Victoria • « Peintre cherche modèle »

Notes de l’auteur : CW • Pauvreté

[Lundi 30 septembre 2019]

Les muscles contractés par un sommeil compliquée et agité, tu émerges plus que difficilement de ta nuit. Ta nuque raide t'élance. Elle t'envoie une violente décharge électrique et tu gémis, alors que tu peines à tapoter l'espace près de ton oreiller, à la recherche de ton téléphone qui ne fait que hurler une musique stridente. Une fois bien assurée qu'il est éteint, tu te rallonges.

— Encore cinq minutes !

L'erreur fatale et classique ! Pourtant, tu détestes devoir aller en cours après une nuit aussi peu réparatrice. Le soleil n'est même pas en train de se lever que tu manques de replonger dans une désagréable torpeur. Cinq minutes, disais-tu, mais voilà qu'un étrange regain d'énergie te fait te redresser d'un bond. Tes muscles se délient et tu t'étires, comme un chat.

Tu n'es pas du genre à flâner le matin, parce que ce qui nécessite le plus ton attention, ce sont bien tes longs cheveux bouclés que tu te dois de démêler religieusement. Ensuite, il te faut rattraper le temps pour ne pas être en retard, un café dans la main avalé en quatrième vitesse pendant que tu vérifies le contenu de ton sac. Et quand enfin le soleil brille de ses premiers rayons, ta porte t'oppose une singulière résistance. Tu pousses, tu tires, tu remues la poignée, tourne ta clé dans le vide, en vain ! Tu donnes des coups d'épaule, mais ta force équivaut celle d'une crevette atrophiée, même les gonds ne grincent pas !

— C'est pas vrai ! rages-tu. Mais tu vas t'ouvrir oui !

Tu te renfrognes, continues de tourner la poignée en tous sens. Pendant plus de vingt minutes, tu te retrouves bien incapable de faire quoi que ce soit. Tu es agacée, mais un long frisson remonte le long de ta colonne vertébrale. Tes poumons peinent à se remplir complètement d'oxygène. La paume de tes mains devient moite et tu en lâches même la clenche quand tes doigts commencent à trembler. Ton estomac se noue, se contracte et quelques étoiles viennent piquer tes yeux. Tu te détournes de la porte, pour fondre sur tes cachets de phytothérapie que tu avales d'une traite. De lassitude, tu remues la tête, comme pour chercher à te sortir de la torpeur qui t'assaille.

Un long grincement sinistre s'élève dans ton dos. Une boule se loge dans ta gorge et ce n'est pas tes cachets que tu as l'impression d'avoir avalé de travers. C'est plus insidieux, plus sournois. Tu hésites, les membres légèrement tremblants. Tu sais que, si tu te retournes, ce que tu verras ne te plaira pas. Pourtant, tu dois bien faire face à la réalité, à un moment ou à un autre. Lentement, comme un automate chez qui il manquerait un peu d'huile, tu pivotes et une brique tombe dans ton estomac.

La porte est ouverte. Tu la défies du regard comme s'il s'agissait de ta pire ennemie. Et tu t'enfuis, la claquant derrière toi. Tu ne la verrouilles même pas ! Tant pis. De toute façon, personne n'aura l'idée de venir te voler quoi que ce soit ici tellement la devanture de ton immeuble est minable.

Tu marches, vite, très vite. Tes années de pratique intensive de la danse t'offrent une bonne endurance, mais ça n'empêche pas que tes poumons te donnent la sensation de brûler. Peu t'importe. Tu fuis, les écouteurs enfoncés, la musique à fond quitte à te vriller les tympans. Si ta démarche est alerte jusqu'au pont des Morts, ton corps se fige par instinct à peine as-tu posé un pied sur les premières dalles.

Un homme au téléphone te bouscule, et s'excuse du bout des lèvres. Mais tu ne réponds. Tes doigts se glissent à ta gorge, alors que ta trachée se serre, que ta peau brûle sous ta paume tiède. Les larmes aux yeux, tu sens la pression s'accentuer. Ton rythme cardiaque augmente, ton cœur bat difficilement et le sang arrive mal à ton cerveau. Courir. Tu dois courir. Tu dois travers le plus vite possible ce maudit pont !

Chacun de tes pas est plus laborieux que le précédent. Des hurlements stridents retentissent à tes oreilles ; des supplications, des prières de désespoir lancées à Dieu, des cris de détresse que toi seul entends.

— Il faut le temps que les cachets fassent effet ! répètes-tu à voix basse. Il faut juste le temps.

