Je suis votre plus grande fan - Histoire
Histoire préférée : indétrônable, coup de coeur instantané ou longue histoire d'amour, c'est la chouchoute incontestée.
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
On flotte tous, en bas - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Comme à chaque sortie, ses autres sens s’étaient faits plus aigus en compensation. Il percevait avec une intensité nouvelle la solidité de l’armure de cuir qui l’enserrait du cou jusqu’aux pieds et la douceur de la fourrure du chucret posé sur sa tête. Les petites pattes de l’animal agrippaient son crâne avec nervosité, mais détermination. Sa longue queue plate était plaquée sur la bouche et le nez de Laomeht. Elle lui procurait l’oxygène dont il avait besoin.
Les chucrets étaient des créatures incroyables. Sans eux, jamais leur peuple n’aurait pu s’aventurer dans le grand vide. Laomeht osa une gratouille de sa main gantée. Le chucret tressaillit. Son corps vibra sous l’effet d’un trille que le silence avala tout entier. [...]
De l’autre côté, le gigantesque flanc de l’hôte les écrasait de sa surface pâle. Le grain de sa peau défilait à quelques encablures du chariot. Droit devant eux, à des centaines de kilomètres, la protubérance de l’une des colossales nageoires se profilait. Derrière eux, on pouvait presque apercevoir la courbure d’un œil.
À l’intérieur de ce géant qui fendait le néant, des millions de vies suivaient leur cours. Des ruisseaux chantaient, des arbres bruissaient dans le vent, des bêtes paissaient, des oiseaux s’envolaient, des enfants jouaient dans les rues, des hommes et des femmes travaillaient aux champs et commerçaient.
VavaOmete a proposé
Symbiose possède un univers fascinant et extrêmement bien construit, mélangeant adroitement SF et Fantasy, "magie" et technologie... les personnages qui y interagissent sont entiers, intenses et cohérents. C'est bien écris, fort et vraiment vraiment passionnant !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Pierre leva des yeux vides. Que lui voulait cet individu ? Pourquoi s’acharnait-il ? Le vieil homme le maintenait dans un état de stupeur et de rigidité dont il ne parvenait pas à se défaire. Il détourna les yeux, ce qui suffit à éteindre le maléfice et (car la victoire ne tient parfois à rien) donna un grand coup de pied au hasard de l’anatomie adverse… Le vieil homme, qui n’était plus habitué à ces acrobaties, se plia en deux, endolori. Pierre, sans trop savoir où il en était, lui arrachait les cheveux en appelant à l’aide.
- Rose. Pourrais-tu remettre cette personne à sa place ?
Au dernier moment, cependant, l’homme arriva à dégager son bras à grand peine, et il toucha la joue de Pierre du bout de son doigt. Ce dernier en éprouva une douloureuse surprise : il s’accroupit instinctivement, les deux mains sur la bouche.
Rose ne laissa pas s’enfuir le bonhomme pour autant. Elle sourit, tandis qu’elle l’entourait de cordes et le bâillonnait. Elle écrivit une phrase sur ses habits. « Renvoi vers l’autre monde ». L’homme se débattait, lâchant des petits « Hic ! ». Rose sortit un Traceur de sa poche.
Le chat botté a proposé
Chers tous, chères toutes,
Je me permets de nommer l'histoire dans la catégorie "Je suis votre plus grand fan" (pourquoi "grande", d'ailleurs ?), parce que je suis le plus grand fan de ce premier volet dune saga écrite par un bonhomme de onze ans qui parvient à me maintenir en haleine de chapitre en chapitre avec une folle aisance, sans multiplier les descriptions, sans multiplier les actions, par la seule magie de son écriture qui progresse comme ses trois petits personnages attachants dans les couloirs d'une fantasy picaresque où la voix d'un narrateur discret mais toujours à l'affût laisse entendre les notes d'une satire de notre société de consommation et d'une sensibilisation à l'écologie.
Je tire mon chapeau à Hugo !
Le chat botté
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Alors qu'elle s'avançait vers eux à contrecœur, sa chaîne cliquetant au rythme de ses pas, Eleonara vit la joyeuse compagnie la jauger de la tête aux pieds. Eleonara ne savait que trop bien ce qu'ils apercevaient. Des mollets filiformes disparaissant sous une vulgaire robe de chanvre rafistolée et trop large. Une maigreur se poursuivant sur un bassin, une taille et des clavicules saillantes qui annonçaient un cou facile à tordre.
La musique cessa brusquement. L'instrumentiste profitait d'une brève pause pour reprendre son souffle. Personne ne prononçait plus un seul mot, laissant place à un silence semblable à l’intervalle entre l’éclair et le grondement du tonnerre.
Un instant bref, mais assez pour penser. Eleonara se rendit vite compte de sa faute. Par distraction, elle avait versé la fausse bière à un habitué.
— Hé ! protesta le jeune paysan déçu. Fais attention, veux-tu ? Ribaude !
— 'Dis pas ça, chantonna gaiement Dalisa en plissant le front. Après tout, l’erreur est humaine, n’est-ce pas, 'Nara ?
Cette dernière avala l'attaque comme une simple bouffée d'air. À chaque insulte, à chaque brimade, elle s'imaginait un monde juste et meilleur, où égorger les crétines était un droit universel. Ça la calmait.
Isapass a proposé
Alors c'est bien simple : pour moi, Hêtrefoux rassemble tous les ingrédients de LA PARFAITE saga de fantasy. L'héroïne Eleonara, loin d'être parfaite et -- sans doute à cause de ça -- infiniment attachante, nous entraîne à sa suite dans le monde cruel des Hommes dont elle ignore les règles avec une seule idée en tête : survivre. Et croyez-moi, elle a de l'endurance, parce qu'au fil des chapitres, Jowie ne la ménage pas !
L'univers médiéval fantastique de Hêtrefoux est très complet. Allié à la plume ô combien évocatrice et souvent drôle de Jowie, quel voyage !
Quant aux personnages... en plus de son héroïne atypique, il y en a une ribambelle, et tous sont complexes, nuancés, mystérieux, superbement campés...
Mon coup de cœur absolu !
Je suis votre plus grande fan - Histoire
A l'observer de la sorte je réalisais que la Montagne était aussi belle de l'extérieur qu'elle était laide à l'intérieur. Un frisson parcourut mon échine. Il me faudrait bientôt y retourner. Il me faudrait bientôt subir ses foudres à nouveaux. Une goutte de sueur gelée perla le long de ma nuque, comme si son ombre planait au-dessus de moi. Comme si la mante-religieuse m'observait, guettant le moindre de mes faux-pas. Mon estomac se contracta autour de ma peur et je crus entendre le bruit de sa bague de pierre tourner sur son annulaire, prête à mordre ma joue, prête à creuser un peu plus ma pommette déjà meurtrie.
-- Pourquoi y retourner ? Après tout nous pourrions partir dés maintenant, sans jamais nous retourner...
Eryn a proposé
Super coup de coeur pour ce texte ! Sybil est une héroïne attachante et courageuse. Orpheline à la recherche de son identité, elle vit dans les entrailles d'une montagne aux côtés de sa meilleure amie, la princesse Adélaïde, et de son cheval Shangai. Au fil de l'histoire, elle se découvrira un pouvoir spécial qui la lie à Shangai, et finira par trouver des indices qui la mettront sur la piste de son identité. Mais tout n'est pas idyllique au sein de La Montagne : la reine voue à Sybil une haine sans pareille et ne perd pas une occasion de le lui prouver, et le roi n'aura d'autre choix que de marier sa fille de force à un prince cruel et dangereux, mariage que Sybil fera tout pour éviter afin de protéger son amie.
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16 août 1990
La fin du monde était survenue quatre fois, aujourd’hui : une apocalypse nucléaire vers dix heures, une invasion extra-terrestre à midi, une guerre mondiale dans la foulée et une épidémie zombies juste après le goûter. Les jauges d’imagination étaient désormais aussi basses que les réserves de Coca ; le dîner se faisait attendre et l’énergie créatrice continuait à décliner avec le soleil, laissant les cinq enfants épuisés, ivres de chaleur et ravis. Rien n’était aussi satisfaisant que de planifier la chute de la civilisation et l’extinction de l’humanité avec les copains.
Dans le château-fort de palettes et de tôles ondulées, le monde réel et relativement bien portant n’existait plus. Seul son air lourd s’insinuait par les fentes et les trous en charriant l’odeur de la résine, qui se mêlait sur les peaux à celle de la lotion solaire à la noix de coco. Malgré la touffeur du crépuscule qui embrasait le toit de fibrociment, un garçon et une fille injectaient leurs dernières forces dans un débat houleux visant à déterminer qui de Terminator ou de Highlander remporterait leur hypothétique duel ; des traits dans la terre battue symbolisaient les points. À côté, deux autres enfants se pressaient autour d’un cinquième, qui manipulait une console Brick Game collante de sueur.
Elka a proposé
Parait qu'on doit arrêter l'extrait à 1500 caractères, alors je n'ai pas pu citer le texte entier, ou ne serait-ce qu'un chapitre. Du coup j'ai pris le début, tout bêtement, parce qu'en le lisant j'étais déjà entrée les deux pieds dans l'histoire.
L'écriture de Dan transporte, ce n'est plus à démontrer. En un paragraphe elle nous plonge avec des gamins en pleine journée d'été, dans une voiture en route pour enquêter sur le paranormal, sur un bateau qui finit échoué sur une plage étrange. Et notre cœur s'emballe avec Frankie et Célestine, et on plonge dans le récit à leur côté en sachant déjà qu'à la fin, elles nous manqueront terriblement.
Beaucoup d'amour pour ce texte brillamment narré !
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Il rentra chez lui le pas léger et l'expression béate, ce que sa sœur remarqua aussitôt.
— T'as eu une prime ? demanda-t-elle.
— J'aurais bien aimé, répondit-il en enlevant ses chaussures.
Roxanne était allongée sur le canapé, tenant à bout de bras tendus vers le plafond un vieux numéro de sciences et vie qui traînait dans leurs WC depuis Mathusalem.
— Des nouvelles de papa ? s'enquit-il.
— Maman est au téléphone avec lui.
Machinalement, Callinoé regarda en l’air, comme s'il pouvait étudier la chambre de ses parents grâce à une vision à rayons X. Pour tromper sa nervosité, il décida d'aller se chercher un truc à grignoter. Il tenait encore trop à son sentiment de félicité pour le tuer tout de suite.
C'était sans compter sur l'acharnement de Roxanne. Il quittait le salon quand il entendit les ressorts du sofa grincer et le pas bondissant de sa sœur sur le carrelage. Elle glissa sur ses chaussettes pour le devancer dans la cuisine, les bras dans le dos et le débardeur de traviole, révélant le haut de son bonnet de soutien-gorge.
— Bon alors, qu'est-ce qui te met dans cet état de liesse ?
— Tu devrais arranger tes fringues.
— C'est Camille ?
Il jeta un regard nerveux vers les escaliers mais sa sœur balaya ses inquiétudes d'un geste.
— Ça va, maman n'a pas l'ouïe d'un loup-garou ! C'est Camille, alors ? T'as osé lui dire bonjour ?
Dédé a proposé
"Demain sera grandiose" est un de mes plus gros coups de cœur PAens ! Les interactions entre les personnages y sont pour beaucoup, comme le montre l'extrait. C'est une histoire qui fait passer par tout plein d'émotions de la manière la plus simple possible.
C'est le genre d'histoires qui laisse des traces, même plusieurs mois après la lecture. C'est aussi une histoire qui fait écho chez le lecteur sur tout plein de points, principalement des détails, des anecdotes. En bref, "Demain sera grandiose" est une histoire bouleversante, qui sonne vraie et que je recommande très chaudement !
Je suis votre plus grande fan - Histoire
_ Je sais ce que c’est de vouloir en finir, de vouloir lâcher prise parce qu’on pense avoir tout perdu. Je te comprends mieux que qui conque, lui murmura Manon.
Ces mots eurent l’effet d’une bombe sur Gaultier. Peu à peu, grâce à son échange avec Manon il reprit l’espoir de lendemain meilleur. Elle était là face à lui pour lui redonner un peu de vie, un peu de souffle. Il fallait qu’ils se montrent tous souder pour combattre les enfers qui s’abattaient sur eux. Après avoir compris ce que Manon attendait de lui, de se cacher pour intégrer un camp et sauver ses amis, il lui remit une partie de son âme.
Manon revenu alors à la terrible réalité de sa chambre. Le cœur blême, cueilli par le chagrin mais ravivé par l’échange avec Gaultier, Manon serra fort ce qu’elle venait de récolter dans sa main gauche. Entre ses doigts vengeurs, au creux de sa paume tendre, elle tenait le telsman de Gaultier. Elle ne pourrait pas le garder longtemps ainsi mais le temps d’un instant elle le porta fièrement autour du cou. Tel un totem, la cornaline de Gaultier était un symbole de liberté qui allait s’opposer fièrement à la famille Asage.
_ Le jour où nous serons tous rassemblés, vous sombrerez ministre Asage. Vous sombrerez, se promis Manon en serrant fort le telsman d'une main et le corps sans vie de Sonfà de l'autre.
UnePasseMiroir a proposé
Parce que c'est la meilleure. Comment ça il faut que je justifie plus ? Sérieusement, je ne m'attendais pas à ça quand je l'ai commencée. Les personnages sont merveilleux de complexité, autant que l'univers et l'intrigue. Même s'il s'agit de fantasy, certaines thématiques abordées peuvent faire écho à ce qui se passe ici même dans notre monde, actuellement ou bien dans des époques passées. Je sais pas vous mais j'adore ça moi. Pour revenir brièvement aux personnages... une petite bande de fous fort sympathiques, qui possèdent tous un arc très bien construit (et parfois étonnant !). Parfois c'st triste, parfois ça fout en rogne, parfois c'est mignon et parfois c'est très drôle. Bref c'est parfait, lisez-le, parce que c'est notre projet !
Je suis votre plus grande fan - Histoire
[Loeiza] fit une moue dubitative et plongea dans la contemplation d'une corneille qui planait en cercles au-dessus de leurs têtes. Ses chaînes à elle étaient d'une autre nature. Elle était née femme et ce statut dessinait les grandes lignes de ce qui l'attendait, elle ne prétendait pas l'ignorer. Mais elle ne pouvait se défaire de la certitude que ses combats étaient ailleurs et qu'elle devait profiter de chaque seconde de liberté qui lui était offerte. Et l'Académie lui ouvrait les portes d'un monde de savoir qu'elle était impatiente d'explorer.
« Je ne veux pas dépérir, ni me résigner totalement. J'ai envie de cultiver mon esprit. Je crois que c'est important, quel que soit le chemin que je devrai suivre. »
Cadell leva un sourcil étonné. Ses lèvres esquissèrent un sourire triste qui serra le cœur de Loeiza.
« C'est louable de ta part. »
Flowrale a proposé
"Lys d'Acier" est mon histoire coup de coeur.
Pour l'histoire qui nous entraîne dans un univers de Fantasy aux couleurs de Venise où les complots, les alliances et les trahisons rythment la vie de la noblesse. On découvre Virence et son organisation au fil de la plume de l'autrice, si bien que tout sonne juste et on y croit.
Mais qu'est-ce qu'une histoire sans de bons personnages ? Cadell et Loezia sont mes chouchous et les voir évoluer au fil des chapitres me comble de bonheur. Ils sont complexes, l'un comme l'autre. Ils portent des valeurs fortes dans une société qui ne laisse pas la place à leurs ambitions propres. Les voir combattre l'un et l'autre à la force de leurs convictions fait tout le coeur de "Lys d'Acier".
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On flotte tous, en bas - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
– Bien. Que voulais-tu savoir, alors ?
Lazare se gratta le nez, réfléchit.
– Quel goût ça a, un souvenir fabriqué ?
Binocle se leva de sa chaise dans un mouvement de grand ressort qui se détend, puis considéra ses jarres d’un œil un peu perdu, la tête chiffonnée de celui qui ne paraît pas trouver les bons mots à l’intérieur de lui. Sa main noueuse agita machinalement une fiole gardée sur le bureau, essuya le plateau, erra un peu dans l’air quand il répondit :
– Le goût que l’on attend de lui.
Lazare fit la moue en tripotant le coin de sa couverture, plutôt insatisfait. Ça ne voulait pas dire grand-chose. Binocle désigna alors la boutique, de l’autre côté du mur, d’un mouvement toujours aussi gracieux mais étonnamment lointain.
Pluma Atramenta a proposé
Je trouve ce récit très touchant, un style lourd-léger qui ne peut en fait que plaire. Il détend l'esprit, et c'est très poignant. En fait, en poursuivant ma lecture, j'ai presque l'envie de surligner chaque phrase, chaque métaphore, tellement celles-ci sont bien tournées. C'est extrêmement poignant, émouvant. J'espère vraiment que Fauchelevent ira très loin avec ce récit, il mérite beaucoup avec son goût poussiéreux et sa texture de dentelle. Quant aux personnages... Si doux et attachants... On a juste envie de les serrer dans nos bras.
En bref, un véritable coup de coeur !
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Il est vivant ! - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Je me souviens très bien, j'étais en train de discuter avec une pote lorsqu'une grande silhouette s'est approchée de moi, bloquant le passage. Surprise, je me suis figée et mon regard a remonté jusqu'au visage de Dog.
- Salut, princesse.
Pas sûre que j'appréciais le surnom.
Oubliant momentanément la fille à mes côtés, j'ai senti mon corps se crisper. Le fait de le trouver ici, face à nous, dans les couloirs de l'école dont il faisait pourtant partie, me donnait la sensation bizarre de voir deux mondes s'entrechoquer.
- Tu veux quoi ?
J'étais agressive, sans doute trop. Je n'arrivais pas à m'en empêcher.
- Raïra, ça va ?
J'ai tourné les yeux vers ma camarade : elle avait fait un pas en arrière et tenait son sac contre elle comme une sorte de bouclier. Un sourire sans joie s'est machinalement formé sur mes lèvres.
- Ouais, t'inquiète. Réserve-moi une place à la cafet ok ? Je te rejoins après.
Elle a hoché la tête - visiblement impressionnée - avant de s'éclipser sans conviction, me laissant seule avec le punk et ses yeux de serpent.
- C'est gentil de nous couvrir.
Un sarcasme déplaisant suintait de ses mots. J'ai soupiré, essayé de me faire plus grande que je l'étais. En réponse à cette tentative, Dog s'est approché encore, me faisant reculer par réflexe. Sa main s'est plaqué à côté de ma tête alors que mes épaules heurtaient le mur. J'ai aboyé :
- Tu crois que tu me fais peur ?
Dog s'est mis à rire.
- Non, non.
Il me fixait sans ciller.
- J'en suis sûr
Alice_Lath a proposé
Car c'est une histoire d'une violence incroyable où l'héroïne et les personnages sont hyper vivants. D'ordinaire, je ne suis pas fan des histoires de gang, mais là, la violence, les difficultés, le tout sous une plume d'une délicatesse incroyable. Enfin, ça se lit pas, ça se dévore !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Au centre de la pièce, Lün avait fait volte-face, avec la grâce d’un danseur effectuant le premier pas d’une chorégraphie. Son regard heurta de plein fouet celui de Caraghon, qui s’immobilisa aussitôt. Il avait l’impression de faire face à un animal sauvage, farouche, qui refusait qu’on l’approche tant que lui-même n’aurait pas fait le premier pas. Ce jeune homme qui lui faisait face était différent de celui qu’il avait vu quelques jours plus tôt, effrayé et tremblant de peur, à la porte de Tyeltaran. Sur son territoire, quand bien même il s’agissait de sa prison, il semblait plus confiant. Et il y avait autre chose, aussi. Autre chose qui faisait briller ses yeux d’éclairs blancs, comme les jeux de lumière dans le bassin du sanctuaire de Janyde, rendant leur intensité aussi insoutenable qu’hypnotisante.
ludivinecrtx a proposé
Le prince de Lune a été une révélation pour moi. Il est très bien écrit, aces des enjeux politiques et des personnages complexes. L'intrigue se déroule lentement, laissant le temps au lecteur de s'attacher au personnage. L'auteure décrit deux univers liés mais opposés. L'un des royaumes est misogyne tandis que l'autre est homophobe, chacun ont leurs coutumes, leurs langues et leurs jeux. Elle traite à travers ses oppositions les thèmes de la tolérance et de l'amour. Une incroyable idylle se créée entre les deux héros. Presque impossible, elle nous tient en haleine impitoyablement. La justesse de l'écriture en rendrait jaloux plus d'un. Le texte nous donne envie d'apprendre la fauconnerie, la politique et l'escrime dans certains chapitres.
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All work and no play - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Je ne sais comment, mais cette affaire se répandit assez rapidement dans les jours qui suivirent. J’appris plus tard que ma chère professeure souriante était aussi la femme du ministre de l’Éducation de l’époque. À ma surprise, celui-ci n’avait que moyennement apprécié que quelqu’un cherche à poignarder sa femme, et il visita personnellement ma classe. On avait alors pris soin d’éloigner toutes règles et autres objets tranchants.
Cela me valut de passer au journal télévisé, dans un programme spécial intitulé « Les dangers de l’éducation : peut-on repérer à un très jeune âge les psychopathes de demain ? » Je l’ai vu, et je l'ai trouvé plutôt bien fait.
Et maintenant, où j’en suis ? Je suis capable de réciter par cœur un poème que je déteste et que personne ne connait. Je n’ai plus jamais fait confiance à une professeure qui sourit et aux probabilités. J’ai toujours peur de me réveiller un jour, en grande section, le vendredi. Et la simple mention de grenouilles vertes ou de crapauds rouges me donne des sueurs froides et une forte envie de pisser.
D’ailleurs, où sont les toilettes s’il vous plait ?
Kevin GALLOT a proposé
L'idée de cette histoire est géniale, c'est drôle, bien écrit, on crève d'envie de savoir tout ce dont le héros est capable dans la suite, et les mésaventures que ce grand pouvoir va lui susciter ! J'adore ce genre d'histoire de voyage dans le temps, surtout avec un contexte pareil ! Gros coup de cœur !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Personnage
All work and no play - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Quand j'ai signé mon contrat d'embauche il y a quatre ans, j'avoue que je suis passé un peu vite sur les petits caractères. Peut-être que c'était écrit quelque part que passer plusieurs heures d'affilées coincé dans le faux-plafond de Santorga Franche-Comté avec les barres qui me scient la peau et sous une chaleur étouffante faisait partie de mes fonctions ? Faudrait que je relise mieux que ça.
- Mais qu'est-ce que tu fous ? A râlé Kiwi qui était allongé à côté de moi. Arrête de bouger.
- J'en peux plus ! j’ai chuchoté. On va attendre encore combien de temps ?
