Une tâche pas si facile que ça en avait l’air

Une hippocampe sortis tout à coup de ce somptueux château, elle avait l'air mécontente suivit une pointe de colère. Sur sa tête était posée une petite couronne dorée ornée de diamants ainsi que de toutes sortes de petites pierres colorées scintillantes face aux reflets de la lumière dans l'océan. Elle était aussi habillée d'une cape rouge aussi soyeuse que du velours et autour de son cou le collier qu'on désirait tant. L'hippocampe était si petite que le grand bijou pendait à son cou délicat. Ce bijou la déséquilibrait tellement qu’il menaçait à chaque fois de la faire tomber au sol sablonneux du fond de la mer. Après plusieurs observations, je remarquai que cette charmante hippocampe comme les autres bien au contraire. Avec ses écailles bleues et vertes recouvrant tout son corps on aurait dit un petit dragon des mers. Ce n’était pas tout, cet créature des océans ophiriens possédait de petites ailes roses et violettes, toutes ces caractéristiques en faisaient de l’hippocampe, un animal fantastique.

Quelle coïncidence ! C’était comme si le collier venait à notre rencontre. Il nous avait seulement fallu nager un peu et puis on se retrouvait là devant le collier ancestral de la mer en personne. Cette situation nous arrangeait puisque dans le cas contraire on aurait dû chercher dans tout l'océan pour tenter désespérément de s'emparer du fameux pendentif si précieux à notre projet de sauvetage d'Ophira. L'hippocampe après nous avoir minutieusement observé déclara :

- « Je suis la merveille, l'extraordinaire, la magnificence, la beauté incarnée, la déesse des océans... Félicité oui c'est moi. Vous êtes venus pour voir la plus gracieuse de hippocampe ? Et bien je suis là. Vous êtes ici sans doute car vous me connaissez peut-être en ayant entendu parler de moi ? Suis-je sotte, bien sûr que non puisque vous vous serez comporté différemment comme par exemple la moindre des choses vous inclinés ou bien encore me chercher pleins de sublimes trésors comme offrande. Ne faites pas ces têtes, ce n'est pas grave pour me faire plaisir vous devrez simplement me suivre à la découverte de mon château royal. Je n'ai plus beaucoup de visite en ce moment pourtant avant, des foules et des foules se bousculaient pour me voir sur la scène de mon palais étincelant.

- Bien sûr Félicité c'est un honneur pour nous. Je me présente et je suis Emma, et voici... , commençais je

- C'est la reine, la beauté fatale, la merveilleuse ravissante Félicité », protesta elle indignée en me coupant la parole

Cette Félicité, ne connaissait sans doute pas ce que signifiait la modestie pensais-je amusée

- « Donc comme je disais je te présente Flora, Océane, Skyla et Sarah, continuais-je

- Au fait, quel genre de créatures êtes-vous ? Je n'en ai jamais vu de semblables auparavant., nous questionna-t-elle

- Nous sommes des fées et Emma est une humaine extraordinaire malgré ce qu'on pense des humains vivant dans l'autre monde., expliqua Skyla

- Étrangement étrange mais bon vu que je suis admirée de tous, autant que je vous laisse visiter mon château. Suivez moi, » insista-t-elle

Puis elle s’éloigna pour qu’on la suive. 

- « Quelle prétentieuse celle ci !, me chuchota à l'oreille Sarah une fois que la concernée tournait le dos.

Je remarquai que je n’étais pas la seule à comprendre ce que disait la créature marine avec le bijou, si Sarah comprenait parfaitement ces paroles alors les filles aussi. La créature avait sans doute des capacités de paroles. Encore une fois ça m’arrangeais puisque je n’avais pas à traduire les moindres mots que disait Félicité à mes amies. Par rapport à ce que m’avait dit Sarah, elle n'avait pas totalement faux, elle avait d’ailleurs plutôt raison. Mais je gardais en moi le sentiment qu'au fond elle devait être gentille. Ce comportement pouvait en réalité montrer un manque sérieux de confiance en soi.

On la suivit tout en cherchant une idée ou bien un plan pour récupérer le collier qu'elle gardait attaché autour de son cou.

