Terreur

Par Rimeko
Notes de l’auteur : Attention, descriptions gores / graphiques
(Thème : écrire à partir de cette image : https://image.noelshack.com/fichiers/2019/46/5/1573807268-creepy.png) (regardez-la peut-être après avoir lu...)

Kei regardait dehors.

Il devinait encore le soleil, tout prêt du bout de sa course, mais une nuit prématurée s’appropriait le monde. C’était le changement de luminosité qui avait poussé l’adolescent à se lever et là, accoudé au rebord de pierre de la ferme abandonnée, il observait la masse ténébreuse qui avait dévoré l’horizon. Ici et là, les derniers rayons du soleil parvenaient encore à percer les nuages, laissant derrière eux des traînées de sang.

Et petit à petit, l’orage se rapprochait, soulevant avec lui l’océan grondant et grognant. Le fracas des vagues sur les falaises toutes proches devenait de plus en plus assourdissant. Ce début de printemps aurait dû bruisser du gazouillement de oiseaux, mais désormais seule la rumeur hargneuse des éléments emplissait l’air. Il laissait un goût métallique dans la bouche de Kei.

Il sentit son téléphone vibrer dans sa poche arrière, l’extirpant de sa transe. Il eut le temps de saisir quelques caractères au vol, le nom de sa mère tout en haut de l’écran – elle s’inquiétait de l’orage, ce n’était pas prévu, et lui qui était tout seul dans… – avant que la notification d’appel entrant envahisse tout l’écran. Il décrocha.

« Kei- tu… »

La suite était inintelligible. Un grésillement suraigu couvrait la voix de sa mère, déformait les sons, écorchait les mots. Il doutait même que ce soit vraiment sa voix.

« Mama ? Mama, j’entends rien, tu- »

Il se tut. Ses propres mots lui revenaient par l’intermission du téléphone, défigurés par des échos discordants. Il sentit un frisson lui courir le long de l’échine. Il s’entêta pendant encore quelques secondes, mais le sifflement semblait vouloir se forer un chemin jusqu’aux tréfonds de son cerveau. Quand il voulut couper l’appel, l’écran vacilla sous ses doigts, se zébra de bandes noires et blanches puis s’éteignit tout à fait. L’adolescent se retrouva face à son propre regard dans le petit appareil devenu miroir inerte. Il esquissa un mouvement pour le remettre dans sa poche arrière, s’arrêta net quand il vibra à nouveau entre ses doigts. Il essaya de ranimer l’écran, appuya sur tous les boutons, en vain. En désespoir de cause, il le fourra dans une des larges poches de sa veste et l’enterra sous un paquet de mouchoirs.

Il fallait qu’il rentre. D’ordinaire, la ferme abandonnée avait pour lui des allures de refuge, loin de tout, avec le murmure de la mer qui le berçait, mais aujourd’hui le murmure s’était fait rugissement, le vent s’était levé, faisant claquer les volets et les portes du premier étage, la grande bâtisse toute entière se peuplait de sons étrangers, enflait de la colère des éléments.

Il s’arrêta sur le seuil, leva son bras pour se protéger le visage. La tempête charriait avec elle le sable, l’écume, le sel, attaquait sa peau exposée, l’empêchait de garder les yeux ouverts. Il serra les dents, resserra de son bras libre les pans de sa veste malmenés par le vent, se mit en route. Au loin, dans son dos, le tonnerre grondait, et les câbles électriques au-dessus de lui crépitaient en écho. Leurs supports de bois grinçaient de façon inquiétante.

Un claquement sec lui fit relever la tête juste à temps pour voir un des épais câbles céder, à une dizaine de mètres, un arc électrique d’un blanc éblouissant comblant la déchirure pendant une fraction d’instant. Le câble sectionné s’agitait dans les airs comme un énorme serpent pris de folie tandis que quelque chose semblait le tirer en arrière, vers la mer, vers les falaises. Kei se retourna. Et les vit.

