un - fraternité

   

Primo Raven adorait les romans d'amour autant qu'Arlequin adorait les morts. Primo Raven haïssait par-dessus tout la saleté et les environnements désorganisés. Arlequin, de son côté avait en tête de sombres idées mêlant désespoir, rage et discorde. 

Ces deux identités cohabitaient derrière ce minois blafard et décharné du leader de la Confrérie des Roses. Mais une chose sur laquelle ces alter ego étaient en phase ; la beauté de Paris sous les affres de la nuit.

Perché en ses toits, mocassins caressant les tuiles des maisonnées, Primo se laissait porter par la brise automnale. Un souffle de feuilles mortes sous les arrières-goût de souffre et de charbon. Quelques volutes de vapeur anthracite s'élevaient vers l'horizon là où se discernait le croissant de lune ; un minuscule point lumineux parmi cette armada d'obscurité.

Adrien, son petit frère, baignait son esprit dans toutes ces légendes liées aux cieux. Par exemple, que la lune était l'unique point de sortie que possédaient les Hommes. 
Que les Dieux, suite aux mauvaises actions de leurs créations, les avaient condamnés à vivre au sein de ce navire flottant, isolés du reste de l'univers.

Son regard s'illuminait toujours. Personne ne pouvait autant aduler Primo que le faisait son petit frère. Aussi intrépide fût-il, le blond vouait un culte sans merci à cet amas de boucles de jais et l'idolâtrait comme ces demoiselles face aux beaux gentilhommes de la cour. 

Ses pupilles azur traversèrent sa mémoire tandis qu'il descendait de la gouttière.

 

Les rues de la capitale étaient vides, confrontées à un silence de mort. Pas un chat dans les environs, pas le moindre soupir audible, pas le moindre son. Les volets fermés en bois des habitations et les ombres environnantes qui évoluaient sur les murs n'aidaient pas à effacer cette torpeur d'angoisse.

Cependant, Arlequin appréciait. Dans ces moments, ces tendances anxieuses soupiraient d'aise et se laissaient aller dans les méandres du calme. Le calme était une vertu à laquelle le jeune homme s'accommodait avec ferveur ; la nuit sur les toits de la capitale était le meilleur moment de sa journée.
Le brouhaha du marché qui bordait la seine, les prières qui s'élevaient de Notre-Dame, les usines du nord dont les vapeurs toxiques tachaient sans cesse les cieux, la population,...

Il parcourut la rue principale. Une vive odeur de pluie titilla ses narines. Le ciel malgré sa noirceur accueillait de plus en plus une avalanche de nuages gris. Le vent le frappa de plein fouet, se glissant parmi les quelques interstices de ses vêtements. 

Il pesta, remontant le col de son manteau pendant qu'un concert de frissons se glissaient le long de son échine marquée par quelques cicatrices. 

Le méli-mélo de marques qu'arborait sa peau ; résultat d'une occupation bien trop dérangeante. Si celles-ci paraissaient guéries, Primo sentait quelques filets de sang s'y échapper comme si elles n'avaient jamais réellement pu respirer, comme si chaque occasion était bonne pour suffoquer.

L'autre fossoyeur n'y était allé de main morte.

— Mince.

Il grimaça cette fois-ci lorsque le lin de sa chemise entra en contact avec la dernière blessure en date ; en bas à droite, entre la troisième et quatrième côte. Être fossoyeur dans la cité funèbre de Zarkar posait...quelques risques.

Douce chaleur s'insufflant dans la plaie, il saignait. Il se contenta de poursuivre sa route. Bifurquant sur la première à droite, il finit par tomber dans une petite ruelle bordée de déchets, de fientes et d'urine. Cette pestilence agressait ses pauvres narines et une quinte de toux l'accommoda. Même Zarkar paraissait saine à côté. Fort bien, aucun être dans les parages, pas un seul ayant pu assister à...

— Bah alors, Primo, on a du mal ?

Le jeune homme soupirait tandis que la voix passablement étouffée résonnait dans le minuscule espace. Il redressait la tête – personne dans l'horizon, les bâtisses semblaient bien trop hautes pour accueillir quelqu'un. Aucune gouttière à laquelle s'accrocher, aucun repère. 

Il fronça les sourcils et se redressait, tendu. L'idée d'avoir été pris au dépourvu provoquait cette sensation d'inconfort aussi infime fût-elle. Poings serrés, Primo se berça dans ce silence qui l'accompagnait tant. Une silhouette fila d'un toit à un autre en un simple clin d'œil. Aux aguets, ses muscles  se détendaient sous le silence qu'il persistait à faire régner. 

