Tensions

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour à tous ! Voici un nouveau chapitre tout frais ! :)
J'espère qu'il va vous plaire !

Le trajet se déroula dans un silence pesant. Léonie n’avait pas dit un mot depuis qu’elle s’était assise. Elle serrait son baluchon éventré contre sa poitrine. Ses affaires, comme des algues, se déversaient sur la banquette arrière. Noah quant à lui, enchaînait les mimiques étranges. Il portait ses mains en coupe près de son visage et ouvrait la bouche à s’en décrocher la mâchoire. Parfois, il était saisi de tics ou de sursauts qu’il ne contrôlait pas et émettait un petit rire goguenard. Franchement, il me faisait peur.

J’appuyais sur le bouton de la radio. Une musique folk s’éleva dans la voiture. Noah se balança lentement en accord avec la musique. 

— J’aime bien ! s’exclama-t-il avec un sourire. 

Léonie grimaça.

— Moi, pas du tout.

Je fis le choix de ne pas réagir : elle me cherchait. La chanson prit fin et fut remplacée par les informations. 

 

“À partir de demain, il faudra télécharger ou imprimer une attestation pour se déplacer autour de son domicile à moins d’un kilomètre. Il faudra spécifier la raison de votre déplacement. Dans le cas contraire, vous risquez une amende de 132 euros”.

 

Les invités de l’émission de radio discutèrent de la légitimité de la mesure puis discutèrent du nombre de morts. J'éteignis la radio. Entendre ce décompte morbide m'assomait.

— Ça veut dire qu’on ne pourra pas retourner chez nous ? On va être obligés de rester dans ton appartement ?

Ah, mademoiselle ronchonne, le retour. 

— Oui, répondis-je laconiquement. 

— Tout le temps ?

— Oui. 

Léonie marmonna :

— J’ai hâte que maman ne soit plus malade. 

— Moi aussi, Tu n'imagines même pas.

L’idée que je ne puisse sortir Léonie et Noah qu’une heure par jour revenait à envisager la démence à l’âge de trente ans : une perspective peu réjouissante. 

Oui, je pouvais l’avouer : j’avais plus peur de rester cloitré avec eux que d’attraper le virus. Au pire, je pourrais toujours en enfermer un sur le balcon.

— Je veux téléphoner à mon père, ordonna subitement ma sœur. 

Je jetai un coup d'œil à Léonie par l’intermédiaire du rétroviseur. 

— À ton père ? Je croyais qu’il avait mis les voiles ?

— Non, il est bloqué en Chine à cause du COVID. 

— Ah c’est l’excuse de maman pour vous faire avaler son…. 

— Maman, elle dit que là-bas, ils ont tout bloqué, coupa Noah. Tu sais que c’est là-bas que le virus est apparu ? Papa il lutte contre le virus. C’est un héros.

— Oui, oui certainement, répliquai-je avec ironie. S’il ne peut pas revenir depuis trois ans c’est à cause du virus…

Léonie donna un coup de genou dans mon siège.

— Maman, elle a raison, t’es vraiment devenue une garce prétentieuse et égoïste. 

L’insulte gratuite me coupa le souffle et me compressa la poitrine, d'un coup. Sans prévenir. Les souvenirs de ma dernière dispute avec ma mère déferlèrent. C’était les chutes du Niagara émotionnelles. Ainsi, ma propre mère montait ma famille contre moi. C’était moi l’égoïste dans l’histoire ? La prétentieuse ? L’injustice de la situation me saisissait tant à la gorge que je fus incapable articuler un mot. Ma vue se brouilla. Je freinai brutalement. 

Noah cria et gesticula en panique. Léonie resserra son baluchon contre elle. J’effectuai rapidement une manœuvre pour me garer et sortit de la voiture. 

Je pris quelques inspirations pour atténuer la crise de larmes qui m’étourdissait, tentait d’extraire la boule qui me bloquait la gorge. D’une main, je m’accrochait au lampadaire pour garder mon équilibre. 

Je haïssais ma mère. J’avais été responsable d'elle avant l’âge de raison et maintenant, je devais m’occuper de ses autres enfants ? Non, mais sérieusement ? J’avais déjà donné, on me demandait l’impossible.

Ma respiration se faisait de plus en plus sifflante.

Une seule personne pouvait me calmer. 

Je sortis mon téléphone et composai le numéro de Juliette. Heureusement, elle décrocha. 

— Kat, tu tombes mal, je suis en train de changer les couches des petits. 

Dans un sanglot, je lui répondis.

