Sur la route

Par Elka

 

 

Tu es sûr qu'il y a pas de problèmes ?

Certain.

Parce qu'on peut toujours s'arrêter...

Vraiment Ann ? Au milieu de l'autoroute ?

La dénommée Ann se rembrunit sur le siège passager de la voiture familiale, ignorant soigneusement le sourire amusé – et légèrement sarcastique – de son homme. Elle avait enlevé ses chaussures pour être plus à l'aise et ôté son pull sous l'insistance du chauffage qui lui soufflait à la figure. Le vêtement roulé en boule pour faire barrage entre sa tempe et la vitre glacée, l'épaule appuyée contre la portière et les genoux remontés sur la poitrine, elle essaya de trouver une position à peu près confortable. Le tout était de ne pas s'endormir de suite, pas égard pour Remy qui conduisait depuis plus d'une heure et qui en avait encore pour longtemps.

Un jour, elle passerait le permis. Peut-être.

Ça va derrière ? s'enquit-elle en tournant un œil vers le rétro.

Si on meurt pas sur la route, ouais, ça ira.

Ann leva les yeux au ciel mais laissa le soin à son mari de répondre d'un ton las :

Ce n'était qu'une bidouille dans le moteur. Rien de grave, regarde : tout va bien.

La femme ne voyait de son ainée que la moitié d'un visage encadré de boucles brunes. Elle la connaissait cependant assez pour peindre de mémoire l'expression hautaine qu'elle avait hérité de sa toute récente crise d'adolescence.

Moi dans « bidouille » j'entends « couille », cingla-t-elle pour le plaisir de râler. Et quand y'a une couille ça craint.

Ellie, j'aimerais sincèrement que tu fasses attention à ton langage, soupira Ann.

Elle ne sut pas si sa fille l'avait entendu, les écouteurs ré-enfoncés dans ses oreilles elle se perdait dans le paysage nocturne les bras croisés sur sa poitrine et l'air maussade. Il était temps que le voyage de retour se termine.

Tate, de trois ans son cadet, lui jeta un regard d'incompréhension. Il était l'incarnation de la tranquillité dans un corps aux rondeurs quelques peu prononcées, là où sa sœur n'était désormais que remarques acerbes cintrées dans une taille de guêpe. Ann mûrissait l'espoir que si son ainée reprenait des fesses à coup de gâteaux au chocolat sa bonne humeur enfantine reviendrait prendre possession d'elle.

En fait il apparaissait que le petit dernier, Billy, actuellement profondément endormi en position allongée (parfaitement illégal, Ann et Remy en avaient conscience) sur la banquette du milieu, était un parfait mélange des deux autres. Il avait encore le visage poupon mais répliquait déjà comme un grand.

M'man y'a une bête, lança Tate.

Il avait plus l'air intéressé qu'horrifié. Ann se tordit la nuque pour mieux voir les deux installés tout à l'arrière, chacun contre une vitre, et nota la grimace répugnée d'Ellie.

Dégueu, commenta sobrement l'adolescente.

C'est quoi ? demanda Ann.

J'sais pas, ça arrête pas de bouger... on dirait un ver de terre.

Mange-le, proposa Remy avec la tête de celui qui raconte la meilleure blague de tous les temps. C'est plein de vitamines.

Ellie haussa un sourcil désabusé avant de rabattre la capuche de son sweet sur sa tête et d'essayer de pioncer à son tour, assise en tailleur et très certainement le volume à fond. Tate s'était totalement penché vers la bestiole, disparaissant aux yeux de sa mère qui ordonna :

Jette-le mon ange. Ouvre la fenêtre.

La tignasse de son fils surgit par-dessus les dossiers du milieu et elle capta l'ombre de son haussement d'épaule dans l'obscurité :

Il bouge presque pas.

Oui mais c'est sale, insista-t-elle. Jette-le.

Le regard fixé sur la route, son mari s'arma d'une moue qu'elle connaissait bien, celle qui disait qu'elle exagérait toujours.

El' a raison, c'est degueu, argumenta le garçonnet.

Alors n'y touche pas, abandonna-t-elle en soupirant.

Oui m'man.

Ann se reporta sur les bandes blanches de l'autoroute plongée dans le noir. La pluie avait totalement cessée à présent – il avait bien sûr fallu qu'il pleuve juste pendant leur panne – et le trajet s'annonçait sans heurts. Les voitures ne se bousculaient pas, c'était le cas de le dire, et elle se laissa hypnotiser par le « chwomp » des pneus avalant la distance, la lumière du GPS mis en sourdine et cette espèce de torpeur nocturne qu'elle affectionnait particulièrement ; celle qui ne lui donnait pas envie de passer son permis mais d'être l'éternelle passagère, s'assurant de profiter indéfiniment du délice de se laisser conduire.