Tu ressasses ces mots, comme un mantra, comme si ça pouvait te raccrocher à la réalité. Tu te dis que c'est peut-être que des plantes, mais que c'est suffisant. Aujourd'hui, tu sens que ça va être compliqué. Quand tu atteins l'autre côté du pont, ton souffle retrouve rapidement un rythme normal, même si ta respiration siffle encore un peu. Tes doigts toujours autour de ta gorge, tu frottes ta peau sans nervosité, pour faire passer la sensation de brûlure. Par acquit de conscience, tu sors ton petit miroir de poche, pour vérifier que tu n'as aucune trace.

C'est ridicule, songes-tu quand tu vois ta gorge intacte. Pourquoi aurais-tu une marque ? Tout ça, c'est dans ta tête ! Tu soupires, inspires profondément. Puis, tu glisses ta main dans tes cheveux, dans l'unique but de retrouver un peu de contenance avant de reprendre ta marche. Tes pas suivent la route sinueuse qui te mènera jusqu'à l'Île du Saulcy, et tu traverses ensuite le petit pont qui enjambe un des canaux de la Moselle.

Tu es enfin arrivée à la Cité Universitaire. Le trajet est moindre, désormais, pour rejoindre ton bâtiment et, quand tu le vois, tu ne peux t'empêcher de grimacer devant la façade surannée de l'Unité de Formation et des Recherches en Sciences Humaines et Sociales. Comparé au campus de droit, c'est à se demander où file tout l'argent de l'Université de Lorraine ! Mais c'est ton établissement, et tu en es fière ! Tu grimpes quatre à quatre les quelques marches d'escalier avant de t'engouffrer à l'intérieur de la bâtisse.

Le chemin pour rejoindre le département d'Information et Communication, tu le connais par cœur. Un sourire goguenard étire tes lèvres ; pour te rendre à ton cours, il faut atteindre le troisième étage. Et si tu imagines déjà nombre de tes camarades les joues rougies par l'essoufflement, tu arrives fraîche et pimpante à ta salle de TD.

Ton chargé de TD, un doctorant dont la thèse porte sur l'influence des mythologies nordiques dans le jeu vidéo, se tourne vers toi, un large sourire chaleureux aux lèvres alors que tu pousses la porte.

— Madame Courvoisier ! On n'attendait plus que vous pour commencer.

— Je ne suis pas en retard, pourtant, Monsieur Berthanier... il est huit heures, soulignes-tu poliment.

Légèrement incrédule, l'homme regarde sa montre et s'esclaffe :

— Ah, autant pour moi !

Un petit sourire moqueur sur tes lèvres, tu penches la tête sur le côté ; ce thésard a toujours eu tendance à commencer les cours un peu plus tôt que prévu. Mais tant que tu arrives avant le début du TD, techniquement, tu n'es pas en retard. Tu t'installes, comme à ton habitude, au troisième rang près du mur, et poses ton sac sur la chaise vide à tes côtés.

Comment à chaque fois, ton cœur se serre un peu quand tu jettes un regard autour d'elle ; la jalousie étreint ton âme devant les ordinateurs dernier cri de tes comparses. Toi, tu dois te contenter d'un bloc-note et d'un stylo... parce que ton PC n'a absolument plus la capacité de tenir la charge toute la journée. « De toute façon, la batterie ne dure même plus une heure ! »

Si le cours de travaux dirigés, particulièrement long, porte sur la communication politique en période de crise, ta curiosité est piquée par le sujet ! Par ailleurs, tu participes bien plus que d'ordinaire. Si la plupart de tes camarades se voir comme les futurs community manager de grosses sociétés comme Veolia ou Areva, toi, tu rêves d'entrer dans l'équipe de communication d'un homme politique, d'œuvrer pour sa réussite, d'être dans les coulisses du pouvoir.

Car, de nos jours, ceux qui tirent vraiment les ficelles sont les banquiers et les communicants. Tu veux t'extirper de ta condition misérable, tu veux faire partie des grands de ce monde et tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour y parvenir, sans pour autant de détourner de tes principes moraux.

Les deux heures que dure le TD passent à un rythme affolant. Tu as pourtant l'impression de n'être assise que depuis cinq minutes. Dans un brouhaha feutré d'ordinateurs rangés dans leurs housses et de stylos qui tombent au fond des sacs, le chargé de TD s'éclaircit la gorge :

— Je vous rappelle que Monsieur Mercier attend de vous, pour votre examen de janvier, que vous soyez en mesure de résoudre un cas pratique. Je ne saurais que trop vous conseiller de prendre tous les documents qui vous seront nécessaires pour préparer l'épreuve.

