« Et toi ? Tu aimes te perdre ? »
— Seulement quand je fais exprès d’oublier mon chemin. »
Romance a une mère de l’autre côté de la Manche, un père en vadrouille quelque part en France, un chat avec un défaut de fabrication et un appartement trop cher au cœur de Montmartre. Chez elle s’empilent livres en tous genres et polycopiés de cours auxquels elle n’a jamais assisté.
Au fond, ça lui convient. Changer les choses lui paraît inutile, risqué. Trop réfléchir, c’est déterrer des souvenirs qu’elle veut oublier. Trop planifier, c’est courir droit dans un mur qu’elle ne pourra pas éviter. Alors, Romance dérive sans lutter.
Le souci lorsqu’on ne prévoit rien, c’est que la vie s’en charge à notre place. Quand Firmin débarque dans la librairie où la jeune femme travaille, armé d’un sourire rêveur et ressemblant comme deux gouttes d’eau à un cauchemar de son passé, de vieux démons ressurgissent. Et ça, Romance n’est pas certaine de pouvoir s’en relever.