— Uma, sors, dit-il d'un ton las.

La silhouette répondit à son appel. Un félin de la taille d'une lampe de table apparut face à lui. Sous le peu de lumière, son poil se confondait avec les ombres où seules deux pupilles émeraude le fixaient sans relâche. Le bouclé n'eut besoin de bouger que la créature fila sur son épaule droite. En un saut, celle-ci avait rétréci. Avec son museau, elle frotta l'encolure de son ami. Il pesta à nouveau. Primo pestait souvent...

— Ne commence pas, menaça-t-il.

Mais rien n'y fit ; elle poursuivit son action dans un ronronnement plaintif. 

Pauvre veston, pensa-t-il. Uma possédait cette fâcheuse tendance à laisser traîner ses poils sur ses vestes. À l'évidence, la métamorphe appréciait tourmenter son ami à coup de toilette et d'omniprésence. Malgré tout, Primo n'osait l'éloigner. Sa présence le rassurait. 

En fin de compte, il reprit son chemin gravissant la gouttière et le muret le séparant de son but. Il atterrit de l'autre côté ; la lune vint légèrement l'éclairer. De cette distance, comprimé dans cette ruelle, Notre-Dame se dessinait à l'horizon.

Uma lécha son oreille. 

— T'es dégoûtante.

Il continua sa route ; l'idée de perdre de précieuses minutes lui offrait de vives sueurs froides.

À pas feutrés, il borda la Seine et ses eaux calmes en cette heure avancée. Aucun bateau ni aucun marin actif. Les connaissant, ceux-ci devaient sans doutes roupiller dans les bras de Morphée bercés par le vermeil du bon vieux vin de Bordeaux. Petit, il s'amusait les bons jours durant à aider ces hommes en échange de pain et de quelques sous. Adrien aussi mettait main à la patte pendant que Lady la petite dernière dormait sur la berge.

En parlant de celle-ci, longtemps qu'elle ne lui était apparue.
 

Les moustaches d'Uma le chatouillaient encore lorsqu'ils arrivaient – enfin – à destination.

— Personne ne nous a suivi ? demanda-t-il au félin. Personne ?

Sa moustache vint caresser son cou là où le col de sa chemise ne pouvait plus le protéger du froid. Ses muscles dès lors se détendirent ; la voie était libre. Uma s'échappa de son épaule et disparut dans la nuit. Avec un peu de chance, elle pourrait suffisamment dormir. 

Cette pensée le ramena au petit homme de sa vie à peine plus grand qu'un tabouret. Longtemps qu'il ne l'avait pas visité...Piètre parrain qu'il faisait.

Il frappa cinq coups distincts contre la porte en bois. Bam...bam, bam, bam...bam. Un long silence s'en suivi. Au-dessus de la porte, une vieille pancarte délabrée menaçait de tomber. Avec la saleté mêlée aux lierres et à la mousse qui parsemait la paroi, il était bien impossible de déterminer l'inscription. De toute manière, Primo ne s'était jamais tenté au jeu.

— Code ? tonna une voix de l'autre côté.

— Arlequin, répliqua-t-il aussitôt.

La clenche s'actionnait, laissant une immense tornade blonde se jeter sur lui. 

— Primo ! Enfin !

— J'étouffe.

Le cadet desserrait sa poigne, désolé. Les bras battant contre son corps, il laissa l'aîné entrer. De son corps long, ses maigres quinze années de vie paraissaient irréelles. Pourtant, à y voir de plus près, c'est un minois imberbe à l'innocence juvénile qui qualifiait le blondinet. 

Quelques grains de beauté çà et là, un nez étroit et un vif regard d'azur..l'archétype parfait qui faisait fureur en extérieur. Puis, mixé à ce méli-mélo de bonté et de naïveté... Primo se félicitait qu'un des deux au moins se retrouvât gracié par Aphrodite.

À dire vrai, Primo était beau garçon – à sa manière – même si du haut de son mètre soixante-dix-huit, il faisait plus office de nain à côté d'Adrien. Sans surprise, il n'était que l'opposé ; boucles de jais, yeux d'un vert s'y éteint qui viraient gris: un néant infini dans lequel il ne cessait de s'enfoncer. Primo à côté de lui donnait l'impression d'être atteint par la peste tant son teint était blafard, malade.

— Qu'est-ce qu'on avait dit à propos des sorties ? Aucune.

— Mais je...

