XV¨

Notes de l’auteur : début du deuxième arc

Assar se tenait face à elle le regard torve et l'accent du nez grincheux.

- Bordel, tu n'es vraiment si mauvaise que tu te pètes le bras a la moindre échaffourée.

Il s'assit en tailleur sur son fauteuil, les mains, aux bras bien tendus, posées sur les genoux.

- T'ai-je donc si mal formée ?

Isha soutenait les piques accusatrices en faisant le dos rond, la technique classique du chat. Se

taire et attendre que ça se passe.

Il finit d'ailleur par soupirer, vaincu.

- Bon, bon, même si ta réussite a la première épreuve était hmm, disons... des plus hasardeuses... Le reste n'était pas trop mal.

 

Et devant l'air de sa disciple qui s'éclairait enfin :

 

- Non je plaisante ah j'ai l'air de rire ? c'était de la merde du début jusqu'a la fin, ton combat c'était quoi ? Une bretteuse qui s'fait mettre en échec en deux temps trois mouvement et qui devient une espèce de furie dingo ? C'était pas un combat c'était une mise a mort, t'es devenue completement dingue tu l'as massacré. Plus aucune technique, t'as juste plongé en avant, et lui trop con ou trop choqué par ta gueule y s'retrouve incapable de bouger. Mais j'peux t'assurer que devant n'importe quel combattant qu'a l'hymen ouvert des charniers des champs de batailles tout ce que t'aurais récolté avec ta tronche de foutue folle c'est un bon coup de sabre dans les trippes. Tu t'serais retrouvée bien conne hein ?

Les larmes menaçaient la comissure de ses yeux. Serrant les dents, reprenant l'effort du dos rond. Mais lui non content d'avoir trouver une faille, s'y reprenait a grand train pour l'exploiter, a coeur joie !

- Mais aujourd'hui, je comprend plus rien, pourquoi ils font pas comme pour tout le monde, c'était bien mieux la j'ai l'impression d'avoir a former des gens qui animent des soirées de gala et pratiquent le sabre comme un sport. Un sport. Le mot était hideux dans sa bouche, lui tirait le coin des lèvres comme quelque nourriture abjecte.

- Avant ils faisaient pas la distinction mercenaire assassin, c'était tout le monde avec le Rodeur, aller m'voir que tu creuvais pas la bouche ouverte après deux ans au front et ceux qui restaient et bah y étaient ce qu'il étaient. Des guerriers. La maintenant j'ai l'impression d'avoir affaire a une courtisane pleine de manières a chaque fois que j'en étrille un à l'entrainement. Vous vous revendiquez de la Shinami, mais vous êtes que des chiures de demi sec, des putains de damoiseaux en jupons qui utilisent leurs sabres comme de jouets.

 

Un silence tomba, s'épaissit. La respiration sourde du percepteur lui glaçait les sangs.

 

- Et voila qu'en plus tu te pètes le bras. Dieu, c'est encore un mois d'entrainement a jeter aux orties plus un mois a rattraper de ce que t'aura regressé. Enfin bon si tu regresses maintenant j'pense que je t'enverrais plutot aux cuisines aller aplatir de la pate avec tes mains, ca te fera les pieds.

 

Elle faillit éclater de rire l'ingénue, il la fusilla du regard lorsque les mots franchirent ses dents sérrées sous l'effort de reprimer tout mauvais jeu de mot.

 

- C'est bon ?

 

Et non, il apparu que ce n'était pas bon.

Cela dura longtemps, il ne cessa de vitupérer que lorsque tinta la cloche de l'office. Il cligna des yeux, interrompu dans sa vindicte, et réalisa qu'il en avait marre, et que dieu seul sait ce qu'il pouvait changer a cette fichue débile. Il soupira.

 

- Aller va t'en, je veux plus voir ta gueule.

 

Elle ne se le fit pas dire deux fois.

Il ne m'a pas giflé.

 

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