- « Alors là il y a le halle d’entrée royale avec des peintures de moi accrochées à tous les murs, voici mes gardes du corps Grady et Gardy. Ces deux crabes se tenant immobile se ressemblent comme deux gouttes d'eau mais possèdent des caractères totalement différents, » disait-elle en nous décrivant au fur et à mesure chaque pièce.

J’étais sûr et certaine que cette petite visite comme elle disait allait s'avérer plus longue qu'on le pensait. Devait-on attendre toute la visite avant de lui demander d’avoir le précieux pendentif ? Nous étions un peu obligées tout de même puisque si l’on voulait la convaincre de nous le donner il fallait se contenter d'attendre. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire puisqu’à chaque pièce visitée on s’éloignait de plus en plus de notre but.

- « Tout ce magnifiquement extraordinaire et sublime château à été entièrement décoré par moi-même avec beaucoup de talent, » nous informa-t-elle fièrement

Ce petit château vu de l'extérieur se révélait en réalité une immense demeure. Il ne fallait pas se fier aux apparences dans ce royaume encore rempli de surprises pour moi. J’avais déjà été surprise avec la grotte invisible qui se relevait abriter une ville toute entière.

Nous arrivions ensuite dans le grand salon extraordinaire, avec sur le somptueux canapé des petits coussins de mousse qui avaient l’air bien confortables. À côté, sur la table basse recouverte de coquillages nacrés, il y avait des assiettes dorées, des couverts en argent et des verres en cristal. Elle nous invita à s'installer pour prendre le thé presque en nous forçant à s'asseoir. La déesse des océans comme elle le disait, s’attabla  sur un trône aussi ravissant que tout le mobilier qu'il y avait dans ce monument fantastique. Au moment où elle s'assit sur son fauteuil de velours, un grand Bernard l’hermite vint nous servir des cocktails colorés avec dedans des espèces de fruits poussant dans les profondeurs de cet océan. La tige étoilée avait particulièrement retenu mon attention avec son goût étrange et surprenant à la fois. Dans mon monde je n’en n’avais jamais goûté de tel et j'appréciais d’ailleurs ce goût exotique. Voyant que nous avions terminé les boissons, le petit animal nous servit ensuite des toasts d'algues. Encore une fois, je fus surprise par ces mets en peu plus savoureux. On mangea tous avec appétit, le cuisinier du château était très doué dans ce domaine. Le petit goûter terminé, on poursuit la visite avec la salle des trésors qui portait bien son nom. Partout où l'on portait notre regard, il y avait des multitudes d’objets précieux. Parmi ces trésors, notre pensée s’évadait et l’on oubliait presque notre but. Tant nous étions captivées par ce spectacle de richesses, nous ne pouvions détourner le regard des ces chefs-d’œuvre. À chaque pas qu’on faisait, on était surveillées de très près et Félicité nous rappelait de ne rien toucher. Elle alla jusqu’à nous menacer d’appeler le monstre des abscisses. Devant ma tête apostrophée, Océane déclara à voix basse pour pas que l’hippocampe prétentieuse l’entende :

- « Ne t’inquiète pas, il est inoffensif d’après moi. Depuis quelque temps, je rêve de lui et dans ces doux songes il paraît même sensible. Il vit dans les profondeurs des mers et personne ne l’a encore vu. Certaines personnes disent qu’il n’existe pas mais je suis persuadée du contraire. »