— Je ne vais pas y arriver, Ju. Je suis à bout ! Je vais les déposer aux services sociaux. 

— Kat, si tu as pu tenir tête à Marissa au foyer, tu peux t'occuper de tes frères et soeurs !

— ça n'a rien à voir.

— Rappelle toi ton premier poste ? Tu ne pensais pas y arriver non  plus ! Et regarde où tu en es maintenant !

— Elle les a montées contre moi ! Je suis la méchante dans l’histoire ! MOI !

— Ce sont des enfants. Respire. Tu vas gérer. Si besoin, je peux venir te remplacer quelques heures. Je suis là.

Les paroles rassurantes de Juliette furent un miel sur ma gorge, un baume pour mon cœur.

— Tu ne peux pas avec le confinement. 

— Si c’est une urgence, je viendrais, personne ne m’arrêtera. 

— T’es vraiment la meilleure amie du monde, tu le sais ça ?

— Bien sûr que je le sais ! répliqua Juliette avec malice.  Plus sérieusement, Kat, ils sont ta responsabilité. Je te connais, tu t’en voudras si tu baisses les bras. Tu ne l’as jamais fait jusqu’à présent. C’est maintenant que tu vas commencer ? 

Je demeurai silencieuse, méditant la dernière phrase de Juliette. 

— Merci, Ju.

— De rien. Je me répête si besoin : je suis là.

Je raccrochai. Une fois de plus, les paroles de Juliette se greffèrent en moi et m’apaisèrent.  J’observai les environs. Nous étions à quelques encablures du supermarché. Il était temps de s’y rendre. Je remontai dans mon véhicule et démarrai le moteur. Léonie évita mon regard. 

— J’ai faim, déclara Noah. Quand est-ce qu’on mange ? 

Je démarrai sur les chapeaux de roues sans lui répondre. Après quelques minutes de conduite, je trouvais par chance une place en face du centre commercial. Une nouvelle épreuve nous attendait : les courses. Je me tournai vers mes adelphes.

— Durant les courses, vous restez près de moi et vous ne touchez à rien, c’est compris ?

Léonie m’ignora superbement, une mouche aurait obtenu plus d’attentions de sa part, Noah acquiesça en frappant des mains.  

— On va manger ? demanda-t-il des étoiles dans les yeux.

Je jetais un œil sur l’heure. Il était tard. 

— Oui, bientôt. 

Léonie et Noah descendirent de voiture. Je leur donnai un sac de course et nous prîmes la direction du supermarché. Le parking était farci de voitures. Ça grouillait de monde. Les gens s’étaient garés n’importe où. Certains portaient des masques de chantier, d’autres des masques chirurgicaux, et beaucoup se cachaient la bouche avec des écharpes. Le centre commercial prenait des allures de parcs d’attractions tant il y avait du monde aux caisses. Je soupirai d’avance et pressai mon frère et ma sœur. Noah s’arrêta devant une boulangerie. 

— J’ai faim. Il est treize heure trente. Je mange à cette heure là normalement.

— Après les courses, peut-être ? On fait le plus important ? 

Il ne bougea pas. Je continuai ma route avant de m’apercevoir qu’il ne suivait pas. Je revins sur mes pas. Léonie demeurait toujours silencieuse, j’avais l’étrange impression que je n’obtiendrai aucune aide de sa part pour gérer Noah. À contrecœur, je finis par faire la queue à la boulangerie. 

— Je vous prends quoi ? 

— Un sandwich aux crudités, déclara Noah. 

— Un sandwich au poulet ajouta Léonie. 

J’examinai les rayons. J’avais peu d’espoirs de trouver un sandwich aux crudités et je sentais que Noah ne voudrait rien d’autre. Par miracle, il en restait un. J’eus envie d’embrasser la vendeuse pour cette chance inespérée. 

Tous deux s’assirent et se mirent à dévorer leur repas alors que je grignotai mon cookie distraitement. Je sortis un petit carnet et je notais tout ce que nous devions acheter. La liste était longue. J’étais fatiguée en avance. Une fois repus, nous nous dirigeâmes vers les rayons. 

À haute voix, je me mis à lire les éléments que j’avais notés et j’envoyai Léonie récupérer certains produits. Ce fut rapidement un désastre. Elle ne m'apporta rien de la liste.

Noah, quant à lui, refusait toutes les denrées que je mettais dans le caddie, sous prétexte qu’elles n’étaient pas orange. Je lui expliquais qu’on ne pouvait pas seulement se nourrir de carottes, de patates douces et de butternut, mais l’information n’atteint pas son cerveau.

