Je suis fourbue, moulue, et autre rime en « u » qui traduisent le sentiment d’être passé sous une charrue roulant à plein gaz. Pour être honnête, lecteurs, si vous lisez ces mots, sachez que ne les ai pas écrits tout de suite. Il s’agit d’une retranscription. Là, j’enregistre mes pensées car je suis trop faible pour écrire. Mes bras sont remplis d’air, les muscles censés y être ont disparu et je ne vous parle pas de mes jambes ! C’est tout juste si je les sens. Je les croise et les recroise avec peine, en espérant qu’un courant d’énergie les reboostera suffisamment pour me permettre d’aller récupérer mon ordinateur sur mon bureau, à pas cinq mètres de moi, mais je sens que ça devra attendre demain. Au bas mot. Oh mon Dieu, et si je perdais l’usage de mes jambes ?
Note pour plus tard : Au moment où je réécris ces paroles, je me rends compte d’avoir légèrement exagéré ma situation. Cependant les crampes étaient vraiment terribles.
Tout ça à cause de Monier ! Des trésors de diplomatie que je déploie à essayer de rester au même niveau de jovialité que cet homme ! Papa est resté égal à lui-même : calme, poli et en retrait de mes affaires. C’est plus tranquille que quand Maman m’accompagne, c’est le moins qu’on puisse dire. Tiens, fait amusant, il semblerait que je ne sois pas la seule à entendre des voix. Lorsque Papa s’est présenté à Monier, ce dernier a tiqué et après un moment de réflexion, lui a demandé s’ils se connaissaient. Papa a répondu, placide comme à son habitude :
—Pas que je sache, non.
—C’est bizarre, vraiment étrange. Pardonnez-moi cher monsieur, mais Charles Karlsen, ce nom me rappelle définitivement quelque chose.
—Oui, Karlsen est un nom qu’on entend assez régulièrement ces temps-ci.
Peut-être que Monier entend de vraies voix, lui. Premiers indices de folie ? Avec un peu de chance, je serais débarrassée de lui encore plus rapidement que je ne le pensais.
Plus sérieusement, je ne suis pas certaine de la façon dont ça s’est déroulé. Oui, on discutait courtoisement lui et moi, mais pour la première fois j’ai vraiment porté attention non pas à ce qu’il disait, qui revient toujours plus ou moins à la même chose, mais à ses gestes. Raides et vifs, ses bras s’agitaient par à-coups et si par malheur ses mains s’approchaient trop près de moi, il les replongeait aussi sec sous son bureau, pour recommencer ce manège quelques minutes plus tard. Ma discussion avec Charlotte me revint à l’esprit. Pas longtemps, juste assez pour me souffler à l’oreille : « Ils ont peur. C’est pour ça que tu es là. » Ce nuage empoisonné bourdonna alors dans mon esprit sans interruption, couvrant la mélasse des mots du businessman, même une fois que mon père et moi ayons regagné la voiture.
Je suppose que cela n’a plus vraiment d’importance à présent. J’ai accompli ma part du marché, j’ai été payée et dans une poignée de jours l’entreprise de Monier verra ses profits exploser. et ma côte de popularité grimpera en flèche. Sur ce, lecteurs, je vais me coucher.
23 Octobre : Je suis venue, j'ai vue et j'ai vaincu. Aux échecs. Un certain nombre de fois d’affilée. Charlotte n'a pas cessé de grommeler dans sa barbe tandis que j'enchaînais les victoires. Ça m'a donné un coup de fouet bien nécessaire !
J’ai également reçu un email de Monier m’affirmant qu’il avait enfin le feu vert de ses supérieurs pour agir selon ma prédiction. La chanteuse rouquine aurait été plus que ravie que mes visions l’aient désignée. Pas de communication officielle de la part de son agence, d’elle-même ou de l’entreprise, ils attendent que tout soit prêt. Charlotte menace de m’arracher mon clavier des mains car, je cite, « cette habitude de tout écrire devient pathologique ». Voilà pourquoi la seule raison pour laquelle son nom passera à la postérité sera grâce à moi et à moi-seule, avec mon « stupide journal ».
