Sous le plafond de chambre,
Nos peaux sont alanguies sur des plumes légères -
Pajot que nos plaisirs ont pu rendre paisible.
Tes mains sont souveraines des spasmes sensibles ;
Tes petits doigts d'ébène ont roussi mon calcaire.
Un corps pour marbre froid ; tes lèvres des ciseaux
Qui taillent mes dix doigts de baisers merveilleux
Et pour pétrir mon cœur l'écime avec les yeux,
Surtout pour tout bonheur me modèle un ego.
D'une génuflexion je deviens célimène.
Tu m'as rendu plus beau
Que la gemme
Décorée sur l'anneau
Qui sans cesse rappelle à ma main qu'elle est tienne.
J'ai vu courir la foule à l'appel de tes paumes -
Délicat jeu de main refusé de nos sols.
Des amphores de rhum dont l'ivresse s'écoule
Tu n'as offert d'alcool qu'aux ludiques vilains
Dont j'étais un des membres.
On arrive très facilement à comprendre ce qu'il se passe, mais surtout à ressentir et je crois que c'est ce qui fait la beauté de ton style :)
Bravo, encore !