Dès que j’avais le dos tourné, Léonie fourrait des cochonneries dans le cadie. Après un ballet incessant de rangements, cris, menaces et l’intervention du gardien, nous arrivèrent enfin aux caisses. J’avais des sueurs froides et la tête qui tournait. 

Alors que je venais tout juste de payer, Léonie se lança à la poursuite d’une feuille qui voletait dans le hall. Son frère la suivit en trottinant.

— Léonie ! On y va ! hurlais-je en la voyant s’éloigner dans un couloir. 

Peine perdue, elle s’arrêta seulement lorsqu’elle eut le papier dans les mains. Une expression de sidération se dessina sur son visage puis elle agita sa trouvaille dans les airs.

— C’est une liste de course ! s’écria-t-elle avec un immense sourire. 

— Va me jeter ce papier, c’est sale ! Il y a un virus qui traîne et toi tu ramasses tout ! 

Elle se fichait encore de moi. Ma liste de course n'avait suscité aucun intérêt mais celle d'un inconnu la rendait folle de joie ?

— C’est la liste de courses la plus fascinante que j’ai jamais trouvée ! 

Elle effectua quelques mouvements de danse backpack kid, que Noah imita immédiatement. La moutarde commençait sérieusement à me monter au nez. Je m’approchai, lui arrachai la feuille des mains, la déchirai et la jetai dans la poubelle.

— Ça suffit. On y va.  

Son visage devint un masque d’horreur. Elle me tira la langue, se jeta sur la poubelle, récupéra les morceaux déchirés et se mit à courir vers la voiture. 

Noah se mit à rire des bêtises de sa sœur. 

Moi, j’avais envie d’appeler les services sociaux.

Les belles paroles de Juliette ne me semblaient plus du tout d’actualité. 

Baisser les bras ou devenir folle ? 

La réponse me semblait limpide comme de l’eau de source.

 

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tiyphe
Posté le 18/01/2022
Coucou ! Me revoilà avec mon bloc-notes, tes coquillages et mes commentaires de 10 km

" Dans le cas contraire, vous risquez une amende de 132 euros"
-> c'est 135€ les amendes ^^ et je crois qu'au début ce n'était pas si cher, ça devait ptet être 68€ (aujourd'hui c'est une contravention de 4ème classe = 135€ et la 3ème classe c'est 68€), mais là j'suis pas hyper sûre de moi
Enfin, c'est du détail (j'ai passé 10 min à chercher l'info quand même mdr #psychopathe)

"Les invités de l’émission de radio discutèrent de la légitimité de la mesure puis discutèrent du nombre de morts."
-> répétition de "discutèrent"

Je ne m'y attendais tellement pas au "garce prétentieuse et égoïste" olala ! La violence xD

"L’injustice de la situation me saisissait tant à la gorge que je fus incapable articuler un mot."
-> d'*articuler

"Je demeurai silencieuse, méditant la dernière phrase de Juliette."
-> méditant sur* la dernière phrase ? je ne suis pas sûre là, j'ai bugué en lisant la phrase et ça reste bizarre avec le sur ^^

J'aime bien le fait que Katiane ait besoin de se reposer sur quelqu'un pour ce qui est de ses émotions alors qu'elle réussit à tout gérer par elle-même concernant le reste
Je suis (encore) du même avis que Nanouchka concernant ce passage au téléphone, il est intéressant dans le fait que Katiane se repose sur Juliette, mais il n'apprend pas grand chose et je le trouve un peu superficiel
Je ne sais pas trop comment l'expliquer. Katiane a une façon de penser et de parler vraiment particulière (assez autoritaire et froid) et du coup ça doit être moins facile de lui mettre de la chaleur quand tu la fait interagir avec Juliette (je m'étais fait la même réflexion à leur premier coup de fil)
Si Juliette parait naturelle (peut-être aussi parce qu'on ne la connait qu'à travers Katiane qui la complimente beaucoup), Katiane parait bizarre (alors qu'elle a le droit d'avoir des amis évidemment xD)
Bref, j'ai l'impression que c'est une réflexion un peu abstraite, j'espère que tu sauras en tirer qqch ><

Le passage au supermarché m'a tellement perturbée (dans le bon sens, j'avais envie de péter un câble comme Katiane xD)
Ça manque presque un peu de honte de sa part, elle a un peu le caractère de qq1 qui détesterait les enfants pendant les courses, qui critiquerait les parents qui laissent leurs enfants faire la loi, être bruyants...
Alors je l'imagine bien être morte de honte et compatir soudainement (ou pas, elle peut ne pas avoir le temps de compatir vu la panique que c'est), mais au moins avoir honte en plus de se sentir débordée (cette émotion-là passe nickel d'ailleurs !)

