VII. — À FAUSTUS

Par Hastur
Notes de l’auteur : Version 1 - 21/12/20

Avertissements de contenu : le présent texte rapporte un combat pouvant heurter la sensibilité.

Vaines ont été mes espérances de la veille, mon frère. Ma présente chronique ne te tiendra pas lieu de réconfort ou du moindre émerveillement. Bien au contraire. Je souhaiterais ne pas t’inquiéter, te rassurer quant à ma situation, mais cela m’est impossible. Mon imagination ne saurait tisser un mensonge capable de dissimuler l’ampleur de mon malheur. Aujourd’hui, tout a volé en éclats. Aujourd’hui, mes pieds effleurent l’ultime précipice et mon regard lorgne ses profondeurs insondables.  

Je me retrouve confronté à un dilemme. D’un côté, je puis choisir de ne rien écrire jusqu’à ce que des vents nouveaux soufflent en ma faveur. Et alors je pourrai, d’un esprit plus léger, te conter les péripéties de mon voyage, délivré de mes présents malheurs. De l’autre, je puis poursuivre jour après jour mon témoignage, imprégné de l’émotion de l’instant. Le récit n’en sera que plus vrai, mais troublera davantage ton cœur. Toutefois, me dis-je, si mes lettres te parviennent, elles devraient être le gage de ma survie à ces épreuves. Alors sachant cela, le second choix, qui m’est proposé, ne devrait pas tant obscurcir ta pensée. De plus, celui-ci a ma préférence, car je crois, au plus profond de moi, qu’écrire soulagera mon âme. Ma vision s’en retrouvera moins troublée et qui sait, peut-être découvrirai-je une pointe d’espoir luire au loin.   

Mes malheurs, que dis-je, nos malheurs, car ils l’ont été tout autant pour mes compagnons, se résument en deux mots.

Tempête et bandits.

Nous reprîmes notre route sous le regard des hautes cimes embrasées par l’aube. Alertes et prudents depuis notre escarmouche contre les bandits, nous cheminions de la même manière que la veille ; nous empruntions certains détours commodes à la dissimulation de notre présence. Selon les recommandations de Quintus et Pompus, nous restions constamment sur nos gardes, l’œil vif, la poigne solide autour de notre bâton.

Pour la première fois, le divin soleil se montra clément envers nous. L’éclat de sa lumière avait la douceur d’une caresse, si bien que la fraîcheur matinale se devinait encore au seuil du zénith. Toutefois, la bienveillance solaire ne sut inspirer pareil sentiment à toutes choses de la nature. Comme pour combler un vide, il en est une, qui dans une fureur née d’une mystérieuse volonté maligne, déchaîna les éléments contre nous.

Peu après notre déjeuner à l’ombre de puissants rocs, le vent de la montagne, cet étrange souffle d’autre nature dont je te faisais état il y a quelques jours, s’éveilla de sa torpeur habituelle. C. Pompus et Vala lui connaissaient quelques soubresauts échauffés, mais rien qui laissait présager d’un caractère si sauvage. C’est pourquoi notre désarroi fut total lorsqu’il se révéla dans une splendeur toute chaotique.

Alors que nous serpentions sur un étroit lacet, le paysage monolithique, jusque-là figé comme une gravure, s’anima sous l’impulsion de la volonté criante. Des vagues de poussière roulèrent et s’écrasèrent contre nos corps avec force. Rapidement, la tourmente s’épaissit et les alentours s’effacèrent, pendant que des colonnes tourbillonnantes pointaient vers le ciel. Chacun lutta pour maintenir son équilibre. Quintus aboya des ordres qui s’envolèrent au vent avant qu’ils n’atteignent mes oreilles. Toutefois, je parvins à en saisir quelques bribes. Se protéger le visage d’un linge. Assurer ses appuis. Resserrer notre formation. Nous n’avions d’autre choix que d’affronter cette nouvelle épreuve. L’abri le plus proche se trouvait à un peu moins d’une heure de marche.