- Encore sept heures et douze minutes, a fait Litchi. Maintenant ferme là. Essaie de dormir.
- Mais comment tu veux que je dorme il fait au moins 50° ! Et les barres me font mal.
- Continue à geindre et c'est moi qui vais te faire mal.
- Ah nan, vous commencez pas ! a menacé Kiwi que personne n'a écouté.
- Vas-y Litchiasse, tente ta chance. J'aimerai bien voir comment tu vas réussir à me taper avec Kiwi entre nous deux et vu l'espace qu'on a pour bouger dans ce... AIE PUTAIN !
- Chuuuut ! m'ont engueulé les deux autres.
[...]
- Putain mais quel plan de merde ! 10 heures là-dedans ! Et si on veut pisser on fait comment?
- Mais non tu vas voir, c'est un plan super. On a des bouteilles vides, j'ai tout prévu. Tiens, prend un cookie, c'est ma mamie qui les a faits.
AudreyLys a proposé
Cette histoire est la parfaite définition de sa catégorie : un immense coup de coeur qui m'est tombé dessus par hasard. La SF et la yaoi ne sont pas mes genres de prédilection, j'étais donc loin d'être conquise avant ma lecture, mais l'originalité, le style, et l'humour m'ont vite accrochée. KEM excelle dans deux domaines diamétralement opposés : l'humour et le drame. Ce que je retiens surtout de cette lecture, ce sont des barres de rire et des instants d'émotion brute. Tout cela sublimé par une écriture sans préjugés, presque naïve, qui sert à merveille son protagoniste.
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Le lendemain, un samedi pluvieux, Patience se réveilla vers huit heures. Alors que ses parents dormaient encore, elle sortit enfin la boîte de sa table de chevet. L’écrin, pourtant scellé, s’ouvrit d’un simple toucher. Déçue, Patience n’y trouva rien d’autre qu’un vulgaire bout de verre qu’elle aurait voulu doué de magie. Elle se demandait à quoi cela pouvait bien servir quand elle remarqua son reflet.
Elle fit un geste de la main que son double reproduisit sur la surface du verre. Elle sourit : c’était un simple miroir, comme sur le mur de la salle de bain !
Patience se mit à jouer avec son reflet. Elle vit alors son image la regarder intensément, avant de la saluer d’une main rapide, et disparaître en glissant sur un côté de la glace ! Comment était-ce possible ?
Patience retint son souffle : c’était la première fois qu’un miroir lui dérobait son reflet ! Elle voulut vérifier que ce n’était pas un simple effet d’optique, ou bien que la tristesse encore pesante de la veille ne lui jouait pas des tours.
Elle se rapprocha du miroir, et l’empoigna des deux mains.
Recevant un coup dans le ventre, elle bascula.
Le miroir l’avait avalée.
LilouMimi a proposé
Patience est un savant remake d'Alice au Pays des Merveilles. Mais l'histoire se passe au XXIème siècle, en pleine urgence climatique. Les méfaits des Hommes sur la planète sont le prétexte au monde imaginaire que découvre la fillette dans son rêve. Du haut de ses six ans, elle se rassure en espérant qu'un coin de Terre a échappé au massacre de la faune et de la flore.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
All work and no play - Personnage
Rule #1: cardio - Personnage
On flotte tous, en bas - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
1905.
Jeune fille de bonne famille bien décidée à faire des études scientifiques malgré son sexe, Léontine rejoint son frère Hippolyte à la capitale depuis son Rennes natal. Paris : sa modernité, son dynamisme et surtout la magie de ses faées. Mais rien ne va se passer comme prévu : quand Hippolyte disparaît mystérieusement, Léontine entre dans la clandestinité pour le retrouver. Entre complots industriels, révélations sur la véritable nature des faées et menaces planétaires, Léontine devra puiser au fond d'elle-même des ressources inexplorées. Et si le destin du monde dépendait d'elle ?
Matzoé a proposé
La Clairvoyeuse de Pantruche est l'une des premières histoires que j'ai lu sur Plume d'Argent.
Le roman comportait déjà 19 chapitres quand je l'ai découvert, et je l'ai dévoré en une seule journée.
Rachael a su peindre une toile de fond, une histoire et une héroïne captivante.
Léontine part à la recherche des faées dans un Paris du début du siècle mi-réaliste mi-fantastique. Le genre est magnifique. La partie réaliste du roman est très bien documentée et l'utilisation de personnes ayant réellement existées est faite de façon très habile. L'action se développe et s'envole à une allure folle.
Je souhaite à tous les membres de ce site de tomber sur "La Clairvoyeuse de Pantruche".
Bonne lecture !
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Le noir abyssal qui se traîne sous la couche me glace. Il y a un monstre tentaculaire là-dessous, je le sens. Si je m’approche trop, il m’attrapera et me dévorera.
J’hyperventile, mes yeux roulent en tous sens. Je balbutie des paroles inintelligibles alors qu’une ombre m’engloutie pour m’éteindre. C’est "elle". Je pousse un bref cri, les larmes jaillissent. "Elle" me grignote, "elle" va me submerger.
Samy a proposé
Histoire très bien écrite, percutante, et sans temps mort.
Le personnage principal est tout à fait crédible : son état psychique, les monologues intérieurs (double personnalité), ainsi que ses actions.
Le style de l'auteure me plaît, et je pense que cette histoire à la fois mystérieuse, à suspense, thriller, psychologique, est extrêmement bien ficelée.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Il est vivant ! - Personnage
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Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Une fois remise de sa léthargie, Camilla vérifia son compteur de points.
— Nous avons perdu 300 points, observa-t-elle avec aigreur. Un jour Alya, tu seras la cause de notre déprogrammation.
La jeune femme serra les poings pour contenir une réplique cinglante. Eline coupa court à la confrontation.
— Allons, du courage, on range, on dispose, il faut que nous soyons à l’heure au travail pour rattraper cette perte de points ! Ce n’est pas le moment de se disputer.
Camilla, Eline et Alya formèrent un ballet d’exécution, rangeant et remettant à leur place les rares objets qui leur appartenaient. Aucune d’entre elles n’aborda l’amnésie des douze dernières heures.
Les mémoires perforées étaient le lot des habitants de Mallaig. L’effacement de leurs souvenirs pouvait être utilisé à l’échelle « locale » grâce aux patrouilleurs ou à l’échelle « générale » avec un éclair d’absence qui touchait toute la Cité de Mallaig. Ce procédé semblait rare, mais qui s’en souvenait vraiment ? Alya avait donc une mémoire en damier, des zones d’ombres et des claires. Dans son cas, les parties sombres se comptaient par dizaines avec des trous noirs indélébiles parfois très larges : une, voire deux semaines entières effacées, envolées. Certains matins, elle se réveillait avec le sentiment étrange de plus se connaître. Le miroir lui renvoyait un visage si différent des autres qu’elle s’interrogeait parfois sur sa propre existence.
Sorryf a proposé
Sillages raconte l’histoire d’Alya, dans une ville technologique infernale, de Cyla, dans la cité du désert qui n’est pas forcément mieux. C’est magnifiquement écrit, tendu, passionnant. Les personnages essaient de s’en sortir face à des enjeux qui les dépassent, les destins se croisent et s’entremêlent… C’est difficile de résumer sans spoiler ! Alors je vais juste souligner l’ambiance parfaitement rendue, les personnages complexes et cohérents, les situations déchirantes, le torse sexy de… oups :p
Sillage est une histoire aboutie et haletante, qui nous donne beaucoup à réfléchir et à imaginer.
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Personnage préféré : numéro un dans votre coeur, vainqueur toutes catégories, champion absolu, il n'y en a que pour lui !
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Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Amédée trancha la gueule ouverte du premier possédé arrivant à sa hauteur, agrandissant son sourire, et dans un pivot, décapita le démon qui lui succédait. Puis le Lame-noire fut submergé par leur masse. Ses bras se durcirent, ses frappes s’affermirent. Les démons, rendus fous par la faim, échangeaient coup sur coup, piétinant et déchiquetant littéralement le Lame-noire qui ne put leur faire barrage très longtemps.[...] Leur folie les rendait indifférents aux coups de Tombétoile qui ôtait leurs vies, amoindrissant peu à peu leur nombre. La lame dans le creux de sa main semblait vibrer d’émoi. Les coeurs d’Amédée battaient de panique et d'excitation. Les deux autres mercenaires furent à leur tour dévorés et le Lame-noire ne put rien faire pour l’empêcher. Des crocs avaient transpercés sa jambe. Un hurlement métallique franchit ses lèvres et un moulinet de sa lame parvint à libérer son mollet meurtri en décapitant le démon. Une autre attaque projeta son corps au sol, les mufles et les gueules des possédés, les crocs et les griffes des démons, se tournèrent dans sa direction et commencèrent à entamer sa chair encore vivante. Rugissant de douleur, Amédée les décapita en une rotation et se releva dans le même mouvement. La nuée s’acharna contre le guerrier qui sentait son corps partir en lambeaux sous leurs multiples attaques. Puis il y eu un basculement, et ce fut Tombétoile, insatiable, qui guida sa volonté vacillante.
VavaOmete a proposé Amédée Tombétoile
Parce qu'Amédée est certainement l'un des personnage les plus cool et les plus complexe que j'ai eu le plaisir de rencontrer =D savant mélange d'elfe noir, de Witcher, d'âme maudite et de guide impitoyable. Ses aventures sont en plus bien écrite, l'univers dans lequel elles se déroulent est très riche, et les scénarios qui s'entremêlent sont vraiment captivants.
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On flotte tous, en bas - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Ici, le silence est assez doux - pas de ces silences de luxe, de feutre ou de velours, non. Un joli silence de coton déjà usé, un peu froissé, de ceux qui ne nous heurtent pas. En passant la porte sans carillon, les gens nouveaux se font légers, comme poussière sur la poussière, et se faufilent jusqu'au comptoir qu'ils osent à peine toucher. Ils inspirent ensuite par petits coups, des coups tout secs, presque en cachette.
Dans ces moments-là, les gens du dehors me font rire. Binocle me fait alors le gros sourcil par dessus ses montures, un sourcil brun et broussailleux, appuyé par les rides. Il n'aime pas que je dévisage les clients – « je les tourne à l'envers », il dit. Ce n'est pas vraiment vrai, la plupart ne me regardent pas. Ceux qui ont les yeux qui se perdent sur moi finissent toujours par les récupérer, presque fâchés de les avoir laissé traîner là où ils n'auraient pas dû.
Cocochoup a proposé LAZARE
Un personnage en marge, tout en tendresse
Une plume qui invite à aimer l'étrange
On finit par souhaiter voir le monde de l'unique œil de Lazare, avec une intelligence naïve qui fait fondre les coeurs
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Je suis votre plus grande fan - Histoire
On flotte tous, en bas - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Le chucret interrompit aussitôt la projection. Il déploya ses fines ailes translucides et se hissa poussivement à sa hauteur. Imes le prit dans ses bras et enfouit son visage dans la fourrure douce. Pan émit un roucoulement peiné.
Il était le seul à percevoir ce qu’Imes n’avouerait jamais tout haut : que son cœur appartenait au grand vide.
VavaOmete a proposé Imes
Parce que Imes <3
Son caractère est complexe, intéressant, intense et pourtant tellement discret, presque effacé... il vit tout très fort, très profondément, mais sans jamais rien montrer pour ne pas blesser les autres... j'adore.
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Je vois des gens qui sont morts - Personnage
All work and no play - Histoire
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Il m'a remis un nouveau téléphone et des faux papiers d'identité, plus vrais que nature. A partir de maintenant je n'étais plus Victor Carmin, génie de la sécurité chez Santorga, mais un vigile chez Sephora qui pense avoir un point de vue éthique sur des choses qui le dépassent, et je m'appelais... voyons ce que mon collègue m'avait choisi... Jean-Pierre Soumis.
- Tu te fous de ma gueule ?
Les yeux de Diak ont brillé une seconde.
- Penses-tu.
- Change-moi ça tout de suite.
Je veux bien mettre des T-shirts du Che, m'inventer un travail et emmener un mini-Driss-Diakité partout avec moi dans ma boucle d'oreille, mais hors de question que je m'appelle Jean-Pierre Soumis.
Isapass a proposé Victor Carmin
Victor Carmin, alias Jean-Pierre Soumis, alias FdB, alias... est l'une des deux voix du désormais célébrissime Kiwi ex Machina de Sorryf. Pourquoi je l'aime d'amour ? Parce que c'est l'anti-héros absolu, le prince de la loose, la brute au grand cœur qui préfère ignorer qu'il a un cœur. Au niveau psychologique, un cas d'école : le gars croit si peu en lui qu'il en accumule les inepties, tout ça pour ne pas admettre qu'il se laisse guider par ses sentiments, plutôt que par ses muscles ou sa libido. N'empêche que des sentiments il en a, et qu'ils ne sont pas tous à jeter, loin de là.
Ben oui, je l'avoue, il m'est arrivé d'être en empathie avec ce cher FdB, héhé...
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Rule #1: cardio - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
– P'pa, l'ai-je interrompu, c'est pas la peine, c'est rien. Je vais bien, d'accord ?
Je l'ai regardé droit dans les yeux comme si c'était moi l'adulte et lui le petit enfant qu'il fallait rassurer. Mon père était cool, mais c'était une vraie mère poule. Ça me plaisait pas de lui faire des cachotteries, mais si je lui racontais que j'avais oublié comment j'étais rentré et que je croyais avoir assisté à un meurtre, c'était lui qui allait tourner de l'œil. Pendant toutes ces années, il s'était donné tant de mal à me traiter comme un garçon tout ce qu'il y a de plus normal. À faire comme si toutes mes bizarreries ne me rendaient pas effrayant, mais original. Si je me mettais à lui parler d'homme en armure sautant du toit des immeubles, de cape, d'épée, de lance, de boule de lumière et de squelettes animés, là il aurait été forcé d'admettre que j'étais timbré. Je voulais pas briser le peu d'illusion qu'il lui restait.
Elka a proposé Enzo Leone
Chez Neila, les personnages ont tous cette chose souvent difficile à écrire : une profonde humanité. Ça pourrait être un de nos ami... Non, ils deviennent des amis. On les rencontre au premier chapitre, on perçoit leur gentillesse au deuxième et, à la fin de celui-ci, on a embarqué à leur suite. Parce qu'on veut les suivre.
Enzo est un jeune garçon en marge de tout, et néanmoins très impliqué. Un savant équilibre, parfaitement écrit. Ses réactions sont guidées par la plus simple des raisons : aider. Aider son père a ne pas s'inquiéter outre-mesure, aider Marie à se libérer.
Je ne peux exprimer à quel point l'histoire - et lui en particulier - m'ont saisi. La justesse des mots et des réactions. Merci pour ça, Enzo !
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All work and no play - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
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Il n’ajouta alors rien de plus, attendant peut-être de la part de la très professionnelle Sophie Devissaguet une réponse constructive et digne d’une psychiatre. Il vient de m’appeler par mon prénom là ? Elle prit alors une inspiration et parvint à lui repondre :
« Quel genre de problème, Lucas ? Je peux…
— C’est OK si je vous appelle Sophie ? Normalement vous acceptez que les patients vous appellent comme ça après quelques séances.
— Et bien…
— Moi ça m’a pris trois ou quatre séances la dernière fois. Donc je me suis dit qu’on pouvait aller plus vite cette fois-ci. »
Un court silence passa. Lucas s’enfonça dans son fauteuil et Devissaguet fronça les sourcils, pensant alors avoir trouvé enfin un patient plus intéressant. Je crois que c’est mon premier mythomane en quatorze années de carrière. Elle déglutit, puis s’avança :
« Que voulez-vous dire par la dernière fois ?
— La dernière fois que l’on s’est vu. Mais vous ne pouvez pas vous en souvenir, parce que ça ne s’est pas encore passé pour vous. »
Alors Lucas Dufleur se pencha en avant, la posture déterminée et le regard trouble, dissimulant un ensemble de sensations complexes et profondes, de pensées bien trop bizarres et réelles pour quelqu’un de son âge. Sophie Devissaguet eut à peine le temps de penser qu’elle avait enfin trouvé son psychopathe quand celui-ci lui dit :
« En fait, je peux remonter dans le temps, et ça commence sérieusement à me casser les couilles.»
Alice_Lath a proposé Lucas Dufleur
Parce que Lucas est insupportable et cynique, et c'est bien pour cela qu'on l'adore. Toujours farfelu dans ses réflexions, il arrive à dépoussiérer un pouvoir jusque là devenu un cliché : celui de voyager dans le temps. Et il le fait diablement bien. Quand il y a du nouveau de ce côté, je retourne savourer tout ça avec énormément de plaisir je dois dire. Et puis, il a un aspect complètement inattendu, on ne sait jamais ce qu'il va nous pondre, mais on sait par avance que ça sera génial
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Il est vivant ! - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
— Tu es libre, Cyla ! Si quelqu’un découvrait qui tu es, tu serais enfermé dans la tour. Tu vivrais le reste de ton existence dans le quartier des femmes ! Est-ce ce que tu souhaites ?
— Non, rétorqua la jeune fille d’un ton abrupt.
— Tu sais que je t’aime, tu es ce que j’ai de plus précieux au monde. J’ai tout abandonné pour toi, mais tu dois être plus prudent, au moins jusqu’à ce que j’obtienne les plans pour que nous puissions demander l’asile à Mallaig.
— Moi, j’ai envie de rester. C’est ma Cité. J’aime ma vie ici. Je suis en sécurité et tu ne seras pas toujours là pour décider de tout !
Son père la dévisagea gravement.
— Je sais.
— Je n’ai pas besoin d’être protégée en permanence. Tu m’as appris à me défendre.
Eryn a proposé Cyla
Elevée comme un garçon dans un monde où être une femme signifie être constamment enfermée, Cyla vit avec ce lourd secret, qui risque à tout moment d'être découvert, la mettant en danger. Mais son éducation ne l'a-t-elle pas réellement permis de s'identifier au genre masculin ?
En plus de ces questionnements identitaires intéressants, Cyla devra apprendre à prendre ses propres décisions pour se sortir de situations parfois dramatiques. Sa rencontre avec Nohan, un des prince héritiers, lui permettra de sortir de la solitude et démarrer une belle amitié.
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Caraghon n’avait jamais vu autant de chevelures sombres que depuis qu’il avait pénétré entre les murs d’Eäran. Lorsqu’il traversa la ville, son cheval trottant aux côtés de celui du lieutenant Laeïos, il eut l’impression de fendre les flots d’une marée de têtes brunes. De toutes les choses qu’il avait pu observer au royaume d’Eälagon, c’était celle qui l’avait le plus étonné. Celle aussi qui lui avait fait prendre conscience qu’il se trouvait bel et bien dans un pays étranger. Et son instinct de soldat l’incitait à la méfiance tant que ce « étranger » ne serait pas clairement distancié de « potentiel adversaire ».
ludivinecrtx a proposé Caraghon
Caraghon est attachant dès les premières lignes. C'est un mélange entre le Sorceleur de Andrzej Sapkowski et de Trandhuil du Seigneur des Anneaux. Il est timide et renfermé pourtant il a le cœur sur la main. Sa naïveté nous touche malgré son rang de soldat. Il se trouve enrôlé dans une histoire d'amour compliqué et dans de nombreux complots politiques. Un grand homme ce Caraghon.
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Je suis votre plus grande fan - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Pierre Stanline ouvrit les yeux. Brutalement. Il les referma aussitôt. Le soleil lui brûlait la face.
- Tiens ! Vous êtes réveillé ! J’ai cru que nous avions affaire à un zombie. Ce n’est pas le cas. Bonne nouvelle.
La personne qui avait parlé inspectait monsieur Stanline. Elle avait les cheveux blonds, les yeux bleu vert et des oreilles très... pointues. Il lui demanda : « Mais qui êtes-vous donc ? » - et c’est alors qu’il remarqua que sa voix était différente : elle était plus aiguë. Il ne savait pas du tout pourquoi. L’effet de la peur, peut-être ? Ou l’ahurissement ?
La seconde personne n’était pas une personne. C’était un chat, enfin, une sorte de chat, roux et tigré. Le plus étonnant était que ce chat marchait sur… non, pas quatre, mais deux pattes ! Enfin, pire encore (Stanline manqua de s’évanouir), le chat bipède se mit lui aussi à parler. Esquissant un sourire :
- Bonjour, petit. Moi, je me nomme Le pape !
La fille aux oreilles spéciales lui demanda immédiatement de se taire, puis se présenta. Elle se nommait Rose, tout comme le chat tigré s’appelait, non pas « Le pape », comme il l’avait laissé supposer, mais Gwendal, ce qui, la première fois que Pierre Stanline l’entendit, lui fit penser à ce que certains animaux rejetaient sur le paillasson de la cuisine, par devant ou par derrière.
Monsieur Stanline se dit alors que tout cela n’avait aucun sens (ce n’était pas trop tôt…) : un chat bipède qui parlait, une personne avec des oreilles pointues (pointues,
LilouMimi a proposé Gwendal
Gwendal est un personnage qui rappelle, par ses facéties,, le chat Potté. Il vit dans un univers imaginaire peuplé d'êtres évoquant la mythologie. Tout au long de l'histoire, il va accompagner le personnage principal, humain atterri malencontreusement entre ses pattes. D'abord de mauvais gré. Forcé par les évènements puis peu à peu de bon cœur, il va l'aider jusqu'à devenir son acolyte et accepter de se rendre au seul lieu qu'il n'aurait jamais souhaité côtoyer, le monde des humains.
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Je vois des gens qui sont morts - Personnage
All work and no play - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
J'ai répondu le premier truc qui me passait par la tête :
- C'est Grenade ! Le bras droit de Kiwi, un vrai chien dangereux.
Diak a ricané ouvertement.
- Qu'est-ce qui vous fait rire, Diakité ?
- C'est vrai ça, qu'est-ce qui te fait rire, Diakité ?
- Rien du tout. Faites pas attention à moi. C'est pas comme si vous étiez dans mon bureau et même assis dessus et que vous m'empêchiez de travailler alors qu'on a un espion sur les bras.
- Genre que t'aimes pas ça, avoir mon cul sur ton bureau.
Encore cette lueur dans ces yeux... miam. Le patron a toussoté :
- Carmin, levez-vous de ce bureau. Laissez votre collègue travailler. Et donnez-moi les vrais noms de Kartrouville Ex, Grenade, Kiwi, ça ne nous avance à rien.
[...]
Le patron a fini par nous laisser. Enfin ! J'adore mon patron mais si je suis venu ici c’était pas exactement pour ça. J'ai regardé Diak, qui me regardait aussi.
- Du coup... on baise ?
Il m'a fait son sourire hautain :
- Quoi tu penses déjà plus à ton cher Kiwi ?