25 Octobre : Mon agent a eu la délicatesse de m’envoyer un SMS pour me prévenir que de nouveaux contrats étaient prêts. Moi, confiante et naïve, j’étais enthousiaste et j’ai accepté tout ce qu’il y avait à prendre. Résultats : plus de soixante mails, tous pleins de demandes et d’ordres et de désirs. Apparemment, tout le monde veut savoir le futur ! Qu’est-il arrivé aux charmes de l’inconnu ?
Pardon ? Non, je ne me plains pas, ne soyez pas ridicules. C’est bon pour les affaires, j’en ai conscience. Seulement… eh bien, je ne sais pas. Il me manque quelque chose. Simple vague à l’âme existentiel, lecteurs, n’y prêtez pas attention. Tous les génies en souffrent.
30 Octobre : Aujourd’hui, calculs. Hier, calculs. Demain ? Pas besoin d’avoir le troisième œil pour deviner le programme. Mon frère m’a proposé une partie de jeu vidéo -il a acheté ce nouvel opus plein de trolls et de donjons, d’épées enchantées et je-ne-sais-quoi. J’ai failli dire oui, mais j’ai préféré décliner. La montagne de travail qui m’attend ne me permet pas de pause. À quand les trente-cinq heures pour les devineresses en surchauffe ?
2 Novembre : C’est officiel. Je suis aimée du peuple ! Qu’on me donne une voiture à toit ouvrant et des trompettes, formez la haie d’honneur, j’arrive !
La technique de Charlotte, qui consistait à faire des prédictions publiques pour que le peuple s’amuse et me fasse confiance, a porté ses fruits. J’ai vidé les caisses des PMU et rempli les poches des addicts des jeux de hasard. Grâce à moi, plus de vingt mille personnes ont gagné leurs paris équestres. Du coup, on chante mes louanges. Bien sûr, il se trouve toujours des casse-pieds pour ruiner l’ambiance : « gnagnagna, elle encourage les addictions, gnagnagni, c’est pas bien »… Eh, oh ! Je ne fais que prédire l’avenir, moi, je fourre pas les papiers dans les mains des gens ! Je n’ai demandé à personne de suivre mes conseils, j’ai juste dit ce qui allait se passer. Je n’ai pas besoin que la ligue contre les dangers des paris sportifs vienne camper devant chez moi. Je suis l’exact opposé de ce contre quoi ils se battent. Ma formule exclut le hasard ! Suivre mes prédictions, c’est rejoindre la voie de la certitude ! Au lieu de me jeter des pierres, ils devraient me remercier, mais que voulez-vous. Les gens sont ingrats.
Mais le plus important reste que ma popularité a atteint des sommets. Charlotte m’a concocté deux, trois autres commandes de ce type pour que tout le monde comprenne que l’avenir sort bel et bien de ma bouche. Avec des salaires mirobolants à la clé ! Combien de temps, selon vous, vais-je devoir encore travailler avant de pouvoir reprendre une retraite dorée ? Ce plan de prophète est la meilleure idée que j’ai jamais eue !
4 Novembre : J’ai menti. Je m’ennuie. Bon sang, mais qu’est-ce que je fais maintenant ? Je suis tellement riche que j’ai commencé à donner des pourboires aux serveurs des cafés. Je ne bois pas de café, je ne vais jamais dans des cafés ! Je passe juste devant, je les vois, tirant des tronches de douze pieds de long, leurs chaussures serrées et leurs chemises blanches auréolées de sueur et soudain j’ai pitié et je pose un billet sur leur plateau. Étonnamment, ils me regardent encore plus mal qu’avant. Les garçons de café, je vous jure !
Ne me regardez pas comme ça, lecteurs. Je ne me plains pas de ma bonne fortune, dans tous les sens du terme. Seulement, mon quotidien qui était devenu si brillant s’est soudainement affadi. Comprenez-moi : j’ai passé des mois, bien avant le début de ce journal de bord, à construire minutieusement ma formule. Maintenant, je n’ai plus qu’à l’appliquer. Je n’ai pas le temps pour d’autres recherches. En plus, pour être honnête…
Note pour plus tard : ENLEVER ABSOLUMENT LE PARAGRAPHE SUIVANT. JE RÉPÈTE : PERSONNE NE DOIT SAVOIR.