Il se sentait un peu nauséeux d'être tout à l'arrière. Mais c'était la place que prenait tout le temps Ellie, alors Tate en avait tiré la conclusion que quand on était grand on s'asseyait soit tout derrière, soit tout devant. Le milieu c'était pour les bébés comme Billy.

Il aurait bien voulu parler avec sa sœur mais elle ne l'écouterait pas – il entendait d'ici les notes de sa musique – alors il ne lui restait plus qu'à appuyer le front contre la vitre, admirer l'absence de paysage et espérer d'être très vite rentré à la maison. Il aurait pu dormir mais il n'avait jamais sommeil en voiture... et il aimait quand même bien rouler de nuit.

La veilleuse du plafond désormais éteinte il n'espérait même plus voir le ver de terre pour s'occuper ; ne lui restait que la silhouette fantomatique des arbres nus qui, sitôt aperçus, avaient déjà disparus. Il eut l'impression que ce mur de branches éparses, qui se croisaient de façon plutôt artistique, n'en finirait jamais. Sagement assis, les mains entre les cuisses et les pieds sur le sol, Tate commençait à s'ennuyer ferme. Il aurait bien essayé de parler avec ses parents mais son père était très concentré quand il conduisait et il semblait que sa mère dormait, ou du moins essayait.

La voiture était silencieuse, alors Tate s'efforçait de ne pas faire de bruit.

Il se pencha rapidement pour se gratter le mollet mais remonta bien vite se concentrer sur la vitre qui – enfin – montrait autre chose qu'un décor en ombres chinoises. Des habitations commençaient à se dessiner, par groupements ou isolée, brillants comme des phares dans la nuit tombée. Ça, Tate adorait ; ces petites torches qui trouaient les ténèbres. Y'avait qu'en voiture, pendant la nuit, qu'on voyait ça !

C'était son genou qui le grattait maintenant, et il avait des fourmis dans les jambes. Il imita la position d'Ellie, les paupières lourdes. Finalement il allait peut-être s'endormir sur la route pour la première fois. Ça le démangeait vraiment par contre. Il souleva la jambe de son pantalon, ne distinguant bien sûr rien du tout dans le noir, et commença à frotter sa peau. C'était poisseux.

Et maintenant la sensation d'engourdissement se répandait dans ses fesses et son ventre. Il voulut le signaler mais sa bouche était pâteuse. Il avait mal en dedans, de plus en plus mal : comme une souffrance à retardement. Il ne sentait plus ses doigts, ses mains, ses bras. Tate pleurait à chaude larmes sans produire le moindre son, un grésillement horrible ayant pris place dans ses tympans. Il rouvrit la bouche pour crier, déversant un flot de sang sur son menton. Ses yeux se révulsèrent et il ne sentit plus rien du tout.

Ellie somnolait à moitié avachie sur son siège, à peine consciente de la musique qui se coulait dans ses oreilles. Le vrombissement de la bagnole se répandant dans son dos et ses phalanges elle rêvait de son lit qui, lui au moins, ne filait pas la gerbe quand on s'y installait. Ils en avaient encore pour pas mal de temps avant d'arriver et ça la faisait royalement chier ; pourquoi pas avoir pris le train, franchement ? Pourquoi s'emmerder à rouler comme ça des heures durant ?

D'ordinaire elle s'en foutait un peu, fallait l'admettre, mais pas après une panne sur le bas-côté. Pas après quarante-cinq minutes à se geler les miches sous la pluie, les yeux vissés sur la nuque de MacGyver – aka le père de famille – en attendant qu'il ait reformé un moteur avec son chewing-gum et une clef à molette...

Elle étouffa une exclamation quand son coude la piqua brusquement. À travers la brume de sa musique elle entendit sa mère lui demander si ça allait :

Un nerf coincé, marmonna-t-elle.

La matriarche n'insista pas et Ellie contempla la montagne noyée dans la nuit tout en se frottant le coude. C'était partit aussi vite que c'était venu, mais son bras était brusquement tout insensibilisé.

Son cœur piqua un sprint, le genre d'emballement illogique dont seul le palpitant est capable. Des crampes d'estomacs s'ajoutèrent à ce qui n'était qu'un fourmillement... c'était franchement pas le moment d'avoir ses règles. Sauf que les picotements se nichèrent aussi dans sa poitrine et ça c'était plus bizarre.