- Rhoo arrête, le jaloux. T'as l'occaz de me le faire oublier, là.
L'espace d'une seconde j'ai cru qu'il allait dire non. Qu'il allait m'envoyer chier. Comment j'aurais réagi ? Ce n'était jamais arrivé en quatre ans. Mais encore cette fois, Driss a reculé un peu son siège et il a fait un geste de la main m'invitant à approcher son auguste personne. Je peux le décevoir autant que je veux, l'énerver, le trahir, le blesser, ça ne nous empêchera jamais de baiser, au contraire.
tiyphe a proposé Driss Diakité
Dissou-Lapinou, ce personnage si complexe et intelligent qu'il reste dans l'ombre de tous les autres. Pas que les autres ne soient pas complexes également, mais intelligent par contre...
Bref, on adore ses réflexions hautaines, son air supérieur et sa grande consommation de café qui cachent une grande sensibilité et beaucoup de sentiments.
Il a des valeurs qu'il arrive à suivre, il est égoïste (parfois), drôle (pour moi), surprenant, touchant ! Un des personnages les plus humains et vous l'aurez compris j'en suis complètement tombée amoureuse xD
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Il est vivant ! - Histoire
Je suis votre plus grande fan - Personnage
L'espace d'un instant, elle se vit reculer, quitter la piste de danse tête basse, avant qu'elle ne se remémore les dires de son frère. Une de Beynac de Beynac à Beynac. Personne ne l'obligerait à courber l'échine. Pas chez elle. Surtout pas lui.
Aussi releva-t-elle le menton, et s’autorisa à les affronter du regard, lui et son dégoût. Elle l’imagina grimaçant, distant et hautain, comme à son habitude. Elle le découvrit résigné, cou ployé, et main tendue en sa direction... Étrangement humble... Étrangement demandeur... Avec ce quelque chose de vulnérable traversant ce grand corps courbé qui l'invitait à partager une danse. En avait-elle seulement envie ? Une infime partie de son être lui soufflait de le laisser là, en plan, main tendue, d'en profiter pour prendre sa revanche, de le faire payer pour tous les affronts qu'il avait enchaîné jusque-là. Mais cette petite voix ne faisait pas le poids face au reste, absolument tout le reste, son corps qui se tendait vers l'autre, l'envie qui s'enroulait et serpentait autour de son être, et sa peau qui crépitait d'impatience par anticipation.
Vite, trop vite sûrement, sa main glissa dans la sienne, et le reste de sa petite personne suivit le mouvement. Dans un esprit contestataire, cela dit, elle détourna visage et regard, se refusant à tout lui offrir. Il avait déjà sa main, son corps, ses mouvements suivant les siens. Il n'aurait pas son attention.
Hylla a proposé Astrée
Astrée, c'est l'histoire d'une fille à qui il arrive plein d'embrouilles qu'on n'aimerait pas avoir, à un moment de sa vie où elle s'en passerait bien. Etre dans sa tête et la voir réagir à tout ce qui se passe me laisse un plaisir savoureux. Il y a un détachement narratif qui me donne à voir l'histoire d'une façon très amusante et colorée.
All work and no play - Histoire
Feel-good : tranche de rire et crampes aux joues garanties, le remède que vous cherchez se trouve ici !
All work and no play - Histoire
Je traîne ma carcasse jusqu’à l’entrée. Je ne prends même pas la peine de regarder par le judas. J’ai changé d’avis : qui que ce soit, il prendra l’escalier en sens inverse à coups de pieds au cul.
J’ouvre la porte et, le temps que mes yeux daignent faire la mise au point, ils s’égarent sur une paire de sandales. Ils se posent tour à tour sur des mollets trop poilus pour être ceux de la jolie voisine du n°304, une jupette en cuir et un épais plastron pectoral. J’ai un léger mouvement de recul quand je me rends compte que le gars porte un casque dont les fentes laissent apparaître un regard fou.
Isapass a proposé
Courte et efficace, cette nouvelle au rythme effréné n'a pas volé sa victoire au concours du nouvel an. Grâce à un style minimaliste et sans filtre, on vit ce petit morceau de lendemain de cuite par les yeux d'abord ensommeillés puis nettement effarés du narrateur. Respoumpi maintient le suspense jusqu'à la fin tout en assurant la crise de rire, en émaillant son texte de quelques phrases anthologiques (qui figurent d'ailleurs d'ores et déjà dans le projet raclette).
Un pur moment de bravoure (et de délice pour nous).
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Il est vivant ! - Histoire
All work and no play - Histoire
Anthony cherche à nouveau quelqu’un, appelle, mais pas de réponse. Puis, au troisième essai :
« Marc ! Tu vas bien ? Ouais moi bof là pour être franc, c’est d’ailleurs pour ça que j’t’appelle ! Ouais alors ça va te paraître très con, mais je te promets que si t’étais à ma place… Oui, alors voilà : je suis coincé dans mes chiottes, et… Roooh ça va, attend que je finisse ! … Donc je suis coincé à l’intérieur, parce que la putain de poignée s’est décrochée, et le verrou reste bloqué. C’est ça, rigole ! … Bon, t’as moyen de venir me sortir de ce merdier ? … *souffle du nez à une blague évidente de Marc*… Bon, tu pourrais être là quand, tu penses ? »
Petit silence.
« D’accord, bon ça fait un peu long quand même… Tu pourrais pas avant ce soir, sûr ? … Non, j’ai même pas son num’, à la voisine, et puis elle est vieille et presque sourde… Bon ben je vais t’attendre, alors. Par contre essaye pas de me rappeler, j’ai plus de batterie… Ah ça oui, c’est ma journée ! … Bon, à tout’ Marc, salut. Ouais. Bise. »
Pluma Atramenta a proposé
J'ai choisi cette histoire dans cette catégorie car tout simplement, à chaque paragraphes, on trouve le moyen de s'écrouler de rire. Dans le choix de verbes, de termes et métaphores, Ewen parvient toujours à nous amuser, et l'histoire coule toute seule !
De très bons moments de lecture !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
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Il est vivant ! - Histoire
All work and no play - Histoire
Mon arrestation se déroula à 9 h, ma condamnation à 9h02 (la justice sera un tantinet plus expéditive, que voulez-vous). À 9h29 toute ma secte publia une déclaration de guerre suivie d’un ordre de me libérer sous menace de déclarer la guerre. Je pense que dans leur précipitation, ils se sont trompés dans l’ordre des publications. À 10h00 mes 60 millions d’abonnés présent en France se rassemblèrent. À 10h30 ils procédèrent à un vandalisme en règle pour me sauver. À 10h33, un immeuble de centre-ville explose, faisant 122 morts. À 10h34, ma secte revendique l’explosion, se justifiant par le fait qu’aucune loi n’interdisait l’explosion comme punissement. À 10h35, je menacais les gardes de me laisser faire une sieste, sans succès. À environ midi, certains fidèles firent la remarque que la loi interdisant toute consomation animale ne mentionnait pas la consommation de viande humaine...
À 16h02, un policier fut submergé par la foule et tué. Cependant cette fois-ci j’avais déjà précédemment établi une règle punissant l’écrasement de mort. La réponse fut immédiate : le coupable fut promptement tué par un de mes fidèles. Mais comme le meurtre était lui-même interdit, le fidèle lui-même bourreau fut exécuté par un autre, qui fut égalemment promptement éliminé, et ainsi de suite.
Si c’était un sacré spectacle de voir toute une foule de fanatiques s’exécutant de façon ordonnée les uns après les autres, le gouvernement decida d’arrêter le massacre.
Alice_Lath a proposé
Pour les tranches de rire et la leçon d'humour noir magistral que propose cette histoire, genre vraiment. J'en suis ressortie le sourire aux lèvres, prête à éclater de rire pour un rien. C'est rare qu'un récit me mette d'aussi bonne humeur et celui-ci a réussi haut la main. Je tiens également à saluer la créativité de l'auteur pour avoir repensé le voyage dans le temps d'une manière inédite. Et puis pour sa verve et le génie dont il fait preuve pendant tout son récit !
All work and no play - Histoire
Un jour, j’étais dans mon bureau, assis en caleçon sur ma chaise style Empire, en train de mâchouiller un bic. Je déplaçais nonchalamment le document que j’étais censé trier, celui-là il est complet, je le faisais glisser vers la droite où il tombait dans une caisse en carton avec écrit « complet » dessus. Celui-ci il est pas complet, je le faisais glisser vers la gauche où il tombait dans une caisse avec écrit « pas complet » dessus. J’étais assez fier de mon système de triage, même si la moitié des feuilles n’atterrissaient pas dans la caisse, mais voletaient pour aller se poser au sol. Ce n’était pas très grave ça ne prenait que quelques secondes pour les ramasser et les remettre dans la caisse. Une lumière blanche s’alluma dans le coin supérieur droit du mur qui me faisait face, je ne l’ai pas vu tout de suite, une toux gênée est sortie de la lumière, mais je ne l’ai pas entendue.
— Aaron bordel qu’est-ce que vous foutez ?
J’ai poussé un petit cri aigu, dans un mouvement de bras j’ai tenté de reposer mon bic sur le bureau, mais par un mouvement de levier que je ne saurais pas expliquer, il fut propulsé en avant. J’ai bloqué devant la lumière, je me suis penché en avant en essayant d’avancer ma chaise par petits bonds pour ne pas qu’Il voie que j’étais en caleçon.
— Yep Patron ? Qu’est-ce qui vous amène ? j’ai sorti avec une voix encore tremblante à cause du choc.
Gabhany a proposé
Entre loufoque et absurde, entre un ange guerrier coincé et un assistant pas prêt, Elios aux enfers est drôle, enlevé, à tel point qu'on en redemande et qu'on a envie de savoir comment ce duo improbable va se débrouiller pour arriver jusqu'aux enfers
All work and no play - Histoire
— Qu’est-ce qu’une âme ?
— Comment ça ? On sait tous ce que c’est.
— Est-ce qu’on le sait vraiment ?
— Bien évidemment.
— Donc comment tu la définirais ?
— Une âme, c’est… bah, une âme, quoi. Le truc qui arrive par la petite fenêtre verte, qui se fait nettoyer par les jets oranges et qui repart par la grande fenêtre rouge.
— Mais d’où ça vient ? Où ça va ?
— Tu te poses vraiment trop de questions aujourd’hui.
— Peut-être. Mais quand même. Ça fait combien de temps qu’on bosse ici, toi et moi ?
— A la prochaine pluie d’étoiles filantes, ça fera quarante-deux ans.
— Quarante-deux ans…
— Bon, après, ça dépend sur quel système chronologique tu te bases. Moi, j’aime bien celui de Zugwon. Ils disent qu’une année, c’est le temps que met leur planète à faire la moitié du tour de leur étoile plus le temps qu’elle aurait mis à faire l’autre moitié s’il n’y avait pas des perturbations dans le continuum temporel.
— C’est compliqué.
tiyphe a proposé
On part sur du loufoque, du drôle, du incompréhensible ! C'est du Seja tout craché ;)
Des cafard et des âmes, on ne sait pas où ça nous mène, mais ce qui est sûr c'est que ça nous fait marrer parce que c'est complètement perché au-delà des étoiles et de l'espace temps !
A lire, relire, rerelire et toujours plus rire !
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On flotte tous, en bas - Histoire
All work and no play - Histoire
Je ne me rappelle pas quand on a commencé à faire ça. Depuis toujours ? Papa partage ses enquêtes avec moi depuis que j’ai l’âge d’aligner deux pensées cohérentes. Techniquement, il n’a pas le droit, alors je n’ai jamais les vrais noms des gens figurant dans le dossier. C’est notre secret, notre petit rituel sacré entre père et fils. On se prépare une pizza, on met un vinyle de rock et on étale tout sur la table du séjour. Lorsqu’une affaire est bouclée, comme aujourd’hui, ça finit en soirée télé devant une série policière, souvent mauvaise, et c’est à qui trouvera le coupable en premier. Fous rires garantis : un test ADN, dans la réalité, c’est plusieurs jours de délai avant que le labo s’en occupe. D’un coup, tous les scénarios tombent à l’eau.
Flammy a proposé
Cette histoire, elle est trop bien <3 Tout n'est pas parfait, la vie de Samuel n'est pas idéale, il a des soucis bien embêtants mais franchement, il se dégage beaucoup de douceur de cette histoire et de ses personnages, c'est super. On voit Samuel dans sa vie de tous les jours et c'est vraiment extrêmement attachant, très très réconfortant. Cette histoire, c'est vraiment un gros câlin, un bonbon sucré, ça fait beaucoup de bien. La conclusion pour moi quand on lit c'est vraiment "Tout n'est pas parfait, mais ya vraiment des trucs chouettes, dans les petits rien de la vie".
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You're gonna need a bigger boat - Personnage
All work and no play - Histoire
— T’es qui, toi ? demanda-t-elle.
— Scorbut, répondit Scorbut.
Un silence suivit sa réponse. Il n’était pas sûr, mais il eut l’impression qu’elle ne s’était pas attendue à cette réponse. Pourtant, c’était classe comme nom.
— Pourquoi « Scorbut » ? demanda-t-elle.
Il se sentit soudain super important. Jamais personne ne lui posait des questions, là-bas, au village.
— C’ma mère qu’m’a appelé comme ça.
Il sourit au souvenir vague de la mère.
— Elle disait qu’j’étais aussi désiré qu’le scorbut par l’marins.
Liné a proposé
Dans Chroniques d’un Crapaud Volant, il y a des créatures intergalactiques qui cherchent du karburan. Il y a Mo et Pupuce. Il y aussi beaucoup de dangers, comme les Ver des Sables (enfin, si on s’appelle Scorbut et qu’on a été bercé un peu trop près du mur, on appelle ça des « scourbuls »).
All work and no play - Histoire
En quelques secondes, une escouade de soldats fit irruption dans la chambre, se mettant rapidement en cercle autour du lit. Chacun portait un uniforme militaire sombre, un fusil d’assaut, un pistolet à la ceinture et un camouflage de nuit qui grimait leurs visages impassibles.
« Qu’est ce qui se… » commença la femme, terrifiée.
Avant que la femme puisse ajouter quoi que ce soit, les soldats se mirent au garde-à-vous, la main droite vissée sur la tempe gauche, les semelles s’entrechoquant entre elles, les regards fermement dirigés en avant. « Chef ! Bonjour, chef ! »
Encore plus perdue qu’elle ne l’avait jamais été, la femme se tourna vers son conjoint à la recherche de réponses. Celui-ci ne réagit que par un langoureux soupir, avec la gravité de quelqu’un qui vient de voir sa tartine tomber par terre côté beurré. Thomas prononça lentement : « Sérieusement ? Vous étiez vraiment obligés d’en venir à de telles extrémités ?
— Chef ! répondit un soldat moustachu aux muscles saillants. Nous sommes désolé du dérangement, Chef !
— Je ne vous pardonne pas, Soldat Almarov. Je suppose que c’est à cause de cet abruti de commandant, n’est-ce-pas ?
— Chef ! Le commandant m’a dit qu’il savait que vous répondrez avec votre sarcasme, et il m’a indiqué les contre-mesures à suivre !
— Et quelles sont-elles ?
— Le commandant m’a conseillé de ne pas vous répondre, car je ne suis pas assez intelligent pour, chef !
— Sage décision.
Zoju a proposé
Court, mais efficace ! "Mettez un pantalon, soldat !", une histoire absurde à souhait, fait partie de ce genre de récit qui vous fait sourire dès la première ligne et rire aux éclats au bout d'un paragraphe. Avec des personnages tous plus étranges les uns que les autres et des situations sorties d'on ne sait où, cette histoire vous surprendra jusqu'à la fin en vous faisant passer un très bon moment.
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All work and no play - Histoire
- Et voilà tes papiers.
Il m'a remis un nouveau téléphone et des faux papiers d'identité, plus vrais que nature. A partir de maintenant je n'étais plus Victor Carmin, génie de la sécurité chez Santorga, mais un vigile chez Sephora qui pense avoir un point de vue éthique sur des choses qui le dépassent, et je m'appelais... voyons ce que mon collègue m'avait choisi... Jean-Pierre Soumis.
- Tu te fous de ma gueule ?
Les yeux de Diak ont brillé une seconde.
- Penses-tu.
- Change-moi ça tout de suite.
Je veux bien mettre des T-shirts du Che, m'inventer un travail et emmener un mini-Driss-Diakité partout avec moi dans ma boucle d'oreille, mais hors de question que je m'appelle Jean-Pierre Soumis.
EryBlack a proposé
Cette histoire, c'est la réussite d'improbables défis : tirer toutes sortes de larmes, souvent hilares, parfois amères ; explorer des thèmes profonds mais comme si c'était pas prévu ; mettre en scène des personnages tellement hauts en couleurs et qui, pourtant, ont toujours la note juste.
On pourrait me dire que l'histoire a des aspects trop sombres pour la catégorie feel-good. Mais pour moi, c'est par son style qu'elle mérite le plus cette nomination : l'humour, surtout l'humour tel qu'il est dans cette histoire, irrévérencieux, tirant sur le vulgaire (ce FdB quand même !), je l'ai rarement vu aussi bien écrit qu'ici. Le feel-good c'est aussi rire malgré les épreuves et c'est ce qui me restera de KeM : un grand éclat de rire surpris !
All work and no play - Personnage
Dynamique de groupe : duo, couple, trio, troupe, ces amis de longue date ou compagnons contraints illustrent la force de la solidarité.
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Rule #1: cardio - Personnage
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On flotte tous, en bas - Personnage
All work and no play - Personnage
Pourtant, au petit déjeuner, je fus incapable de rien avaler. La nourriture devant moi dans l’assiette, petits pains et café, me donnait des haut-le-cœur. Je me sentais nouée, la respiration bloquée au fond de ma gorge.
Je prétendis devant Marthe que je n’avais simplement pas faim. Je lui laissai entendre que c’était à cause d’un mal de ventre dû à des « affaires de femmes ».
— Ces enfants ! commenta-t-elle. Il y a trois jours, c’est monsieur Hippolyte qui n’a fait que grignoter.
Hippolyte, qui entrait justement dans la salle à manger, me lança un regard complice avant de venir s’asseoir à côté de moi. Il me murmura au creux de l’oreille :
— Cela m’arrive régulièrement après mes séances avec les faées… Ne t’inquiète pas, ça va passer. Ce midi, tu seras affamée.
Jamreo a proposé Léontine et Hippolyte
Un duo de frère et de sœur qui fonctionne au poil. Dans un monde où les femmes n’ont pas accès à la science et à la connaissance en général (on est en 1905), l’appui d’Hippolyte est crucial à Léontine pour se lancer sur le chemin de l’étude des faées. A eux deux, ils échafaudent des plans pour faire des expériences à l’insu de leur oncle. Hippolyte lui aussi bénéficie de cet accord, puisque sa sœur semble posséder des aptitudes innées. Ils s’élèvent l’un l’autre, en somme, et leur relation est très complice, ce qui ne gâche rien.
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On flotte tous, en bas - Personnage
All work and no play - Personnage
Il avait à peine posé le deuxième pied sur le pont qu’il fut accueilli par Maugis qui lui donna une accolade bourrue et chaleureuse.
— Viens par là, fiston. Tu vas aller manger un morceau et te reposer un peu, mmh ?
Le gabier l’entraîna vers la coquerie. Sur la dunette, Noël tenait la barre. Aucune trace d’Hector ou de Killian. Ils avaient certainement rejoint le Capitaine dans ses quartiers. Miguel était déjà attablé quand Alban arriva. Un peu plus loin sur le banc, John le considérait discrètement par-dessus son livre. Maugis rapprocha un tabouret et Alban s’assit. Oliver lui apporta gentiment une assiette garnie de quelques lamelles de jambon salé, qu’Alban avala avec difficulté. Il grignota ensuite la moitié d’un biscuit sec, sans conviction. Il n’avait aucun appétit. En face, l’Argentin n’en menait pas large et son visage affichait un air las et triste qu’on ne lui connaissait pas. Lui non plus n’avait pratiquement pas touché à sa nourriture et suivait les lignes de son tatouage du bout des doigts.
Dan a proposé L'équipage du Lotus Noir
Plus qu'un équipage, les marins du Lotus Noir sont devenus une famille, presque un clan. Chacun y trouve sa place, son rôle, le soutien ou la tranquillité, la compagnie ou la discrétion. Malgré leurs origines et leurs sensibilités extrêmement différentes, ils ont su tisser des liens assez forts pour surmonter tous les obstacles, à tel point que les épreuves de l'un deviennent les épreuves de tous. Une solidarité indéfectible sur laquelle le Capitaine veille avec fermeté et bienveillance.
All work and no play - Personnage
La camionnette mit quelques minutes à démarrer, assez pour que Max la traite de tous les noms.
— Faudra la remplacer un jour, commenta Ian.
— Avec quelle thune ? bougonna-t-elle.
— Celle que te doit toujours le zoo. Pour les bestioles qu’on leur a ramenées.
— Ils ont pas de quoi nous payer. Et les bestioles y sont heureuses.
Le tas de ferraille consentit enfin à démarrer. Ian regarda Max ouvrir la boite à gants et en tirer quelque chose de très visqueux. Il se recula aussitôt. Puis, elle balança la chose sur le pare-brise, Ian glapit.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?
— Une gépéaisse.
— Pardon ?
Le mollusque tourna ses sept eux vers Ian, l’observa quelques secondes, puis s’en désintéressant complétement.
— Elle m’indique la route à prendre, dit Max avec fierté.
Ian fronça les sourcils, regarda la bestiole dégoulinante, regarda Max.
— Tu te fous de moi ?
— Pas du tout. C’est très utile quand tu connais pas le chemin.
Ian surveilla du coin de l’œil la bestiole du pare-brise comme ils se mettaient en marche. À chaque fois qu’ils arrivaient à une intersection, elle commençait à pouiquer et se déplaçant du côté où elle voulait qu’on tourne. Au bout de quelques minutes, le pare-brise était bon à nettoyer.
Dédé a proposé Max et Ian
C'est un duo que j'aime beaucoup ! Une relation dynamique avec beaucoup d'humour. J'aime particulièrement leurs moments "tu te fous de moi ?". C'est un peu comme cela aussi que le lecteur peut réagir à la lecture. Comme si Seja anticipait nos réactions et intégrait le lecteur à son histoire. L'univers est si originalement absurde (et charmant) que l'on découvre tout au fur et à mesure en même temps que Ian.
Les aventures de ce duo, on n'en ressort rarement indemnes mais on en redemande !