De gros bisous <3
Makara
Posté le 22/01/2022
Coucou Tiyphe <3
Merci pour ce beau commentaire ! Comme toujours tu soulèves des éléments intéressants :)
Je les garde précieusement pour ma réécriture. Je note ton ressenti par rapport à Katiane et au fait que cela ne semble pas très naturel lorsqu'elle parle avec sa meilleure amie. Je t' avoue que je ne sais pas trop comment améliorer cela pour le moment.
Je note pour les coquilles et les répétitions, merci ! Je vais les changer !
Tu as raison, je pourrai rajouter un passage d'introspection où Katiane montre qu'elle a honte de l'attitude de son frère et sa sœur.
Bisous à toi aussi <3
merci pour tes retours <3
Alice_Lath
Posté le 09/01/2022
Et bam, j'enchaîne hahaha !

Remarques :

"Ses affaires, comme des algues" Mmmh, je trouve l'analogie un peu étrange, même si je vois ce que tu veux dire. À voir si je suis la seule hahaha

"L’idée que je ne puisse sortir Léonie et Noah qu’une heure par jour revenait à envisager la démence à l’âge de trente ans : une perspective peu réjouissante." My my, comme je la comprends, perso je pense que je finirais dans le même état qu'elle

"— Maman, elle a raison, t’es vraiment devenue une garce prétentieuse et égoïste. " J'avoue que là, cette phrase, elle faisait mal haha bel uppercut de la part de la gamine

"— Mais non ! Ils me détestent !" J'ai trouvé que cette réplique faisait un peu artificielle, surtout le "mais non"

"Ma sœur revenait toujours avec les aliments les plus gras et les plus sucrés. " Tournure un peu étrange, ça fait bizarre dans l'enchaînement puisque Katiane lui demande des produits spécifiques. Enfin, je vois ce que tu veux dire haha mais je pense qu'il y a moyen de la remanier pour rendre cette phrase plus saillante, peut-être en donnant des exemples de ce qu'elle rapporte plutôt que le "les plus gras et les plus sucrés"

"Noah refusait toutes les denrées que je mettais dans le caddie, sous prétexte qu’elles n’étaient pas orange. " Arf, je le comprends, le code couleur, c'est important

Quelle épreuve de faire les courses :') j'étais épuisée rien que de le lire hahaha à nouveau, les trois personnages se développent très bien, leur psychologie est bien campée, on est attaché à eux, et mine de rien, ils évoluent sans s'en rendre compte. Bon, pas forcément en bien pour le moment hahaha, mais leur dynamique pétille, je sais pas comment le dire, bref, on les aime d'amour malgré tout. Même Katiane, j'ai changé d'avis depuis le premier chapitre hahaha
Makara
Posté le 10/01/2022
Hello again !
Oui, pour la référence aux algues, c'est une nouvelle analogie made in Katiane :p

"Mais non ! Ils me détestent !" J'ai trouvé que cette réplique faisait un peu artificielle, surtout le "mais non"=> Je note, je vais enlever le "mais non" :)
Je note aussi pour préciser les aliments gras et sucrés mais je ne veux pas donner de noms de marques, on est déjà assez envahis par la pub, je ne veux pas en rajouter !
Le code couleur est très important pour Noah !
C'était une épreuve à écrire aussi la scène des courses XD.
Je suis contente si tu me dis que la dynamique fonctionne toujours dans ce chapitre. Je n'en suis pas pleinement satisfaite. Il me manque quelque chose à rajouter dans ce chapitre mais pour l'instant je ne vois pas quoi...
"leur dynamique pétille, je sais pas comment le dire, bref, on les aime d'amour malgré tout" => Super <3 encore plus super si tu aimes bien Katiane maintenant (mais je la cerne aussi donc je pense que ça se ressent dans l'écriture !).
Pleins de bisous volants ! A bientôt sur ton histoire <3

Nanouchka
Posté le 09/01/2022
Bonjour Makara,

J'aime tellement le détail des aliments oranges.

La crise de panique dans la voiture marche.

La conversation avec Juliette pourrait être plus chargée, je pense. Pour le moment, c'est un moment qui répète ce qu'on sait, alors que tu pourrais en profiter pour nous donner des informations supplémentaires, surtout de celles qui nous laissent la tête pleine de questions. Tu vois ce que je veux dire ?

C'est doux-amer le souvenir des courses pendant le premier confinement. Doux, parce que j'adore Noah. Amer, parce que ça a l'air si irréel, et pourtant.