Elle remonta ses manches sur son bras et l'observa à la lumière de son Ipod : il y avait des trous. Plusieurs petits trous dont la plupart ne saignaient même plus.

Elle voulut hurler en voyant des choses blanches en sortir mais une nuées de ces bestioles avaient remonté sa gorge, la laissant aphone. Ils se tortillèrent sur sa langue en perçant, grignotant et parcourant l'étendue de son visage sans qu'elle ne puisse rien faire d'autre que tressaillir en silence. Terrifiée.

Ann rouvrit un œil et se laissa aveugler une fraction de seconde par le feu arrière de la voiture qui les précédait. Remy sifflotait doucement, tapant le rythme sur le volant ; elle sourit en étudiant son profil concentré et sa frange en bataille.

Vous dormez les enfants ? demanda-t-elle.

Il semblait qu'Ellie avait finit par sombrer, tout comme Tate : leurs silhouettes appuyées contre la fenêtre. L'ombre de Billy, sous le plaid dont il était recouvert, bougea légèrement mais il ne se réveilla pas. Ann se mit à chuchoter pour ne pas les déranger :

Tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je les imite ?

C'est pas déjà ce que tu faisais ? taquina son homme.

Elle roula des yeux et, bien qu'il ne le vit pas, il rigola brièvement de son silence buté.

Bien sûr que tu peux dormir, dit-il en tendant les doigts pour caresser sa joue.

Enfin je dis ça... on est quand même mal installés. Je sens plus mes fesses.

Ah bah là j'peux rien pour toi.

Elle prit la main de son mari, posa un baiser sur la paume et la lui rendit alors qu'elle se tournait difficilement sur le côté pour se rendormir, tâchant d'ignorer la démangeaison dans sa nuque.

Il aurait pu allumer la radio mais ça l'aurait embêté de déranger tout le petit monde qu'il transportait et qui ronflait allègrement. Bon en réalité aucun ne ronflait, mais l'image collait bien avec la vague de léthargie qui était tombée sur ses enfants et sa femme. Il n'observait plus le GPS que d'un œil, et c'était plutôt pour voir Ann dont le visage était ainsi éclairé par la carte mappy qui lui indiquait (quel génie) de rouler tout droit. Il adorait conduire sur l'autoroute la nuit, sans autre bruit que ses pensées ou l'agitation de sa famille quand celle-ci n'était pas dans les bras de Morphée.

Ann sursauta en périphérie de sa vision : un cauchemar ?

Chérie, ça va ?

Aucune réponse : elle devait encore dormir. Le second spasme le poussa à la regarder, il avait même amorcé un mouvement pour la secouer mais hurla à la place.

La voiture fit une violente embardée sur la gauche mais il s'en foutait ; le larynx en feu il continua de crier, abandonnant la conduite pour se réfugier contre la portière, indifférent aux zigzags qu'il faisait sur l'autoroute.

Seule Ann comptait. Ann qu'on devinait encore dans les cheveux châtains qui chutaient par mèches sur ses épaules frémissantes. Ann qu'il reconnaissait dans ces yeux verts et vides posés sur lui ; avant que ceux-ci ne tombent sur ses cuisses, révélant une poignée de vers blancs dont la plupart s'enfoncèrent dans la chair tendre de ses joues.

Des vers qui lui coulaient des narines, qui sortaient de son cou, de son crâne et de ses tempes.

Remy ramena son bras vers lui dans un instinct de défense, braillant sans discontinuer, et aperçu dans un éclair l'un de ces asticot jaillissant juste sous l'ongle de son majeur avant qu'un autre ne crève son œil gauche.