All work and no play - Personnage
"Pour tout le monde, les journaliers, c’était le bas de l’échelle et quand on a sous la main quelqu’un de moins bien loti que soi-même, c’est tentant de se venger sur lui de ses propres tracas. Ceux qui résistaient à cette envie méritaient le respect. Et une petite bénédiction, d’après Walt ; d’ailleurs, il avait prié tous les soirs pour les gars du chantier, leur récolte, la grange…
Je m’habituais à ses bonnes intentions. J’avais d’abord fait un effort pour lui épargner les sarcasmes qui me venaient en entendant les recommandations qu’il donnait au Bon Dieu. À présent, je me disais qu’il avait raison : on rencontrait pas si souvent des gens corrects, une pensée pour eux, ça coûtait pas très cher. Et puis je savais qu’il priait pour moi, aussi, je l’entendais. Même si j’avais de sérieux doutes sur les intentions du Bon Dieu, surtout à propos des vagabonds comme nous, ça me touchait à chaque fois."
Makara a proposé Walter Cobb samuel carson
Ce duo est vraiment atypique et très attachant ! D'un côté Walter Cobb, simplet immense qui semble avoir des pouvoirs et Samuel Carson, le gamin paumé à la jambe folle. Tous deux déambulent de ferme en ferme, complices et complémentaires !
Une relation fascinante se noue entre eux. Isapass arrive avec brio à peindre cette amitié sans de grands dialogues ! Tout passe par les actes et les regards !
Un duo que j'ai hâte de continuer à suivre dans leur déambulation américaine !
Bonne découverte :)
All work and no play - Personnage
"Louise baissa la tête, gênée. Jeanne l’observa, réfléchissant à toute vitesse. La jeune femme avait aussi l’habitude de tout lui dire, même occasionnellement trop rapidement. Alors, qu’est-ce qui était différent ? Qu’est-ce qui avait changé ? Pourquoi ces deux amis ne se confiaient-ils plus à elle ? Une migraine s’installa progressivement tandis qu’elle s’adossait à son siège. C’était la troisième ou quatrième fois qu’une telle faiblesse la surprenait. Elle posa une main fraîche sur son front douloureux. Comment pouvait-elle être fatiguée, épuisée au point de s’évanouir ou tout simplement éprouver un mal de tête alors qu’elle était morte ?"
Makara a proposé Louise et Jeanne
Louise et Jeanne sont les deux personnages principales de l'Entre-deux. Elles sont les créatrices de cet univers, un monde entre le paradis et l'enfer.
Elles se connaissaient de leurs vivants, l'une étant servante de l'autre.
Lorsqu'elles sont mortes, elles ont maintenus un lien fort dans l'Entre-deux. Au delà de la confiance inextinguible entre les deux femmes, c'est l'évolution de leur relation qui est touchante. Chacune prend son envol de manière différente tout en s'épaulant !
Une bien belle histoire d'amitié que je vous laisse découvrir :)
All work and no play - Personnage
Cole fit une annonce qui n'emballa personne, à part lui-même :
« Ce matin je vous dispense des corvées. Nous reprenons l'entraînement. »
Sinead continua à fixer son bol de chicorée, Roy et Ichab reprirent leur discussion – étonnement calme, pour une fois – et Camille poursuivit son flirt désespéré avec la corbeille à galettes, trop vide à son goût. Si les rapports s'apaisaient doucement entre eux, ils n'avaient toujours aucun respect pour leur supérieur. Il était temps d'y remédier.
« Je vois que vous êtes d'une énergie débordante...
— C'est qu'on passe notre temps à compter, ratisser, dormir, manger... »
Le regard de Roy glissa vers Camille, tandis qu'il appuyait sur le dernier mot. L'aristocrate ne manquait jamais l'occasion de rappeler au rouquin son embonpoint, ce que Camille s'appliquait à ne pas relever. Un peu déçu par ce flegme, Roy poursuivit sa phrase :
« … A force on se sent plus paysans que soldats.
Flammy a proposé Cole, Sinead, Roy, Ichab et Camille
Cette histoire, qu'est-ce que c'est ? C'est l'histoire de 5 personnages, membres de l'armée, qui se voient confier ce qu'on pourrait appeler une sorte de mission suicide. Il y a Cole, le supérieur, et ses quatre hommes. Et le moins qu'on puissent dire... C'est qu'ils ont globalement pas envie d'être là et qu'ils ont pas tous envie d'y mettre de la bonne volonté. On voit au fur et à mesure comment cette petite troupe évolue, comment ils s'apprivoisent les uns les autres, on se demande quand ça va péter ou, au contraire, quand il y aura plus d'unité. C'est vraiment un travail d'équilibriste qui est extrêmement intéressant à suivre et très bien mené ! Chacun est subtile et chaque relation est intéressante, en duo ou en groupe !
Rule #1: cardio - Histoire
Action, aventure : un rythme effréné, des voyages à couper le souffle ou des rebondissements à perdre haleine, laissez-vous emporter !
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Il est vivant ! - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Rule #1: cardio - Histoire
— Père Jérémiah Melon, pour vous servir, dit-il en tendant la main.
— Inspectrice Leroy.
Elle réprima le réflexe de lui brandir sa carte de police devant le nez et serra la paume offerte dans la sienne. La femme qui accompagnait le prêtre, un appareil photo à long objectif suspendu au cou, une bulle de chewing-gum aux lèvres et des boucles d’oreille tapageuses en forme de crucifix, ne déclina pas son identité, et quelque chose dissuada Leroy de la lui demander.
— Vous êtes sur une affaire ? subodora M. Melon.
L’inspectrice hocha prudemment la tête. Ils reprirent leur route, suivant le sentier de graviers qui serpentait dans le parc jusqu’à la porte de la Clinique du Laurier-noble.
— Je comprends, dit-il sur un ton de conspirateur. Et je crois bien que nous sommes sur la même.
Leroy haussa un sourcil. La photographe fit éclater une bulle et riva des yeux agressifs sur elle, comme pour la dissuader de dire quoi que ce soit. Son scepticisme avait sans doute transparu dans ses gestes ou son expression ; l’affaire appartenait la police, certainement pas au diocèse.
Le père Melon continuait de parler dans le vide, et Leroy hochait la tête aux endroits appropriés. Elle dressa tout de même l’oreille à la mention d’un « exorcisme », qui la fit s’arrêter un bref instant, déconcertée. De quoi il parlait, ce vieux con ?
Le prêtre laissa échapper un petit rire et la prit par l’épaule pour l’inciter à se remettre en marche.
Dédé a proposé
Pour moi, c'est une des histoires qui nous rend chèvre. Qui nous rend chèvre, parce qu'on ne peut s'empêcher de se perdre en hypothèses. Je suis moi-même à deux doigts de monter tout un mur de post-it pour déceler les mystères de cette affaire. En lisant, il n'y a aucun temps mort : soit des descriptions tellement sensorielles qu'elles nous embarquent dans l'histoire, soit des révélations à couper le souffle, ou bien des comportements suspects qui pleuvent de partout. De quoi rendre chèvre, en somme. On a envie d'enchainer la lecture sans prendre le temps de respirer et c'est ça qui fait que "La parole du roi" mérite d'être placée dans cette catégorie.
Rule #1: cardio - Histoire
Les yeux fixés dans ceux de Piotr, il l’incita à tourner en rond sur l'arène, conscient du moindre de ses mouvements. Les flocons de neige tombaient autour d'eux, et Peon remarqua qu'ils fondaient avant même de toucher la peau de son adversaire. Peon tiqua. Il leva à temps un bouclier de flammes pour se mettre à l'abri de l'attaque, vive et brutale, de Piotr. Il résista difficilement à cette force bestiale et avança, protégé par son pouvoir. Quand les deux combattants furent trop proches, Piotr cessa son jet de flammes et attaqua d'un crochet du droit. Peon n'esquiva pas. Une flamme bleue vint lécher le poing de Piotr avant que celui-ci n'atteigne le visage du garçon. Le géant hurla de douleur, et Peon contrattaqua d'une balayette rapide, le faisant s'écrouler. Il aurait pu le menacer de ses flammes bleues et le combat aurait cessé. Mais il avait décidé de jouer, comme un chat, et recula d'un preste bond, un sourire éclatant sur les lèvres.
Je te choisis.
Peon s'interrompit brusquement et porta les mains à son crâne. Tous les vivats cessèrent d'un seul coup et la foule s’immobilisa. C'était ainsi que le Dieu Waal, maître du feu et de l'hiver, choisissait ses porte-étendards et tous le savaient.
Flowrale a proposé
"Les Quatre Terres" vous fera voyager non seulement à travers les différentes terres de cet univers de Fantasy, mais aussi à travers la culture des peuples qui habitent ses régions si différentes. J'ai adoré découvrir leurs habitudes, leurs traditions, leurs manières de vivre qui parfois, s'éloignent totalement du modèle européen. C'est dépaysant et tellement rafraîchissant ! Un bel équilibre de la part de l'autrice entre le wordbuilding et la narration d'une histoire.
Et bien sûr, les personnages : une histoire à plusieurs voix, des caractères marqués et très différents... on sent venir les étincelles ! (voir les explosions !) C'est rythmé, dynamique, on ne s'ennuie pas et on a qu'une envie, tourner les pages numériques !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
– Elle revient ! a glapi Giulia en refermant les bras autour de sa poitrine. La laisse pas m'emmener... je t'en supplie Enzo, me laisse pas !
Dans un angle de la pièce, les murs et le plafond ont viré au noir, mais cette fois, on aurait dit qu'ils brûlaient. La peinture faisait des cloques. Le phénomène se répandait comme de l'encre sur un buvard. Une tête est sortie du mur, puis deux bras avec des mains en forme de serre... Franchement ? elle avait l'allure d'une momie calcinée, avec sa peau noire et craquelée, ses orbites vides et ses trois cheveux sur le caillou.
– Son âme est à mooi ! a grondé la momie.
– Euh, non.
Ma répartie lui a pas plu. Elle a poussé un nouveau rugissement d'asthmatique mécontent et tous les objets de la pièce se sont mis à trembler.
– Tu n'es pas le bienvenu ici... Faucheur... VA-T’EN !
Elle s'est laissée glisser à notre hauteur, a tendu les bras en avant et s'est mise à voler dans notre direction, accompagnée par une déferlante de fumée noire qui lui donnait l'air d'un missile.
– MEUUuuURT !
Après le bleu que m'avait fait Giulia dans les toilettes, je doutais pas une seconde qu'un fantôme comme celui-là puisse parvenir à ses fins.
Ne laisse pas la peur te dominer ! a alors couiné une voix à mon oreille. La peur les rend plus fort !
– Je sais, ai-je machinalement répondu.
Isapass a proposé
Vous cherchez de l'action et des rebondissements ? C'est ici ! C'est bien simple, ça n'arrête pas : on va de surprise en révélations stupéfiantes et de combats en cavalcades fantastiques sur les toits de Florence.
L'atout majeur de cette histoire géniale, c'est son héros Enzo. J'aurais pu le nominer pour les personnages, car intrépide, il l'est ! Malgré un flegme surprenant pour ses douze ans (peut-être dû à ses "visions" ou à sa narcolepsie, il prend tout ce qui lui arrive (et ce n'est pas rien) avec philosophie et application. J'ai préféré nominer toute l'histoire parce qu'il y a aussi la plume tonique et ironique de Neila, les autres personnages, une intrigue vertigineuse et haletante... Tout est bon !
Et en plus, c'est drôle.
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Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
Lorsque les passagers de Scintillam pénétrèrent dans le fameux Kiosque Rose, ils commandèrent des pommes de ciel, cinq cuisses d'aiglons de feu et des rafraîchissements conçus à partir de nuages sucrés.
Annie n'eut qu'un bref coup d’œil à son assiette. Même si elle aurait actuellement pu dévorer un pégase, la nourriture lui importait peu. Elle inspectait les lieux, en ignorant les Wolkenais en train de la scruter à travers leurs lorgnons d'or. Élevé au bord d'une falaise sableuse et biscornue, le Kiosque Rose lui offrait une imprenable vue de la Cité Bleue. De là, on aurait cru avoir affaire à un paradis bien agité. Les demeures juraient, riaient et se déplaçaient dans un boucan phénoménal. Les pégases hennissaient en les apercevant surgir, tandis que les fiacres qu'ils tiraient retombaient brutalement au sol. Mais la brume enlaçait ces spectacles ahurissants et plus Annie cherchait à regarder loin, plus elle se densifiait voluptueusement. Derrière les nuages, les archipels ne se résumaient plus qu'à des silhouettes fantomatiques.
L'intérieur du bâtiment n'était sans moins magnifique. Du lierre s'enroulait telle une écharpe végétale autour des piliers rosés. Au centre du restaurant, une large fontaine de la même couleur écumait une eau pure et glacée. Si une partie de cette pièce circulaire était réalisée de sorte que le panorama extasiât plus d'un, l'autre pullulait une immense mosaïque de diamant. Annie ne savait pas bien ce qu'elle représentait mais tout ce luxe céleste
Alice_Lath a proposé
C'est une histoire avec un potentiel incroyable je trouve. On se trouve réellement plongé dans l'univers, et on le visualise extrêmement bien, avec toutes ses singularités et ses couleurs. Les personnages sont attachants, l'action rebondit dans tous les sens et on se prend au jeu avec beaucoup de plaisir. Bref, de l'aventure, du voyage, du cardio, une galerie de caractères pas piquée des hannetons, on a-do-re !
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Il est vivant ! - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Rule #1: cardio - Histoire
Ewen comptait les visages. Mille. Deux mille. Dix mille, cent mille peut-être ?
Seulement des hommes. Pas un visage féminin. Certains étaient arrivés dans la nuit. Pour bien voir. Plus haut. Plus loin.
Ce tournoi sentait la charogne, l’odeur prophétique de la mort. Ce lieu auparavant si tranquille s’était transformé en attraction sordide.
Depuis la veille, Ewen fulminait intérieurement. Un rien l’énervait. Un nuage l’exaspérait. Ses doigts, parfois, se refermaient sur la gorge invisible du Kâ. Ou alors du Prince héritier. Ses pensées tournoyaient sans fin vers Cyla et sa poitrine se comprimait à l’idée qu’on lui fasse du mal. Il sentait une rage qu’il n’avait pas ressentie depuis sa fuite du Palais vingt ans auparavant.
La foule s’amassait près des falaises, observant les Ombres en criant et agitant les mains face aux monstres ailés en contrebas. Quelle bande d’ignares ! Ces magnifiques créatures méritaient de vivre en paix.
tiyphe a proposé
Sillages c'est une accumulation de rebondissements qu'on n'attend jamais. On est mené de surprises en surprises dans un rythme qui nous laisse aucun répit.
Le lecteur est complètement spectateur, impuissant face à la cruauté... euh pardon le génie de l'auteure !
C'est une belle aventure dans un monde qui pourrait devenir le notre tant les réactions des personnages sont humaines.
Rule #1: cardio - Histoire
Orm, que la dispute commençait à agacer, s'avança au niveau de Jambar. Il se racla la gorge, les deux autres se turent, puis il demanda :
— Bon ! Si ce n'est pas trop vous demander monsieur...il lorgna sur le présentoir. Fluburton ! J'aimerais que vous m'expliquiez, d'une, pourquoi ça vous dérange de nous prêter un chariot ? De deux, qu'est-ce qu'il a de si spécial ?
Les yeux du gnome fixèrent Orm.
— Vous prêter un quoi ? demanda Tim très calmement.
Jambar se tourna vers Orm et lui lança un regard pour le faire taire. Le barbare l'ignora royalement.
— Bah un chariot, j'imagine que c'est ce qu'on pense trouver dans une compagnie de voyage.
Après cet ultime affront fait à son commerce, le gnome semblait vraiment en colère. Il faut savoir que la plupart des émotions apparaissent de façon exacerbé chez les gnomes en colorant leur peau, la colère par exemple leur donne un teint rouge. Tim avait viré au cramoisi.
— Des chariots hein ? sa voix était encore plus aiguë. Et ben tenez, v'nez voir si moi, Tim Fluburton, je loue de ridicules chariots !
Il s'approcha de son bureau, saisit un énorme trousseau de clés et sorti de la loge à grandes enjambées.
— Bon vous venez ?! cria le gnome par-dessus son épaule.
— Orm ? dit Jambar.
— Oui ?
— La prochaine fois que tu veux m'aider à négocier, tu me demande d'abord s'il te plaît.
— Pas de problème.
— On y va ? les pressa Elio. J'ai l'impression que sa tête va exploser.
Flammy a proposé
Cette histoire, c'est la définition même de l'aventure. Régulièrement, dans les 4 royaumes, un "Seigneur noir" apparait, des héros vont le tuer, bon, c'est normal. Mais qui irait attaquer THE Seigneur noir ? Personne. Ou en tout cas, personne de toujours vivant. Et pourtant, là on réunit une troupe de héros bourrés de secrets, et on y va, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?
C'est vraiment pour moi une histoire de fantasy un peu "classique", mais très bien gérée, avec des héros en apparences simples avec moults secrets, de l'humour au bon moment et beaucoup d'action, je recommande chaudement !
Rule #1: cardio - Histoire
Les escaliers sont plus qu'un labyrinthe. Ils vont de plateforme en plateforme, de terrasse en terrasse, certaines joliment aménagées, avec de belles dalles en pierre et des fauteuils en rotin, et d'autres envahies par la végétation. Sans compter celles où paissent des vaches brillantes, où cabriolent des chèvres rouges, où des cochons ailés valdinguent dans la boue, ni celle, immense, où des trillions de petits moutons bêlent à qui mieux-mieux.
Je jette un coup d'œil autour de nous. Nous sommes toujours derrière ces murs de verre aussi fins que des bulles. Comment est-il concevable que toutes ces bestioles vivent au sein du palais, à l'intérieur, en permanence ?
- Ce ne sont que les bêtes apprivoisées, m'explique-t-il. Les autres sont dressées en-dehors du palais, jusqu'à ce qu'elles atteignent la maturité suffisante pour ne plus attaquer leurs bergers.
- Attaquer... Leurs bergers ?
J'écarquille les yeux, perdue, puis je le surprends en train de sourire, et le doute m'envahit à nouveau. Je le fusille du regard.
- Ne pas chercher à comprendre, me chuchote-t-il (et je reconnais son ton sincère), il n'y a rien de compréhensible. Se contenter d'accepter ce qui vient, laisser venir. Ne pas douter. C'est le meilleur moyen de ne pas s'emmêler les pinceaux.
Pluma Atramenta a proposé
"Un Rêve" porte bien son nom. A travers ce récit plein de rebondissements, d'absurdité et de couleurs, EryBlack nous offre une version magnifique et très recherchée du rêve, de ces heures chimériques qui n'existent que dans nos esprits abracadabrants. Que ce soit avec ses diverses retournements de situations, ses descriptions bellement visuelles ou les sensations incroyables qu'elle fait passer rien qu'avec des mots, personne ne peut renier la beauté de cette aventure extraordinaire et spirituelle.
Elle porte également une morale très appropriée et ceci est la goutte qui fait déborder mon admiration : Chapeau, Ery ! Ton univers est un voyage fabuleux !
Rule #1: cardio - Personnage
Intrépide, téméraire : ce personnage ne recule devant rien et ne rechigne jamais devant une grande épopée.
Rule #1: cardio - Personnage
— Tu sais Hubert… Si j’ai décidé de devenir géographe, ce n’était pas que par amour de la géographie et des espaces. Je voulais éloigner de vous le mauvais œil !
Icare se posa sur la main de Bérénice qui ne vit pas Hubert lever les yeux au ciel en entendant encore parler de cette histoire de « mauvais œil ».
— Nous nous étions toujours demandés quelle mouche t’avait piquée, figure-toi, fit-il dans un rire. Quand tu nous as annoncé ça, ton père n’arrêtait pas de pester : « Elle a peur de son propre jardin, qu’est-ce qu’elle va faire sur la Cordillère des Andes ou dans le désert de Gobi ? »
— Ah bon ? Il ne me l’avait jamais dit.
— Il s’est très vite rendu compte que tu ne t’arrêterais pas à la première difficulté. Là-dessus, petite, on peut le dire… Tu as échappé à toutes les probabilités. J’étais moi-même persuadé que tu rentrerais au bout d’une semaine.
Bérénice sentit son cœur se réchauffer et laissa échapper un sourire. Elle n’était peut-être pas la plus grande aventurière, mais elle était certainement la plus têtue.
Sorryf a proposé Bérénice
C’est déjà pas facile d’être une femme indépendante en 1900, mais Bérénice est encore plus que ça : c’est une aventurière. Elle voyage et explore le monde, mène des enquêtes, résous des énigmes. Rien de l’arrête, elle explore les tombeaux antiques avec la même détermination qu’elle va affronter les employés d’administrations récalcitrants. Et quel panache ! Avec Icare, son petit oiseau mécanique, on l’imagine courir dans les rues du Paris de la Belle époque comme si on y était. On a envie de la suivre et de la voir surmonter tous les obstacles !
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Il est vivant ! - Personnage
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Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Rule #1: cardio - Personnage
Frankie picora encore quelques fruits secs en observant le paysage délayé derrière la vitre voilée de buée. Le ronronnement du moteur et le crépitement de la pluie accompagnaient une ballade de Patsy Cline saturée d’interférences ; le radiateur et la digestion commençaient à faire effet. Quand Kas ralentit pour emprunter la sortie 40 en direction de Gold Hill, Frankie réalisa qu’elle s’était assoupie.
— L’autre jour, j’ai découvert les « pierres mouvantes », lança-t-elle un peu plus fort que nécessaire. Dans la Vallée de la Mort. Des rochers arrêtés au bout d’une piste au fond du lac asséché de Racetrack Playa, comme s’ils avaient roulé tout seuls. C’est pas dingue, ça ? Et les aurores boréales ? L’eau qui brille grâce au plancton bioluminescent ? Le lac pétrifiant de Tanzanie ? Y a pas assez de merveilles et de mystères dans le vrai monde tangible et explicable ? Pourquoi y rajouter le monstre en spaghetti volant ?
— J’ai vraiment cru que tu pionçais et que j’allais avoir la paix… Tu te trompes de question, de toute façon. À l’Oz, on ne demande pas « pourquoi », mais « comment ».
Jamreo a proposé Frankie
Frankie, c’est vraiment à mes yeux le personnage qui ne recule pas. Elle ne paie pas de mine mais sa détermination et son courage m’ont tout de suite frappée. Un beau jour, elle décide de suivre son instinct sans hésiter et s’engage dans la zététique, à traquer les raisonnements biaisés et les phénomènes surnaturels, pour les décortiquer et essayer d’y apporter une réponse rationnelle. C’est peut-être aussi une tentative pour elle de mettre de l’ordre dans sa propre vie, et ça la rend super touchante !
