu me manques, ai-je gargouillé. J’aimerais que tu sois là.

J’ai pris une longue inspiration, tâchant de me calmer. Je m’en voulais de lui faire subir ça, lui qui s’inquiétait déjà beaucoup et se sentait coupable de m’avoir laissée partir seule à la recherche de notre amie – qui semble-t-il était d’ailleurs davantage la sienne.

-       Je suis désolée, c’était plus fort que moi.

-       Ne t’excuse pas. Ça va.

Je le sentais rassuré. Il avait dû attendre ce coup de téléphone depuis mon départ. Il fallait maintenant que je lui relate tout ce que je savais, mais je ne savais pas par où commencer. Je n’avais jamais aimé la voix tendue de Phil. L’entendre en cet instant m’angoissait plus que de mesure.

-       Aucune trace de Carole, ai-je lâché, décidée à en venir au fait.

-       Aucune, hein ?

De l’autre côté de l’oreillette, Phil a soupiré. J’ai senti avec soulagement son ton redevenir normal.

-       Je ne suis pas surpris, m’a-t-il avoué.

-       Moi non plus. Déçue, triste, mais pas surprise.

-       Pourquoi es-tu triste, Marion ?

Je me suis remise à pleurer, comme si j’avais supporté une trop grande solitude ces derniers jours. Le combiné était trempé et me glissait des mains. Il fallait que je me calme.

-       Pauvre Carole, ai-je fini par haleter. C’est insupportable d’être observée comme une fille errante.

Je lui ai raconté mes trois jours d’une seule traite. Il ne m’a pas interrompue, il a simplement écouté, avec sa patience habituelle.

-       Et ta seule piste serait donc le registre de l’hôtel ?

-       L’ambiance correspond bien, ai-je affirmé.

Phil a éclaté de rire. Ça m’a fait du bien de l’entendre rigoler comme ça.

-       Franchement Marion, tu fais une drôle de détective. Mais essaye toujours, ton intuition compte aussi, et qui sait ? Peut-être bien que tu as raison.

Je lui ai donné le numéro du poste téléphonique en lui promettant de revenir donner des nouvelles le plus vite possible. Je me sentais un peu mieux.

En l’écoutant raccrocher, j’ai eu de nouveau les larmes aux yeux. Je me suis assise contre le mur, à côté de ma vieille bécane qui semblait sur le point de s’effondrer sur elle-même, elle aussi, et j’ai pris quelques notes sur mon petit carnet.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, mes yeux rougis fixant le téléphone public, espérant qu’il sonne et que ce soit pour moi. Mais je n’avais rien de plus à dire à Phil que je ne lui avais déjà dit. Il me paraissait idiot de passer des heures accrochée au téléphone à échanger des banalités et des « tu me manques » ponctués de pleurs et de silences non inspirés.

Je me suis relevée lorsque la cloche de l’église a résonné sous le préau, indiquant six heures et largement le moment de rentrer, d’autant plus que j’avais froid et faim : je me suis rappelée que je n’avais toujours pas mangé. J’ai grignoté un quignon de pain en remontant les rues de Sainte-Marie-sur-Dragonne. Je me sentais lasse et accablée. Mon vélo gémissait de rouille à côté de moi. La probabilité de revoir Carole me paraissait de plus en plus mince à chaque pas que je faisais, lourdement, comme si je la portais sur mon dos, elle et son gros sac de randonnée.

J’ai gravi très lentement la route qui conduisait au Chêne Vert. Je m’arrêtais régulièrement pour reprendre mon souffle, admirer les collines qui jaunissaient sous la lumière tombante, repérer çà et là quelques chemins qui pourraient m’aider à prendre du recul vis-à-vis de l’affaire Carole, le temps d’une balade.

Mon austère logeuse balayait elle aussi son perron au bout du chemin qui menait à l’hôtel. Elle m’a regardée arriver avec un sourire que j’ai d’abord défini de satisfait.

-       Vous avez trouvé ce que vous cherchiez ?

L’intonation m’a paru étrangement ironique. J’ai supposé que je n’étais pas en mesure d’apprécier à sa juste valeur l’humeur de cette femme ce soir.

-       Oui, merci, ai-je répondu poliment. Est-ce qu’il y a un endroit où je peux poser mon vélo ? Je n’ai pas peur qu’il disparaisse, ai-je précisé avant qu’elle n’ait le temps de commenter ma demande. J’aurai seulement encore un peu de route à faire après mon séjour ici, et je ne voudrais pas que son état empire…

Elle a soufflé bruyamment. J’ai brièvement clos les paupières pour ne pas perdre mes moyens, et je l’ai suivie alors qu’elle s’éloignait vers un abri de jardin que je n’avais pas remarqué, derrière le grand arbre qui donnait son nom à la structure.

-       Je ne ferme pas à clé, a-t-elle précisé tandis que je sortais mes affaires de mes sacoches.

-       Non, non.

Sans nous concerter, nous nous sommes dirigées vers la réception. J’ai réitéré ma proposition :

-       J’ai fait quelques courses, vous êtes sûre que vous n’avez besoin de rien ? ai-je demandé en lui désignant mes achats, rangés pêle-mêle dans mes bras.

Au regard agacé qu’elle m’a lancé, j’ai eu l’impression de l’avoir insultée.

-       Je vais vous ouvrir la porte, m’a-t-elle dit sans répondre.

Mon entreprise pour m’en faire une alliée n’était décidemment pas en bonne voie de réussite. J’ai monté les escaliers à sa suite sans mot dire. Il y avait un côté assez terrifiant dans son imperméabilité permanente. Je commençais à douter que Carole ait pu passer par ici.