Son cri s’étrangla dans sa gorge. Et le câble le frappa en plein poitrine.

 

*          *          *

 

Peut-être que la soudaine coupure d’électricité aurait dû les alerter. Ou alors ce douloureux grésillement qui avait envahi les télévisions, juste avant que leur écran ne soit plus qu’une surface lisse et morte, les radios portables, les téléphones, déchirant les mots et piétinant toute tentative de comprendre ce qui se passait.

Hino serra un peu plus son dernier-né contre sa poitrine. Autour d’elle se pressaient Junna et Koma, ses jumelles, au milieu de leur salon plongé dans une semi-pénombre. Les couleurs avaient été aspirées par cette nuit soudaine, même celle de leur canapé d’un rouge sanguin, et le teint livide des enfants, contrastant avec leurs longs cheveux et leurs yeux sombres, leur donnait des allures de spectres. Hino rejeta cette pensée à peine se fût-elle frayé un chemin dans son esprit. Elle ne devait pas montrer qu’elle avait peur. Elle devait être forte pour quatre.

Son mari était sorti une dizaine de minutes plus tôt – ou était-ce plus ? Ça lui paraissait plus, de cela elle était certaine. Elle ne pouvait pas vérifier. Mais cela ne prenait pas plus de dix minutes d’aller chez le voisin, demander des nouvelles, voir s’il pouvait leur prêter quelques bougies… non ?

Dehors, tenu à l’écart par la fragile barrière des baies vitrées, l’orage se déchaînait. La pluie frappait le verre avec une telle force que Hino craignait qu’il ne se brise.

« Mama, mama, j’ai peur.

– Chut, murmura-t-elle de sa voix de maman, sa voix rassurante. Il n’y a pas à avoir peur. Viens. Viens près de moi. »

Elle se décala un peu, rajusta le bébé sur sa hanche, tendit le bras pour que la petite vienne se blottir tout contre elle. Elle la sentait trembler, sentait son petit cœur s’emballer dans sa poitrine, entraînant le sien dans sa course folle. Elle ferma les yeux quelques secondes, se força à inspirer, expirer, recommencer, lentement. Il n’y avait rien à craindre. Ce n’était qu’un orage.

Les baies vitrées volèrent en éclats en même temps que les derniers lambeaux de son calme. La pluie, le vent, les cris de ses filles, tout cela la frappa de plein fouet. Sa bouche s’ouvrit sur un cri, le son râpa sa gorge, s’écrasa contre ses dents. Inconsciemment, elle avait appuyé le bébé tout contre elle, sa petite tête entre ses seins, et il se mit à pleurer, le son résonnant dans toute sa poitrine à elle.

Là, en face d’elle et de sa famille, explorant les contours de la baie vitré éventrée, s’insinuaient d’obscènes tentacules, plus larges que ses cuisses, dégoulinant d’eau et d’autre chose, quelque chose de visqueux, de presque noir dans les ténèbres amenées par l’orage.

Quand un des monstrueux appendices fendit l’air au hasard, repoussant la table basse avant d’arracher d’un coup sec la lampe du plafond, des gouttelettes vinrent asperger le visage de Hino. Elles étaient chaudes. Quand l’une d’elles glissa entre ses lèvres, elle comprit enfin que c’était du sang.

Le goût métallique l’électrisa, elle retrouva ses esprits, son instinct de mère. Elle se redressa d’un bond, se plaçant sans presque le remarquer devant ses filles encore recroquevillées sur le sol, terrifiées.

« Junna, Koma, courrez ! »

Elle en releva une de force, la poussa vers le couloir. Elle attrapa la main de l’autre, la traîna derrière elle, à moitié courbée pour éviter le tentacule pris de soubresauts qui emplissait tout l’espace de leur salon. Koma hurla quand un second appendice, plus mince, vint se placer en travers de leur sortie. Sa mère la tira à elle juste à temps pour qu’elle ne heurte pas l’horreur.