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On flotte tous, en bas - Personnage
Rule #1: cardio - Personnage
Il tenta un sourire auquel je répliquai par une moue qui lui fit baisser les yeux. Ma mauvaise humeur ne lui était pas uniquement destinée : elle résultait également de mon jugement sur mes pitoyables performances théâtrales. Cela dit, je me sentis satisfaite que ma froideur l’ait remis à sa place ; je n’avais pas à tolérer ces abus de familiarité de la part d’un vulgaire livreur de journaux. J’enfonçai le clou :
— Mais cela ne m'explique pas pourquoi vous me suiviez.
— Oh, ça… J’ai pas eu beaucoup l’occasion de voir des illusions aussi impeccables. Ça m’a rendu curieux.
Il fourra les mains dans ses poches avant de proposer :
— Faut pas m’en vouloir. Pour me faire pardonner, si tu veux… si vous voulez, je vous remets sur votre route.
— Si j’étais perdue – et je ne dis pas que je le suis –, peut-être préférerais-je demander mon chemin à quelqu’un d’un peu moins suspect.
Il parut sur le point de protester, mais il referma la bouche sans rien ajouter. Son haussement d’épaules fataliste fut additionné d’un soupir.
— Bon, ben alors, à une prochaine fois, mademoiselle Léonard, dit-il en me saluant de deux doigts posés sur sa casquette.
Il me tourna le dos et commença à s’éloigner. Je n’avais pas aimé son « mademoiselle », mais cela m’énerva encore plus qu’il mette fin ainsi unilatéralement à la conversation. Et puisqu’il me tutoyait…
— Eh, Jules ! D’accord, je veux bien faire un bout de route avec toi. Mais ce n’est pas tout près.
Isapass a proposé Léontine
Si Léontine, personnage principal et narratrice du roman, n'est pas une guerrière badasse, elle est pourtant bien intrépide, en tout cas dans son époque et dans son genre. Car au tout début du 20ème siècle, une fille de bonne famille n'est en rien destinée à vivre des aventures, contrairement à son frère pour qui s'ouvrent toutes les portes. Pourtant, non seulement Léontine se dresse contre sa famille en demandant à apprendre un métier, mais en plus, elle va plonger sans hésitation dans les embrouilles à la recherche du fameux frère et dans les mystères des faées, ces êtres mystérieux synonymes de progrès pour les humains... Du moins à première vue.
En fait, les embrouilles, Léontine, elle n'attendait que ça !
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Horreur, drame, mystère : on trouve ici plus de larmes, de frissons ou de secrets que n'importe où ailleurs.
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Bodb stoppa pour fixer l’apothicaire de côté, puis dressa fièrement la tête en ouvrant le bec dans une expression qui s’apparentait presque à un sourire. Sous l’œil inerte d’un chat ni tout à fait mort ni tout à fait vivant, Milton le lui rendit en préparant ses instruments.
Quelques minutes plus tard, le corbeau reposait sereinement entre ses mains, assommé par l’opium et l’abus d’élixir. Milton caressa sa petite tête noire. Ses doigts jaunis aux ongles sales animaient des reflets moirés dans le duvet qui cerclait ses yeux clos ; il sentait son cœur battre à vive allure contre sa paume, comme un oiseau en cage – un oiseau prisonnier d’un autre.
— Reviens pour me raconter, murmura Milton.
Et il le tua.
Isapass a proposé
Dan a choisi pour cette histoire le contexte intrigant de Londres au début du 19ème siècle. Jack l'éventreur, Frankenstein, Dr Jekill... vous voyez l'ambiance ? Parfait ! Dès les premières lignes, on plonge dans le mystère d'une nuit peuplée de cadavres à divers stade de décomposition, de résurrectionnistes consciencieux... et de bien d'autres choses pas nettes.
Dans un style riche et métaphorique qui sert à merveille l'ironie du récit, Dan nous offre une intrigue labyrinthique et déjantée, émaillée de détails historiques "croustillants".
En ce qui me concerne, je veux bien qu'elle me perde, qu'elle m'effraie, qu'elle me trimballe derrière des personnages à moitié dingues, tant que je lis son admirable plume, je suis ravie.
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Derrière le voile, le fourmillement de la terre et le balancement des arbres devenaient aussi tangibles que le battement de ses cœurs ou le crissement de ses os. Malgré ses paupières closes, les rayons des deux lunes et les lueurs lointaines des astres dansaient dans son esprit. Une partie de son être bouillonnait sous leurs auras, une part d’obscurité qui aurait voulu s’abandonner, retourner à l’état primal d’où elle était issue. Il aurait été aisé de se laisser submerger par l’immensité de la mer oscillante, un sentiment d’infini qui se transmettait de racine en racine vers l’est inconnu… Mais la part humaine de son être n’appartenait pas au monde des esprits, sa part humaine n’avait jamais eu qu’une infime idée de la portée de cet univers et elle s’accrochait de toutes ses forces pour ne pas disparaître devant les ténèbres.
Eldir a proposé
Je trouve l'ambiance horrifique de cet univers très bien retranscrite. Le personnage principal est un mystère qui se laisse pas facilement découvrir. La mort et le danger sont omniprésent. L'auteure n'hésite pas à nous emmener vers des contrées malaisantes en nous faisant partager les pensées les plus noires qui soient.
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Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Et soudain ses mains cessent de trembler. Ses doigts se crispent, la clef cherche son chemin à l’intérieur de la serrure et enfin, le trouve : son poignet se tourne et se tord brutalement. L’os aurait pu se rompre mais à la place résonne un claquement sec, abrupt. Un couperet sur un billot ou un marteau sur une enclume. La porte vient de se bloquer, le métal a pénétré le bois et s’y accroche. Jules a enfermé les femmes et les enfants dans le dortoir.
Pour bien s’assurer qu’elles n’en sortiront pas, il enfonce le clou : à double tour, le verrou. Un temps d’inattention, un moment d’insouciance pendant lequel elles continuent leurs petites affaires. Ici un placard se referme, là une fermeture éclair se tire. Très vite, les femmes se rendent compte que quelque chose cloche.
Rimeko a proposé
C'est dur de trouver un extrait intéressant et non-spoilant dans une histoire qui se déroule à rebours... Avant les cendres, c'est une plongée dans les relations humaines et ce qu'elles peuvent avoir de plus sombre. Sous la saisissante plume de Liné, les ombres se creusent et les tensions s'attisent.
J'ai hésité à soumettre cette histoire dans cette catégorie, mais finalement je pense que c'est celle qui m'a le plus glacée à la lecture. Parfois, l'horreur se cache où on ne l'attend pas.
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Je suis votre plus grande fan - Histoire
Rule #1: cardio - Personnage
Il est vivant ! - Personnage
On flotte tous, en bas - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
La serrure bâille, fracturée, et une constellation de copeaux de bois et de petites vis saupoudre le paillasson. Son pouls battant ses tympans comme un tambour, Frankie extirpe son portable de sa poche et cherche le numéro de la police avant d’oser entrer.
Elle remonte le couloir en enroulant son porte-clefs autour de ses jointures, façon poing américain, comme les tutos de self-defense le lui ont appris. Elle est à peu près certaine de se mettre à couiner et de se pisser dessus si elle découvre un intrus dans son salon, mais ça ne coûte rien d’essayer.
Fort heureusement pour son orgueil et son rythme cardiaque, il n’y a personne, ni dans le séjour, ni dans la cuisine, ni – Dieu merci – dans la chambre. Mais quelqu’un s’est trouvé là. Quelqu’un s’est assis sur son lit en imprimant ses contours sur sa couette, quelqu’un a déplacé sa bouteille d’eau, touché son élastique, rangé son livre de chevet sur la mauvaise pile de romans à entamer.
Engoncée sous des couches de laine et de coton qui la cuisent à l’étuvée, Frankie se sent nue, vulnérable et souillée.
Kevin GALLOT a proposé
En plus d'être un coup de cœur pour moi, cette histoire recèle bien des ingrédients dont je suis très friand, à commencer par la zététique et la science en général, le mystère, les énigmes, le suspense, la lutte contre les superstitions et le mysticisme, avec des scènes bien glauques et dérangeantes ! Le tout illustré d'une excellente écriture !
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Tu te demandes sûrement ce que je ressens, à savoir ma mort plus proche qu'elle ne l'a jamais été. Seulement de la gratitude, une immense gratitude. Envers mes protecteurs d'abord, qui m'ont permis de pouvoir vivre jusqu'à mes quinze ans accompagnée de ma famille. Ils sont allés bien au-delà que de satisfaire des besoins élémentaires de nourriture et de logement, ils m'ont aidée à m'épanouir et à grandir. Les marques sur le mur de la cuisine de l'Annexe qui indiquaient ma croissance ne sont rien lorsqu'on les compare aux mètres que j'ai pris dans ma tête.
Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance envers Dieu, qui m'a toujours remise sur la bonne voie. Il a eu la bonté de me faire rencontrer des personnes formidables et de mettre ce fabuleux carnet en travers de ma route, début d'une aventure qui a rapidement pris une énorme place dans mon cœur.
Et puis envers toi, Kitty, ma chère confidente, qui a patiemment recueilli mes pensées et mes opinions pendant deux ans sur la vie en général et sur l'Annexe en particulier. Cette amitié à travers le papier a été plus enrichissante que la plupart de mes relations avec des gens en chair et en os. Grâce à toi, j'ai pu évoluer, dans le bon sens, je l'espère.
AudreyLys a proposé
Le principe de cette histoire étant de continuer celle du Journal d'Anne Franck après son arrestation, sa portée dramatique parait évidente. Mais le récit va au-delà de ça, le drame y est très bien dosé, beaucoup moins voyeuriste et appuyé que ce à quoi on pourrait s'attendre, et la touche de poésie ajoutée par le point de vue d'Anne lui donne une autre dimension, plus intime, transcendant la mémoire de l'Holocauste. L'Holocauste, d'ailleurs, très bien rendu avec une précision historique admirable, qui nous plonge réellement dans les camps nazis et nous raconte ce qui s'est véritablement passé pour Anne après qu'elle a quitté l'Annexe. Une petite pour les amateurs de drame et d'Histoire.
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
« Madame Simon, on a déjà vu de nombreuses personnes disparues revenir d’elles-mêmes quelques temps plus tard. Et… Monsieur Simon était une personne forte, ça m’étonnerait qu’il lui est arrivé quelque chose de grave. Ne perdez pas espoir. Quittez votre maison pour quelques temps. Partez avec votre fille dans un endroit plus calme. »
Ellie Simon releva la tête et fixa intensément Samuel. Ses yeux écarquillés rougis par les pleurs contrastaient avec le bleu clair de ses pupilles. Elle respirait encore plus bruyamment, les joues striées de larmes. Ses lèvres étaient entrouvertes, ses dents serrées, sa mâchoire crispée. À cet instant, Samuel Grant sut qu’elle ne mentait pas.
Dans une voix tordue qui ressemblait à un râle, Ellie parvint à dire :
« Je sais ! J’ai essayé ! Tout ce que je veux, c’est partir ! Mais… ma fille ne veut pas ! Elle a une crise dès que je parle de quitter cette maison. Elle dit qu’on ne peut pas ! Elle dit qu’on la mettrait en colère ! »
Alice_Lath a proposé
Parce que c'est un excellent début d'histoire d'horreur à l'américaine hahaha, tous les ingrédients sont réunis pour faire monter la pression à souhait. De plus, l'auteur maîtrise très bien le jeu du dissimulé et du hors-champ. On échafaude des hypothèses, on a peur et la chronologie sans dessus-dessous maîtrisée renforce le sentiment de plonger dans l'effroi avec la famille Simon.
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Rule #1: cardio - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
"C’est moi", lui dit-il encore. "Tu ne me reconnais pas"
Elle aurait voulu répondre que si. Il secoua la tête, l’air désemparé. Leroy s’engluait dans la sueur et se ratatinait, ses genoux glissèrent au sol. Elle enfouit ses paumes dans le tapis d’automne. En-dessous, une fournaise de terre en fusion dans laquelle elle s’enfonçait lentement.
"C’est moi"
"Derrière toi"
Elka a proposé
Une atmosphère lourde pèse sur ce récit, qui se déroule pourtant en pleine lumière, sous un soleil brûlant. Le malaise est partout : dans les cauchemars de l'enquêtrice, dans le meurtre à élucider, dans la tête de ces adolescents. Plus on avance, plus l'étau se resserre. Les pensées torturées des enfants débordent sur le monde extérieur... A moins que ce ne soit la cruauté du monde qui leur rentre dans la tête ?
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Antagoniste : méchant de l'ombre ou plaie ambulante, il met autant de bâtons dans les roues que de sel dans l'histoire.
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Rule #1: cardio - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Cette femme restait seule, seule avec un oiseau étincelant perché sur l'épaule. Un filament de dentelle écarlate lui magnait quelque peu son impressionnante tignasse nocturne, qui ruisselait sur l'escalier comme la traîne d'une mariée maudite. Ses lèvres épaisses disparaissaient sous des couches d'un rouge brillant, rouge qu'elle approcha bientôt de l'oreille de son animal ailé. Quand elle lui murmura un chant au creux de l'esprit, il parut soudain terriblement excité. Ses ailes ardoisées se déployèrent, tandis qu'un piaillement assourdissant s'évadait de son bec argenté. Un rire de la même nature affleura de la gorge de la femme, un rire complètement démoniaque.
Prudence a proposé Schyama
Ce personnages est machiavélique. Il incarne le mal et possède une grande intelligence. L'auteure le décrit très bien, et on sent beaucoup de charisme émaner de lui. Un halo sombre et lumineux à la fois. Schyama nous emporte, et quelque part, nous fait trembler, pas de peur, non, mais de fébrilité. Que va-t-il se passer ? Quel moyen va-t-elle utiliser pour parvenir à ses fins ? Qui est-elle vraiment ? Schyama est un mystère. Et c'est pour ça qu'on l'apprécie beaucoup... Elle est l'exemple parfait de l'antagoniste d'une histoire ! ...
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Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
— Ça veut dire quoi, ça ? tonne-t-il.
Sam baisse la tête et pince les lèvres, embarrassée. Elle ne fait que suivre le mouvement, Jules le sait. Son employée a toujours été sage et disciplinée. L’irrévérence de sa nouvelle amie l’a dépassée, voilà tout. Jules aurait dû se méfier dès le départ : une seule mauvaise influence peut corrompre l’âme la plus naïve. Une tortue. Cette fille est une tortue qui, aux conflits, préfère attendre sous sa carapace que la tempête passe. À l’inverse, Claire ne se laisse pas abattre. Droite, le menton levé, elle lance :
— Ça veut dire qu’on a dû se débrouiller sans ton aide. Ce qui n’est pas plus mal : au final, on s’en tire très bien.
— C’est toi qui as tout signé ?
— En personne. De cette main-ci.
Claire agite sa main gauche à la manière d’une marionnettiste sans accessoire.
Jules fulmine. Une colère noire se coince en lui. Une aigreur acide, qu’il a accumulée et qui, enfin, trouve une occasion de s’échapper de son gosier. Il hurle :
— Tu te prends pour qui, bordel ? T’arrives, tu t’imposes, avec tes bons sentiments et tes idées de théâtre, tu crois faire le bien autour de toi et tu te prends pour la Vierge en personne ! Mais tu veux savoir ? T’es rien d’autre qu’une pute, une sale pute qui s’installe chez les autres ! Un parasite qui suce jusqu’à la moelle et qui ne se retire qu’une fois sa victime complètement vidée !
Jamreo a proposé Jules
Jules n’est pas un méchant-très-méchant, du genre tueur en séries habillé tout en noir qui habite dans une cave sans électricité. Mais Jules mérite sa place dans cette catégorie… parce qu’il est colérique. Parce qu’il a des idées très arrêtées et ne supporte pas qu’on ne le consulte pas. Parce qu’il enrage quand on défie son autorité. Ça, ça ne passe pas du tout pour Jules. Et attention, la colère pourrait même le rendre vaguement dangereux (je dis ça, je dis rien).
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Will reste stoïque durant toutes les premières étapes puis regarde soudainement l’aiguille avec un rien d’angoisse dans les yeux.
— C’est douloureux ?
— Rien que tu ne puisses supporter.
Il n’est pas surpris par mon ton froid. Il a l’habitude, je suppose. Il sait que je ne supporte pas la faiblesse. Une légère grimace déforme ses lèvres quand le liquide infiltre ses veines, mais il trouve la force de demander.
— Combien de temps sont censés durer les effets ?
— Nous t’injectons l’ancienne version pour t’entraîner, donc quelques jours. Quant à la version améliorée par Muffray, tu l’as entendu comme moi, des années.
Il hoche lentement la tête.
— Techniquement, comment est-ce que ça fonctionne ?
— Tu vas être formé là-dessus. C’est tout un système psychique qu’il va te falloir développer.
— Tu as déjà utilisé le don ?
Je lève les yeux au ciel.
— Évidemment, tu crois que je serais là où j’en suis si j’étais resté à me tourner les pouces derrière un bureau ?
Il se rembrunit, mais la curiosité est plus forte que son orgueil blessé.
— Mais, comment sait-on que l’effet va prendre fin ? Je veux dire, ça peut être dangereux si ça arrive sans prévenir au milieu d’une mission.
— Ton organisme te le signale quelques heures avant. Tu ressens une faiblesse au niveau des articulations et ton cerveau s’embrume. Rien de vraiment douloureux, ça ressemble plus à une gueule de bois. En tout cas, ça te laisse le temps d’aviser, mis à part quelques exceptions.
Dédé a proposé David
J'ai pensé à David quand j'ai lu la description de la catégorie et notamment "il met autant de bâtons dans les roues que de sel dans l'histoire". Pour moi, c'est le personnage qu'on arrive à détester, qu'on peut comprendre par moments, presque excuser, puis re-détester. Sans spoiler, il y a un décalage flagrant entre ses intentions/ses pensées et ses actions/ses propos. C'est ce décalage qui provoque des remous dans l'histoire, autant d'avancées que de nouvelles péripéties, nouveaux rebondissements. Un personnage complexe, en soi. Ni tout blanc, ni tout noir. Juste gris. Il est plusieurs nuances de gris à lui tout seul.
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Il est vivant ! - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
— Où vas-tu, Alya ? Qui t’a aidée à t’échapper ?
— Quelqu’un en qui j’ai confiance.
Un ricanement répondit à sa réplique.
— C’est facile de faire confiance aux gens, le plus difficile c’est de déterminer si cette confiance est entre de bonnes mains. En particulier lorsque l’on joue sa vie.
Alya se retourna vivement vers sa grand-mère en prévision d’une réplique bien cinglante.
Aucun mot ne sortit de sa bouche. À la place, sa vision se troubla, la tête lui tourna. Le désert se mit à valser devant ses yeux. Les souvenirs remontaient à elle en vagues discontinues. Ils emmêlaient son esprit. Les réminiscences flottaient, se bousculaient, attendant qu’elle s’en saisisse :
Des scènes de disputes entre Camilla et son père.
Des flashs des tests médicaux qu’elle avait subis.
Des aiguilles que l’on enfonçait dans sa peau.
Les hurlements de sa mère.
Son père lui parlant des Dieux.
Le poing de son père brisant la table du salon.
Sa grand-mère répétant aux patrouilleurs : « Faites le nécessaire ».
Un frisson la parcourut.
tiyphe a proposé Camilla
Camilla, c'est une vieille dame à qui on fait aveuglément (si je puis me permettre) confiance dans un premier temps. Comme Alya, on croit qu'elle fait tout pour sa famille. Et puis à force, on n'y croit plus vraiment....
Alors on se met à la détester ! Mais vraiment détester ! Pourtant, l'auteure a beau nous dire qu'elle a son importance, pas possible, elle est beaucoup trop détestable ! Et c'est ça qu'on aime chez elle :D
Chaque apparition fait ressentir cette petite pointe de colère et d'injustice qu'on ne rencontre pas dans tous les livres !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
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All work and no play - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Là-dessus je retrouvais Kiwi-Kawaii et on s’enfuyait ensemble jusqu’au bout du monde. Mais au lieu de ça, je sais pas ce qui m’est passé dans le sang, quand mes collègues ont tiré une tête de six pieds de long à la vue du Beretta je me suis mis à gueuler :
- TOUT LE MONDE PAR TERRE DANS LE COULOIR !
- Victor ? Mais qu’est que...
- TA GUEULE BRIGITTE ! TU T’ALLONGES OU JE TE FOUS UNE BALLE ENTRE LES DEUX YEUX.
Ils m’ont obéi en deux secondes, terrorisés. Incroyable non ? J’irai pas jusqu’à dire que ces gens étaient mes potes, je traine pas trop avec les scientifiques, je suis rattaché aux étages administratifs d’habitude. Mais quand même, on était collègues, on bossait ensemble. Est-ce que c’était évident à ce point que j’avais changé de camp ? Mais à quoi je m’attendais, en pointant un gun sur eux avec mes yeux injectés de sang ? Je ne savais plus si je jouais mon rôle à la perfection ou si j’étais juste devenu complètement dingue. Dans quel camp je suis censé être déjà ?
tiyphe a proposé Victor Carmin
Je ne dirai pas que Victor Carmin est un méchant de l'ombre, ça non, mais il est clairement une plaie ambulante !
Ce garçon ne sait pas ce qu'il veut, il est dicté par ses sentiments que lui-même ne comprend pas et il enchaîne les coups de sang qui mettent ses amis/ennemis/idoles/amours/plan-culs en danger !
Franchement, si les autres ne vont pas dans son sens et qu'il commence à bouder, alors c'est la fin, vous pouvez vous attendre à une catastrophe !
C'est un électron libre quoi !
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Dans les beaux quartiers du centre-ville, le calme régnait en maître. Pas un bruit, pas un son ne vint troubler la tranquillité et le silence presque surnaturel qui régnait au cœur de Riverfield. On entendait à peine les cris et la musique suave qui s’élevaient des bas quartiers. Non, tout était parfaitement calme, et tous les habitants des beaux quartiers dormaient à point fermé, insouciants du mal qui se glissait dans l’ombre.
Car oui, le danger se trouvait bien là, caché dans les ténèbres de ce coin de rue, à la limite entre le Quartier des Sorcières et la Grand-rue commerçante qui étendait ses boutiques et ses pavés luisants en travers de la si belle capitale d’Osha. Les quelques passants qui osaient braver l’obscurité de la nuit ne le voyait pas, lui et son masque de mort attendant sa prochaine victime. Il n’était qu’un spectre dans le noir, une ombre parmi les ombres que personne ne sut voir.