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Fannie
Posté le 23/03/2020
C’est bizarre comme comportement, de la part de la gérante, d’ouvrir la porte de la chambre sans un mot au lieu de frapper et indiquer l’heure ou dire qu’elle voudrait faire le ménage. Mais cette personne semble de toute façon assez étrange. Marion tente de l’amadouer, mais je trouve qu’elle le fait avec une certaine maladresse ; c’est peut-être pour ça qu’elle n’y arrive pas.
Il y a de jolies descriptions, ici et dans les chapitres précédents ; je ne le dis pas assez, sans doute.
Si ça fait trois jours que Phil est sans nouvelles au moment où Marion l’appelle enfin, il a vraiment dû s’inquiéter. Quand je vais seule à Paris ou ailleurs en France pour voir des Plumes, mon mari me demande de l’appeler dès que j’arrive à destination. Je comprends qu’elle se sente seule, perdue, et qu’elle n’ait pas trop le moral. Je n’aimerais pas être à sa place. Mais elle a déjà une alliée en Anne Rivière et elle a de la suite dans les idées, donc ça ne devrait pas trop mal se passer.
Coquilles et remarques :
— mais la personne qui avait ouvert la porte n’était de toute évidence pas rentrée [« entrée » serait préférable]
— L’obscurité due à l’absence de fenêtre n’était perturbée que par l’encadrement des portes, ajourés par le caractère biscornu de la coursive [ajouré (l'encadrement) / ajouré, c’est percé de jours, d’ouvertures ; je ne comprends pas ce que tu entends par « ajourés par le caractère biscornu de la coursive ».]
— Ma première piste consistait au registre de passage de l’hôtel [consistait à consulter, examiner le registre]
— laissant présager qu’il n’avait pas été ouvert depuis un certain temps [présager s’emploie pour des faits futurs ; laissant présumer, supposer, imaginer]
— Je me suis dit que c’était décidemment un bel endroit [décidément]
— je ne pense pas avoir beaucoup sali la chambre entre temps [entre-temps]
— Je tâcherai de rentrer avant vingt-et-une heures [N.B. C’est la graphie rectifiée.]
— Je descends au bourg, ai-je essayé une dernière fois [« essayer » n’est pas un verbe de parole ni un verbe qui suggère la parole ; à mon avis, il faudrait une phrase explicative, dans le genre : « ai-je proposé dans une dernière tentative pour l’amadouer, la dérider, l’attendrir »]
— bien plus vite qu’il m’en avait pris pour parcourir ce même trajet la veille [« bien plus vite que je n’avais parcouru » ou « en bien moins de temps que je n’en avais pris pour parcourir » ou encore « en bien moins de temps qu’il ne m’avait fallu pour parcourir »]
— Vous savez où est-ce que je peux trouver la boulangerie ? [« où je peux » suffirait]
— et je suis rentrée à mon tour. La pièce était sombre mais fraiche [« entrée » serait préférable / N.B. « fraiche » est la graphie rectifiée]
— Une demi-douzaine de tables était disposée contre les murs. [C’est un cas d’accord d’intention : je mettrais « étaient disposées » parce que ce sont les tables qui sont disposées ; la demi-douzaine n’est pas l’idée dominante.]
— Je me suis demandée si beaucoup d’enfants [demandé ; le pronom réfléchi est COI, donc il n’y a pas d’accord : j’ai demandé à moi-même]
— je n’entendais aucun éclat de voix, comme on en entend près des cours de récréation. [Pour éviter la répétition entendais/entend, je propose « je ne percevais, je ne distinguais, je ne discernais » ou « aucun éclat de voix ne me parvenait ».]
— En plein mois de mai, cette constatation m’a fichu le cafard. [Je trouve que « m’a fichu le cafard » détonne dans le style ambiant.]
— Je m’en voulais de lui faire subir ça, lui qui s’inquiétait déjà beaucoup [à lui qui]
— que je lui relate tout ce que je savais, mais je ne savais pas par où commencer [Pour éviter la répétition de « savais », je propose « tout ce que j’avais appris ».]
— je me suis rappelée que je n’avais toujours pas mangé [rappelé ; le pronom réfléchi est COI ; en revanche, on accorde le participe passé dans l’expression « je me suis rappelée à son bon souvenir »]
— avec un sourire que j’ai d’abord défini de satisfait [Je dirais « défini comme satisfait ».]
— n’était décidemment pas en bonne voie [décidément]
Concernant tes réponses à mes commentaires, je n’aurais pas l’idée de te reprocher quelques jours de retard. Quand tu t’y mets, tu en fais une grande quantité en peu de temps, en tout cas. Bon courage pour le travail en cette période difficile.
Jupsy
Posté le 09/04/2016
Une chose est sûre, Marion ne s'est pas faite une nouvelle amie avec la gérante de son hôtel. Après faut peut-être attendre un peu que le climat se réchauffe. En même temps si on se met à la place de la gérante, cela ne doit pas être très agréable d'avoir une cliente qui ne respecte pas bien les horaires établis. Bon est-ce suffisant pour se montrer si peu courtoise avec elle ? J'en doute un peu surtout que Marion essaie de racheter comme elle peut. Heureusement, elle peut compter sur Anne, et puis Phil est là pour l'écouter même si la pauvre Marion doit quand même se sentir bien seule ! Mais où es-tu Carole ? Où te cache-tu ? Es-tu la fille cachée de la gérante de l'hôtel ?  <br />
Mimi
Posté le 09/04/2016
Marion se tranformerait-elle en Carole ? Doit-elle expérimenter le jugement des gens sur son allure de vagabonde ? VOUS AVEZ QUATRE HEURES.
Et puis nan, Carole n'a rien d'une Rivière mais plutôt d'un Martin(et). Je suis hilarante.
Merci pour ces suppositions, tu me fais bien rire :') 
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