Chapitre 41 : Retour de flamme.

Zorg a suivi Moïra, il lui passe devant, elle s’arrête. 

 

 

Moïra. — C’est à croire que tu ne peux plus te passer de moi. Que me veux-tu encore ? 

 

 

Zorg. — Je passe à une autre phase de ma vie et j’aimerais la passer avec toi à mes côtés. 

 

 

Moïra. — Tu vois la grenouille là-bas, elle je peux lui faire confiance et sa compagnie est préférable à la tienne. 

 

 

Zorg. — J’ai souvent entendu dire que la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe mais les gens ne connaissent pas les crapauds guerriers qui ne ratent jamais leur cible. 

 

 

Moïra. — Et comment sais-tu autant de choses sur les crapauds ? 

 

 

Zorg. — J'ai pu lire quelques histoires sur eux mais ce qui m’étonne c'est toi, d’habitude tu serais en colère pour ma comparaison hasardeuse entre toi et un crapaud. 

 

 

Moïra. — Je m’envisage plus en blanche colombe. Et tu veux soi-disant me reconquérir !  Qui t'a appris à parler aux femmes ?

 

 

Zorg. — La bouteille. 

 

 

Moïra. — Ta vie tourne autour d’elle.

 

 

Zorg. — Tu ne t’en ai pas plein le soir de notre première rencontre.

 

 

Moïra. — Cette nuit-là j’avais trop bu et ça a changé toute ma vie. 

 

 

Zorg. — Et la mienne. 

 

 

Moïra. — Rien n'a changé pour toi, tu es resté le même. 

 

 

Zorg. — Comment peux-tu dire ça ! Tu ne me connaissais pas avant. 

 

 

Moïra. — Tu étais un puissant démon, qui voulait être au sommet. 

 

 

Zorg. — Je n’ai jamais voulu cela, j’aime plus ma famille que le pouvoir.

 

 

Moïra. — Tu ne l'as jamais montré. 

 

 

Zorg. — Un empereur a certaines obligations. 

 

 

Moïra. — Des excuses encore des excuses. 

 

 

Zorg. — Je sais, j’aurais dû t’en demander. 

 

 

Moïra. — Tu n’es qu’un fourbe.

 

 

Zorg. — Et toi, une diablesse. 

 

 

Zorg attrape Moïra dans ses bras et l’embrasse fougueusement.  

 

 

Moïra. — Qu’est-ce qui te prend ? 

 

 

Zorg. — Tu le sais très bien, entre nous ce ne sera jamais fini. 

 

 

Moïra. — Tu n’es plus empereur ! 

 

 

Zorg. — Je ne l’était pas plus quand on s'est rencontrés. Qu’est-ce qui a changé ? 

 

 

Moïra. — Nous sommes mariés et nous avons une fille. 

 

 

Zorg. — Cordélia est grande maintenant, elle sait se débrouiller toute seule.

 

 

Moïra. — Le retour de Lulu implique quoi ?

 

 

Zorg. — Certaines complications que je devrais pouvoir gérer.

 

 

Moïra. —  Tu es toujours trop confiant ! 

 

 

Zorg. — Je ne suis pas n’importe qui. 

 

 

Moïra. — On ne t’appelle pas Zorgy le petit.

 

 

Zorg. — Ça c’est un coup bas ! 

 

 

Moïra. — Je croyais que tu me connaissais mieux que personne. En amour tout comme dans la vie tous les coups sont permis.

 

 

Elle l’embrasse passionnément à son tour.

 

 

 

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