— C'est la dernière fois, Adrien, dernière, lança-t-il, le regard perlé de colère, ne remonte plus. Compris ?

Le benjamin baissa la tête, la mine traversée par la culpabilité. Dans ces moments-là, il ne pouvait s'empêcher de tonitruer ses doigts.Primo n'en démordait pas, l'aîné avait bien appris à passer outre ses tentatives de dédouanement. Sa mine restait impassible, laissant son regard parler pour lui.

Adrien marmonna.

— Plus fort.

— Je ne remonterai plus, promis, avisa-t-il en prenant la route.

Dans un profond soupir, il suivit Adrien parmi le dédale de sacs de blé, de foins et d'autres ustensiles dont seuls les Dieux en connaissaient l'utilité. Au fond de cet interminable chemin baigné dans l'obscurité, Adrien récupérait enfin la lampe de cierge et son minois lui apparut pour la seconde fois. 

— Quoi ? Le temps manque, ouvre la trappe.

Les pulpes du cadet s'entrouvrirent, mais aucun son s'échappa. Son regard semblait vouloir s'exprimer, mais visiblement, l'air que lui offrait son frère l'en dissuadait fort. Il se mordilla la lippe inférieure et s'accroupit pour ouvrir la planche de bois. 

Il s'y glissa.

Deux ans plus tôt, Adrien ne rencontrait aucune difficulté. Désormais, à chaque passage lorsqu'il l'observait, Primo jurait que ses épaules coinceraient. Est-ce que l'Académie possédait un programme sportif ? Il n'en tint compte ; il n'aimait pas cette enseigne. 

Le cadet s'arrêtait en pleine course et redressait la tête.

— Adrien, reprit Primo d'un ton bien plus tranchant. 

Le blond soupira et reprit aussitôt sa descente. Profitant de son inattention, il soupira un bon coup. La présence d'Adrien perturbait ses plans et le mettait dans un état anxieux qui dépassait ses espérances. Les doigts légèrement tremblotants, il descendit à sa suite l'échelle miteuse. Arrivé en bas, il épousseta son veston, minois déformé par le dégoût. 
 

La planque était en réalité une cave. L'unique source de lumière résultait en ses lampes de cierges qu'ils veillaient à garder allumés. Des tonneaux vides, des tabourets, des cartons en bois inutilisés faisaient office de meubles. Dès la découverte des lieux, Primo – sans surprise – avait mis un point d'honneur à transformer l'endroit. Dans ce genre d'environnement, ses tendances maniaques ressortaient.

Un enchaînement de cliquetis résonna au loin comme si les rouages d'un engin s'actionnaient à l'unisson dans une étrange mélodie complaisante. Sauf que celles-ci à contrario grinçaient et hurlaient. Ces sons provoquèrent chez Arlequin des relents de frissons tout aussi désagréables qu'étrange.

Hélios apparut dans l'embrasure de la porte. Sa jambe gauche traînait derrière lui et déformait son pauvre pantalon. 

— Bonsoir, Primo ! As-tu fait une bonne route ? Terminé.

Il retroussa son nez, contemplant le désastre qu'était la création. Il ignora royalement sa question, s'attardant sur les blessures de l'automate de bronze.

— Adrien.

— J'attendais ta venue, bougonna-t-il.

Le blondinet aida Hélios à retirer son pantalon et l'installer sur leur table de fortune. Des traces noires de brûlures s'y remarquaient par endroits. Au niveau du genou gauche, quelques boulons avaient disparu.

— Tu sembles bougon ce soir, Primo. Que t'arrive-t-il ? Terminé, tonna Hélios de cette voix monotone.

Un seul regard suffit à faire taire Adrien. Primo n'en démordait pas ; il ne voulait pas de lui à la surface. Pas ici. Se murant dans ses silences angoissants, il laissa le blond poursuivre, bras croisés.

— Ses boulons se sont tout simplement..rouillés, annonça Adrien non sans stupéfaction.

— Certain ?

— Regarde, c'est comme si les boulons qui relient son buste à sa jambe avaient soudainement pris des milliers d'années !

— C'est improbable, reprit Hélios à la volée, je suis fait de bronze céleste. Terminé.

Sous l'éclat des lampes qui éclairaient Hélios, sa peau paraissait bien plus cuivrée. Son minois, quant à lui, comme figé dans le temps. Son regard se contentait sans difficultés de fixer son mécanicien de fortune. Iris d'un hazel ambré, celles-ci n'offraient que du vide ; un fond pourvu d'une froideur innocente. Cependant, l'automate de bronze ressemblait bien plus à un homme avec ses lèvres charnues, son nez droit et ses mèches cuivrées. 

