Je m’étais alors assis sur le rebord du monde pour y contempler mon corps agir avec une sorte d’allégresse morbide, dont l'exérèse définitive me conduirait inévitablement à une mort prématurée. C'était donc cela, j’avais rejoint la patrie de ceux qui, à moitié morts ou vivant à peine, déambulent au cœur des légendes noires et hantent les images décolorées des contes d'antan.
Mais nous étions, en vérité, bien plus que de simples créatures de folklores populaires: nous étions l’équipage des fous suspendus au monde, qui inhabiles et mortifères, souillent de leurs ombres la réalité du temps.