Vertige de la mort,
Cinq ans aujourd’hui, un cri lointain qui se réanime.
Les larmes et les épaules secouées,
La main qui frappe contre la vitre.
Cinq ans aujourd’hui, cinq ans de larmes, cinq ans de chute.
Un éternel précipice contre lequel on ne peut se battre.
Vertige de la mort,
« Il s’est pendu »
A cette phrase, plus rien ne sera comme avant,
Je le confirme après toutes ces années.
Mais tout se fige dans ce naufrage sans fond,
On croit que l’on luttera, que la bataille continuera.
Vertige de la mort,
Aujourd’hui nos mains sont molles :
On ne crie plus, on pleure parfois.
Rien ne changera, tu n’es plus là,
Tout cela fut inutile.
Ta mort n’est plus un combat.
Vertige de la mort,
J’essaye de te voir là-haut,
Peut-être me regardes-tu en bas ?
Je n’ai que mes mots pour te donner une voix,
Ma plume pour t’offrir un corps.
Il ne nous reste rien, si ce n’est des scénarios.
Avais-tu le vertige de la vie ?