Un éclair déchira le ciel, tout près, bien trop près, creusant les ombres et les aveuglant, se difractant en milliers d’esquilles sur les morceaux de verre.

« Les baies vitrées ! »

Hino fit volte-face, attrapa un coussin pour se protéger la main, se dirigea droit vers la vitre. Dehors. Dehors, dans un espace dégagé, elles pourraient fuir, et elle retrouverait son mari, et il saurait quoi faire.

Le verre se fracassa avant qu’elle ait eu le temps de le toucher, un tentacule la cueillit en pleine poitrine, l’envoya s’écraser sur le sol. Instinctivement, son bras vit se placer autour de son bébé pour le protéger, et son coude heurta brutalement le plancher. Un craquement résonna, elle s’entendit hurler. Le monde se disloquait, sa vision s’obscurcissait, ses oreilles sifflaient, ce même sifflement que crachait son téléphone et qui menaçait de la rendre folle. Éclair. La lumière s’enfonça dans ses yeux voilés comme des lames. Tonnerre. Toute la maison paraissait prête à se briser. Elle voulut se redresser, mais elle tenait toujours son enfant serré contre sa poitrine, et de son coudre fracturé irradiait des décharges jusque dans son épaule. Les éclats de verre qui jonchaient le sol déchiraient ses vêtements, s’enfonçaient dans sa chair, son sang s’écoulait de dizaines de petites coupures, se mêlait à la pluie qui envahissait la pièce, l’étouffait, l’aveuglait.

Elle ne sut trop comment elle put voir, à la lumière d’un nouvel éclair, à travers le brouillard rouge et noir et gris qu’était devenu son champ de vision, les corps désarticulés de ses deux petits anges en face d’elle.

Elle ne sut pas non plus comment elle trouva la force de se relever, dérapant sur le plancher détrempé, comment elle parvint à se glisser entre les tentacules, à enjamber les cadavres, les restes de la baie vitrée. Elle ne sentit qu’à peine le verre mordre profondément l’une de ses jambes. Elle n’avait plus conscience que de la pluie chargée de sel, du vent qui l’empêchait de reprendre son souffle, des petites mains terrifiées de son enfant qui se crispaient sur son sein, à travers sa tunique, jusqu’à lui faire mal. De ses poumons qui suffoquaient, de ses muscles qui brûlaient, de son corps qui hurlait. De son cœur qui hurlait encore plus fort.

Quand elle arriva au port, elle vit les restes disloqués des bateaux qui gisaient dans les flots déchaînés.

Elle vit les créatures.

Et elle comprit qu’elle allait mourir.

 

*          *          *

 

Son cœur tambourinait dans sa poitrine, prêt à broyer ses côtes, sa respiration laborieuse lui déchirait la gorge. Elle se recroquevilla encore un peu plus contre la paroi de son abri, comme pour disparaître dans la roche. De violents tremblements secouaient son corps tout entier.

Dehors, le vent sifflait plaintivement, s’engouffrant par les fenêtres brisées et dans le moindre interstice des ruines. Le tonnerre grondait, menaçant, si proche que l’île toute entière vibrait. L’air crépitait presque d’électricité statique, un nouvel éclair se préparait à déchirer la nuit.

Dehors, mais beaucoup plus près, quelqu’un hurlait.

Aika se plaqua les mains sur les oreilles dans une vaine tentative de tenir l’horreur à l’écart. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa peau alors qu’elle se crispait. Le son perçait à travers sa chair, forait dans son crâne, griffait les replis de son cerveau.

Et puis le cri cessa.