 Malgré cette tempête, nous continuâmes d’avancer, pas après pas. Cela dura un temps, mais la fureur des éléments, plus endurante que la volonté des simples mortels, finit par l’emporter. Le vent redoubla soudain de force à l’approche d’un tourbillon. Le bœuf de Pompus, pris de terreur, s’affola tant qu’il renversa la caravane. Je revois Pompus et Vala tomber de côté, puis disparaître derrière ce voile de poussière, de sable et de fine terre qui ne cessait d’enfler.

Après ce premier malheur, j’entendis des cris, une agitation qui semblaient provenir de l’avant, au-delà de la caravane. Nous fermions la marche avec Lucius et notre cécité, née de la tempête, nous empêchait d’être témoins des évènements qui se déroulaient à plus d’une coudée de distance. Nous nous apprêtions à rejoindre nos camarades à l’aveugle lorsqu’une flèche siffla et perça la gorge de Lucius. Le malheureux s’effondra sur le coup. Déstabilisé par l’horreur et la surprise, mes jambes me trahirent sous l’impulsion d’une forte bourrasque et je chus la tête la première à la rencontre d’un rocher. Le choc fut rude, car je perdis connaissance, abandonnant mes compagnons à leur sort. 

Combien de temps suis-je resté dans cet état d’inconscience ? Je l’ignore. Pour tout te dire, cela constitue le moindre de mes soucis, car de plus épais mystères viennent maintenant tournoyer autour de ma personne. Je me suis éveillé, il y a peu, au cœur d’une caverne. Une profonde cavité creusée dans le flanc de la montagne, il me semble. Je suis seul et je n’ai remarqué nulle trace de vie en ces lieux.

Ma surprise est totale, comme tu peux te l’imaginer. Et la peur rôde non loin. Passé mon état d’hébétude, je crains qu’elle ne se fasse maîtresse de mon esprit.  

Au-dehors, la tempête sévit toujours.

J’ignore ce qu’il est advenu de mes compagnons. Je ne puis que pleurer la perte de Lucius et espérer que les autres soient restés sains et saufs sous le glaive protecteur de Quintus. Quand je repense à la chute de la caravane de Pompus, cet espoir me semble bien vain.

Privé des vertus d’un ciel étoilé, je t’écris cette lettre à la lueur d’une flamme de lune. Je l’ai recueillie il y a quelques jours, à l’occasion d’une de mes séances quotidiennes de l’école de la Nuit. Sa douceur argentée est mon unique réconfort.

Que vais-je faire désormais ?

Je suis seul. Perdu dans l’inconnu.

Je regrette de clore cette lettre sur de si sombres nouvelles.

Bien à toi, mon frère. 10e jour du Solstice Jaune.

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Ben Baker
Posté le 16/12/2022
Hello!
Je m'arrête ici pour dire à quel point j'aime ce que je lis! Il y a de a poésie dans la vision, les descriptions du monde de Scaevius, et l'histoire se met bien en place.
Vraiment c'est très accrocheur et j'espère que tu as réussi à écrire un beau synopsis!
Hastur
Posté le 19/12/2022
Hello !

Merci beaucoup ! Ca me fait très chaud au cœur dans ce froid de canard hivernal :).

J'y travaille fort pour ce synopsis ! :)

Encore merci !
Helasabeth
Posté le 20/10/2021
Coucou, me revoilou !

Je n’ai rien relevé sur la forme, tout s’est lu très facilement et fluidement.
J’aime beaucoup la personnification de la tempête et de la montagne qui s’anime, c’est encore plus effrayant ! Et tout ce qui arrive est si brutal ! On est pris dans l’action, j’adore ! Et gros câlin à Scaevius pour la suite… Quant à la flamme de lune, je suis curieuse d’en savoir plus ! Et donc il peut la recueillir et la garder plusieurs jours ? Intéressant ! Petite incompréhension toutefois : s’il sait que la tempête sévit toujours, c’est qu’il voit le dehors, non ? Alors comment peut-il ne pas voir le ciel étoilé ? Encore la tempête ?