Sur l'autoroute, la voiture percuta la rambarde de sécurité. Dans le véhicule ils étaient déjà morts quand les pompiers arrivèrent.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Diogene
Posté le 17/02/2014
Hello Elka,
Pas mal du tout ce texte, la violence de ce text ene me gêne pas du tout, au contraire même. En fait, je trouve qu'elle n'est pas assez mise en valeur, c'est le seul regret. Comment dire, elle mériterait d'être moins cisélé, d'être plus brut, quelques fioritures en moins. Je ne suis pas très clair, je pense mais ce texte possède un fond très intéressant.
Elka
Posté le 17/02/2014
Coucou Dio !
Oh si je te trouve très clair, j'aurais enjolivé un truc qui mériterait d'être plus crue. Je t'avoue ne plus trop avoir ce texte en tête, faudrait que je me replonge dedans pour cerner ces passages avec plus de précisions, mais je garder en mémoire !
Merci pour ta lecture <3
Beatrix
Posté le 10/11/2012
Alors là, tu peux te vanter de m'avoir traumatisée ! oO Sans doute parce qu'il m'est facile de m'identifier à l'épouse de ta fic (les enfants à l'arrière, puis moi non plus je ne conduis pas et je me fais véhiculer par mon chéri ^^).
C'est tout bonnement affreux, de voir tout cette famille se faire décimer par des petits vers... surtout vu que tout débute avec cet "bête" insignifiante... :(
Je dois avouer que c'est les dernières images bien gores qui m'ont permis de ne pas être totalement anéantie par la fin ! C'est tellement graphique qu'on revient au second degré en quelque sorte ! ^^
Très bon dans tous les cas ! ;) 
Elka
Posté le 10/11/2012
Oh bah désolée alors Bea (mais au moins je peux avoir pour moi la fierté d'un texte qui aura un peu marqué 8D hehe)
Effectivement la fin fait plus second degrés ; après pour certains ça peut être ça qui répugne le plus. J'aurais essayé les deux on va dire (mais je t'avoue que moi ça m'a amusé de finir sur du très gore (et qu'un oeil qui tombe c'est le sumum de ma répugnance perso xD)
 
En tout cas merci beaucoup pour ta lecture !
Sunny
Posté le 09/11/2012
Je me contenterai d'un "erk" tout simple au lieu d'une interjection à rallonge, mais je n'en pense pas moins. C'est dégueu xD
Sinon, j'ai vraiment bien aimé ce texte, c'était bien construit et très efficace, du genre qu'on ne lâche pas du début à la fin. C'est une bonne utilisation du thème de l'autoroute d'ailleurs, spontanément pour ce thème je m'attendrais plutôt à voir surgir les pépins en dehors de la voiture, à un arrêt par exemple... mais DANS la voiture, ça c'était pas mal.
Bien joué ^^ 
Elka
Posté le 09/11/2012
Merci beaucoup Sunny ! Je suis bien contente si ça t'a plut (même si ça t'a dégoutée x) désolée). Et tant mieux si ça a produit un effet de surprise !
 <3
Seja Administratrice
Posté le 07/11/2012
Et Claquette signe ici le texte le plus appétissant du concours x)
Non, sérieux, tu m'as gravement traumatisée. Ces pauvres passagers qui se font bouffer les uns après les autres sans que personne ne le remarque, c'est juste horrible. Horrible horrible horrible.
Et puis, la fin, arg. Avec tous ces vers, partout. Et surtout la découverte que sa femme juste à côté vient juste d'être bouffée.
Bref, je crois que t'as compris que t'as traumatisé la grenouille. Je te savais sadique, mais pas à ce point :'( 
Elka
Posté le 07/11/2012
Oh bah je saurais me souvenir que tu es une personne sensible comme moi xD Je suis partie du principe que si je racontais un truc qui me répugnais ça marcherait peut-être (oui je te confie mes faiblesses comme tu viens de me confier les tiennes)
Bon appétit Seji :p
Merci beaucoup de ta lecture <3 !
BeuldesBois
Posté le 06/11/2012
Hooo ! Ca avait un début de "Chair de Poule" ! Pas la fin parce que il me semble qu'à la fin les protagonistes s'en sortent à peu près (enfin à vrai dire je ne sais même plus je confond peut-être avec autre chose xD). Mais dans l'idée ça m'a vraiment rappelé ça !
Le fait que tu t'attaques à la mort de chacun un par un c'était vraiment cool.<br />Je voyais le danger venir de l'extérieur plutôt que de l'intérieur, alors là, tu m'as bien eu. C'est d'autant plus traumatisant de se dire que le danger est déjà dans sa bagnole sans qu'on s'en rende compte. D'autant plus qu'il est en train de sévir et que personne ne le voit...
Une petit mention spéciale pour le pauvre Billy qui n'aura fait que dormir et mourir sur sa banquette xD.<br />Tes persos étaient super cools aussi. Bien crédibles. Vite attachants.<br /><br />Je ne sais pas où tu as été nous chercher ça... Mais je monte plus en voiture avec toi ! xD<br /><br />♥
Elka
Posté le 06/11/2012
Hé ! Je trimballe pas d'asticots en voiture avec moi "xD (demande à Nene, je suis sage sur ma banquette)
Je pense que j'ai dû "m'inspirer" de GONE (quitte à chercher une origine) mais la comparaison avec Chaire de Poule me flatte <3 Merci. C'est vrai qu'ils s'en sortaient tous vaguement dans ces livres-là (mais hé, on a grandit, nous on tue maintenant !)
Ouais bon le Billy... "xD Je pensais pas qu'on réussirais vraiment à s'attacher aux persos donc ça me soulage quand même ! 
 