Le monstre qui se cachait là avait un plan des plus macabre en tête. Ce n’était pas la première fois qu’il allait le mettre en œuvre, mais il lui fallait encore trouver la personne qui allait lui servir de cible. Il ne pouvait pas se permettre de se tromper, sa mission était bien trop grande, bien trop importante pour l’avenir. Il savait que s’il échouait, tout allait se briser, s’effondrer. Il ne devait pas laisser de trace. Oh tuer était un bien dur métier. Le sang tâchait toujours ses vêtements, fluide écarlate de vie impossible à retirer du tissu imbibé.
Pluma Atramenta a proposé Personne ne le sait...
Ce personnage n'a pas de nom. Purement anonyme. Ce personnage œuvre dans l'ombre. Personne ne sait qui il est, d'où il vient. Personne ne connait son existence, en fait. A part ses victimes, deux secondes avant de mourir à leur tour...
Voilà pourquoi je soumets ce monstre aux histoires d'or. Il peaufine dans le roman une sensation de mystère, de suspens très intrigante. C'est un extrait du prologue que je publie ici ; à vous de découvrir si vous aurez le courage, à votre tour, de lire ce prologue dans son intégralité...
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
L'homme qui apparut alors posa un regard tranchant sur Aaron. Le garçon déglutit. La tête de cet inconnu, quasi inaccessible, était surmontée d'un haut de forme dont il ne pouvait distinguer le sommet. Des cheveux de jais s'en échappaient et glissaient sur sa mâchoire carrée en favoris indomptés. Sa redingote semblait d'excellente facture, mais avait été cousue dans un tissu noir comme la nuit, lui donnant ainsi des airs sinistres de croque-mort. Sauf que le croque-mort de Dervenn n'avait jamais donné à Aaron l'impression d'être une proie face à son prédateur. La moitié de son visage, flétrie comme un bout d'écorce brûlée, était sans aucun doute la partie la plus lugubre de sa physionomie. Son œil droit, rongé par la blessure, ne reflétait plus rien.
Isapass a proposé Malgorn
Non seulement il est effrayant, mais en plus il est irrécupérable. Son ombre plane au-dessus de l'histoire de Luna, qui nous offre une sorte de conte celte qui bascule tout à coup vers tout autre chose.
Malgorn est le mal absolu, animé par la haine, tout puissant, sans pitié, même face aux enfants que sont les jeunes héros de La forêt aux esprits.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Formats courts : nouvelles, DLP, poèmes, essais, les petites histoires provoquent de grandes émotions.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Il n’attendait qu’un prétexte, je l’ai compris depuis.
Mais c’était la première fois, ni Maman ni moi n’avions appris à nous méfier, à marcher sur la pointe des pieds, à ne pas lever les yeux trop vite, à ne pas murmurer mais à ne pas crier non plus. Enfin appris, ce n’est pas très vrai, on a toujours tâtonné toutes les deux, sans jamais savoir se comporter pour éviter les éruptions soudaines ou les colères froides, les punitions et le chantage. On n’a jamais été sûres de faire ce qu’il fallait et maintenant je sais que rien ne marchait, que c’était juste le hasard, ou la chance, ou le bon jour, ou son plaisir à lui de voir la peur dans nos yeux.
Isapass a proposé
Je préfère prévenir, cette nouvelle est déconseillée aux âmes sensibles, car elle aborde le pénible sujet de la violence conjugale.
A travers les voix de plusieurs personnages, plusieurs "lectures" et plusieurs sensibilités, Chacha compose peu à peu le tableau d'un récit malheureusement réaliste. Malgré la pudeur du style, l'émotion est intense. D'ailleurs j'ai lu plusieurs fois cette nouvelle et chaque fois, j'ai pleuré.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Verse tripota quelques boutons et une nouvelle série de données apparut à l'écran.
— L'ordinateur dit que c'est du nitrogène. Liquide.
— Et en dessous ?
— Il n'y a pas d'en-dessous. Que du nitrogène liquide jusqu'à la surface.
— C'est possible, ça ?
Verse lui jeta un regard incrédule, un regard qui contenait à la fois ce qu'elle était, ce qu'elle avait été et ce qu'elle serait. Un regard qui avait vu ce que l’œil humain n'était pas censé voir, été témoin de plus de choses qu'un cerveau n'aurait dû être en mesure d'interpréter. Et pourtant elle était là. Elles étaient là. Rien de tout cela n'était possible.
Dan a proposé
Si vous aimez la science-fiction inquiétante et les vaisseaux fantômes, les mystères cosmiques et les méandres du temps, cette courte histoire est faite pour vous. Style, ambiance, décor, émotions surtout, Cléo y met tout ce qu'il faut et nous entraîne vers l'inéluctable fin de cet étrange conte familial aussi sûrement que la gravité nous attire. Alors n'essayez pas de résister.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
L’intrépide attrapa la main d’une personne âgée camouflée sous son parapluie gris. Elle la serra tendrement, et sortit de sa poche un minuscule nuage.
- Qu’est-ce que… ? demanda la femme d’une voix chevrotante.
- Une nuage de douceurs.
Piccola Luce déposa le cumulus dans la main chiffonnée par les années. La vieille femme se redressa lentement. Ses cheveux gris s’éclaircirent en un magnifique argenté, et ses yeux éteints se mirent à étinceler comme des lucioles dans la nuit. Un sourire maladroit, mais terriblement authentique, orna son visage. Ses doigts tremblants se refermèrent sur le nuage de douceur, comme un bien précieux. Son regard restait bloqué sur ce cumulus, elle sembla hypnotisée. Piccola Luce s’approcha de la femme, et sourit.
- Madame. Votre bonheur n’est pas dans ce nuage. Il est là.
Pluma Atramenta a proposé
Cette histoire, créée dans le cadre des DLP, est un rayon de soleil, un baume au cœur, ou un plaid bien chaud dans lequel on aime s'envelopper en hiver. Prenez la métaphore qu'il vous plaît, mais dans ce conte riche en couleurs et en émotions, plein de douceur et dans les mêmes racines que le Petit Prince, nous suivons Piccola Luce dans sa conquête du monde auquel auquel elle veut redonner les couleurs perdues. Un récit plein de lumière !
You're gonna need a bigger boat - Histoire
(La nuit file)
Main chaude contre sol frais.
Respiration.
Paupières closes mais yeux aux aguets.
Agitation.
L'obscurité.
Partout.
Il fait noir, il fait silence.
Inaudiblement sombre.
Le monde dort, moi je pense.
Je cherche le sommeil dans la pénombre.
Je me tourne.
Réflexion.
Je soupire.
À raison.
Mais Morphée ne vient pas,
Je ne goûterai pas à ses bras.
Alors j'ouvre les yeux :
D'abord ténèbres opaques,
Puis seulement quelques ombres en ces lieux.
Tic-tac, tic-tac.
La nuit file, mais je suis insomniaque.
Prudence a proposé
Des poèmes rythmés qui abordent pleins de thèmes différents et qui touchent les cœurs. J'ai été transportée par ces poèmes structurés, pleins de maîtrise et très complets. J'ai été surprise plusieurs fois, bercée beaucoup, et émue souvent. Des mots poétiques qui amènent au rêve (ou qui nous réveillent avec un grand sourire), et qui, parfois, nous réconcilient avec nous-mêmes.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Il décolla une paupière et, dans le flou de sa myopie, distingua les chiffres sur le cadran. Putain. Cinq heures.
Cinq. Heures.
Puis ça s’emboîta comme un meuble Ikéa, et il chassa les couvertures dans un geste théâtral. Il gratta la raie de poils sombres sur son bide tout en cueillant un t-shirt sur la chaise, enfila sa vieille robe de chambre délavée et peigna ses cheveux drus du bout des doigts.
Dans le couloir, ça ne sentait pas que le café. On avait ajouté du bacon et du pain grillé, de quoi faire saliver une caillasse. Par-dessus, un journaliste débattait avec un invité politique. Paul eut envie de se marrer, parce qu’il avait beau suivre les prochaines élections avec attention, il en avait aujourd’hui strictement rien à foutre.
Il débarqua dans sa cuisine avec un grand sourire et le cœur tout gonflé d’amour.
Jamreo a proposé
On aimerait avoir une suite : cette nouvelle est tellement jolie, poétique et triste à la fois, on s’attache si vite aux personnages qu’on voudrait savoir ce qu’il se passe pour eux ensuite. Le final laisse présager pas mal de choses dans cet univers, juste esquissées et très intrigantes. Bref, you’re definitely gonna need a bigger boat !
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Il est vivant ! - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Tu me plais.
Voilà c'est dit.
Et même plus que ça.
Comme un sixième sens, je pourrais dire précisément à quelqu'un " tu vas voir, je vais voir Guillaume dans cinq minutes"
Moi ça fait 10 ans que je suis mariée à Lionel...
Et je l'aime, mais vraiment...
Et vois-tu, ce qui me plaît chez toi, c'est tout ce qu'on ne fera jamais.
Le voyage en Thaïlande qu'on ne fera jamais,
l'expo game of thrones, où l'on ne mettra jamais les pieds,
la guêpière noire, que je ne possède pas, et que tu ne verras jamais,
ton souffle dans mon cou, l'odeur de nos corps qui se melangent.
Vraiment, tout ça n'arrivera jamais, mais j'y pense...
Je tourne la tête, et sans surprise, tu es là...
J'ai comme l'impression ( et c'est d'ailleurs pas la première fois) que tu vas te jeter à l'eau, que tu vas essayer de repartir avec au minimum un 06 dans la poche, et au mieux un rendez-vous dans un restaurant pour samedi 20h30...
Mais sans surprise, c'est toujours la même chose avec toi.
"une tradition pas trop cuite M. Sacquet"...
tiyphe a proposé
Les microfictions de Nicodjango c'est des microdoses d'émotion, de surprise, de joie, de dégoût en si peu de mots !
Il y a toujours une chute à la fin, on ne s'y attend pas et on est content ou désarmé par cela !
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Rassurant. Être dos au gouffre lui permettait de ne pas penser à sa profondeur. Son regard se portait d’une pierre à une autre, d’une prise à une autre. Ses lampes n’éclairaient que la paroi. Les chiffres de son manomètre grimpaient à mesure qu’elle descendait. 15 bars, 20 bars, 40 bars. 49 bars. Sa sueur évaporée se condensait sur la visière. Petter avait raison, le gouffre paraissait sans fond, à tel point que lorsqu’elle arriva enfin sur un plateau sédimentaire, dans lequel ses pieds s’enfoncèrent jusqu’à disparaître, elle en fut plus surprise qu’heureuse. Elle s’étira pour soulager ses bras, puis se retourna.
— Je ne vois presque rien. Je retire ce que j’ai dit, vous pourriez améliorer cette lumière.
— On y travaille, on y travaille.
Yu était de retour dans le sable. L’eau avait perdu sa clarté, et les multiples grains de poussière, auparavant tourbillonnants, restaient figés, comme si le temps s’était suspendu.
— À part la paroi derrière moi, je n’ai aucun repère. Je ne risque pas de me perdre ?
— Même pendant les premiers essais, ça n’est pas arrivé. On vous a expliqué tous les risques, vous vous rappelez ?
La voix de Petter trahissait une légère inquiétude.
— Je sais, mais ça ne veut pas dire que tout ce dont vous ne m’avez pas parlé n’est pas dangereux.
Un silence s’étira entre Yu et son accompagnateur. Il n’était pas bon de rester tendu dans cette situation.
— Enfin, je comprends que je peux avancer. Si vous voulez, je peux continuer à vous raconter
Alice_Lath a proposé
Je nomme ces nouvelles car elles sont juste splendides. Le verbe est parfaitement équilibré et l'émotion ainsi que le suspens parfaitement maîtrisés. On plonge dans ces courtes histoires dont l'univers est aussi riche qu'un roman avec plaisir et on en ressort avec l'agréable sensation tenace d'un voyage incroyable. Ces écrits frôlent la perfection pour moi, c'était donc une évidence de les soumettre aux HO.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Nanga Parbat, 7283m, 3h24, 26 janvier
Elfy regarde la bosse face à elle. Une centaine de mètres de dénivelé de neige gelée à gravir pour retrouver leur dernier camp, passage obligé pour continuer la descente de la voie Kinshofer. En temps normal, cela n’aurait représenté aucune difficulté, mais, à la vitesse où Teodor avance, il leur faudra quatre heures au bas mot pour en venir à bout.
Son compagnon crache du sang depuis un petit moment maintenant. Après le cerveau, c’est le tour des poumons. Du liquide noie ses alvéoles. L’injection de dexamethasone a fait effet un temps, lui a permis de retrouver assez de vigueur pour arriver jusqu’ici, mais il est de nouveau proche de l’arrêt.
Il faut se rendre à l’évidence, ils n’iront pas plus loin. Elfy avise une crevasse praticable sur leur droite, passe le bras de Teodor sur ses épaules et l’emmène vers leur abri pour le reste de la nuit.
MariKy a proposé
C'est un coup de cœur immédiat pour cette nouvelle et la plume de cet auteur. C'est un récit haletant dans lequel la tension monte de paragraphe en paragraphe, une histoire de survie riche de vraies infos scientifiques et complétée d'une touche de fantastique.
You're gonna need a bigger boat - Histoire
Un corbeau appelle
les feuilles dorées frissonnent
l’une d’elles s’envole
Prudence a proposé
Ces petits haïkus sont justes... époustouflants. Voilà qu'en si peu de mots, l'auteure réussit à nous transporter, à nous émouvoir, à nous faire frissonner... C'est un peu une histoire qui se tisse au fur et à mesure qu'on lit les haïkus, et je dois dire que c'est ce qui m'a le plus plu. L'auteure passe une scène sous toutes ses coutures, avec différents points de vue. Arrête le temps comme pour photographier l'instant sous tous ses angles. C'est délicat et tellement beau. Je relis le recueil sans m'en lasser.
Enfin, je conseille vivement, cette histoire vaut vraiment le détour.
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Secondaire : en marge de l'action, il frappe pourtant par sa présence ou ses actions et laisse un souvenir indélébile.
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All work and no play - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
— T’es qui, toi ? demanda-t-elle.
— Scorbut, répondit Scorbut.
Un silence suivit sa réponse. Il n’était pas sûr, mais il eut l’impression qu’elle ne s’était pas attendue à cette réponse. Pourtant, c’était classe comme nom.
— Pourquoi « Scorbut » ? demanda-t-elle.
Il se sentit soudain super important. Jamais personne ne lui posait des questions, là-bas, au village.
— C’ma mère qu’m’a appelé comme ça.
Il sourit au souvenir vague de la mère.
— Elle disait qu’j’étais aussi désiré qu’le scorbut par l’marins.
Il ne connaissait pas tous les mots de cette phrase qu’il avait retenue. Mais ils sonnaient bien. Sauf qu’ils ne provoquèrent pas la même réaction émerveillée chez les étrangers. Le grand très grand ne bougea pas d’un poil. Et la plus petite, haussa les sourcils.
— Elle m’aimait, m’mère, dit fièrement Scorbut.
Cocochoup a proposé Scorbut
Un coup de foudre ne s'explique pas. Il vous tombe dessus, vous traverse et vous laisse à jamais changé. C'est exactement ce qu'il s'est passé lorsque j'ai lu Scorbut pour la première fois.
De l'innocence à l'état pur. Une sorte de forest Gump qui se serait perdu dans l'univers de Seja.
J'ai envie de m'installer à côté de lui et le regarder s'émerveiller devant des cailloux.
Voir la beauté dans les plus petites choses... Je crois que c'est ça que j'aime le plus chez Scorbut
You're gonna need a bigger boat - Personnage
"Comment pourrais-je t’être utile ?" questionna Elion.
Copernic la dévisagea.
"Tu ne comptes quand même pas…"
"Nick, arrête. Ça ne te concerne pas."
Mais si, ça le concernait. Ça concernait la santé de sa mère. Alors cette fois, Copernic ignora son regard d’avertissement et la voix de menace qu’elle soufflait dans son esprit. Il fut près de Bowie en une enjambée et, perché deux têtes au-dessus de lui, il plongea son regard dur dans le sien.
"Va-t’en, maintenant", pensa-t-il. "On ne veut pas de toi ici."
Elka a proposé Copernic
Ah, Nick, cher Nick.
Le Copernic est une créature d'apparence brusque et monolithique. Je ne dirai pas qu'il a un grand cœur tout caché derrière ses muscles, mais il a des convictions plus fragiles qu'il ne le pense. Tout en essayant de rester discret, Nick a besoin qu'on le voit, que sa voix compte (aha, pour qui connaissent).
Quoi qu'on en dise, moi, je le trouve touchant.
You're gonna need a bigger boat - Personnage
- Salut !
Solola sursauta et poussa un cri d’étonnement. Elle aperçut alors un visage, juste à côté du sien. Un visage beaucoup plus proche que ce qui est généralement admit entre deux adultes n’ayant pas encore fait connaissance. En s’asseyant contre le figuier, Solola n’avait pas distingué la silhouette adossée de l’autre côté de l’arbre. Le jeune homme se redressa et contourna le tronc afin de venir s’assoir en tailleur à côté d’elle. La surprise passée, et la distance conventionnelle retrouvée, Solola reconnut le jeune homme maladroit qui avait tenté, un peu plus tôt dans la journée, de faire tenir le micro du directeur.
Loin de s’excuser de l‘avoir effrayée, le jeune homme laissa éclater un rire enfantin.
- Oui c’est souvent l’effet que je fais la première fois. Marcelin Sato ! lança-t-il en lui tendant la main.
Solola la lui serra, toujours méfiante mais reconnaissante de ne plus être celle à qui incombait la lourde charge d’engager la conversation.
- Enchantée, Solola Martin. Je viens d’arriver ce matin.
- Oui je me doute, sinon je t’aurais déjà remarquée. Peu de gens font attention aux arbres ici, pourtant la plupart sont très sympathiques ! Sauf le saule pleureur là-bas, je ne sais pas ce qu’il a mais il est toujours de mauvaise humeur.
Solola l’écouta chuchoter cette dernière phrase en se demandant s’il convenait de rire ou d’acquiescer. Marcelin arborait toujours ce même sourire heureux. Dans le doute, elle hocha la tête en souriant.
MariKy a proposé Marcelin Sato
J'ai craqué pour Marcelin dès qu'il est apparu. Il devient ami de l'héroïne presque malgré elle parce qu'il est comme ça : il s'invite là où on ne l'attend pas... mais où on a besoin de lui ! Marcelin n'est pas un garçon populaire, mais il se moque du regard des autres et vit dans son monde. Loufoque, gentil, optimiste, on rêverait d'en avoir un comme lui !
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You're gonna need a bigger boat - Personnage
Le jeune homme rangea l’Ekri et rabattit immédiatement son immense capuchon blanc sur ses frêles épaules. Dans la pénombre, il distingua son frère adossé à la roche humide.
— Arrête de te cacher, vraiment ! Je connais ta face d’albinos. T’es laid. T’es laid ! Fais-toi une raison !
— Qu’est-ce que tu me veux ? marmonna Nohan mécontent d’avoir été surpris en plein exercice.
— Bah, c’est Père qui m’envoie. T’sais aujourd’hui, il y a l’anniversaire de la bâtarde ! T’as oublié ?
— Non, Anaël. Je n’ai juste pas envie d’y assister.
— Ah ! Parce que tu pensais qu’on avait le choix ? Oh c’est mignon… Mais t’es une andouille ou quoi ? Moi, j’aurais voulu faire du Tarkah au moins deux heures, mais non, je dois retrouver mon horrible jumeau et assister à l’anniversaire de cette dégénérée ! Elle va encore criser, piailler, hurler. Je te jure ; un jour, je vais la jeter du balcon royal elle va rien comprendre. Elle va voler comme un oiseau !
Anaël accompagna sa tirade d’une série d’onomatopées mimant la fin tragique de la princesse au sol. Nohan esquissa malgré lui, un sourire. Bien qu’il ne détestât pas sa sœur, à l’inverse de son frère, il reconnaissait qu’elle avait un caractère très colérique.
— Bon. Je te suis, dit-il désabusé.
Les deux garçons commencèrent à remonter à la surface, utilisant un boyau où la lumière du jour agissait comme un faisceau lumineux.
Gabhany a proposé Anaël
Anaël est à la fois le clown et la tête à claques de Sillages, ses interventions sont toujours drôles, il amène un côté loufoque et imprévisible à l'histoire, et on ne peut s'empêcher de guetter la prochaine idiotie qu'il va faire.
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Il est vivant ! - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
"Bref. Comment dire. J’écris... des chroniques de quartier ! Oui, c’est bien ça, bonne idée, des chroniques de quartier, cela semble tout à fait raisonnable. Bon. Des chroniques, qui décrivent le quotidien du quartier du Hameau, où j’habite. Et j’aime m’attacher aux détails voyez-vous, que les éléments rapportés soit le plus précis et réalistes possible. Voilà. C’est mieux. Bon. Bien. Abordons maintenant le problème. Ce qui m’amène ici, monsieur le commissaire, c’est qu’alors que je cherchai une information dans mes archiv- non, mes premiers tomes, voilà, j’ai découvert des entré- non, des paragraphes, tout à fait absurdes."
Liné a proposé Franck
Franck est le concierge du Hameau, de ses maisons et de sa fontaine mystérieuse. Il n'a l'air de rien, comme ça, mais à force d'observations, il a compris que la paisibilité du Hameau cachait quelque chose... D'abord invisible, caché au milieu des autres habitants, Franck se démarque très rapidement par sa curiosité et sa maladresse à exprimer ses doutes.
On flotte tous, en bas - Histoire
Nouveauté : récemment débarquée, encore méconnue ou succès immédiat, cette histoire fait ses premiers pas.
On flotte tous, en bas - Histoire
Une brindille provenant d’un arbre voisin ricocha sur le pare-brise arrière avec un grand bruit, me faisant sursauter. Je jetai un regard à la vitre, mais la surface lisse ne me renvoya que mon reflet brouillé de buée. La nuit était définitivement tombée, enveloppant les pâturages de son étreinte glacée. Et la tempête était visiblement plus violente que ce à quoi le bulletin météo nous avait préparés.
Mon père fronça les sourcils d’un air anxieux, ses mains crispées sur le cuir du volant, et se concentra sur la route détrempée. Puis, la voiture se mit à tressauter en rencontrant les nids de poules qui constellaient le bitume. Ce chemin défoncé m’était familier, et la mélodie heurtée que produisait chaque à-coup me rassura.
Elka a proposé
Le premier chapitre donne le ton : cette histoire sera bien écrite et sera capable de nous prendre aux tripes de la plus forte des façons !
Une belle découverte qu'il me tarde de poursuivre. Un drame qui tourne au roman policier, une héroïne désireuse de se reconstruire, un vent de pays nordique qui souffle sur les chapitres. Les émotions sont traitées avec douceur, les personnages bien plantés. Une jolie découverte de 2020.