— Retrace les événements de ta journée, demanda Primo.

Il tourna la tête entraînant un énième grincement en provenance de son cou. Après vérification, son alliage là aussi semblait avoir subi le coup. Adrien était des plus désemparé. La mine d'Arlequin quant à elle s'assombrissait.

— Mâtinée en compagnie des enfants de Zarkar. Nous avons poursuivi la fabrication des petits planeurs. Ils ont mangé. Sable n'a pas avalé une seule miette encore une fois. Après-midi accompagné des enfants une nouvelle fois. Le soir...en rentrant j'ai entrepris l'ascension de la montée des Cavernes. Elle était v-vide de monde. Ensuite, j'ai..j'ai..poursuivi mon chemin. Puis..V-ver...lin..ils..ils...

— Bon sang, éteins-le ! intima Primo en se levant.

Chacun attrapa un pan du corps de l'automate afin de le glisser sur le côté. Mains tremblotantes, regard perlé de larmes, Adrien s'exécutait aussitôt en remontant la clé dissimulée sous son épaisse chevelure. Hélios cessa tout clignement et, dans un soupir las, il lâcha un dernier "Terminé." avant de définitivement clore les yeux. Les frères s'observaient dans un silence des plus pesants brisés par les sanglots du benjamin. 

— Je vais le tuer un jour, vociféra-t-il, assis de nouveau.

— Mais qui est Verlin ? Pourquoi tu ne veux jamais rien me dire ? C'est lui qui l'agresse à chaque fois, hein, Primo ? 

Il n'était pas rare qu'il arrive des mésaventures à la création. Les rues de Zarkar ne laissaient passer que les pires crapules issues du monde magique ; un méli-mélo de marauds, de règlements de comptes, de prostitution, de meurtres et de sang sous les couverts d'un ciel brun absent de soleil.

Et Verlin faisait partie de ce lot de truands. 
 

 

Primo massa ses tempes, sentant les vilaines migraines revenir de plein fouet. Il savait d'ores et déjà qu'il ne dormirait pas de la nuit. Ces maux le prenaient dans de douloureuses crises et l'enfermaient dans un cercle vicieux sans fin. Primo savait que Adrien n'appréciait jamais l'éteindre. 

L'aîné assistait à la mélancolie de son frère sans broncher. Un symbole nouveau était maladroitement cousu sur le pan de son uniforme: un poing brandissant une plume. Il fronça les sourcils ; il ne se souvenait pas de l'avoir vu un jour.

— Primo, parle enfin ! Tu te décideras lorsqu'il le détruira ? Tu sais pertinemment que ça sera définitif !

— Ça aurait pu être toi, accusa-t-il en redressant la tête. À contrario, aucun bronze ni matériel céleste n'aurait pu te protéger ou autre.

— Aux dernières nouvelles, c'est toi le simple mortel ici, c'est toi qui devrais faire attention.

Primo arqua un sourcil, non pas moins surpris par les dires du blond. Il restait là, assis face à cette tablée de fortune, la mâchoire se contractant doucement sous la rage qui s'insufflait en lui. 

Il ne comprend pas

Adrien renifla un bon coup et caressait d'un geste tendre les mèches de l'endormi. 

Il ne comprend pas.

Dans ces moments-là, dans la précipitation, sa vieille nature bègue revenait au galop. Il inspira un bon coup, les rouages de son esprit s'emboîtant dans une symbiose qu'il jugeait nécessaire avant de répliquer, tranchant:

— Aux dernières nouvelles, c'est le simple mortel ici qui ne cesse d'assurer ta protection et de t'éduquer, insolent. Aux dernières nouvelles, c'est le simple mortel ici qui a tout fait pour que tu intègres ta stupide Académie magique. Aux dernières nouvelles, c'est le simple mortel ici qui a tout fait pour que tu manges à ta faim et te couches au sec le soir.

Adrien se redressa, le dépassant de sa hauteur. De vilaines traces rouges parsemaient son minois tant les flots avaient coulé. Primo veilla à les ignorer, à chasser cette culpabilité qui ne cessait d'accroître à la moindre interaction avec lui. Il s'attarda sur ses prunelles vitreuses.

— Et maintenant je..je vais très bien donc cesse tout ça. Tout va pour le mieux, Primo.

Il ne comptait certainement pas lâcher l'affaire et lui donner raison.