J’hochai la tête pour montrer ma reconnaissance puis on continua la visite forcée. L’hippocampe nous arrêta devant une vitrine où était disposée une statue représentant la propriétaire du palais de sable. D'après sa longue description, elle était constituée de 1000 feuilles d’or, 70 pierres étincelantes dont 30 qui étaient des diamants purs et un peu d’argent. C’était juste exceptionnel d’avoir autant de richesse en une seule statue. Ophira semblait gorgée de trésors similaires et d’après les gardiennes des éléments il était facile de s’en procurer. La visite était tellement longue qu’il me fallait au moins une journée entière pour tout raconter. Après l’entrée, le salon, la salle à manger et la salle aux trésors on avait visité sa chambre royale avec comme pièce digne d’un musée, son magnifique lit. Son couchage royal ressemblait à celui des princesses dans les contes de fées et possédait sur le cadre de lit plein de plumes de paons. Après dans  sa chambre on pouvait distinguer les meubles placés comme dans une chambre normale. Elle possédait dans cette pièce deux tables de chevets posées au bout de chaque cotés du lit, un bureau avec une collection entière de pierres dessus et des cadres d’elle en train de défiler accrochés partout aux murs de sa chambre… Comme dans chacune des pièces, on retrouvait les mêmes nobles matériaux. On poursuit avec le plus intéressant aux yeux de l’altesse royale prétentieuse c’est à dire sa galerie d’art dédiée entièrement à elle. J’étais très surprise quand elle nous l’avait annoncé, je pensais d’ailleurs que c’était une plaisanterie puisqu’avoir une galerie d’art chez soi était très improbable. Mais au point où on était, ça ne me choquait même plus. Comme d’habitude, l’hippocampe n’avait pas faisait les choses à moitié et toutes sortes de choses différentes trônaient dans cette salle. Leur seul point commun était qu’ils représentaient tous la belle créature des océans. Après m’être habituée à la folie des grandeurs de l’impératrice des mers, je trouvai quelque chose de très impressionnant. Une immense fresque était disposée sur tout la longueur d’un des murs. Dessus était mis en scène toute l’évolution de l’hippocampe de sa naissance jusqu’à cette période actuelle. Soudain, elle fut appelée par son major d’homme, suit à ça elle s’isola pour lui répondre. Nous nous retrouvâmes ainsi seules guidées par Grad jusqu’au salon. Félicité devait répondre à son téléphone coquillage auquel une personne insistante voulait absolument lui parler. Grâce au moment de distraction de la propriétaire des lieux, on se réunit en un instant. Il était urgent de discuter à propos de nos plans. Après s’être échangé toutes nos idées, on fit une sélection rapide des trois idées les plus efficaces. Ensuite on fis un sondage pour savoir laquelle choisir. Il y avait bien évidemment de demander poliment à Félicité comme option. Mais pour plus de sécurité on préférait ajouter à notre demande, des explications très complètes de la raison qui nous poussait à obtenir le collier. Après ce n’était pas très prudent de révéler que son bijou était un collier ancestral puisque ça pouvait s’avérer à double tranchant sous risque qu’elle le garde et prête plus d’importance au collier. Sinon on le remplace par un autre identique ce qui était très compliqué puisque des colliers de sortes, il n'y en avait pas de semblable. Ou bien on devait le dérober à la manière forte et puis partir le plus vite possible sans se  laisser distancer. Mais encore une fois cette option n’était pas la meilleure idée qu’on puisse trouver, les gardes nous auraient sans doute rattrapés et on seraient contraintes de revenir au château. On fait vote rapide à main levé et il y eu unanimité avec comme choix la première option. Ça faisait plaisir de savoir qu’on était toutes sur la même longueur  d’onde. Je remarquai qu’il manquait une de nous à l’appel, Océane n’était pas à nos côtés. Affolée, je me mis à chercher partout autour de nous jusqu’à l’apercevoir du coin de l’œil. La gardienne de l’eau était située à côté de l’hippocampe prétentieuse. Elles semblaient discuter. Mais de quoi ? Elle pouvait aussi bien demander le collier que de l’a remercié pour la visite. Il n’y avait pas à s’en faire puisqu’une de nous devait de toute façon l’annoncer à Félicité.  Un instant plus tard Félicité revint comme une fleur au printemps après sa discussion mouvementé au téléphone mais sans la compagnie de notre amie. Comme si elle lisant dans nos pensées elle nous répond :

- « Votre amie est allée me parler tout à l’heure après ma conversation téléphonique. Il s’avère que c‘est à propos de mon précieux collier que vous voulez toutes. Bien sûr elle m’a soigneusement expliqué que c’était pour la bonne cause mais je n’étais toujours pas convaincue. J’ai alors pris en otage votre amie cuisinière jusqu’à ce que je le décide. Je vous donne mon sublime pendentif, maintenant filer je ne veux plus vous voir »

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