Chapitre 1

Par !Brune!

Cimetière de La Chapelle Saint-Claude, dix-sept heures trente. Sous le crachin d’octobre, les pierres tombales érigent leur morne silhouette au pied des allées de sable que domine la flamme sombre et tourmentée de quelques cyprès. Le vent, sournois, change en aiguillons les fines gouttes de pluie dont les pointes me griffent méchamment le visage. Le dos rond, je frissonne sous le chandail imprégné de froide humidité tandis que mon jean se transforme en un fourreau de glace. J’essuie d’un revers de la main une larme que la bise fait perler au coin de ma paupière. Que suis-je venue chercher ici ? Il est parti depuis si longtemps…

Du jour de son décès, je ne me souviens de rien hormis l’absence anormale de maman et l’immense confusion dans laquelle se trouvaient mes aînées. Très vite, on nous a envoyées, ma petite sœur et moi, chez des parents qui vivaient à l’autre bout de la France, le temps sans doute d’organiser les funérailles et de laisser notre mère refaire surface. C’est là-bas que nous avons appris sa disparition. Un après-midi, dans le bourdonnement incessant des abeilles, notre tante nous a prises par la main et nous a raconté l’accident. Elle ignore que de ses mots simples, presque anodins, elle m’a tatouée à jamais ; aujourd’hui encore, lorsque je pense à lui, j’imagine la route de campagne, la camionnette au croisement et son corps désarticulé couché près du calvaire tandis que dans le fossé gît la carcasse pliée de sa DS.

Avec les années, son souvenir a peu à peu déserté ma mémoire. Sa voix d’abord ; puis son visage, sa façon de parler, de bouger, d’être là. Pour lutter contre l’oubli, il me reste les photographies que ma mère entasse pêle-mêle dans des boîtes en carton et les films super-huit que nous visionnons de temps en temps, lors des rares réunions de famille. Ces jours-là, après un interminable et copieux déjeuner, on dresse un écran de fortune dans le salon où les plus âgés s’empressent d’occuper le divan, assignant les autres convives au confort sommaire du plancher. L’une de nous ferme les volets, une deuxième installe le gros projecteur et la toile s’illumine enfin, faisant taire les derniers bavardages ; mariages, anniversaires, fêtes de fin d’année, les moments heureux défilent dans une chronologie aléatoire et cocasse qu’émaillent nos rires pudiques, nos sanglots contenus. Assise dans la pénombre, je regarde les scènes d’autrefois le cœur serré, consciente de n’être plus qu’une spectatrice, otage d’un cinéma muet et dérisoire, seul témoignage de notre vie d’avant.

Alors que je grelotte, debout sous la vilaine bruine, une image singulière remonte à la surface ; je nous revois petites, Bénédicte et moi, accompagnant notre mère au cimetière. Les poings dans nos poches, nous l’observons en silence déposer sur la tombe un bouquet de fleurs fraîches cueillies, peu de temps avant, dans notre jardin. C’est une habitude, presque un rituel, le rendez-vous incontournable de nos dimanches matin. Parfois, nous découvrons en arrivant que des mains inconnues ont orné le marbre noir d’une plante artificielle, d’un pot coloré, mais ces touchants hommages sont promptement relégués à l’arrière du caveau, évacués sans état d’âme par la jeune veuve dont les critères esthétiques abhorrent la faute de goût. Aujourd’hui, ma mère ne vient plus et sous la poussière et la crasse, le lit de mon père a retrouvé tous ses colifichets.

Il fait nuit maintenant. Dans la lumière des réverbères, la pluie scintille doucement. J’entends sonner la cloche qui annonce la fermeture ; il est temps de rentrer. À grandes enjambées, je remonte l’allée en direction de la grille, entravée par le lourd cartable que je porte en bandoulière. Je dégage d’un coup sec l’anse qui me laboure l’épaule, mais celle-ci rompt brutalement, éparpillant le contenu de mon sac sur le sol. Dans les flaques naissantes, je regarde s’échouer, impuissante, mes livres et mes cahiers, mon vieux Zippo chromé, un paquet de Kleenex et ma poche de tabac d’où s’échappent quelques cigarettes.