Elle aurait souhaité qu’il ne s’arrête jamais ; maintenant qu’il ne les couvrait plus, d’autres sons venaient peupler son cauchemar. Les craquements d’un cadavre torturé, les bruits de succion atroces. Ils réveillaient en elle les fragments de souvenirs qu’elle tentait désespérément de tenir à l’écart depuis le début de cette nuit de terreur. Elle n’y arrivait plus. Tout tournait, les images s’imposaient à elle – un corps démembré, son sang un complexe entrelac sur sa peau livide, veines arrachées et gravées du mauvais côté –, la clouant contre la roche – un torse ouvert, une gueule sanglante, les côtes brisées comme autant de crocs –, comme autant de poignards qui s’enfonçaient dans sa psyché – une tête à la mâchoire arrachée, à jamais figée en un cri silencieux.

Des larmes brûlantes envahirent ses yeux, brouillant sa vision, débordèrent, creusèrent sur ses joues des sillons douloureux.

Le rocher qui la protégeait partiellement fut arraché au sol et projeté dans les ténèbres. Un glapissement étranglé se fraya un passage à travers sa trachée, écorcha sa langue, se fracassa contre la barrière de ses dents serrées. Aika se ramassa sur elle-même, terrifiée. Ses prunelles sombres s’agrandirent démesurément alors qu’elle tentait de percer la noirceur qui l’étranglait.

Un éclair fendit le ciel en deux, découpant le monde en lames de lumière crue et en ombres avides. Pendant une fraction de seconde, il n’y eut que du noir et du blanc – il n’y eut plus qu’Aika et les tentacules immondes, monstrueuses, dressées en face d’elle.

Les ténèbres se refermèrent sur elle en même temps que l’abject appendice, s’enroulant autour de sa frêle poitrine, serrant. Ses côtes cédèrent, se scindèrent, vinrent perforer ses poumons. Sa vision explosa en esquilles de souffrance.

Le rugissement du tonnerre couvrit ses cris d’agonie.

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Hortense
Posté le 10/06/2023
Je n'ai pas regardé l'image mais celles qui me viennent à lecture de ton texte sont terrifiantes. Pourtant l'horreur arrive progressivement mais plus à travers le ressenti des protagonistes que par un amoncellement de descriptions. C'est en cela que ton texte est puissant, j'arrive à me projeter dans tes personnages et à ressentir ce que eux-mêmes ressentent.
Franchement du bon boulot !!!!!!!!!

Juste deux coquillettes :
- se força à inspira : à inspirer
- des petits mains terrifiées de son enfant : petites
A bientôt
Hortense
Posté le 10/06/2023
Lecture du Bingo, j'étais partie pour "lire une histoire en grignotant quelque chose", mais j'ai trouvé mon apocalypse (MDR)
Rimeko
Posté le 11/06/2023
Hello Hortense !
Oui en général, la suggestion marche bien mieux que la description en long en large et en travers :P Et c'est d'autant plus vrai en horreur qu'ainsi les lecteurices peuvent piocher dans ce qui leur fait peur à EUX, ce qui les touche particulièrement, ce qui fait écho à un vécu...
Merci en tous cas, ravi que ça fonctionne ! Et merci pour les coquillettes aussi, j'ai corrigé ça :P
(vous reprendrez bien un peu d'apocalypse entre le fromage et le dessert ?)
ClaraDiane
Posté le 27/11/2022
Brrr ! Je sais pas si j'ai bien fait de la lire, celle-là... (ou de regarder l'image, mais j'étais curieuse de voir ton thème) On est vraiment plongé dans les derniers instants des personnages, c'est une ambiance de fin de monde mais dont on ne sait rien, un peu comme les prémisses d'une histoire horrifique. Je ne peux pas dire qu'elle m'ait plu parce que je suis une poule mouillée, mais elle était bien écrite !
Rimeko
Posté le 05/03/2023
Ouep, l'avertissement est là pour une raison :P Et c'est 100% une nouvelle horrifique, oui, le but n'était pas de traiter la fin du monde (?) d'un point de vue action / survivalisme ^^
Merci pour le commentaire ! Et désolé de l'énorme délai de réponse, j'ai du mal à faire les choses parfois :'))
Feydra
Posté le 03/07/2022
Bravo pour ce récit ! Je l'ai dévoré. Il a une ambiance vraiment très lovecraftienne, avec ces monstres marins et tentaculaires qui envahissent le monde. J'aime beaucoup ta façon d'utiliser les sons, les couleurs et les lumières : cela donne une qualité cinématographique à ton récit. Tu ne donnes pas beaucoup d'informations, mais je trouve cela très bien : cela ajoute au mystère de la scène !
Merci pour ce moment de lecture, même s'il était vraiment effrayant ! 😊
Rimeko
Posté le 11/07/2022
Ouais, y a clairement une inspiration mixte entre Lovecraft et Junji Ito avec ce texte, je crois que c'est ma toute première vraie incursion dans l'horreur, alors que c'est un genre que je recherche de plus en plus ces dernières années ^^
Je visualise beaucoup ce que j'écris, c'est comme un film dans ma tête, donc c'est cool si ça se ressent (et encore plus si ça plaît !) :P Merci pour tes commentaires, encore une fois, ça me touche beaucoup <3
Vylma
Posté le 06/01/2020
Sympathique ! :)
Bravo pour ton champ lexical, les descriptions sont vraiment bien, que ce soit pour le ressenti de la protagoniste ou l'horreur à côté d'elle. Vu ton sujet, tu t'en es bien sortie ^^ (ça me fait penser à du Junji Ito mais ça ne me semble pas être son style...)