Je déteste travailler ! C’est horrible, c’est affreux. Je veux juste faire des maths, manger ce que je veux, faire la sieste quand il me plaît et être adulé par tous ! Si au moins j’avais vraiment le troisième œil, je ne serais pas aussi fatiguée. Mais non, là il faut que je vérifie tous les détails de chaque cas, afin d’avoir des résultats aussi précis que possible. C’est tellement d’efforts ! Ça pourrait être pire, je sais. Les maths me viennent naturellement, ce n'est donc pas aussi difficile que ça pourrait l’être. Toutefois, le simple fait de calculer parce que je le dois, au lieu de calculer parce que je le veux… Ça fait une énorme différence ! Jusque-là, j’ai toujours fait ce qui me plaisait. Là, ma formule doit être appliquée selon le bon vouloir d’autres personnes. Quel culot ! Pourtant, c’est le seul moyen d’être payé… C’est ça, être adulte ? Parce que si c’est le cas, je refuse catégoriquement ! J’exige le droit de disposer de mon temps comme je le veux !
Ça va mieux. Rien que de l’avoir dit, je me sens plus légère. Pas que ça change grand-chose, cela dit…
7 Novembre : Alors là, c’est la cerise sur le gâteau.
Avant, je mourrais d’ennui, mais j’avais au moins le réconfort de la gloire. Or, ce matin, j’ai ouvert un email de… devinez ? Oui, de mon professeur. J’ai fait des étincelles ces derniers temps, on entend parler de moi absolument partout. Charlotte m’a fait participer à une émission où je devais prédire l’avenir de personnes tirées au sort. Ça a fait un tabac, les gens étaient contents. Les participants vivent leur vie normalement, suivis par une équipe de caméras, jusqu’à ce que les évènements arrivent. Pour l’instant, déjà trois sur cinq prédictions ont été réalisées. (Pour les curieux : un pot de fleur sur le crâne, un héritage et un accident de voiture dont le conducteur s’en est miraculeusement sorti intact).
Et lui, qu’est-ce qu’il me dit ? Rien ! Pas un bravo, pas de félicitations. Juste des devoirs. Ah, si, cette phrase :
—J’espère que les journaux ne te mènent pas la vie dure. N’oublie pas de finir les exercices que je t’ai envoyés. Bon courage et à la semaine prochaine !
Je rêve. C’est obligé. Je nage en plein délire. Je n’ai pas les mots ! De quel droit ! Il se moque donc bien de ce qu’il m’arrive ? il n’y a rien, jusqu’au cœur de mon existence, qui ne soit épargné par mon quotidien haletant et franchement épuisant et lui, il me bassine avec ses devoirs-maisons ? Il se paye ma tête ! Où est la caméra cachée ? Outre le fait que je sois véritablement spéciale, dû à mes talents de mathématicienne, je pensais qu’il m’appréciait. Qu’il m’estimait en tant qu’élève. Il semblerait qu’il n’en soit rien.
Cette fois-ci, c’en est trop. Il ne me prend pas au sérieux ? Pas de problème. Je vais trouver une idée tellement géniale, tellement incroyable qu’il ne pourra plus que m’acclamer ! Au diable les contrats.
8 Novembre : J’ai beau dire, Charlotte me colle au train. Je ne peux pas démissionner immédiatement. Je cherche dans mon temps libre -surtout la nuit, donc.
Et vas-y que je te fais des courbettes, et que je t’ouvre la porte alors que t’es à l’autre bout du couloir, et que je te complimente parce que « vous avez l’air radieuse aujourd’hui, Pythie ! » et patati et patata... Urgh ! Quel ennui ! Quelle plaie ! Les gens, je vous jure ! Je suis plus riche et plus déçue par le reste du monde que jamais. Et pourtant je ne suis pas aussi riche que je pourrais l’être si je recevais un centime à chaque fois qu’on me déballait une platitude mielleuse. Sans parler des rumeurs !