Lorsque j’arrive devant la maison, toutes les persiennes sont closes, aucune lumière ne filtre. La porte d’entrée elle-même est condamnée, fermée par un solide volet à triples barres d’acier, que ma mère a fait installer il y a deux ans, après que nous avons été cambriolées. Je fais le tour par le jardin et toque à la porte de la cuisine. C’est Ben qui me reçoit.

— Maman commençait à s’inquiéter. Où t’étais ?

— À Tombouctou !

— Très drôle ! T’as eu beau temps apparemment…

Sans répondre à la provocation de ma cadette, je grimpe l’escalier, en priant pour qu’Édouard ne soit pas dans la salle de bain. Depuis qu’ils sortent ensemble, le pâle Narcisse dont s’est amourachée ma sœur occupe indéfectiblement notre territoire où il s’adonne sans l’ombre d’un remords aux doux plaisirs de l’oisiveté. Vaine prière, Édouard est dans la place.

— Ed ! Bouge ! Je veux prendre une douche !

Je tambourine contre la porte.

— J’ai bientôt terminé ! J’essaie un nouveau vernis qu’une copine m’a prêté…

— Je m’en fous ! Dégage !

J’entends le verrou tourner. Par l’huis entrebâillé, Ed murmure avec un sourire de premier communiant :

— Rien que cinq minutes, ma belle…

La miss monde a fini par lâcher l’endroit et j’ai pu me couler sous le jet brûlant avant de passer à table. À dix-neuf heures tapantes, j’ai rejoint les autres et nous avons dîné au rythme d’émissions insipides ainsi que nous en avons l’habitude depuis qu’un poste de télévision trône dans la cuisine. Après le souper, ma mère s’allongera dans le canapé, un plaid relevé sous le menton. En quelques minutes, elle sombrera dans un sommeil profond provoqué par la fatigue et l’absorption quotidienne d’antidépresseurs. Blottie contre son corps lourd, je veillerai jusqu’à la fin des programmes, lorsque sur l’écran ne restent plus que la mire et les hommes volants de Folon.

Moi aussi, la nuit, je suis un oiseau. Je plane et virevolte, légère, évanescente, étourdie par le sublime éther, et mes ailes effleurent les rayons lumineux de l’astre qui se lève. Au-dessus des cimes rougeoyantes, le froufrou soyeux des arbres murmure à mes oreilles et sur mes joues, mes larmes de cristal s’évanouissent sous le vent divin. Je suis bien.

Un son aigu, monotone me tire soudain des nuages où j’ai surfé toute la nuit. Le réveil est amer. C’est une journée comme une autre qui s’annonce, aussi terne et déprimante que les précédentes. Au lycée, je laisserai les heures filer sans la moindre résistance, les yeux fixés à la pendule, l’esprit engourdi par l’ennui et le désœuvrement. Les escapades chez « Oscar » ne suffiront pas à dissiper la brume que j’ai dans la tête et je resterai ainsi jusqu’à la fin des cours, détachée de ce monde que je ne comprends pas, ce théâtre ridicule dont je me sens exclue, ombre parmi les ombres.

« Remember when you were young,

You shone like the sun.

Shine on you crazy diamond.. ».

Il fait froid, ce matin. J’enfile mon bonnet et chausse mon walkman pendant que Gilmour habille de son jeu hypnotique mon avancée indolente jusqu’aux portes du bahut. Dans quelques minutes, je retrouverai Véro devant les grilles, assise à califourchon sur sa vieille mobylette. On fumera une cigarette avant de s’engouffrer avec des dizaines d’élèves dans les couloirs vétustes de l’établissement.

— J’ai raté ma dissert' hier ! m’avoue-t-elle alors qu’on monte l’escalier pour aller en cours de philo.