J'aurais bien aimé avoir un peu plus de contexte sur d'où sort cette créature et comment Aika s'est retrouvée dans cette situation...
Rimeko
Posté le 07/01/2020
"Sympathique", hein ? C'est pas l'adjectif que j'aurais choisi xDD
Oui, j'ai cherché tous les mots avec le plus de "r" et de sons "durs" en général, je crois que ça se voit :P Par rapport au dessin, je me souviens que la personne (une autre étudiante) s'était inspirée (devait le faire ? Je sais pluuuus) d'un dessinateur d'horreur japonais, donc y a moyen que ce soit de lui, je me rappelle juste plus du nom !
J'ai écrit ça en une heure je crois, parce que je ne sais pas gérer une deadline et qu'il fallait que j'aille en cours XD Donc j'ai pas eu le temps de développer, puis l'horreur je trouve ça mieux en "vignette" aussi, mais sinon j'avais un cadre type "l'appel de Cthulhu" (ou Lovecraft en général, d'ailleurs...) en tête !
Liné
Posté le 16/11/2019
Oh mais c'est mignon tout plein ♡(hum...)

Il n'y a pas vraiment d'intrigue, on ne connait que le prénom du personnage, tu nous embarques dedans dès la première phrase... et tout fonctionne. Chapeau ! ;-)

En plus, j'ai trouvé qu'il y avait comme un contraste entre ce qui se passe, et la narration relativement calme et descriptive. Comme si, en tant que lecteurs.trices, on était à quelques mètres à observer, sans savoir quoi faire
Rimeko
Posté le 17/11/2019
"Hum", oui, c'est bien ça XD
En même temps, t'as vu l’œuvre qu'on m'a collée, pas possible d'écrire quelque chose d'heureux avec ça ! (Je me suis retrouvée avec le titre de seconde autrice sadique de l'asso d'ailleurs mdr) (D'ailleurs j'avais plus ou moins le choix entre cette image-là ou un portrait d'un homme couvert de cicatrices avec un genre de collier d'esclave, à croire que c'était une conspiration :P)
Contente que l'histoire fonctionne quand même malgré cette quasi-absence de contexte et d'explication ! (J'ai hésité à rajouter plein de trucs en plus, avant de me dire que ça servait pas le texte en fait...) Et oui, tu as raison, c'est vrai que la narration est quasiment neutre, je suis trop rentrée dans les pensées de mon pauvre perso pour une fois ! Je crois que j'ai tendance à faire ça dans les scènes très gores, à croire que je suis pas totalement une psychopathe ^^
Merci encore de ta lecture en tous cas !!
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