Après la prophétie du Loto gagnant, on me reconnaissait dans la rue, certains voulaient prendre des photos avec moi, mais je vivais dans un une atmosphère relativement tranquille. Eh bien ces beaux jours sont finis ! Exterminés ! Je savais, théoriquement, que la célébrité n’avait pas que des aspects positifs mais là ça dépasse toutes mes espérances ! Les journalistes bavent tout ce qui leur passent par l’esprit et croyez-moi, ça ne vole pas haut. Jusque-là, on m’a révélé un passé de culturiste, d’agent des Illuminatis (il y a des fixations comme ça) et de dangereuse droguée qui piquait les gens dans des caves ! Non mais franchement, comme si j’avais le temps de faire ce genre de choses. Fait surprenant, par ailleurs, malgré tout l’intérêt que je suscite, pas un mot sur mon passé d’enfant prodige des mathématiques. Franchement, ça me vexe. J’étais -que dis-je- je SUIS douée en maths ! Et le monde, obnubilé par ses œillères, préfère me créer des liens de parenté imaginaires avec Houdini et la reine d’Angleterre. Oui, les deux, dans un même article. Moi-même, je m’y perds parfois... m’enfin visiblement, je ne suis pas la seule.
9 Novembre : Je me suis disputée avec ma mère. Une sombre histoire de gratin de courgettes, ne cherchez pas.
Enfin, je maintiens avoir raison quand je dis qu’elle a la main trop lourde sur le poivre.
Rien ne va plus. Charlotte m’inonde d’emails à propos du travail, Froitaut m’ignore sauf si ce n’est pour nos leçons, ma famille ne comprend rien à ce que je fais… Je suis seule dans cet oubli !
Note pour plus tard : Réécrire les dernières entrées, c’est beaucoup de complaintes et peu de nobles sentiments. Il faudra changer le ton en tragiques soupirs et résignation distinguée.
J’entrai dans la chambre de mon frère avec fracas. Lui, au moins, ne change pas : il était avachi sur sa chaise tournante, le casque vissé aux oreilles, la manette greffée à ses mains. Quand il s’aperçut de ma présence, il tenta de me chasser d’un regard noir. Peine perdue ! J’avais des problèmes autrement plus graves que sa mauvaise humeur. Il sembla comprendre que quelque chose n’allait pas ; il mit son jeu sur une pause et me demanda avec un soupir :
—Qu’est-ce que tu fais là, microbe ?
Je le fixai sans répondre, sourcils froncés. Il renchérit en secouant la tête :
—Alors ?
—Je suis fatiguée, dis-je en donnant de petits coups de pied dans sa chaise tournante. Réconforte -moi.
—Maman est dans le salon si t’as besoin.
—Elle m’a puni, je ne veux pas aller quémander ! Tu es mon frère, il doit bien y avoir quelques gouttes de ton sang en commun avec le mien ! Une partie de ton cœur de pierre devrait se ramollir en voyant ta petite sœur en détresse ! RÉCONFORTE-MOI !
—Mais quelle peste ! souffla-t-il en levant les yeux au ciel. Toujours à te plaindre.
Néanmoins, il ne remit pas son casque en place. Détail que j’aurais négligé si je le connaissais moins ; cependant, dans le langage de François, ça veut dire qu’il est prêt à m’écouter. Je n’ai aucune garantie qu’il me répondra ou tentera seulement de me réconforter, mais il y a définitivement une ouverture. Je décidai donc de prendre mes aises et sautai à plat ventre sur son lit. Bien sûr, sa couverture était en boule et ses oreillers sens dessus-dessous mais le simple fait de me trouver dans un environnement différent de ma chambre tout en restant familier me faisait me sentir mieux. Déjà, je me sentais plus calme. La rage était toujours là, tapie dans les ombres de mon cerveau mais elle avait fait place à une froide logique et un besoin d’action. Je me remuai donc les méninges et ce pendant plusieurs minutes ; en vain. Je tentai alors de trouver l’inspiration ailleurs : embêter mon frère sembla la chose à faire.