Elle soupire en faisant voler une mèche de ses cheveux dorés. Je la regarde en souriant ; avec son ovale parfait, ses yeux en amande soulignés de noir et le scintillement profond de son blond vénitien, elle me fait penser à la Vénus de Botticelli qu’on a vue aux Offices, l’an dernier. Je n’ai jamais osé lui avouer ce sentiment, je ne sais pas trop pourquoi…

Ah ! L’Italie ! Quel délicieux souvenir ! Je ne remercierai jamais assez le prof de dessin d’avoir organisé ce séjour à Florence pour illustrer notre programme sur le Quattrocento. C’était la première fois que je partais à l’étranger ; j’étais terriblement excitée. Après vingt heures d’autocar, nous avons enfin atteint Pise, notre première escale ! Le dos meurtri, les paupières gonflées par le manque de sommeil, je suis descendue du bus et me suis mêlée avec mes camarades de classe à la foule joyeuse et colorée qui déambulaient autour des monuments historiques. Sur une pelouse taillée au cordeau, les marbres de Carrare étincelaient comme des diamants polis, harponnant le bleu intense d’un ciel sans nuages. Après avoir flâné un moment, notre petit groupe a entrepris l’ascension de la célèbre tour dont une légende prétend qu’atteindre son sommet condamne le futur bachelier à l’échec. Aurions-nous été superstitieux que nous n’en aurions guère tenu compte, car sur le toit du campanile immaculé, nous nous sommes révélés dieux de l’Olympe, arrogants et fiers, tandis que nous contemplions avec jubilation les humains minuscules qui s’ébattaient à nos pieds, tels d’insignifiants hexapodes.

L’après-midi, nous avons repris la route en direction de Florence où nous avions prévu de séjourner toute la semaine. Nous sommes arrivés à l’auberge de jeunesse, une vaste demeure du siècle dernier à la façade de pierres jaunes et au perron garni de colonnades sous une pluie torrentielle. Dans le vestibule humide, des adolescents ruisselants patientaient, serrés en file indienne le long d’un comptoir de bois sombre ; derrière, un type malgracieux distribuait des piles de draps amidonnés avant de les envoyer, d’un doigt impérieux, vers les dortoirs situés à l’étage. Nous les avons rejoints et avons attendu notre tour en silence, impressionnés par le glacial accueil.

Au premier, une dizaine de lits superposés s’alignaient contre le mur d'enduit blanc où de grandes fenêtres à barreaux laissaient filtrer les dernières lueurs du jour. J’ai su tout de suite que je ne fermerais pas l’œil de la nuit. J’étais tellement habituée à vivre en vase clos, à l’abri dans ma bulle, que ce voyage en Italie prenait pour moi des allures d’expédition fantastique. Je me sentais à la fois exaltée et si vulnérable ! Au moment où la chambrée faisait entendre ses premiers soupirs, j’auscultais, éreintée et fébrile, les mille fissures du plafond sous les pâles rayons de la lune. J’ai fini par m’endormir à l’heure où chantent les coqs de basse-cour.

— Eh ! Réveille-toi !

La voix de mon amie, au loin, puis un petit choc à la hauteur du coude. Je ne me trouve pas à la villa Camerata, mais en cours de philosophie. Devant moi, les têtes penchées de mes camarades m’indiquent qu’ils sont en train de corriger un devoir. Véro me regarde en coin, son éternel sourire de madone au bout des lèvres.

— Ça te dirait de retourner à Florence avec moi ?

J’ai lâché ces mots comme on jette une bouteille à la mer. Soudain, tout ici me paraît insupportable. J’étouffe dans la salle de classe surchauffée, devant les dos courbés sur les pupitres. En quelques secondes, mon corps se couvre d’une sueur glacée tandis que mon rythme cardiaque s’affole : je fais une crise d’angoisse. Véro a deviné mon désarroi. Par-dessus ses petites lunettes rondes, elle me jette un regard incrédule.

— À Florence ?

J’attends un moment avant de lui répondre :

— J’ai besoin de changer d’air !

Je la vois tout à coup lever la main et demander l’autorisation au professeur de m’emmener à l’infirmerie. Monsieur Binet s’approche de notre table et les sourcils froncés, m’interpelle :

— Qu’y a-t-il, mademoiselle ? Vous ne vous sentez pas bien ?

Tous les regards sont braqués sur moi. Il faut que je dompte ma panique. Je tente un sourire que je devine crispé et lance dans un souffle que ça va, c’est juste un malaise parce que je n’ai pas mangé ce matin. Je comprends à son air sceptique que je n’ai pas convaincu le professeur, mais il finit par s’éloigner sans un mot. Lorsque la sonnerie retentit, je me précipite vers la porte sans attendre Véro qui me voit, interdite, sortir de la classe en trombe. Elle me retrouve un peu plus tard, sous le hangar à vélos où je suis venue me réfugier, à l’abri des regards et du bruit de la cour.