Merci beaucoup Beulette <3
Nascana
Posté le 04/11/2012
Ca fait peur et en même temps, c'est un peu beurk !
Les parents se rendent compte de rien, c'est effrayant. En même temps, ils se reproduisent vite les vers et ils sont voraces.
Ils auraient mieux fait de prendre le train !
En tout cas, j'ai bien aimé.
Nascana 
Elka
Posté le 04/11/2012
Oui je pense que c'est plus répugnant qu'effrayant en fait "xD
Et ouais, le train c'est carrément moins risqué, on a pas idée de rouler hein.
Merci Nasca !
Jamreo
Posté le 02/11/2012
J'aime beaucoup ton écriture. Et à aucun moment je n'avais pensé à ça ... l'image des tas de petits trous dans la peau et des vers qui bouffent les yeux est assez ... horrible. Mais qu'est-ce que c'est que ces carnivores? Là on n'a que le huis-clos de la petite famille, mais je me suis imaginée une pandémie dévastatrice. J'aimerais autant que la fin du monde se traduise autrement parce que les vers meurtriers ... non, ça donne pas trop envie >.<
Enfin, bref. Le fait de t'être attardée sur chacun des membres, leurs traits de caractère, leur particularité rend la chose d'autant plus marquante parce qu'au moment de mourir, bah ce ne sont plus des inconnus. Et les enfants me faisaient bien rire avec leur dégradé de caractère. Oh juste un minuscule détail : j'ai eu du mal à imaginer que le père lâche complètement le volant au milieu de l'autoroute pour aider Ann. Il a quand même ses gosses à l'arrière. Bon ils sont morts, ok, mais il le sait pas encore ... enfin, dur de rester maître de soi quand sa passagère se fait bouffer par des asticots, quand même ... xD
Elka
Posté le 02/11/2012
Moui hein ? Si on pouvait vivre une fin du monde plus ragoutante je serais aussi pour xD A la fin j'imaginais bien les pompiers se faire "contaminer" à leur tour... mais je voyais pas comment le tourner. J'ai préféré laisser ça à l'état de suppositions =)
Moui je t'avoue que j'ai un peu eu du mal à m'imaginer ce genre de situation "xD Il a dû garder une main sur le volant (genre pilote automatique), en tout cas son cerveau a dû se mettre en off durant les 3 secondes où il a vu sa femme se faire ronger 8D
 
Merci de ta lecture Jam' ! <3
Dan Administratrice
Posté le 02/11/2012
Je sais pas pourquoi, j'aurais bien vu le père continuant à conduire tranquillou jusqu'à destination en sifflotant, et qu'il se rende compte qu'à la dernière minute que tout le monde s'est fait manger par des asticots. Je crois que ça m'aurait bien fait flipper de m'imaginer à sa place avec que des passagers moisis...
Parce que c'est ce qui m'a le plus "dérangée" (dans le sens "retournée", "impressionnée") : le fait que les parents se doutent de rien pendant que les gosses crèvent en silence d'une bien belle manière à l'arrière. Tu me diras, qu'il réalise ce qui est arrivé à sa femme fait une bonne fin aussi, ça nous a permis d'avoir un délicieux aperçu de ces yeux qui tombent et des cascades de vers... slurp miam miam.
J'ai beaucoup aimé les différents points de vue. En très peu de phrases t'as réussi à vraiment leur donner une "voix", que ce soit le couple ou les deux gamins dont on a eu les pensées. Du coup je me suis aussi demandé pourquoi on avait pas eu droit au point de vue de Billy : il a été épargné ? C'était juste pour pas faire de redite ? C'était Sa Majesté des Vers ?
 Une très chouette nouvelle, en tout cas, avec une ambiance de conduite nocture très bien rendue. La panne c'était aussi un gros asticot dans le moteur ? :p
<3
Elka
Posté le 02/11/2012
Ouais je le vois bien s'arrêter sur une aire d'autoroute pour réaliser qu'il reste plus grand chose de sa jolie famille "xD
Pour Billy c'était pour éviter la redite oui... il se serait réveillé pour crever direct... en fait quand la mère dit qu'il bouge un peu sous le plaid pour moi c'était les asticots qui s'étaient attaqués à lui (voila voila... tout va bien chez moi sinon)
 
Pour la panne on va dire ça si tu veux :p 
Merci à toi ! <3