Sur ce, je repars à mes devoirs mais je reviendrai sans doute sous peu pour la suite !
Hastur
Posté le 20/10/2021
Hello !

Il mérite bien de l'affection ce pauvre Scaevius...
Très content que ce côté très personnifié de la tempête t'ait plu !

Oui il voit un petit bout de dehors par l'ouverture de la caverne. De mémoire, je l'explique clairement dans la lettre suivante.

Ah ah, je dois avouer que je suis assez fier que la Correspondance constitue une pause entre des devoirs ! :D

Bon courage pour les devoirs du coup ^^

A bientôt !
Helasabeth
Posté le 20/10/2021
D'acc pour la visibilité, je verrai du coup !

Et tu peux l'être ! :D Et mershi ! Bon, c'était la mise au semi-propre d'une liste de vocabulaire phénicien mais bon, fallait le faire ! Et maintenant que c'est fait, je vais bien pouvoir m'offrir un nouveau petit temps de lecture ! :3
Alice_Lath
Posté le 13/09/2021
Hello hellooo !
Eh bien, quelle belle lettre je dois dire ! Encore plus de tragédie, et RIP Lucius qui en tenait pourtant une bonne. Je pense que c'est Quintus qui a sauvé Scaevius, ou en tout cas, on va le retrouver tôt ou tard
Le passage de la tempête était vraiment très bien écrit, c'était un régal à la lecture je dois dire ! Et la détresse de Scaevius était très crédible également
Question idiote par contre, mais si y'a une tempête dehors et qu'il est dans une grotte... il écrit comment ? Enfin, jsp, mais il fait quand même très très sombre dans ce type de situation. Faudrait faire un test grandeur nature haha. Et le papier est pas trempé ? Désolée, ça pop dans mon cerveau, comme ça, c'est plus fort que moi 😅
Hastur
Posté le 17/09/2021
Hello !

Merci beaucoup pour ton retour ! RIP la bonne humeur et la poésie de Lucius effectivement ^^'. Très content que les sentiments de Scaevius aient été bien retranscrits :).

Alors pour cette question d'éclairage, "je t’écris cette lettre à la lueur d’une flamme de lune", est la "pirouette" qui sous-entend qu'il invoque sa propre lumière dans son réel. Le papier n'est pas trempé car il n'y a pas de pluie. C'est juste un vent redoutable qui produit comme une sorte de tempête de sable ;).

Non c'est super de pointer comme ça ce qui paraît incohérent/bizarre, ça permet de voir ce qui pourrait ne pas être clair et aussi les erreurs de cohérence :).

Merci beaucoup encore !

A bientôt :)
Emmy Plume
Posté le 28/06/2021
OMG ! Ce chapitre était incroyable !!

Les malheurs de nos voyageurs continuent et on ressent très fort le désir de Scaevius d'à la fois éloigner sa pensée du malheur, préserver son ami des mauvaises nouvelles sans la résolution heureuse et celle de soulager sa peur en racontant les événements passés.

Le ton de cette lettre est juste déchirant et on vit avec lui la perte de contrôle croissante sur un voyage jusque là assez calme. La mort revient dans la compagnie, et je ne saurais dire qui a survécu à la tourmente et ou à leurs assaillants.

Les ennuis sont comme une avalanche croulant d'un coup sur les épaules de Scaevius sans lui laisser la moindre chance d'en prendre le contrôle, ou même de s'y préparer. Lucius en particulier a droit à une mort brutale et j'avoue avoir été autant prise par surprise que Scaevius.

La fin est terrible, et je crains que ses ennuis soient loin d'être terminés... En tout cas, ce chapitre m'a prise aux tripes, et était très bien écris. J'ai hâte de savoir la suite !