— Les disparitions et agressions ne cessent de se multiplier à la surface et à Al-Zhear. Il y a deux jours encore, ils ont retrouvé le corps d'un demi-dieu. (La mine d'Adrien se décomposa.) Tout irait pour le mieux si tu restais à l'Académie. Quoi, te lever le matin une cuillère en argent dans la bouche n'est pas assez pour toi ? 

Adrien ouvrit la bouche, prêt à cracher de nouvelles paroles, mais encore une fois, rien ne sortit. Primo arqua un sourcil, non sans cacher son air victorieux. Il croisait les bras contre sa poitrine, satisfait. 

— Tout pourrait être plus agréable si tu ne repoussais pas constamment tout le monde, marmonna le blond d'un ton amer. Ne t'étonnes pas si tous t'omettent des choses.

— Personne ne me...

— Tout le monde, Primo. Tu donnes l'impression de n'avoir besoin de personne et pourtant nous savons tous pertinemment que tu es celui qui en a le plus besoin.

Quelques secondes après, il entendit le vieux grincement de la trappe. Ses épaules s'affaissèrent. La voix d'Adrien tournait en boucle dans son crâne, en continu, décortiquant le moindre son, les moindres soupirs, le moindre ton. Il ne comprenait pas. Son regard se perdait dans la contemplation de l'automate endormi dans le cruel espoir d'obtenir une réponse, en vain. 

Il n'avait besoin d'aide, non. Certes, ses actes étaient loin d'être parfaits, mais... il n'avait besoin d'aide. Plus maintenant. 

Il se rendit compte par ailleurs que cela faisait un bon petit moment que la Confrérie ne s'était réunie au grand complet. Hélios vivait avec lui sur Zarkar, Elle séjournait dans son immense demeure près de Versailles et ne descendait pas, Uma alternait entre les souterrains et sa famille à la surface, Mount apparaissait et disparaissait quand bon lui semblait nécessaire.

Il soupirait et redressait la tête. Plus personne.

— Adrien je... Adrien ?...

Quel idiot, il se remémorait le son de la trappe ouverte quelques minutes plus tôt. Ses muscles se figèrent ; les rues de Paris n'étaient pas sûres et un très mauvais pressentiment l'accueillit. 
 

Il se lança à sa poursuite.

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L.S. Redley
Posté le 14/08/2020
Je viens de terminer ton premier chapitre. J’aime énormément ta plume légère, travaillée et fluide. Ton histoire est sur un ton mélancolique, très triste, mais en même temps chargé, et j’aime beaucoup la manière dont tu véhicules cette ambiance à travers tes phrases. Il n’en faudra pas plus pour que je mette « La Confrérie des Roses » dans ma PAL !

Cela dit, même si j’imagine que tu veux y aller en douceur et ne pas trop en dévoiler, il me manque beaucoup d’informations dans ce premier chapitre, concernant notamment les automates tels qu’Helios (parce que je pense qu’il n’est pas le seul). Son apparition est soudaine, et j’ignore d’où il vient.

J’ai également un peu cette sensation étrange, comme si j’étais perdue, ou que j’avais beaucoup de questions qui ne trouvent pas réponse. Si – comme je l’ai dit plus haut – l’ambiance est bien marquée, le contexte reste un peu flou. Que s’est-il passé ? Qui sont réellement ces truands dont tu parles et d’où viennent-ils ? Je sais que je trouverais tout ça dans les prochains chapitres, du moins je l’espère, mais ça reste surprenant que dans un premier chapitre qui sert habituellement à la description de l’univers et à la plantation du décor soit si vacillant.

Je tiens à préciser que cela n’enlève absolument rien à ce que je pense de ton histoire ! Elle m’a l’air géniale, et je continuerais bien évidemment à la suivre. Ce n’est que mon humble avis, et celui- ci n’engage que moi.

Pour finir, j’ai relevé quelques petites fautes que je t’énumère ci-dessous pour t’aider à la réécriture ou dans la suite du livre. Je te rassure, il n’y en a pas beaucoup, et ça n’a rien de choquant :
* « main à la patte » – main à la pâte. (à moins que ce soit une référence à Uma lorsqu’elle est en félin, un peu plus haut)
* « Iris d'un hazel ambré, celles-ci » – ceux-ci, iris est masculin.
* « Il n'avait besoin d'aide, non » - Il n’avait .pas. besoin d’aide.

Vivement la suite ! Je suis vraiment bluffée par ton talent, je tenais à te le répéter.
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