Conscient que ses recommandations sont, pour la plupart, tombées dans les oreilles de sourds, le regard gris de l'homme se pose sur toi, qui lui offres un sourire radieux.

— Les rayons culture et communication ainsi que sciences politiques de la bibliothèque seront sûrement encore bien garnis. Vous ne devriez pas perdre de temps.

Et tu comprends bien que ce message t'est destiné. Sans demander ton reste, tu quittes la salle de classe, de ce même pas souple et aérien que tes camarades te connaissent. Tu en croises quelques-uns d'entre eux, leurs affaires serrées contre leur poitrine, tandis qu'ils s'appuient contre un mur blanc sur lequel sont épinglées plusieurs affiches.

Tu envies leurs échanges dynamiques, leurs rires. Depuis le début de ta scolarité à Metz – depuis toujours en fait – tu te sens isolée des autres, un peu à part. Oh ! Tu as bien appris à vivre avec, surtout quand tes pairs prennent le parti de te harceler pour cette manie que tu as de parler à voix basse.

La chance te sourit plus depuis que tu es à l'université ; les sobriquets restent très légers, même si d'être qualifiée de folle n'a rien de plaisant. Tu ramènes ta longue chevelure dans le dos, cherchent frénétiquement dans la poche de ton gilet tes écouteurs et descends à toute allure les escaliers. Les premières notes de Depths of Eternity de William Roud retentissent avec douceur dans tes oreilles. Quand tu es sur l'Île, tu ressens beaucoup moins le besoin irrépressible d'agresser tes tympans à grands coups de musiques que certains qualifieraient de sauvage.

Arrêtée au passage pour piéton, ton regard se perd un instant sur les visages des usagers du Mettis. En octobre, le temps est doux. Les airs de vacances flottent encore sur les peaux hâlées des étudiants. Ils sont transportés par les odeurs de monoï que quelques coquettes jeunes femmes aiment porter ou par ces bracelets de tissus qu'on achète dans les petites boutiques de souvenirs et qui sont réputés pour réaliser un vœu le jour où le bijou se détache du poignet.

Tes lèvres se crispent en un sourire cagneux. Tu traverses le terre-plein central pour rallier le bâtiment grisâtre qui se dresse en face de toi. Entre les gens en sarouel qui fument un tabac de mauvaise qualité pour se donner un genre, ceux qui affichent clairement leur appartenance à la faculté de droit par le biais de marques outrageusement portées, et les puéricultrices et autres sages-femmes en devenir, autant dire que le paysage du Saulcy est aussi divers que varié.

Tu ne t'attardes pas sur ces éléments que tu connais et côtoies depuis trois ans. Ton objectif est d'atteindre en première les rayons et ouvrages que Berthanier vous a conseillés. Mais alors que tu as déjà gravi la moitié des marches, ton estomac se tord et ton cœur se soulève.

— Große Schwester !

Lentement, ton corps se tourne dans la direction de cette voix si aiguë qui s'exclame de joie, encore une fois. Ça s'approche de toi, mais personne ne remarque rien. Les gens continuent à parler, à rire, à fumer comme si de rien était. Ton cœur accélère et ce n'est que quand des doigts froids s'enroulent autour de ta cheville que tu réagis. Tu bondis en arrière, sous les regards interloqués de quelques-uns, sous les ricanements particuliers de ceux qui te reconnaissent, et tu files te réfugier à l'intérieur de la bibliothèque.

La différence de température est remarquable et les poils de tes avant-bras dénudés se redressent. Tu détestes ses écarts trop bruts. Tu maîtrises tes claquements de dents impromptus, passes le portique de sécurité sous le regard morne de l'agent de sûreté, particulièrement fatigué. De ce même sourire charmant, tu salues les documentalistes et bifurques sur la gauche pour rejoindre ton secteur.

Tu sais déjà quels les premiers ouvrages qu'elle va prendre ; d'abord, La Communication Politique de Jacques Gerstlé. Évidemment, la revue Politiques de Communication dirigée par Stéphane Olivesi est sûrement l'un des incontournables si tu veux engranger le maximum d'information. Un sourire amusé finit par étirer tes lèvres ; tu pourras compter sur ta formidable mémoire pour te tirer de tous les mauvais pas, pour toujours obtenir, avec un brio certain, les notes maximales lors des partiels. Tes longs doigts se saisissent de Marketing et communication politique de Frédéric Dosquet. L'étude de Cynthia Moos sur les nouvelles stratégies de communication en politique rejoint tes bras déjà bien chargés. Et, à l'étage, dans l'espace sciences politiques, tu attrapes Communication politique et lobbying de Marc Lits ainsi qu'un ouvrage d'introduction à la communication politique. Ça peut toujours servir.