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Rule #1: cardio - Personnage
Il est vivant ! - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
On flotte tous, en bas - Histoire
Frankie haussa une épaule.
— Quand même, je pige pas, lâcha-t-elle en postillonnant quelques miettes de noix de cajou après avoir rattaqué son en-cas. Dire que le 11-Septembre était un coup de l’intérieur, je peux comprendre que ça serve le propos des complotistes qui affirment que le gouvernement ment sur tout. Alimenter cette paranoïa-là peut servir à ceux qui voudraient saboter les autorités, ou causer eux-mêmes des attentats terroristes : si le système est pourri, ça dédouane leurs pourritures, selon eux. Mais quid des platistes ? À qui profite le crime ? Au lobby des chats-qui-poussent-les-stylos-du-bureau-et-les-mouchoirs-des-tables-de-chevet ?
Kas ricana – une piètre idée, car il fermait souvent les yeux en riant, son visage rond prenant des airs de smiley ; la visibilité derrière le pare-brise détrempé se limitant à dix mètres, leur équipée n’avait pas besoin en prime d’un conducteur handicapé.
— Si toutes ces croyances étaient raisonnables et sensées, on n’en serait pas là, répondit-il, les paupières toujours réduites à des fentes joyeuses. Même si ton esprit rationnel ne peut pas partager leur point de vue, il faut que tu comprennes que ces gens-là, ils veulent croire.
Isapass a proposé
En cours de publication, cette histoire abracadabrante se construit autour d'un thème peu commun : la zététique... On y retrouve la plume magique de Dan et son talent pour mener des intrigues "à tiroirs" qui donnent l'impression de ne pas savoir où on va, tout en étant pris d'une très furieuse envie de dévorer la suite, quelle qu'elle soit.
On suit tour à tour deux femmes : l'une prête à croire à tous les mystères de la terre, et l'autre dans le camp des sceptiques. Et bien sûr, elles sont rapidement plongées dans un énooooorme mystère, légendaire, chacune de son côté.
Outre le plaisir de lire un texte de cette qualité, c'est la sensation d'être plongée dans un épisode de X-files qui m'a particulièrement plu. Avis aux amateurs !
On flotte tous, en bas - Histoire
J’aime cette lumière trop blanche qui chauffe mes doigts bleus. J’aime la voix de ma mère tout contre mon oreille comme quand j’étais petite. C’est dans ces instants-là que j’ai le frêle espoir de guérir.
(J’aime aussi la méduse qui toque contre la vitre en chœur avec mon cœur.)
Dans le miroir mon reflet tremblote. Je mets de nouvelles boucles d’oreille. Je me recule un peu, m’observe. Finalement je me trouve belle. Je me souris même. Je quitte la salle de bain et attrape mon sac. J’ai décidé d’aller au cinéma. J’ai la force de le faire ce soir. Je veux en profiter. Demain ça se sera peut-être évaporé. Je verrouille derrière moi et juste devant la porte, me fige. J’écoute attentivement : j’entends encore la méduse heurter le mur dans l’entrée. Peut-être est-elle réelle, après tout.
Liné a proposé
(TW : violences sexuelles)
Eléphant attrape en plein vol un traumatisme très dur et encore tabou : celui de l'inceste. L'histoire s'empare du sujet de manière frontale : d'emblée, on sait que son héroïne, Estelle, a subi des violences sexuelles et qu'elle lutte avec ses souvenirs et leurs résonances. Mais l'histoire prend aussi des chemins de traverse, comme le font souvent les victimes de violences sexuelles qui se reconstruisent : ici, le traumatisme prend la forme d'une méduse. Une méduse géante, qui prend toute la place dans l'appartement, et qu'Estelle peut même chevaucher.
Une histoire tranchante et touchante, sublimée par l'absurde et le surréalisme. Le tout servi par une plume très légère qui sème ça et là des bouts de poésie.
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All work and no play - Histoire
On flotte tous, en bas - Histoire
Je suis un peu ému qu’elle m’accorde sa confiance de cette manière, alors je dis juste :
— Merci. Parce que si toi aussi, tu t’étais mise à plus me parler, je sais pas trop comment je ferais.
Elle me dévisage un instant avant de sourire :
— T’inquiète.
On commande des cafés que Mathieu, débordé, nous amène en quatrième vitesse. Il a dessiné des cœurs avec la mousse de lait.
Ah ben merci, mon gars, ça va m’aider, ça, tiens.
C’est peut-être bête, mais j’aime bien l’expression qu’a Hikaru quand elle déguste son café. On dirait qu’elle boit du bonheur liquide à chaque gorgée, les mains autour de la tasse comme si elle voulait se réchauffer les doigts. Je réalise que je n’ai pas commencé le mien et m’y attaque lorsqu’un couple passe la porte du New Worlds. Comme on est à côté du comptoir, on entend distinctement Mathieu soupirer. Il vient ensuite vers nous, un peu embarrassé :
— Dites, les enfants. Loin de moi l’idée de vous chasser, mais vous comptiez rester après ou je peux dire que la table va se libérer ?
Pluma Atramenta a proposé
The Jack of Hearts est une histoire que j'ai découverte récemment, et même si j'attendais impatiemment cette publication, c'est toujours extrêmement savoureux de lire sous la plume de Mary : tout est fluide et pourtant si réfléchi ! Mary manie réellement sa plume avec délicatesse, suspens et subtilité, elle accroche très rapidement le lecteur... Enfin bref, ce roman est juste un régal !
Et tout les p'tits indices (ou faux indices) qu'elle sème partout...
On flotte tous, en bas - Histoire
J’entends au loin, perdu dans l’aube grise, le sifflement strident du camion poubelles. Il m’a réveillée tant et tant de fois depuis que j’habite dans mon Haut-Lieu. C’est le premier bruit du lundi matin. Il sera suivi d’autres avant le grand tohu-bohu de sept heures. Ils me sont si familiers que je sais précisément quand ils vont se produire. Certains d’entre eux vont marquer la journée d’une manière aussi immuable que le tic-tac d’une horloge. Leurs responsables ne se doutent pas à quel point je les connais. Je suis une spectatrice attentive de leur monde.
Comme ces bruits familiers sont bienveillants à mon égard. Je les sens qui me caresse, qui me sourit. Voilà bien mille ans que je n’avais pas goûté à une telle douceur, une telle tranquillité. Alors, j’en profite ! J’en profite comme un gosse qui se laisse envelopper par le regard aimant de sa maman. Je suis en confiance. Je me laisse aller. J’en profite, parce que voyez-vous ! la gentillesse, la bienveillance, l’amour n’ont jamais été faits pour moi. D’ailleurs, il suffit que je montre le bout de mon nez quelque part pour que ces doux sentiments me fuient comme des poules effrayées.
Je les épie, ces bruits familiers, je les guette avec gourmandise. Les ronronnements de gros mammifère repus du camion poubelles ; ces mains hâtives qui envoient valdinguer les containers ; les voix graves et sonores des poubelliers ; les longs chuintements des premiers véhicules en train de quitter le parking situé au bas de mon immeuble
Alice_Lath a proposé
Pour son ambiance si glauque et trouble qu'elle m'évoque Kafka. On plonge dans le clair-obscur de cette atmosphère qui vous happe pour peser de tout son poids sur votre gorge. Un mélange de mystère, de folie, et on se prend à plonger avec Nathalie. Bref, une nouveauté qui gagne à être connue selon moi, surtout que son autrice me semble bien trop modeste pour son bien haha ! La prose est belle, le fond coup de poing, et clairement l'effet a de la gueule
On flotte tous, en bas - Personnage
Nouveauté : petit nouveau, grande impression ! Son entrée fracassante ne passe pas inaperçue.
On flotte tous, en bas - Personnage
— J’ai un nouveau don, avoua-t-elle d’un murmure.
Le cœur de Naelle se mit à battre plus fort, et Windane dût percevoir son anxiété, car elle se détourna.
— Oublie ça, dit-elle avant de repartir entre les arbres.
— Non ! Windane, attends !
— Je ne veux pas te faire peur, Naelle.
— Je n’ai pas peur ! C’est… C’est juste que je n’ai pas l’habitude. Mais ça me fait tellement plaisir que tu veuilles me le dire, à moi, plutôt qu’à notre père ! Ne pars pas, s’il te plaît !
Windane s’arrêta finalement entre les arbres, sans oser se retourner.
— Je sais que les Protecteurs ont des dons très variés, mais… Ce nouveau pouvoir… Il ne ressemble pas à la magie des Dieux.
Elle gardait les yeux baissés sur ses mains. Naelle n’osa pas la presser, même si la curiosité et l’appréhension faisaient monter sa tension. Windane soupira et, le visage plein d’appréhension, déclara :
— Tu comprendras mieux si je te montre.
Elle serra les poings et ferma les yeux. Il s’écoula seulement une seconde ou deux, juste assez en fait pour que Naelle prenne conscience du silence qui était tombé sur la forêt. Les oiseaux s’étaient tus, et c’était à peine si elle osait respirer dans cette atmosphère oppressante. Alors, elle vit une flamme apparaître sur les doigts de Windane, s’échappant du creux de son poing. En un instant, elle se répandit jusqu’à la base du poignet pour envelopper ses mains entières d’un gant de feu rougeoyant. Naelle ne put retenir un cri effrayé et fit un bond en arrière.
Gabhany a proposé Windane
Windane est intrigante dès le début de l'histoire : elle se fait passer pour ce qu'elle n'est pas, pourquoi ? Elle possède certains dons, qu'elle n'est pas censée avoir, et elle se débat avec tout ça en essayant de rester elle-même. Tout ça fait que j'ai tout de suite ressenti une grande compassion pour elle. Elle donne envie de la suivre dans ses épreuves.
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All work and no play - Personnage
Rule #1: cardio - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
On flotte tous, en bas - Personnage
Il s’appelait Jules Renoir, il avait dix-neuf ans ; son père travaillait chez un imprimeur en province, mais lui-même avait d’autres ambitions dans la vie que former des mots en grappillant de petites lettres dans les cent cinquante-deux cassetins qui contenaient les caractères. S’il aimait le papier, il se préférait en lecteur plutôt qu’en compositeur. Le froissement des pages des journaux lui convenait mieux que le tintouin des presses rotatives.
Il avait sauté dans le train pour Paris, confiant en sa bonne étoile. En livrant des journaux – qu’il tâchait de parcourir – il avait pris contact avec des milieux libertaires, était allé à leurs réunions et il s’était découvert une passion pour la politique. Le principal sujet du moment, la loi de laïcité – j’en avais sûrement entendu parler – déchaînait les controverses en relançant le débat sur les faées.
Le mot faées me fit sursauter. J’avais failli perdre le fil de son discours, car j’examinais du coin de l’œil la façon dont il marchait afin de l’imiter, mais j’y consacrai à nouveau toute mon attention.
— La grande bourgeoisie exploite les faées comme elle a exploité les travailleurs, pour son seul profit. Alors nous, on a décidé d’instaurer une autre relation avec les faées.
— « Nous » ?
— Nous, les anarchistes. Ceux qui contestent l’ordre établi avec les ouvriers en bas, qui se partagent les misères du monde, et les riches tout en haut, qui dorment sur des tas d’or.
Jamreo a proposé Jules
La narratrice, Léontine, croise le chemin de Jules un peu par hasard. Au début, elle n’aime pas ses manières trop directes et son allure populaire, et puis finalement, elle apprécie de plus en plus sa compagnie. Il lui donne à voir une autre facette du monde dans lequel elle vit, et en tant que lectrice, je trouve également le personnage très rafraîchissant, surtout grâce à sa spontanéité et à ses idées révolutionnaires en matière de politique et de faées. De quoi mettre du piquant dans l’histoire !
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
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On flotte tous, en bas - Personnage
— C’est une chasseuse, elle aussi ?
La salle du sas était déserte. Il n’y avait pas eu de sortie depuis plusieurs jours, aussi les bacs étaient-ils vides, les armures de retour dans leurs casiers. [...]
— Orelle ? dit Cléodine, surprise. Oh non. Elle n’arriverait jamais à tuer un charognard. Elle les trouve beaucoup trop fascinants.
— Fascinants ? s’ébahit Imes.
— N’est-ce pas ? Haha, c’est mon Orelle ! [...] Non, Orelle est une fondamentale, continua Cléodine. Comme toi !
Comme lui… Imes en doutait fortement.
Il commença à sortir les éléments de l’armure les uns après les autres. Il les examina avec minutie, à la recherche de dégâts qui auraient pu être causés par le voyage. Le cuir était doux, assoupli par une existence de bons et loyaux services.
Il réalisa qu’un silence était tombé. Il se morigéna. Il pouvait bien faire quelques efforts pour tenir une conversation correcte avec sa mère. Il s’éclaircit maladroitement la gorge.
— Que fait-elle, alors ?
[...]
— C’est une scientifique.
Imes cilla. Il ne s’attendait pas à cette réponse. Les scientifiques avaient souvent mauvaise réputation. Les gens n’acceptaient pas qu’ils tentent de comprendre ce qui était instinctif à leur peuple. Pourquoi chercher à savoir comment fonctionnait l’empathie des prêtres avec l’hôte, tant qu’elle fonctionnait ? Avaient-ils la prétention de les remplacer ?
Jamreo a proposé Orelle
La discrète Orelle, qui débarque à la fin du chapitre 4, fait tout de suite des vagues. Elle semble défier les attentes d’à peu près tout le monde, pour plusieurs raisons qui la distinguent. Elle bouscule des croyances bien ancrées. Par exemple, c’est une scientifique, et les scientifiques ne sont pas bien vus dans ce monde où tout est décidé et orchestré par l’hôte, et où personne ne se pose vraiment de question au-delà. Maintenant qu’elle est là, j’ai hâte de voir ce qu’elle va apporter à cette histoire déjà fascinante.
On flotte tous, en bas - Personnage
Soledad l'avait entendue en silence et s'était écartée pour la laisser entrer. Elle avait lavé ses larmes et secouru ses mains tremblantes. Puis elle s'était assise, comme un homme : jambes écartées et coudes appuyés sur ses genoux, par-dessus son ventre rond des enfants qu'elle portait. Maria avait choisi sa chaise, en face, la plus petite et la seule paillée. Soledad avait dit :
« Tu vengeras ta fille. Je t'apprendrai. »
Et ces mots-là avaient eu un pouvoir immense sur l'âme de Maria. Son corps massif s'était affaissé, ses larges épaules avaient déchargé le fardeau qu'elles ne porteraient plus seules. La vieille mère endeuillée de rage s'était couchée petite fille, confiante, entre les mains savantes de la sorcière. Un lien nouveau était né de ces paroles si simples ; une nouvelle fille, une nouvelle mère, toutes deux confondues dans cette voix profonde où la petite Sophia tenait toute entière. Une nouvelle lignée de femmes unies par une promesse sacrée, par une loi secrète. Tellurique. Un lien si véritablement salvateur que jamais plus Maria ne quitta Soledad, résolue à la servir chaque jour et chaque nuit, et que jamais plus elle ne parla. Les mots, ce soir-là, lui avaient paru si puissants, capables de joindre et de dénouer tant de souffrances, que leur emploi ne devrait plus se faire à la légère. Ce soir-là, la Maria avait raconté tout ce que sa vie lui avait permis, puis s'était couchée, libérée de l'esclavage du verbe des hommes.
Alice_Lath a proposé Soledad
Parce que Soledad apparaît une fois dans ce prologue et déjà, c'est un personnage avec une telle intensité qu'elle en devient inoubliable. C'est la figure de la sorcière tutélaire, servie par un verbe d'une beauté incroyable. On ne l'imagine pas, on la sent davantage, c'est un mythe que l'on aurait toujours voulu rencontrer. C'est une Femme et bordel ce seul chapitre a réussi à faire en sorte que je m'y attache. Bref, un régal vraiment que de découvrir Soledad
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
On flotte tous, en bas - Personnage
L’homme marmonnait comme on parle dans une boucle, bien à l’abri. Autour de ses yeux et sous son crâne chauve, d’énormes lunettes d’aviateur fou rendaient son regard étrangement globuleux. Mais ce qui était incontestablement le plus étrange, chez lui, c’était sa longue barbe grise, sèche à la broussaille, comme un grand tablier dont l’ourlet caresserait ses genoux. Autour de sa bouche, les poils étaient roussis, de la couleur des vieux fauves – le très exact roussi des gens qui fument la pipe et s’endorment dessus, quand ils oublient.
Liné a proposé Loupiote
"Lazare", c'est une bulle de poésie qui se déroule en nous surprenant à chaque nouvelle phrase. Alors, quand en plus de son personnage principal, de Binocle et des images toutes colorées qui peuplent le roman, surgit Loupiotte, un fou pas si fou que ça qui gravite autour des réverbères, on est une nouvelle fois surpris-es par tant de magie !
On flotte tous, en bas - Personnage
– Allô ?
La mère de Jason. À sa voix étouffée, au léger agacement qui transparaît dans son ton, je me suis brusquement rendu compte de ce que j’allais faire en lui rendant son fils. L’émotion qu’elle allait subir.
– Allô ? Qui est à l’appareil ?
Elle ne cachait plus son agacement. Il était tard, et la disparition de son fils l’avait forcée à abandonner, il y a bien longtemps déjà, la part d’elle qui était souriante et patiente.
– Bonsoir Madame, je suis Lyce, un ami d’Orion. J’habite à Teignmouth, en bordure de la forêt. Je vous appelle parce que, hmm… Je crois que Jason est dans mon salon.
itchane a proposé Jason
Le récit porte son nom alors qu'il n'est pas le narrateur.
Il avait disparu depuis 4 ans, sans laisser de trace et plongeant ses parents et son frère dans le malheur et l'incompréhension. Il réapparaît un soir, comme ça, sur le perron de Lyce, un ado qui avait presque oublié toute cette histoire. Jason est ensanglanté, mutique, hagard. Son entrée dans le récit se fait pourtant dans le naturel d'un retour à la maison. Un retour qui changera tout.
On flotte tous, en bas - Personnage
Incapable de résister plus longtemps à la curiosité, Hope sortit doucement de sa cachette et s’approcha à pas de loup du gardien. Elle se sentait presque comme hypnotisé par sa vision et une foule de questions supplémentaire vint s’ajouter au tourbillon déjà présent dans son esprit.
Qui était-il vraiment ? Pourquoi avait-elle cette impression persistante que lui aussi, lui était familier ?
Elle le détailla pendant ce qui lui sembla de longues minutes, essayant de se souvenir de quelque chose. Lui aussi avait dû compter dans sa vie, non ?
Sans y réfléchir, Hope passa les doigts dans ses cheveux. Ils étaient doux, les plus soyeux qu’elle eut jamais touché. Elle aurait pu passer sa vie à les caresser. Mais là encore, elle n’en eut pas le temps.
Le gardien ouvrit soudain les yeux, faisant sursauter la jeune fille qui retira aussitôt sa main. Trop tard. Il lui agrippa le poignet d’une main ferme et la tira vers lui. En quelques battements de cœur, Hope se retrouva étendu à moitié sur le lit, les yeux grands ouverts. Le gardien se trouvait juste au-dessus d’elle, la fixant de son regard encore brouillé par la fatigue. Il lui fallut quelques instants pour se souvenir d’elle. Mais au fond de ces prunelles embrumées, Hope aurait juré y lire une lueur de folie y danser.
Elle ne bougea pas d’un pouce alors qu’il semblait remettre doucement ses idées en place. Puis il soupira.
– Que fais-tu là ?
– Je ne sais pas.
Il fronça les sourcils, visiblement contrarié.
Pluma Atramenta a proposé Le Gardien
Le Gardien est un personnage très mystérieux (comme tout le reste de cette histoire d'ailleurs !) et il enrichit le récit par sa présence à soupçons. Il ressemble beaucoup à Archibald dans son petit côté blond-avec-un-haut-de-forme-de-travers mais ces détails physiques lui vont très bien aussi ! Doté d'une légère pincée d'humour et de bon cœur, il est fort attachant : c'est indéniable !
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All work and no play - Personnage
On flotte tous, en bas - Personnage
Debout sur la vergue de la grand-voile de l’Isabel, une main sur le mât et un bout dans la seconde, le Capitaine du Lotus Noir observait la scène, sabre et coutelas à la ceinture. Après avoir discrètement gagné le gréement ennemi depuis le sien, il ne lui restait plus qu’à attendre le bon moment. Un demi-sourire à l’allure carnassière laissa entrevoir une canine légèrement plus longue que l’autre. Le Capitaine s’élança dans le vide, sa chute freinée par le lourd tissu qui remontait comme un contrepoids, et atterrit souplement derrière son homologue espagnol.
Celui-ci sentit d’abord la pointe du coutelas dans son dos avant de comprendre ce qui lui arrivait. Définitivement hors-jeu, il jeta son arme à terre sans rien tenter, et se retourna pour la capitulation officielle.
Les yeux écarquillés, il se promit que personne, jamais personne, ne devait apprendre ce qui s’était passé en ce jour infortuné où il avait croisé la route du Lotus Noir.
Isapass a proposé Le capitaine
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce personnage fait parler de lui avant d'apparaître dans l'histoire et aux yeux du personnage principal. Un mystère plane autour du capitaine du Lotus noir : qui est-il ? Pourquoi fait-il si peur ? Et comment expliquer que ceux qui l'ont rencontré restent muets à son propos ?
De Saint-Malo aux Caraïbes, Mary et sa belle plume nous entraînent dans une superbe histoire de pirates et d'aventures aux longs courts. Les personnages sont forts en gueule et hauts en couleurs, mais aucun n'impressionnera plus le jeune héros Alban que le capitaine. Il faut dire que son secret est de taille !
Il est vivant ! - Histoire
Inclassable : histoire hybride, à nulle autre pareille, qui mérite d'être lue même si (et surtout parce que) elle ne rentre dans aucune case.
Il est vivant ! - Histoire
J'avais terriblement envie de me lever et de fuir d'un bond, quitte à en subir les conséquences professionnelles. Mes poings se resserrèrent contre le siège de la chaise. Ma respiration devint de plus en plus compliquée et je devais me retenir pour ne pas qu'elle devienne trop bruyante. Mais quand il laissa échapper un "Hum" un peu trop subjectif, je savais que j'étais foutu. Encore une fois. Alors, une larme m'échappa un instant.
Il se leva de son fauteuil et s'approcha lentement de moi. Cette fois-ci, je ne pus retenir mon souffle lourd.
Il posa une main sur mon épaule et j'eus un bref sursaut et il essuya cette unique larme qui avait coulé sur ma joue. Je fermai les yeux à ce moment et je pris de longues secondes avant de les rouvrir. Son pouce avait quitté mon visage, mais pas sa main sur mon épaule.