— Ça va ? me demande-t-elle.

— Ça va, je lui réponds.

Elle ne dira rien de plus. Elle est comme ça cette fille, pudique et réservée dès qu’il s’agit de parler sentiment. Elle glisse le long du mur où je suis adossée et s’assied à côté de moi. En silence, elle sort un paquet de cigarettes, en allume une et recrache la fumée en faisant doucement chuinter l’air entre ses lèvres.

— Pour Florence… commence-t-elle.

— Laisse tomber, c’était des conneries.

Elle me sourit, je lui souris aussi et le ciel paraît moins gris tout à coup. Trois jours plus tard, on est attablé « Chez Oscar », le troquet à côté du lycée où l’on a installé notre quartier général. On boycotte le cours d’anglais, car on ne supporte plus le parti-pris de l’enseignante, un ingrat laideron qui affiche une partialité sans réserve à l’encontre des élèves de la section artistique. Ce comportement arbitraire lui a d’ailleurs valu un vibrant hommage dans les toilettes du deuxième où une âme peu charitable lui a tiré le portrait. Grimée en sorcière, on la voit déclamer du Shakespeare en tenant dans son poing la tête médusée d’un garçon. L’ignoble bubon aurait dû se méfier avant de jeter l’opprobre sur les disciples du crayon, c’est une arme redoutable entre des mains expertes ! Cependant, avoir conscience de l’injustice ne m’épargne ni la colère ni l’amertume ; je suis d’autant plus affectée que j’ai toujours apprécié cette matière. Au collège, j’ai eu la chance de croiser l’exact opposé de la triste figure qui nous sert aujourd’hui de professeur d’anglais, une enseignante généreuse, enthousiaste et intègre qui m’a donné l’envie d’apprendre. Grâce à elle, j’ai goûté aux crumbles et aux œuvres gothiques des sœurs Brontë. À cause d’elle, je suis devenue nostalgique d’un pays où je n’ai jamais mis les pieds.

— On va chez Fabienne ce soir. Tu nous accompagnes ? Claire, tu m’entends !

La voix de ma meilleure amie interrompt ma rêverie.

— T’es déjà allé à Londres ?

— Quoi ?

— Londres, tu connais ?

— Pas plus que toi.

— On se fait un week-end ?

— T’as de l’argent ?

— Heu…

— Bon, c’est réglé… Sinon, tu viens chez Fabienne ?

— Mais attends ! On peut en parler quand même, non ?

— Parler de quoi ? On n’a pas une thune ! Et puis, franchement, Londres…

— Quoi franchement Londres ?

— Arrête, Claire ! Tu deviens chiante !

Vexée, je me lève sans un mot et quitte le bistrot en claquant la porte. Il reste près d’une heure avant le prochain cours, mais je décide malgré le froid d’attendre dans le square, en face du bahut. Des tas de feuilles mortes jonchent le sol autour du toboggan et de la structure en acier qui sert de perchoir aux gosses. Ça sent l’humus et la crotte de chien. Pas un chat à l’horizon. Pas même un écureuil. Un écureuil… « tu te crois à Central Park, ma vieille ! ». Véro a raison, je dois arrêter mes délires. Une bourrasque froisse soudain la surface de quelques flaques que la pluie a creusées par endroit. Qu’est-ce que je fais là ? Comme l’autre jour, devant la tombe de mon père, je me pose la question. Si seulement j’avais la réponse…

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paulinehervouet
Posté le 08/10/2023
Le premier chapitre nous emporte directement ! incroyable, j'ai hâte de lire la suite de ton histoire et voir où elle va aller ! Bonne chance pour la suite de ton écriture
!Brune!
Posté le 09/10/2023
Merci beaucoup Pauline. J'espère que la suite te plaira. À bientôt !
Reveanne
Posté le 10/08/2023
Coucou,
Un début très intéressant. Les personnage sont bien campés, le décors bien posé. On sent bien l'époque. Ca se lit tout seul.
Juste un pinaillerie : les murs à la chaux vive... euh, non. C'est super dangereux la chaux vive! On utilise du badigeon de chaux ou de l'enduit de chaux (les deux avec de la chaux éteinte), mais surement pas de la chaux vive.
Par ailleurs, dans les années 1980, ça beau être "vieux", pas au point d'en être encore au badigeon de chaux (plus année avant les années 1950), on est dans l'époque du papier peint (avec grosse hype du papier peint en moquette), l'enduit en crépis même à l'intérieur, ou de la peinture toute simple en couleur qui pique les yeux... (le diable est dans les détails ;) )

