Scène XVIII - Les enfants qui voulaient parler

Quand Julius panique, son rythme cardiaque déraille au point qu'il se prend pour une locomotive à vapeur dont les roues décolleraient dans les virages. Et il voyage sur les rails de ce sentiment de longues heures durant.

Aujourd'hui, il goûta non pas à la panique toutefois, mais à une tendre surprise ; la surprise – l'extase – d'un enfant déballant un cadeau. Mais... mais un enfant, dites-vous ? Car il s'avérait que, dans cette circonstance-ci, l'enfant ne déballât pas le cadeau, mais qu'il fut cadeau lui-même.

 -  Cas... Castor ? bafouilla l'antiquaire, tout étourdi, écrabouillé par le poids de l'imprévu.

 -  Oui, monsieur Julius. C'est moi.

C'était en effet bel et bien lui, quoiqu'une version un peu plus évoluée. Les fils de soie lui servant de chevelure engoncés dans son éternel béret comme s'il intégrait et prolongeait de manière naturelle son corps, le garçonnet exposait également un teint plus propre, et ses chaussures étaient cirées. Ses délicats traits lui tiraient la peau et imprégnaient ses joues d'étroites pommettes. Les mains dans les poches, la moue désappointée, il ne semblait pas vraiment heureux de le retrouver : seul le feu de son regard trahissait l'intensité de l'affection qu'il lui portait.

Combien de fois avait-il désiré cette rencontre ? Combien de fois avait-il prié les coudes sur le lit, les poings liés ? Combien de fois avait-il fantasmé, le regard hissé vers l'horizon ?

Il avait apparemment quelque chose d'important à lui annoncer.

 -  Tu... tu veux rentrer ? demanda Julius, toujours pas remis.

Lui-même se sentait un peu à l'étroit dans ses vêtements, face à un Castor plus grandi, plus affirmé, débordant d'une détermination comme rarement il en avait vu. La jeune vision le rabougrissait. Il lui semblait que ses rides d'antiquaire, réparties de manière inégale tout contre ses traits qu'elles épousaient, se tordaient, s'emmêlaient, se multipliaient. Pendu à son bras, le panier buissonnant d'ingrédients pesait bien plus lourd qu'il ne le devrait.

Une vieille tartine molle et abandonnée, voilà à quoi il ressemblait.

Julius gravit l'unique marche qui lui permettait l'accès à sa porte, introduit une clé anguleuse dans sa serrure. Elle émit en se tournant le bruit d'une idée qui se débloque. La porte s'ouvrit alors, grinçante, piquant l'ouïe comme avec une aiguille, répandant au-dehors un parfum de cire d'abeille ; tandis que le dehors lui transmettait une sulfureuse saveur de neige et de fumée.

Pénétrant chez lui, l'antiquaire essuya son visage d'un revers de manche – visage que la stupéfaction avait garni de minuscules diamants. Ses airs d'adulte débordé l'emportait sur son petit cœur tout tendre, béat à l'idée de raccommoder une relation avec ce gosse après un mois de silence. Julius était comme ça, parfois : soucieux, sourcilleux, cravaté et pourvu d'un inébranlable sens des priorités. Dès que quelque chose venait en imprévu, il se sentait radicalement déboussolé. Quel était donc l'objet de ce nouvel entretien ? Pourquoi avait-il lieu ? Et pourquoi diable ne l'avait-il pas prévenu, le Castor, de cette visite inopinée ?

Le garçonnet d'ailleurs n'avait toujours pas bougé.

Ses mèches pantelantes paraissaient insensibles au vent glacé. Il scrutait maintenant Julius avec une fascination enfantine, un morceau de son nez froncé, l'autre relâché.

Du haut de son pavillon, Julius redressa prestement ses bésicles, chevrota un : « Alors tu ne veux pas rentrer ? » absolument lamentable.

 -  Si, m'sieur ! fut la réponse du petit Castor, dont la voix, quoique encore fluette, avait mûri tout au long de ce mois vide, s'étant approfondie un peu comme les cordes d'une contrebasse. Seulement... vous me paraissez préoccupé. Je crois que ma présence vous gêne, en fait. Voudrez-vous donc que je revienne demain ?