—C’est quoi ton jeu ?
—Celui que tu m’as offert.
—Ah. Et c’est quoi l’histoire ?
Je reconnais avoir uniquement choisi son cadeau d’anniversaire parce que mon père m’avait recommandé de le choisir. Je n’avais pas lu le résumé, à peine reconnu un design vif et des couleurs vives sur la boîte.
—En gros, François pointa du doigt un bonhomme aux allures de bodybuilder aux cheveux démesurément longs et soyeux, tu as un personnage. Tu es un héros et avec l’aide d’autres joueurs, tu dois accomplir des quêtes. Tu as une quête principale, qui est le fil rouge du jeu, et plein de petites quêtes secondaires. Ça commence avec l’unique princesse du royaume qui est capturée par le roi des démons.
—L’objectif, c’est de la récupérer et c’est tout ?
—Pas que. Les membres de la famille royale ont un pouvoir magique unique qui leur permet de restaurer la barrière qui protège le royaume des humains des démons. Donc il faut récupérer la princesse pour qu’elle répare la barrière et combattre des démons.
—C’est fumeux comme histoire... Comment tu fais pour t’allier à d’autres joueurs ?
—C’est un jeu en ligne. Tu avances plus vite en créant une équipe. Le secret, et il se pencha vers moi avec un air mystérieux, c’est d’avoir des membres aux compétences différentes. Regarde, la spécialité de mon perso, c’est la force, parce que c’est un Chevalier. Donc j’ai besoin d’autres personnes douées en attaques sournoises, en sorts défensifs etc.
Je me redressai à moitié. De petites étincelles électriques flamboyaient de çà et là dans mon crâne. Je tenais le début d’une idée, c’était tout près !
—C’est quoi, les différents types de personnages ? le pressai-je, l’esprit tournant comme une machine.
—Oulà, il y a du choix ! Mais les principaux, je dirais que c’est Chevalier, Barde, Assassin, Voleur et Mage.
Je tombai du lit avec fracas. Mon frère sursauta tandis que je bondissais sur mes pieds et m’enfuyais en hurlant :
—J’ai trouvé ! Merci François !
Entendez-moi, lecteurs. Le monde s’attend à une prophétie incroyable, rien de comparable avec ce que j’ai fait auparavant. Je vais la leur donner ! Je vais monter une équipe de héros. Je les choisirai soigneusement, de façon à ce qu’ils soient réellement efficaces, et ils accompliront de vrais miracles ! Je mettrai sur leur chemin des obstacles soi-disant infranchissables, mais qui seront calculés à la perfection, si bien que le monde s’ébahira devant leurs talents quand ils réussiront.
Amis lecteurs, préparez-vous : une grande Quête se prépare.
Un chapitre toujours aussi agréable à lire. Je trouve ça intéressant de combiner l’arrogance d’Ingrid avec les désagréments que lui causent les conséquences de la célébrité. Le tout agrémenté par des petites mésaventures du quotidien.
Ses ressentis et ses peines sont bien décrits ce qui fait ressentir de la compassion au lecteur. Je me demande si elle va finir par reconnaître que foirtaut avait raison. En tout cas, j’espère qu’ils se réconcilieront. D’ailleurs, je trouve ça bien de la voir interagir avec son frère et de le voir autrement qu’à travers les critiques d’Ingrid. Je suis très curieuse de savoir quelle idée les jeux vidéos lui ont donné !
L'optimisation de jeux vidéo, ça pour le coup c'est mathématiquement réaliste.
J'ai relevé deux coquilles :
"les exercices que je t'ai envoyé" => "que je t'ai envoyés"
"un accident de voir" (pour la prévision télévisée) c'est quoi ? Un accident de voiture ? La perte d'un œil ?
Je crois qu'il manque un "me" dans le paragraphe du 4 novembre à la phrase : "Je ne plains pas de ma bonne fortune"
J'aime l'idée qu'elle cherche du réconfort auprès du personnage qu'elle critique depuis le début de l'histoire. Ca rend la relation plus profonde.
Comme toujours j'ai très envie de lire la suite!
À bientôt !