Je te laisse là deux citations qui m'ont particulièrement plues:
"Tempête et bandits." -> cette phrase, isolée des autres, résume parfaitement les déboires du personnage dans ce chapitre (ça pourrait même être le titre ;)
"flamme de lune" -> juste trop beau comme expression, j'adore !! XD

A bientôt =^v^=

Emmy
Hastur
Posté le 29/06/2021
Hello !

Très heureux que tu aies été emportées par les évènements de cette lettre ! :D

Pauvre Lucius... Jeune poète trop tôt envolé.

J'espère que la suite de la correspondance te plaira tout autant. En tout cas ça me met du baume au cœur dans une période où j'ai du mal à écrire la suite :).

Encore merci !
Ewany
Posté le 08/06/2021
Hey Hastur !

J'ai enchaîné trois lettres, toutes étaient un pur régal :D

Tu ne cesses de semer des informations tout au long de ton récit, la discussion avec Quintus, les multiples liens avec la mystérieuse école de la Nuit... C'est si subtile, j'aime beaucoup la manière dont tu fais avancer ton intrigue **

Les quelques détails que tu as donné inspirés de la mythologie gréco-romaine m'ont également beaucoup plu ! Plus il y a de rites, plus mon petit coeur s'emballe <3

Je suis surprise par la tournure des événements, je me demande si ces catastrophes que tu as relatées (bandits, tempête) n'avaient pas uniquement pour but d'arriver à ce moment de l'histoire. Comme si le trajet n'avait été qu'un prologue, une petite introduction à ton univers. En tout cas, le rythme épistolaire colle parfaitement à ton récit et j'ai hâte de découvrir la suite !

À bientôt !
Hastur
Posté le 08/06/2021
Hello !

Oh mon cœur est joie de savoir que les lettres s'enchaînent dans ta lecture :).

Je suis content que le jeu de piste te plaise hi hi ^^.

Disons que nous sommes à une sorte de premier point de rupture ^^.

Merci encore pour ton retour encourageant !

A bientôt par ici ou en quête du Carré des Berlues !

C. Kean
Posté le 07/04/2021
Décidément, j'aime particulièrement le rôle que revêt la triple énonciation des lettres au travers de ce chapitre : autant adressée au frère, qu'au lecteur en passant par soi-même. Se raconter lorsqu'on est si incertain du sort que l'avenir nuit réserve, laisser une trace qui témoignerait de sa survie jusqu'au bout, c'est prenant.
Je te trouve par ailleurs de plus en plus à l'aise avec le phrasé de Scaevius, la lecture n'en est que d'autant plus agréable !

Je te laisse comme d'hab mes quelques notes au fil du texte :

* « Ma vision s’en retrouvera moins troublée et qui sait, peut-être découvrirai-je une pointe d’espoir luire au loin. » : après « Le récit n’en sera que plus vrai, mais troublera davantage ton cœur », ça fait beaucoup de trouble.

* « Mes malheurs, que dis-je, nos malheurs, car ils l’ont été tout autant pour mes compagnons, se résument en deux mots.
Tempête et bandits » : je trouve ça un peu maladroit après l’emphase du paragraphe précédent de faire tomber ces accablants malheurs en les résumant de manière si minimaliste. Il manque peut-être une articulation : « nos malheurs, pour si féroces qu’ils soient, s’exposent en deux mots : etc. » ?

* « la poigne solide autour de notre bâton » : pourquoi pas « nos bâtons » puisque je suppose qu’ils en ont chacun un.

* « Comme pour combler un vide, il en est une, qui dans une fureur née d’une mystérieuse volonté maligne, déchaîna les éléments contre nous. » : virgule après « qui », pas avant.

A bientôt !
Hastur
Posté le 10/04/2021
Hello :)

Merci beaucoup pour ton retour avec toutes tes notes fort justes.