Un court instant, Julius fut tenté de répondre oui, car dans l'état où il était, il ne se sentait tout simplement pas disposé à écouter qui que ce soit, hormis peut-être Loupiote et ses doux ronronnements. Il reçut pourtant l'avertissement, la colère dissimulée, accumulée sous la politesse des lèvres aux reflets timides – virgules rosâtres emboîtées. S'il refusait cette demande, il recevrait en revanche les foudres du caractère de Castor qui, si on y réfléchissait, promettaient d'êtres éclatantes.

 -  Non, Castor... A n'importe quelle heure ta présence sera la bienvenue, crois-moi. Rentre donc avant de prendre froid.

La porte se referma sur eux avec le claquement brutal et fouettant d'une promesse sur la langue.

 

 

 -  Assieds-toi.

Castor, aussi rigide qu'un chevalet, s'exécuta sans mot dire et coinça ses mains entre ses jambes pour ne pas les poser là où elles ne devraient pas. Julius avait choisi de l'accueillir dans son salon, il trouvait cela plus doux, plus chaleureux, plus « légitime » du cœur abrité dans la poitrine du garçonnet. En bon gentleman, il avait jeté une nouvelle bûche dans la cheminée, retapé puissamment les coussins des fauteuils au tissu râpé, crocheté à ses doigts jattes, théière, sucrier et cuillères – en bref, tout le nécessaire pour adoucir l'atmosphère.

Les poutres craquaient au plafond, les tuyauteries chantaient, le coucou s'actionnait. Malgré tout, l'ambiance croissait toujours plus en silences et crispation.

Trop de secrets entre les coutures.

Trop de réserve entre ces cœurs qui cognent mal contre la poitrine. Leurs rythmes étaient creux.

 -  Comment se porte ta grand-mère ?

Julius versa un peu de thé dans la tasse de l'invité, sans se soucier de sa préférence pour le chocolat chaud. Lui aussi, de toute manière, affectionnait bien plus largement le café.

 -  Elle va très bien ; et moi aussi.

Cette jolie petite voix qui oscillait entre flûte et contrebasse...

Julius hocha la tête et, regagnant sa place, enroula ses doigts autour de la porcelaine fleurie de sa tasse. Il aimait sentir le verre se réchauffer progressivement contre sa peau. Cela lui rappelait le contact rocailleux des mains de Mamie Miette qui enveloppait les siennes. Elles étaient pleines d'amour et de craquelures, d'après ce que sa mémoire avait conservé.

Et elle avait également conservé une image bien plus réjouissante de Castor, lui semblait-il.

Le garçonnet boudait son goûter. Il gardait ses doigts à ses mains, bien serrées l'une contre l'autre. Son béret projetait une ombre triste sur ses yeux. Il n'avait même pas pris la peine de retirer son manteau – son vieux manteau en faux velours craqué, bien trop large, bien trop long, trop peu confortable. Comme l'expression dans laquelle nageait son regard.

L'antiquaire, presque chagriné, ravala le sel de sa déception avec sa première gorgée brûlante.

Le liquide fondit doucement à l'intérieur de lui et acheva de rattraper tous les endroits restés froid par le dehors.

 -  Veux-tu quelque chose d'autre ? demanda-t-il, tout ragaillardi.

 -  Qu'est-ce que je pourrais bien vouloir ?

 -  Je ne sais pas, moi..., bredouilla le binoclard. Un peu de sucre ? Des tartines, peut-être... ? Oh, ou du miel aussi : il forme une excellente combinaison avec un thé fruité comme celui-ci.

Lentement, presque timidement, Castor avait entortillé la première phalange de son index gauche autour de la anse de la tête. Sa bouche aussi s'était entortillée en une moue quasi méprisante.

 -  La nourriture ne m'importe pas. Ce que j'ai besoin actuellement, c'est de votre compréhension.

 -  Mais je t'écoute !

La gorgée qui lui coula dans la bouche lui parut soudain terriblement amère, lui enserra l’œsophage tant et si bien que Julius en vint à se demander si une rose épineuse ne lui poussait pas en travers de la poitrine. Les bésicles de guingois, les narines remplies de fumée, l'antiquaire gratifia Castor de son regard le plus pénétrant. Le plus sincère, aussi – espérait-il.

 -  Je t'écoute, Castor, reprit-il calmement.

 -  Je ne suis plus ramoneur.