Bon, je vais lire la suite.
!Brune!
Posté le 10/08/2023
Bonjour,
Merci pour ton commentaire. Je prends note de l'info concernant la chaux. À bientôt !
maanu
Posté le 12/06/2023
Salut !
Ton texte est une très belle évocation du deuil, touchante et mélancolique, qui doit parler à beaucoup de monde, entre la nostalgie, le quotidien bouleversé et les visites toujours un peu difficiles au cimetière :)
Même chose pour l’évocation du voyage scolaire : ça rappelle beaucoup de souvenirs ! ^^
D’une façon générale, les émotions du personnage sont très bien retranscrites et tu nous fais très bien ressentir son mal-être :)
Bien joué !
!Brune!
Posté le 12/06/2023
Bonjour et merci pour ton sympathique commentaire ; j'espère que la suite te plaira tout autant ;-)
Gab B
Posté le 24/01/2023
Hello !
J'ai accroché dès le début. Je trouve que ton texte est très bien écrit, il sonne juste, il est plein de poésie. Comme Loutre, je trouve que le passage où le personnage repart dans son quotidien avec le repas, les cours, est moins agréable à lire et casse un peu la magie des premiers paragraphes. Sûrement parce qu'il laisse moins la place au personnage de décrire ce qui l'entoure et qu'elle fait merveilleusement bien :)

Je vais lire la suite avec plaisir !

Ci-dessous les quelques points que j'ai relevés à la lecture, ce n'est que mon avis personnel et subjectif :)
- Sous le crachin d’octobre, la ligne régulière des caveaux érige sa morne silhouette au pied des allées de ciment que domine la flamme sombre de quelques cyprès. ==> la phrase est belle mais wouah j'ai du le relire plusieurs fois pour la comprendre
- Avec les années, mon père s’est lentement effacé ! ==> je trouve que le point d'exclamation casse le rythme triste, c'est peut être voulu mais j'ai trouvé ça étrange
- Debout sous la vilaine bruine, je me souviens en grelottant, des heures où enfants, ==> j'ai l'impression que les virgules ne sont pas très bien placées
- Avec son ovale parfait, ==> je comprends qu'on parle de son visage mais je trouve la formulation bizarre
- impressionnés par le glacial accueil ==> je trouve que glacial accueil sonne bizarrement, j'aurais inversé
Loutre
Posté le 15/01/2023
Bonjour !

Comme ton résumé m'intriguait, j'ai voulu jeter un œil à ton histoire et... j'ai été tout de suis dedans. Ce ne sont pas tant tes personnages - ce serait d'ailleurs ma petite réserve, car je trouve certains peu attachants, voire un peu clichés, mais c'est un début de roman, c'est normal de ne pas les avoir encore vraiment creusés - ce n'est pas non plus forcément l'intrigue qui se pose à son rythme, qu'on suit avec plaisir cela dit, mais comme on se laisserait bercer, c'est, donc, ton style d'écriture. J'ai tout de suite été dans l'ambiance grâce à tes descriptions. C'est délicat, sans lourdeur, mais avec de l'émotion. J'ai vraiment beaucoup aimé cet aspect de ton premier chapitre.
J'ai de fait un peu moins aimé les quelques très courts paragraphes où le quotidien s'empare de ton personnage et où tout va plus vite, avec un style plus rapide, qui se pose moins sur des petits détails propres à poser un contexte. La fin relance l'ensemble, cependant, on retourne sur cette mélancolie du début, on a hâte, de fait, de lire la suite...

Et donc c'est elle que j'attends... ;)

Au plaisir de la lire...
A bientôt !
!Brune!
Posté le 16/01/2023
Bonjour Loutre,
et merci pour ton commentaire ! J'espère que la suite te plaira ;)
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