C'est assez tardivement que je me suis rendu compte que je pouvais potentiellement jouer avec cette multiple adresse de la lettre. C'est un peu plus loin seulement où je me suis amusé à le faire un tout petit peu, volontairement, vis à vis du lecteur/de la lectrice. Après il ne faut pas tomber non plus dans la lourdinguerie patatoesque (expression certifiée) évidement. Tout est dans la dose comme disait l'autre ! ^^

Encore merci. A bientôt !
AnonymeErrant
Posté le 17/02/2021
Hello !

Je ne vois qu’une seule explication, qui se fonde sur une théorie trèèès sérieuse U.U. Scaevius a fait un stage de survie avec Bear Grylls, d’où son relatif sang-froid, sauf qu’il a remplacé le couteau et la pierre à feu par son matériel d’écriture et « une flamme de lune ». Si, si je l’ai vue, comme ça, glissée-là mine de rien, l'évocation de ses talents.

Mais il est quand même sacrément costaud, d’avoir le réflexe de noircir le papier après avoir enduré une tempête, une (seconde) attaque, un voyage dans l’inconscience et une téléportation dans une caverne. Ce qui amène la question du « qui » l’y a emmené. J’ai cet étrange vent dans le collimateur. Ca fait en tout cas deux fois qu’il est relevé. Se soulève-t-il de manière naturelle ? Hum… Il y a de la magie dans l'air !
Hastur
Posté le 18/02/2021
Hello !

Hu hu, je le confesse ta théorie tape dans le mille ! Il a bien fait un stage de survie :D.

Merci beaucoup pour ton retour :).
MariKy
Posté le 27/12/2020
Scaevius a un super pouvoir : il peut écrire en toutes circonstances ! J'aimerais bien avoir son talent :) Parce qu'après avoir traversé une tempête, avoir perdu ses amis, s'être assommé sur un rocher puis réveillé seul dans une caverne, lui, il se pose et il écrit... Bon tu me diras, il n'a pas vraiment le choix des activités !
En tout cas, je pensais qu'ils allaient pouvoir avancer un peu plus dans le voyage mais je vois que tu ne comptes pas les laisser arriver si vite à leur destination !
Je me demande qui a sauvé Scaevius... un bandit en repentir ? Quintus qui a réussi à n'en sauver qu'un ? Un yéti qui se sentait seul dans les montagnes ? (cette dernière hypothèse me paraît un peu farfelue au vu du contexte, mais on ne sait jamais).
Enfin, j'adore la mention de la magie de Scaevius, qu'il ajoute de manière anecdotique, l'air de rien... C'est quand même la première fois qu'on a une démonstration de son pouvoir, c'est pas rien !!
Bref, je n'ai rien relevé sur la forme et j'attends la suite avec impatience :)
Hastur
Posté le 01/01/2021
Hu hu, oui il va falloir que je rationnalise cette écriture en toute circonstance à la réécriture, pour que ça ne paraisse pas trop bizarre, surtout dans un moment pareil. Comment a-t-il fait pour conserver son matériel d'écriture, etc...

Je crois que ton hypothèse la plus proche, contre toute attente, est celle yéti ^^.

Merci encore pour ton retour encourageant :).
AnatoleJ
Posté le 24/12/2020
Mais non ? ? Tout le monde est mort ? ? D:
Ou en tout cas porté disparu, mais c’est quand même très mal parti pour leurs chances de survie ... Les bandits sont en blindé massif pour décider d’attaquer dans un moment pareil, c’est quand même pas le plus évident pour viser et encore moins pour récupérer du butin après coup ! (à moins que ce ne soit pas des bandits, qu’ils soient responsables de la tempête parce que magie, et/ou qu’ils soient effectivement blindés à la magie ? Il y a un truc, en tout cas !).
J’ai trouvé cette lettre particulièrement fluide, j’ai glissé du début à la fin dans la détresse de Scaevius qui est très présente, même s’il maintient son ton poétique (comme quoi c’est une habitude ancrée plus qu’un style forcé pour notre pauvre héros). J’ai pris très peu de notes parce que j’aurais pu insérer un pikachu choqué à chaque fois que quelque chose retenait mon attention, et ça aurait très peu pertinent ...

