Les éternels
Profondes sont ses rides, les traces du Temps passé, son cœur n'est pas aride, Juste un peu fatigué.
Dans ses mains déformées, la photo d'un Jeune homme, le sourire enjoué, dans son Bel uniforme.
Usée par les années, cette photo jaunie
Est tout ce qui lui reste de l'amour de sa Vie .
Elle pense aux premiers jours,
Il venait la chercher, sur sa bouche
Il posait de délicieux baisers.
Des projets plein la tête, pour se faire la vie Belle, ils n'avaient que vingt ans, ils étaient Éternels.
Ils vécurent des moments, remplis par tant D'amour, puis, de plus difficiles,
Ainsi passèrent les jours.
Au fil des décennies, avec L'usure du Temps, les rêves s'abandonnent, on pare Au plus urgent.
La mort ne prévient pas, il partit le premier, Laissant ainsi sa douce, dans un monde Changé.
Elle lui parle souvent, lui demande conseil, Certaine qu'il l'entend, depuis un coin du Ciel.