Le garçonnet attrapa subrepticement sa cuillère, tapa un rythme cliquetant contre la porcelaine de son thé intact. C'était comme s'il ne supportait pas sa propre voix qui pourtant se tissait dans la soie, un peu comme ses cheveux.

 -  Je suis au service d'un artiste, maintenant. J'aime bien. Mais Mamie, même si elle prétend vouloir coûte que coûte mon bonheur, je sais que je l'ai déçue.

 -  Déçue ? Et pourquoi donc ? Castor, tu es un petit garçon formidable, honnête envers toi-même, bien bâti avec cela : qui pourrais-tu décevoir ? Et ta grand-mère, avec ça... !

 -  Elle n'est déçue non pas par moi mais par mon acte... Travailler pour un artiste, ça rapporte bien moins que nettoyer les cheminées d'autrui... Et Mamie n'a jamais eu de dot.

 -  Oh.

 -  Voilà, monsieur. Vous savez que je n'aime pas du tout quand vous complotez des jugements si hâtifs dans votre coin ?

Castor avait asséné cette phrase d'un ton assez badin, provoquant, les yeux zébrés d'éclairs... elle tomba aussitôt dans un précipice d'oubli. L'antiquaire était bien trop concentré de son côté. Et à quoi devait-il le déploiement d'une telle concentration ? Ironiquement, ce n'était qu'au camouflage de ses tics nerveux.

Julius avait l'habitude de froncer le nez lorsqu'une situation lui échappait. En revanche, s'accorder une telle grimace devant un tel enfant relevait pour lui de l'impolitesse et il préféra demeurer de marbre, cornant le papier de son visage qu'en pensée – ce qui revenait à peu prêt à froisser les tissus de son âme.

La dernière fois, c'était un flacon de Bonheur qu'il avait remis à Castor ; une rareté, une émotion extrêmement complexe à fabriquer. Et c'était donc ainsi, de la même façon, le cœur débordant d'extase que le garçonnet avait jeté toutes ses brosses de ramoneur derrière lui pour se réclamer une fonction dans le premier atelier artistique venu.

Car l'art l'intéressait.

Car il avait cru en ses rêves.

A présent, quelle émotion œuvrerait le mieux face aux circonstances ?

Il s'agissait d'un choix subjectif, purement personnel – et le professionnalisme n'avait hélas rien n'a voir là-dedans. Le Bonheur de Castor ou le contentement de sa grand-mère ? « Notons que dans les deux cas, Castor ne goûte même pas à la satisfaction absolue. » releva Julius. Mais si l'idée d'un rêve intervenait de nouveau...

 -  Il y a autre chose, monsieur.

Castor avait enfin porté sa tasse à ses lèvres frétillantes de gourmandise. Il reposa doucement, avec une infinie précaution, sur la table basse bricolée à même une souche – c'était difficile à remarquer avec la nappe de dentelle.

 -  Un autre truc tout autant important.

 -  Quoi donc ? fit lointainement Julius, tellement la concentration lui émoustillait les rouages du cerveau.

 -  J'ai deux amies : elles aussi aimeraient beaucoup vous rendre visite.

Le binoclard possédait un cerveau si brinquebalant qu'à cette nouvelle information, il produisit le bruit d'une tirelire cassée. Pourtant, il tourna la tête avec autant de vivacité, les yeux ronds comme des billes, grands et profonds comme les encriers de l'école.

 -  Tu veux donc dire que je n'ai pas un problème à régler, mais trois ? s'exclama-t-il. Dans la même soirée ? Où sont-elles, tes amies ?

 -  Elles attendent à l'angle de la rue, tout prêt du réverbère planté de travers, voyez-vous ?

 -  Sapristi ! Et c'est seulement maintenant que tu me le dis ?! (il jeta un œil alarmé vers l'horloge à coucou) Elles attendent depuis un quart d'heure, un quart d'heure, mon p'tit gars... ! Dans le froid et sans cache-nez, je parie... Ramène-les moi immédiatement !

Castor bondit hors du fauteuil, lapa au passage une nouvelle gorgée de thé, se précipita dans les couloirs grinçants de vieillesse sous ses petits pas tout jeunes. On aurait dit que la maison se réveillait d'un long sommeil – et qu'elle baillait à se décrocher sa mâchoire boisée.