Satisfaite des premiers bouquins que tu commenceras à étudier dès ce soir, tu songes déjà à la manière de ficher les livres afin d'optimiser ton temps de travail. Les sourcils vaguement froncés, tu mets plusieurs secondes à te rendre compte que ton téléphone vibre. Ta main plonge dans ton sac, à la recherche de l'appareil, et tu l'en extirpes au moment où la communication s'interrompt. Il ne t'en faut pas plus pour que des papillons s'invitent dans ton estomac quand tu réalises qui a tenté de te joindre.

À n'en pas douter, Dvora va encore te demander à quoi te sert ton portable si on ne peut pas t'avoir au téléphone du premier coup. Mais, la perspective de revoir ta meilleure – et unique – amie te comble de joie. C'est pourtant la voix de la bibliothécaire qui te ramène sur terre :

— Ils sont à rendre pour le 28 octobre au plus tard. Vous pouvez toujours allonger la durée en allant sur votre espace numérique de travail.

Toutes ces informations, tu les connais déjà. Tu n'attends guère plus avant de sortir à grands pas et d'accueillir contre toi, le nez à peine dehors, la silhouette menue et gracile d'une petite brune dont les lunettes rondes lui mangent une grande partie du visage. Tu notes rapidement le changement du septum, qui passe d'un bijou chirurgical à un anneau finement ouvragé et très discret.

— Dvora ! t'exclames-tu d'aise tandis que tu la serres fortement dans tes bras.

Les cheveux frisés de ton amie cessent de te chatouiller le nez quand elle s'écarte.

— Wôw Vicky ! J'ai l'impression que ça fait mille ans que j't'ai pas vue !

— Quatre mois ouais ! Alors ? C'était comment Tel-Aviv ?

Sujet difficile et peut-être épineux pour ceux qui ne connaîtraient pas Dvora. Sa mine s'affaisse un peu et tu soupires. Tu as eu vent de l'aggravation de la situation entre Israël et la Palestine. Autant dire que c'est loin d'être idéal et le Moyen-Orient menace d'exploser pour de bon à un moment ou à un autre.

— On était coincés dans la capitale. Pas moyen d'aller à Jérusalem. Et j'te parle même pas de la simple possibilité de quitter Israël. Un enfer. Du coup...

Elle hausse des épaules, et revient plus enjouée à toi, pour changer de sujet.

— Café vanille ? s'enquit-elle.

— Si c'est accompagné d'un Napolitain, toujours !

Et bras dessus, bras dessous, comme les vieilles copines que vous pouvez être, vous vous engouffrez dans la petite pièce qui fait face aux escaliers extérieurs et qui abrite les distributeurs de boissons. L'espace est étouffant, en période caniculaire, et aujourd'hui n'échappe pas à la règle. Cependant, vous refusez de déroger à votre tradition ! Cela fait trois ans que vous partagez chacune de vos pauses autour d'un café vanille d'un gâteau.

Debout près d'une table ronde, vous parlez de choses et d'autres, mais évitez les sujets qui fâchent ; Israël pour Dvora et Damien pour toi. D'ailleurs, tu as tendance à te perdre sur toutes les petites annonces accrochées de manière totalement anarchique sur le mur. Entre les affiches pour les concerts, les ventes de voiture, les cours particuliers, autant dire que la cohérence est inexistante.

— Toujours au Starbucks ?

— Ouais, soupires-tu. Mais va falloir que je songe à démissionner. Entre les stages, le mémoire de recherche, le certificat de danse au conservatoire, j'aurai plus le temps.

— Mais tu vas faire comment pour payer ton appartement ? Tu galères déjà de ouf comme ça...

Là est tout le problème ! Ton logement miteux te coûte près de cinq cent soixante-dix euros par mois. Tu secoues la tête et hausses des épaules. Tu sais que tu n'as pas le choix, malheureusement. Si tu veux réussir tes études, tu vas devoir faire une croix sur certaines activités et, à tes yeux, seul ton petit job au Starbucks est sacrifiable. Hors de question d'arrêter la danse, c'est ton échappée loin de ce monde !