Voici quand même les quelques notes qu’il reste une fois les pikachu ramenés dans leur pokéball :
- « Comme pour combler un vide, il en est une, qui dans une fureur née d’une mystérieuse volonté maligne, déchaîna les éléments contre nous. »
Cette phrase me paraît un peu étrange, je n’ai pas saisi tout de suite à quoi « une » se référait
- « Je t’écris cette lettre à la lueur d’une flamme de lune. »
Oh mais il peut donc faire de la magie avec ses capacités spéciales ! Je me demande à quoi ça ressemble, ces petites flammes de lune ...

Maintenant j’ai pleins de questions et je commence à me dire que je n’aurais même pas un petit bout de réponse dans la prochaine lettre, vu comment la situation de ce pauvre Scaevius empire à chaque fois x)(et j’espère qu’il a au moins un casse-croute sur lui, sinon il va devoir manger ses lettres, et c’est pas bon les lettres)

A bientôt :D (et Joyeux Noël si tu le fêtes ^^)
Hastur
Posté le 24/12/2020
Merci pour ton retour :). C'est comme un premier cadeau de Noël ^^.

La grosse pagaille effectivement ! Et oui il faut être sacrément sûr de soi pour attaquer dans ces conditions... Mais Quintus disait dans la précédente lettre que les bandits pouvaient potentiellement utiliser eux aussi l'imperium, tout ça tout ça... Les réponses viendront en tout cas à un moment :). Mais tu as raison, il y aura un petit délais d'attente. Le temps que Scævius sorte un peu de ce merdier ^^.

Joyeux Noël à toi aussi si tu le fêtes :)

A bientôt !
Mathilde Blue
Posté le 22/12/2020
Coucou !

Comme toujours cette lettre est très agréable à lire, l'écriture est fluide et poétique. On ressent parfaitement la détresse de Scaevius, et j'espère de tout coeur que la situation s'améliorera dans le prochain chapitre et que certains de ses compagnons sont toujours en vie.

J'ai deux remarques à faire :

- Le deuxième paragraphe est un peu long et tourne un peu en rond de mon point de vue. Cela casse le rythme de la lettre je trouve.

- De manière générale, je me suis fait une réflexion peut-être un peu bête, mais Scaevius se retrouve seul dans une grotte, séparé de la caravane après une tempête et une attaque de bandits. Comment se fait-il qu'il ait tout de même de quoi écrire sa lettre ? Avait-il son matériel sur lui ? Peut-être que ce point mérite d'être éclairci, parce qu'instinctivement je pensais plutôt que c'était dans la caravane.

J'attends la prochaine lettre avec impatience :) À bientôt !
Hastur
Posté le 22/12/2020
Merci beaucoup ton retour :).

Mmmh, pas certain que la situation s'améliore véritablement, mais disons qu'il survivra, c'est déjà pas mal ! Pour les compagnons ? Quels compagnons ? Hu hu hu ^^. Je plaisante bien sûr. Il va bien se passer quelque chose de sympa dans ce voyage à un moment ^^.

C'est noté pour le second paragraphe ;).

Alors ta réflexion n'est pas du tout bête, bien au contraire elle est parfaitement pertinente ! Je vais te répondre qu'il voyage avec un sac en toile bien à lui depuis le début, qui contient son matériel pour écrire, un peu de nourriture et son outre d'eau.
Je me rends compte que c'est un détail d'importance que je n'ai jamais précisé. Je vais me mettre un gros warning pour la réécriture à ce sujet ! J'imagine que le préciser dès la première lettre serait la chose la plus logique à faire.

Encore merci ! A très vite :).

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