Ohana a proposé
Techniquement une fanfiction, mais l'autrice se réapproprie les personnages à fond, et tous les clins d'oeil qu'on trouve de SW sont juste géniaux !
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All work and no play - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Au loin, au rez-de-chaussée, la porte d’entrée s’ouvre dans un long grincement – Marine ne l’avait évidemment pas fermée. Des pas se font entendre, puis s’arrêtent.
« Qui c’est ?! », lance notre pauvre gars à la nuit. « Marc, c’est toi ? Arrête de jouer au con, mec, t’imagines pas la journée que j’ai passé… »
Le silence lui répond. Puis la porte d’entrée claque.
Peu après, les marches de l’escalier se mettent à craquer. Des pas montent lentement, en faisant bien grincer chacune des marches, puis traversent le couloir, et s’arrêtent devant la porte des toilettes.
« Marc ? … », répète Anthony, d’une petite voix plaintive.
« Non, moi c’est Éric. »
« Hein ? Euh… on se connaît ? »
« Ha ! », lâche le prénommé Éric. « … Non, je ne crois pas. Tu ne sors pas, histoire qu’on fasse connaissance ? … »
« Qu’est-ce que vous voulez ?! », s’exclame Anthony, complètement apeuré. « Qu’est-ce que vous faîtes chez moi ?! », demande-t-il, bien qu’il devine déjà la réponse.
« Eh bien, je faisais un tour dans le quartier… Balade du soir, tu vois. L’air est plus frais. Et puis… j’ai trouvé la porte de ta maison ouverte. C’était assez inespéré. »
« D’accord… Et, euh… c’est vous qui avez coupé l’électricité ? » (vraie question que se pose Anthony, ainsi que le scénariste, qui ne savait pas trop où il allait lorsqu’il a écrit ça.)
Le téléphone fixe se met soudain à sonner (ça peut fonctionner sur batterie, ces machins-là). Les deux hommes ne disent plus rien, ne bougent plus.
Kevin GALLOT a proposé
L'histoire est complètement insolite ! D'une originalité déconcertante, et d'un humour extravagant au possible !
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You're gonna need a bigger boat - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Je me rappelle la première fois que je me suis allongé dans mon canapé.
Avec mes premières économies, j'avais réussi à me débarrasser de ce vieux clic-clac défoncé que mon frère m'avait refourgué autant pour me dépanner que pour s'en débarrasser.
Et voilà, après la montée des marches avec Alex, mon meilleur ami, à jouer des meilleures rotations pour le faire grimper au 3ème étage, le voici, installé tel que prévu, à côté de la bibliothèque, en face de l'écran plat 70 cm.
Je me rappelle les bouquins lus, les interrogations, les colères, les masturbations, les clopes...
Puis pour partager ce canapé avec quelqu'un, les heures à swiper sur Tinder.
L'arrivée d'Anne à l'appartement, les multiples baises...
L'arrivée de sa brosse à dents.
L'arrivée de sa mère venant manger à l'improviste...
Et fatalement l'arrivée des premières engueulades sur mon temps passé à rêvasser (dit-elle) sur le canapé...
Que je ferais mieux de chercher un vrai métier plutôt que de rester allongé dans le canapé à chercher pendant des heures l'inspiration qui me ferait écrire quelque chose.
Puis les larmes, et les mouchoirs qui remplissent la table basse après son départ.
Nos enfants, que j'ai si souvent imaginés, là, assis, blottis contre leurs parents, à regarder une horreur complètement stupide censée faire rêver les gamins.
Puis ma solitude, les siestes, parfois les nuits, après m'être assoupi en essayant de regarder un débat auquel je ne crois plus.
Je n'ai rencontré personne après elle.
AudreyLys a proposé
Un concept original que l'auteur manie à merveille. Il nous plonge très vite une ambiance, une histoire, un personnage il ne lui suffit que de quelques mots. On vibre avec le texte le temps de quelques secondes Puis c'est la chute, art parfaitement maîtrisé ici. Elles sont toutes savoureuses, inattendues, et très bien dosées. Un récit parfait pour ceux qui n'ont pas (ou plus) le temps de lire, mais aussi pour ceux qui veulent vivre mille vies en quelques minutes.
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
All work and no play - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Il était déjà 18 heures passées quand son dernier client entra dans la salle de consultation. La psychiatre Devissaguet faillit soupirer en regardant arriver son nouveau patient : c’était encore la même chose.
Les cernes sous ses yeux trahissaient un manque de sommeil, les cheveux décoiffés un manque de soin, le regard alerte était le signe d’un manque de confiance, les mains qui saisissaient le vide…
Certes, au bout de quatorze années de service, une certaine routine commence à s’installer. Devissaguet ne pouvait pas se plaindre ouvertement à un policier qu’elle consultait trop de dépressifs. Connaissant sa chance, le policier en question serait lui-même en dépression et essaierait de prendre rendez-vous avec elle…
Eldir a proposé
"Le branleur du temps" est une histoire originale sur le voyage temporel. L'humour décalé fait mouche à tout les coups et l'auteur n'hésite pas à être dérangeant quand c'est nécessaire.
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You're gonna need a bigger boat - Personnage
Il est vivant ! - Histoire
Les deux jeunes femmes pour qui le cri se destinait se retournèrent. L’une répondit de loin d’un bonjour souriant, l’autre d’un geste de la main. Elles dévièrent de leur trajet initial pour se rapprocher de la fontaine et rejoindre le groupe. Le bas de leur robe colorée caressait les herbes les plus hautes. L’une marchait en tête, elle était styliste ; c’était elle qui avait conçu les robes qu’elles portaient. Elle tenait dans sa main un épais carnet relié de cuir. L’autre se tenait un peu en retrait, elle était couturière ; c’était elle qui avait cousu les robes qu’elles portaient. Elle tenait dans ses bras un grand plat à tarte. Elles échangèrent des politesses et compliments avec le groupe.
— Prince, tu nous as appelées, commença Lune ;
— tu as besoin de quelque chose ? termina Lotre.
— Ha ha. Et bien voyez-vous, répondit Prince, ces chers enfants souhaiteraient connaître la profondeur de la fontaine. Raphaël a mis au point un système tout à fait ingénieux : il fait descendre dans l’eau un caillou retenu par un fil. Il se dit que lorsque le caillou touchera le fond, il n’aura qu’à remonter le fil et mesurer la longueur de la partie mouillée pour obtenir l’information qu’il recherche. Il est déjà arrivé au bout d’un premier puis d’un second fil, mais le caillou ne s’arrête toujours pas de descendre. Or, en vous voyant passer, je me suis dit, mais oui ! Qui s’y connait en fil et doit en avoir des bobines entières, les jumelles !
Sorryf a proposé
Miroirs d’eau est un petit bout de poésie au milieu d’une cour, des petites touches de féérie. Les gens qui vivent là sont comme hors du temps, presque abstraits. C’est très beau, empreint de réalisme magique, une petite perle définitivement incassable.
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Rule #1: cardio - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Il est vivant ! - Histoire
Elle levait des yeux nerveux sur l’établissement Ocimum, dont les toits émergeaient d’une forêt foisonnante. Des éclats brillants comme des diamants, baladeurs comme des ombres, se révélaient par intermittences dans la touffeur verte. Des carreaux de fenêtre, sans doute. Un chemin de caillasse prenait sa source sous les roues de la Renault et continuait dans les bois. Une barrière peinte en rouge en interdisait l’accès aux véhicules. Rien que de penser à la marche qui allait suivre, Leroy suait profusément. Elle se décolla de son siège avec lourdeur et, par réflexe, agrippa le carnet qui ne la quittait jamais, logé dans sa poche de poitrine.
— C’est parti, murmura-t-elle.
Il lui sembla, dès qu’elle passa sous la couverture des arbres, entrer dans un monde à la fraîcheur extraordinaire. Le thermomètre atteignait sans doute encore des hauteurs plus qu’estivales, mais échapper à la morsure du soleil lui fit immédiatement du bien, et Leroy inspira à pleins poumons – seulement pour avaler une goulée de moucherons. Elle se plia en deux, prise d’une crise de toux, les yeux humides de s’être ainsi étranglée.
Elle reprit sa marche les mains levées en bouclier pour écarter le nuage sans cesse en mouvement.
Alice_Lath a proposé
C'est une histoire qui déroute, qui surprend et qui vous embarque littéralement dans l'inconnu. Si vous pensez cerner ce qui va se produire dès le début, prenez garde, car vous vous trompez sur beaucoup de points. Tout se dévoilera le temps voulu et s'entremêlera à une multitude de styles et de thématiques. C'est un patchwork unique, nerveux et extrêmement bien écrit. Bref, je ne peux que la nommer, elle est juste topissime.
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Il est vivant ! - Histoire
Mais il savait, il avait su lui aussi, et à l'instant où elle avait posé un pied nu sur la pierre froide, son regard avait quitté les mots qu'il lisait pour venir couvrir la distance qui les séparait avec une lenteur infinie. Pour s'enrouler autour de ses jambes nues, se lover au creux de ses hanches, serpenter le long de son ventre. Il avait créé sur son passage un chemin de frissons. Il avait laissé sa peau brûlante, ses membres gourds. Un torrent d'émotions inédites remonta jusque dans sa gorge en même temps que le regard masculin embrasait cette même parcelle de peau, l'irradiant aussi efficacement qu'un bûcher dans lequel elle avait le sentiment de se trouver. Un sentiment qui ne se contenta pas de se renforcer, mais qui explosa littéralement lorsque ces deux perles d'acier, après avoir cavaler le long de son épiderme en feu, se plantèrent dans son propre regard. Il l’assiégea, le colonisa, réclama un titre de propriété qu'elle lui offrait de bonne grâce.
Un mouvement de recul, elle ne fut capable que de ça des tréfonds de sa paralysie. Un mouvement de recul incontrôlé qui lui coupa le souffle tandis que son dos allait se cogner dans le mur derrière elle. Elle n'avait pas crié, elle n'avait pas hurlé, elle n'avait pas menacé d'une épée. Elle s'était contentée d'observer, de ne pas déranger, surtout pas, l'intrus qui parasitait sa maison, qui souillait ses souvenirs, qui violait sa mémoire.
Hylla a proposé
Même si Naphil est encore en cours d'écriture, l'histoire se joue autour de deux intrigues de genres bien différents. Si le début laisse penser à une romance, plusieurs passages nous évoquent du fantastique, mêlangé à une forme de roman historique... dont je suis bien curieuse d'en connaître plus ! On ne peut plus hybride, et c'est si bien écrit que je ne peux que recommander de la lire !
Il est vivant ! - Personnage
Insolite : hors des clous, indéfinissable ou original, il trouble les codes et bouscule les attentes.
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Je suis votre plus grande fan - Personnage
Je vois des gens qui sont morts - Personnage
Rule #1: cardio - Histoire
You're gonna need a bigger boat - Personnage
Je suis votre plus grande fan - Histoire
Il est vivant ! - Personnage
— Anaël ?
— Oh ! Mon frère m’adresse la parole ! Plaît-il ?
— Ferme-là.
Dans la semi-pénombre, le visage de son frère prit une expression offensée.
— Je suis tellement choqué que tu me parles ainsi... Quel frère indigne ! Moi qui t’ai tant couvert, tant protégé, tant…
— Arrête un peu ton cirque, le coupa Nohan.
Anaël croisa les bras contre sa poitrine, vexé et reprit sa marche. Deux minutes plus tard, il recommença à parler.
— Tu sais, je m’ennuie tellement que, aujourd’hui… J’ai disséqué un rat !
— Ah ! mais c’est dégoûtant… s’offusqua Nohan.
— Moi j’ai trouvé ça intéressant. C’est tout petit le cœur d’un rat. Je l’ai gardé dans ma main et je l’ai écrasé. D’un coup ! Pouf ! (Anaël ajouta le son et les gestes à son histoire). C’est assez visqueux en fait, ça te dégouline de partout. Du coup, je pense que je préfère broyer les poumons.
— Arrête sérieusement, ça me donne la nausée.
— Tu as raison, tu es un fragile. Je dois te protéger. À l’avenir, je ne te ferai pas part de mes merveilleuses découvertes.
— Je pense que j’arriverai à m’en passer, s’exclama Nohan en priant pour qu’il tienne sa promesse.
Sorryf a proposé Anaël
Ah, Anaël… que dire de lui ? Jeune prince d’Étioli, frère jumeau d’un protagoniste, probablement un peu trop gâté dans sa petite enfance, Anaël est un personnage complètement imprévisible. Chacune de ses apparitions me laissent sans voix. Des fois il est un peu gentil, souvent il est absolument infâme, et il lui arrive aussi d’être émouvant. C’est le genre de perso qu’on aime, mais on a honte parce qu’il est vraiment trop odieux. Ou alors on le déteste, mais il nous fait un peu de peine en même temps. Il nous consterne, mais on jubile des qu’il fait une apparition. Il faut avouer que ce petit monstre est super marrant ! Sous ses airs naïfs et instable, Anaël est un perso finement écrit, qui ne cesse de surprendre !
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Rule #1: cardio - Personnage
On flotte tous, en bas - Histoire
Je vois des gens qui sont morts - Histoire
Il est vivant ! - Personnage
— Jamal, intervint Levi.
Ses yeux sombres fixés entre leurs invités ne cillaient presque pas. Célestine avait du mal à lui donner un âge : son visage mince était sillonné de rides, mais ses traits restaient tirés sur des os saillants – fermes, affûtés. Elle lui trouvait un air un peu froid, presque prédateur, et son intervention l’aurait réduite au silence comme une écolière intimidée si elle lui avait été adressée. Jamal ne protesta pas, d’ailleurs, et parvint même à ignorer le sourire sardonique de la jeune femme qui jubilait.
— Mangez, reprit Levi à l’intention de Santiago et Célestine. C’est réchauffé de midi, mais j’espère que ça vous conviendra.
Jamreo a proposé Levi
Levi, Levi, Levi… personnage énigmatique un peu à la périphérie de l’action, dont on sent pourtant l’importance capitale dès ses premières apparitions. On ne sait quasiment rien de lui, mais lui semble tout savoir. Chaque description que Dan nous donne à lire renforce son côté ambivalent et le mystère qui l’entoure. Et lui, bien sûr, il se fait un plaisir de ne pas nous éclairer (sinon ce serait pas drôle).
Il est vivant ! - Personnage
Je me prénomme Constance - Adèle. Avec un petit tiret délicat entre ces deux prénoms qui n'ont absolument rien à voir. Je ne sais ce qui est passé par la tête de mes parents le jour où je suis née.
Apparemment, ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord. Et me voilà avec ce prénom alambiqué qui me colle au jarret.
Je suis très vieille. Si vieille que mes articulations ont du mal à suivre, et que si l'on me comparait à une tortue, on eut vu aucune différence. Si vieille que mes petits enfants ont sans doute déjà eux mêmes des enfants. Tellement vieille que je ne compte plus le temps qui me sépare de ce jour où j'ai vu le monde pour la première fois. Quoi que ce que je dis n'a pas de sens, puisque je ne suis pas censée le voir une seconde fois...
Prudence a proposé Constance-Adèle
Constance-Adèle n'est pas une grand-mère comme les autres. (Il n'y a qu'à la lire pour comprendre...) Elle a du caractère et on adore son humour (et son auto-dérision). Ses souvenirs nous transportent, d'automne en hiver, de gare en lac givré... On se glisse à l'intérieur de son histoire avec facilité et plaisir : beaucoup de fraîcheur et de légèreté à travers ces mots qui viennent d'une personne si âgée !
Un personnage original qui fait sourire ^^
Il est vivant ! - Personnage
Stupéfait, il se jeta brusquement en arrière, ce qui fit basculer le dos de son fauteuil et manqua de le faire tomber à la renverse.
Était ce possible ? Il n’en croyait pas ses yeux.
Le dossier qu’il avait sous les yeux semblait avoir était monté par un jeune débutant. Cela aurait pu être son œuvre mais trente ans auparavant, lorsqu’il était en stage.
Il se leva et fit à nouveau plusieurs fois le tour de son bureau ; il se passa la main sur la nuque ; il sentait les gouttes de sueur perler sur sa peau et déjà descendre dans son cou.
C’était impossible qu’il ait pu faire un travail aussi basique, manquant totalement de créativité, d’imagination et de réflexion.
Même sur le plan technique, il descella des erreurs, chose qu’il pouvait s’enorgueillir de n’avoir jamais fait durant toute sa carrière professionnelle. Dans le doute, il prenait toujours la précaution de se renseigner auprès de ses partenaires du bâtiment pour infirmer ou confirmer sa solution.
Comment se pouvait-il qu’il ait adressé ce projet à son client. Il se dit en lui-même que le résultat qu’il découvrait n’était en rien à la hauteur de ce que sa clientèle pouvait attendre de lui. Même un débutant dans le métier aurait fait mieux.
Ysaé a proposé Martial
Martial est un homme bien sous tout rapport : il a réussi dans la vie, il traverse les difficultés avec une constance et une dignité qui force le respect. A quarante ans passé, le voici qui recommence une nouvelle vie à Marseille. L'homme qui nous semblait peut-être bien lisse en apparence va
Il est vivant ! - Personnage
“Aide-moi, veux-tu !”
Je cligne plusieurs fois des yeux à la demande extravagante de ce petit bout de femme octogénaire aux idées farfelues. Elle me tend son plateau repas comme une explication à sa lubie soudaine, puis pointe la porte frénétiquement.
“Je veux un Snickers, il y en a dans la machine au rez-de-chaussée. L’infirmière ne veut pas que j’en mange parce que ça colle aux dents, mais je refuse d’en rester là. Alors tu vas m’aider à descendre et on va aller en chercher un. Ma canne est derrière la porte.”
Je pousse un soupir. Il ne sert à rien de lutter. Quand Mamie a une idée derrière la tête, elle est prête à tout pour arriver à son but, y compris à se la jouer agent secret dans sa petite maison de retraite.
Fy_ a proposé Mamie Rambo
Mamie Rambo a du caractère ! Elle a du charisme et du répondant, ce qui justifie ses caprices !
Elle est attachante et drôle, c'est de loin la mamie la plus atypique que j'ai pu lire :)
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Je suis votre plus grande fan - Histoire
Il est vivant ! - Personnage
"Tout ce que je voyais, c'était du rouge et du noir. Il y en avait partout - en carreaux sur le sol, en losanges sur les murs. Et partout des tables, des gens, de la musique lente aux temps marqués. Ça parlait, ça riait et ça sentait fort - un mélange d'alcool, d'épices et de sueur. Une serveuse en robe courte est passée devant nous, un plateau de boissons fluorescentes sur la main. Guidée par la pression dérangeante entre mes omoplates, j'ai marché jusqu'à une table et me suis laissée tomber d'un côté alors que Dog se plaçait en face.
Il m'a fixée, j'ai regardé ailleurs. Tout dans le bar me mettait mal à l'aise : le rythme hypnotique de la musique qui passait en arrière-plan, les lumières mouvantes qui, de temps à autres, éclairaient des visages inconnus, tout jusqu'aux tableaux accrochés aux murs. Mon regard s'est heurté aux images, sautant de l'une à l'autre comme si je sentais confusément que m'y attarder ne m'apportait rien de bon : corps distordus, taches d'hémoglobines, nœuds de cordes sur des peaux meurtries : tous ces éléments s'entremêlaient en une série de visions surréalistes et ensanglantées.
J'ai dégluti.
Makara a proposé Raïra
Raïra est un de mes personnages coup de coeur PA récemment.
C'est l'histoire d'une jeune fille sans problèmes qui choisit la rue plutôt que la mode ou la popularité ! (bah oui, c'est fini les contes d'enfant sage! :p)
Elle sort littéralement des chemins battus !
Raïra n'a pas froid aux yeux : elle se bat, a du répondant, utilise son intelligence autant à l'école que dans la "Meute".
Elle a aussi ses failles, ses tiraillements, ses doutes qui la rendent très attachante !
Bref, tombez sous le charme ou fuyez ! :D
Il est vivant ! - Personnage
Rhòs s'était à nouveau volatilisée et Arsène fut tirée de sa contemplation par une larme qui lui tombait dans le cou. Un tourbillon de sentiments l'empêchait de penser clairement. Elle avait enfin assisté à cela, et cette transe ne cessait de s'imprimer dans son esprit.
Arsène ne réfléchissait que par éclats
ocres,
platines
et safrans.
Par rais de lumière.
Par flamboiements
comme couronne de lauriers.
Liné a proposé Arsène
Arsène, c'est une machiniste, mais pas que. Elle paraît toute banale, comme ça - en tout cas c'est ainsi qu'elle se voit. Mais, en réalité, dans le théâtre où elle travaille, elle arrive à en créer un autre, de théâtre : avec un peu de magie et beaucoup de poésie.
Il est vivant ! - Personnage
"Le voyant, ou la voyante ne soyons pas restrictif, possède un sens supplémentaire, comme l’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat ou le goût, mais c’est un sens spirituel, un sens de l’esprit qui lui permet de percevoir et sentir, consciemment et avec lucidité le susdit monde spirituel. À condition, bien évidemment, que ce dernier, le monde spirituel – et pour parler plus clairement, je veux dire les esprits qui le peuplent et l’habitent – soit consentant et volontaire pour être senti et perçu. »
La cuillère sur la jambe de Bartholomé eut une sorte de frisson et émit un bâillement sonore qui le tira de sa torpeur. Il avait cessé d’être attentif, emporté par le jargon pompeux et désuet qu’employait l’ouvrage.
« Je m’ennuie un peu, livre, dit une petite voix enfantine qui semblait émaner de la cuillère. J’ai l’impression que tu te répètes.
– Je fais mieux la leçon quand l’élève participe », se plaignit le livre.
Bartholomé ouvrit la bouche pour lui répondre, mais il sentit aussitôt un enrouement dans sa gorge et il se contenta de tousser. Dans sa main droite, le petit point sombre du pacte pulsait doucement. Pollen était à quelques mètres de lui, à peine visible. Ses yeux seuls brillaient dans l’ombre et semblaient le dévisager avec attention. Sur ses genoux, le livre et la cuillère se disputaient à présent :
« Je n’enseigne qu’aux voyants, pas aux gargouilles. Les gargouilles n’ont pas de mémoire et sont souvent indisciplinées, grondait l’ouvrage.
Pluma Atramenta a proposé La Cuillère
La Cuillère (qui ne possède pas de prénom spécifique) est vraiment une créature qui a su enchanter ma lecture et me tirer maintes sourires. Une cuillère qui parle ? Une cuillère dotée de son propre caractère ? J'avoue que cette idée m'a vraiment plu, dans son petit côté "La Belle et la Bête" aussi. Vraiment, je trouve que la plume et l'imagination de Eulalie dépasse les limites ; son récit, ses idées sont justes formidables !