 

 

Les amies de Castor se ressemblaient sans vraiment se ressembler. L'une était blonde, joufflue, les traits ronds, la mâchoire carrée et le sourire pas droit. Elle nageait dans une sorte de longue chemise de nuit cousue à base de satin blanc – un tissu très délicat pour un tricot si grossier.

La seconde évoquait en tout point une cheminée. Un peu tordue, certes, avec une torsade négligée de flammes en guise de chevelure et un marbre d'une absolue saleté en guise de peau. Comme une girouette, son nez pointait vers les étoiles. Les yeux arqués par ses foisonnants sourcils roux, les vêtements amples et gris, la démarche mal dégourdie, on l'aurait facilement pris pour un petit garçon, un copain de Castor.

Oh oui, ces deux enfants n'avaient en surface aucune similarité. Pourtant, elles continuaient de se ressembler sans vraiment se ressembler. Si on regardait, si on scrutait, si l'on se projetait au-dedans de leurs yeux, on y verrait le même regard, cette même lueur, ce même reflet de douleur qui, inexplicablement, nous rapprochent puis nous emboîtent.

Les mains des fillettes étaient d'ailleurs liées.

 -  Bonjour.

 -  Bonjour, mesdemoiselles.

Elles se tenaient sur le seuil, les tignasses en pétard, les écharpes pleines de neige. Peut-être timides, sans doute embarrassées. Castor, posté à leurs côtés, eut un hoquet d'épaules fataliste, indiqua mollement la première enfant :

 -  Capucina. (Puis, l'index pointé sur la seconde :) Et voici Opale.

 -  Venez donc, dit Julius. Nous étions en train de boire du thé, au salon. Vous aimez ça, le thé ?

 -  Tant qu'il s'agit d'une boisson chaude, répondit Opale, flegmatique.

Capucina se contenta de hocher doucement la tête en signe d'approbation, les yeux tournés vers l'étagère bondée d'émotions. C'est vrai que c'était joli, cette palette de couleurs bancales, luisant parmi les pâles rayons de cet après-midi enneigé. On aurait dit un arc-en-ciel apeuré.

Le champ de vue de Julius éclipsa l'immense armoire, se tournant pleinement vers le salon et ses poutres rugueuses, ses innombrables coussins. Les fillettes prirent chacune place sur l'un d'eux, la première de manière crispée, quoique gracieuse, la deuxième en se laissant aller tout contre le dossier du fauteuil, une large moue de satisfaction déformant ses lèvres.

 -  Bien. Qu'est-ce qui vous amène donc, les filles ? Pourquoi braver les tempêtes pour le seul objectif de rencontrer un pauvre antiquaire tout déconfit ?

 -  Oh, vous n'êtes pas déconfit, protesta Opale. Castor ne ment jamais : il dit toujours ce qu'il pense des gens dans sa précise exactitude. Selon lui, vous êtes un magicien un peu coincé, très maladroit. Mais un sacré bon magicien quand même.

Julius coula un œil bref vers le garçonnet, installé exactement là où il avait été, à croire qu'il n'avait jamais bougé. Tendu, les mains pincées entre les genoux. Même ses yeux ne cillaient pas.

Ses doigts accrochant tasses et sachets de biscuits secs, chauffant théière et refermant les fenêtres, l'antiquaire fut pris par surprise par le sourire qui le démangeait. Cela lui fit du bien, cette chatouille au niveau des pommettes – Julius eut l'impression de retrouver un peu d'humanité. Il n'aspirait définitivement pas qu'au travail, il y avait bien un cœur sous ses bésicles dorées et ses chemises si bien repassées.

 -  Donc c'est toi, Castor, qui les a contraintes à venir ici, reprit-il sur le ton d'un constat, renversant ses fardeaux de porcelaine sur la souche-table basse.

 -  Oh, si c'est bien moi qui vous a évoqué lors d'une discussion, ce sont elles qui ont insisté pour venir.

 -  Oui, monsieur ! s'exclama Opale d'une voix aussi enflammée que son allure. Comme j'en ai marre, moi, d'être une fille ! Comme Capucina en a marre, de son côté, d'être muette !

Julius, qui disposait les tasses près de leur futur possesseur, suspendit soudain son geste. Marre d'être une fille ? Marre d'être muette ? Croyaient-elles vraiment qu'il saurait résoudre ce genre de problème ? Oh non, il n'était pas ce genre de magicien-là.