— Je rentrerai chez moi, à Achen Enfin chez mes parents.

— Et tu vas te taper deux heures de voiture matin et soir pour aller en cours ? Ça va pas bien ! Non, tu dois te démerder avec Damien. Bordel, ton mec est pété de thunes et il est infoutu de te filer un coup de main.

Tes dents attaquent légèrement tes lèvres. Damien est un des fils nantis de la vallée de la Fensch. Son père a réussi à faire un nom en créant une société de BTP qui fonctionne plutôt bien et sa mère... ah ! Marisol Delgado a clairement trouvé un bon filon avec sa boutique de thé et café. Elle a ouvert plusieurs magasins dans diverses galeries marchandes et maintenant, c'est vers le chocolat de luxe qu'elle se tourne. Alors, autant dire que Damien ne connaît pas la précarité.

— Non, je préfère attendre que nous soyons mariés. Il ne me reste que deux ans d'études, j'aurai un bon boulot et ça sera très bien.

— Aaron me traiterait comme Damien te traite, il se ferait émasculer, souligne innocemment Dvora.

Et ton amie continue de parler, détaillant avec une singulière précision tout ce que son compagnon subirait s'il ne la chérissait pas comme il le fallait. Mais tu n'écoutes plus ; ton attention a été captée par une annonce qui dénote parmi toutes les autres. L'écriture est fine, longiligne et élégante... Et l'offre d'emploi plutôt surprenante :

Peintre recherche modèle, un soir par semaine. Travail rémunéré. Appelez au 06XXXXXXXX après 18 heures.

Tu te saisis du papier d'un geste rapide. Et tu lis, encore et encore, l'annonce. Même en regardant le verso, il n'y a rien de plus que ces quelques mots. Dvora finit par comprendre que tu ne l'écoutes plus quand tu la sens dans son dos. Son parfum aux fortes notes florales manque d'ailleurs de te faire éternuer. Elle se met sur la pointe des pieds pour poser son menton sur ton épaule.

— C'est quoi ?

— La réponse à mes problématiques, qui sait ? t'amuses-tu.

Un fin sourire flotte sur ton visage ; si c'est bien rémunéré, tu pourrais songer à lâcher ton boulot au Starbucks, payer correctement ton appartement et changer enfin cette fichue serrure !

— T'es sûre que c'est safe ? s'inquiète Dvora. On sait jamais quel taré peut essayer d'attirer des innocents !

— Les déposeurs doivent passer par l'accueil de la BU pour déposer une affiche, je pense qu'il vérifie un minimum.

— Et tu vas appeler ?

Tu te tournes vers son amie et un sourire satisfait étire tes lèvres :

— Évidemment !

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drawmeamoon
Posté le 03/09/2020
COUCOU C’EST MOI

Alors j’adore ce chapitre 2, vraiment il m’a happé pendant ma lecture (j’ai retenue ma respiration super longtemps sans m’en rendre compte)

J’ai juste trouver deux coquilles ! L’expression « au temps pour moi » s’écrit comme ça ! Et entre « D’un café vanille d’un gâteau » je crois qu’il manque une liaison ~

Sinon mon dieu ce chapitre était exceptionelle (déjà une grande hâte de rencontrer ce peintre 😭🥺) J’adore que les voix qu’elle entend soient en allemand : trop hâte de comprendre, il y a tellement de mystère et puis la pauvre ;;

Non mais j’ai rien à dire de constructifs je suis désolée ;; Je fangirl juste du coup :

J’adore déjà en apprendre plus sur Victoria et sur sa pote que je trouve géniale ! Damian je le hais.
La petite tradition du café vanille + Napolitain est juste adorable
J’adore découvrir Metz sous les yeux de Victoria, je n’y suis allée que deux fois mais la prochaine fois que j’irais je ne reverrais pas la ville de la même manière, je pense 😂

Oh et sa porte c’est aussi une méchante omg-
Mais la fin du chapitre aaaah j’ai trop hâte de lire la suiiite ! J’espère qu’elle pourra quitter son boulot et se consacrer à ses études et la danse 🧡

Bref j’adore et je suis fan de toi !! Bisouuus 🧡
AislinnTLawson
Posté le 10/09/2020
Va falloir que je corrige ces deux coquilles ! Merci de les avoir relever !

En tout cas je suis encore une fois plus que contente que tu aimes cette histoire et j'espère que ça continuera à être le cas encore longtemps !

Et je te laisserai découvrir en même temps que Victoria ce qu'il en est 😏
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