Le personnage de Katiane est vraiment intéressant, parce qu'elle est la partie qu'on n'aime pas montrer de nous-même : la partie blessée par l'enfance qui doit prendre sur soi parce qu'elle est maintenant adulte. C'est un thème sur lequel je réfléchis beaucoup en ce moment, parce que j'écris sur la maternité, sur comment être responsable d'un autre si on n'a pas guéri ses blessures, etcetera, et je trouve ça chouette que tu l'abordes d'une façon à la fois "légère" et nuancée.
Makara
Posté le 10/01/2022
Salut Nanouchka :) Merci d'être toujours au rendez-vous :) Tes commentaires me font très plaisir :)
Je suis contente que la crise de panique fonctionne, j'avais peur qu'elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. !

"our le moment, c'est un moment qui répète ce qu'on sait, alors que tu pourrais en profiter pour nous donner des informations supplémentaires, surtout de celles qui nous laissent la tête pleine de questions. Tu vois ce que je veux dire ?"=> A quelles questions tu voudrais que je répondes ? Que je vois si je peux les placer dans ce dialogue.

Je suis d'accord avec ton ressenti des courses du 1er confinement, ce sentiment doux-amer. C'est pas facile de décrire ces moments car on peut tomber rapidement dans les clichés (plus de pates et de PQ) et je ne veux pas que ce soit trop "attendu".
C'est très intéressant ce que tu dis sur Katiane, je suis contente que tu la perçoives ainsi :). Je trouve que la trentaine c'est un peu l'âge où on essaie de tourner une page sur son passé et de se (re)construire. Encore une fois une thématique que nous avons en commun :)
Merci de tes remarques !
A très bientôt sur ton histoire ou la mienne <3
Nanouchka
Posté le 11/01/2022
Bonjouuuur Makara,

J'aime beaucoup ta remarque sur la trentaine, toutes mes molécules qui sont en mode : ah oui, tout à fait, c'est absolument ça.

C'est peut-être plus des questions que j'aimerais que tu poses plutôt que des réponses que j'aimerais que tu apportes. Des détails qui susciteraient du mystère. Par exemple, sur le père de Katiane, ou une éventuelle vie au foyer, ou des déboires de sa vie adolescente ou adulte.

Je te donne un exemple qui n'a rien à voir avec la choucroute pour être plus claire :
JULIETTE - Si t'as réussi à tenir tête à Madame Alouette, tu vas bien pouvoir gérer une ado en furie.
KATIANE - Tu sais qu'à force je vais finir par me demander si t'habitais au foyer toi aussi.
JULIETTE - J'en ai rêvé plusieurs fois, donc c'est tout comme. Le papier peint était bien rose et jaune, hein ?

("Madame Alouette", je suis morte de rire. J'ai beaucoup de mal avec les noms, donc admettons.)

Je gagne une info (Katiane était en foyer et tenait tête à une adulte là-bas) qui m'amène des questions (où est-ce qu'elle a rencontré Juliette, pourquoi tenait-elle tête à une adulte, combien de temps est-elle restée en foyer).

Pour que ce soit moins général, plus précis, et plus tentant, sort of. Parce que j'ai l'impression (est-ce vrai ?) que tu poses quand même le passé de Katiane comme un puzzle qu'on va remplir au fur et à mesure, qui est source d'interrogations et de curiosité de notre part.

Est-ce que j'ai répondu à ta question ou pas du tout ?
Makara
Posté le 11/01/2022
OUI TOUT À FAIT ! Je vois ce que tu veux dire :). Je vais réfléchir pour ajouter quelques éléments dans ce dialogue (le tien est très drôle) Merci nanouchka <3
Taranee
Posté le 09/01/2022
Eh ben ça promet !!
Entre Noah qui ne veut manger que des aliments oranges, Léonie qui défie sa grande sœur et la grande sœur en question qui est sur le point de craquer alors que leur confinement n'a même pas encore commencé...
Nous voyons enfin la liste de courses apparaître !
Je me demande ce qu'il y a dessus...

J'ai hâte de voir ce qu'il se passera dans le prochain chapitre !!!
Makara
Posté le 09/01/2022
Coucou Taranee ! Merci de ton passage ! ça m'a fait très plaisir de lire ton ressenti sur le chapitre :).
Les courses n'ont pas été de tout repos ! En effet !
Pauvre Katiane :p
"Nous voyons enfin la liste de courses apparaître !
Je me demande ce qu'il y a dessus"=> Tu le sauras dans le prochain chapitre :p
A bientôt :)
Vous lisez