Il était de ceux qui, restant dans l'ombre, utilisait les mots et la douceur pour soigner. En y réfléchissant, même les flacons à émotions ne constituaient en réalité que de simples suppléments.

Julius était de ceux qui lissent les cœurs qu'en les effleurant, les effleurant de ses longs doigts ombreux, osseux, biscornus. Il effleure les cœurs, et le sourire guéri de son client est fleur du sien. L'antiquaire aimait son métier, c'était vrai, mais de manière plus sélective qu'auparavant. Au lieu de chercher directement l'émotion la plus adaptée pour son visiteur, il préférait dorénavant appuyer avec délicatesse sur les engrenages de son sourire, en premier lieu. Pour voir. Pour que les pommettes retravaillent leurs muscles, renouvellent leurs forces.

Pour que les clients retrouvent leur joie avant même les médicaments, avant même le bon moment.

« Plus vite elle voltigera vers eux, plus vite encore ils iront mieux. »

 -  Alors, m'sieur ?

Julius s'extirpa aussitôt de son nuage de pensées, encore tout humide de réflexions. Assise à côté de lui, la main ayant déjà bien attaquée le sachet de biscuits, Opale l'observait de ses yeux malicieux, avides, ronds d'impatience.

 -  Alors, m'sieur ? Vous avez un moyen, pour nous traîner hors de cette bouillasse ? Un flacon d'émotion, comme vous le dites si bien ? Un sort particulièrement efficace ? Sommes-nous donc condamnées ?

 -  Donc si je résume bien... fit l'objet de tous les regards, qui n'aimait vraiment pas qu'on le secouât de la sorte. Opale, tu veux être un garçon ; Capucina, tu voudrais parler ; Castor, tu oscilles dans un choix cornélien. Ai-je bien tout compris ?

On dodelina affirmativement de la tête, on leva les mains comme à l'école :

 -  Ça signifie quoi, « cornélien », par contre ?

 -  Ce mot est issu d'un célèbre auteur ayant une fâcheuse passion pour les scénarios « casse-tête », où les héros sont sans cesse confrontés à des choix extrêmement compliqués. Cornélien signifie donc quelque chose de « difficile », d'« énigmatique », de « laborieux ». Mais passons outre de cette effroyable parenthèse : nous avons du pain sur la planche !

 -  Du pain cornélien, avec ça, souligna malicieusement Opale.

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dodoreve
Posté le 25/03/2022
Coucou Pluma ! Je me désole de ma longue absence sur PA récemment, surtout que je m'aperçois avec la publication de ton dernier chapitre que j'avais manqué celui-ci. J'espère du fond du cœur que tu n'as pas interprété ça comme un manque d'intérêt pour ton histoire, dans laquelle j'ai grand plaisir à me replonger maintenant.

"Mais... mais un enfant, dites-vous ? Car il s'avérait que, dans cette circonstance-ci, l'enfant ne déballât pas le cadeau, mais qu'il fut cadeau lui-même." C'est un beau retour dans l'atmosphère magique et délicate de tes mots, ça. J'aime beaucoup cette tournure, cette petite surprise que la phrase nous révèle elle-même. Merci pour cette jolie douceur.

J'ai adoré l'attention que Julius accordait à Castor. Toutes les précautions qu'il prend pour rendre son salon plus chaleureux, alors que les mots ne sortent pas encore... Et "Trop de secrets entre les coutures." qui ponctue l'ambiance : cette expression tombe à merveille, et correspond parfaitement au meilleur de ton style ! Et puis après, la reprise "Trop de réserve entre ces cœurs qui cognent mal contre la poitrine. Leurs rythmes étaient creux." Tout ça trouve un écho tout chaud dans mon cœur à moi. <3 (Je vais essayer de lire au lieu de m'interrompre toutes les trois lettres, maintenant.)

"la anse" Est-ce qu'on ne dit pas plutôt "l'anse" ?

Les descriptions des deux amies de Castor sont très savoureuses, et leur présence ainsi que leurs demandes, avec le retour du petit garçon, donnent une grande richesse au chapitre. Non pas que ça manque dans les autres, mais celui-ci se démarque ainsi de cette manière. Je file lire la suite, mais quel plaisir de se replonger dans cette histoire !
Pluma Atramenta
Posté le 26/03/2022
Salut Dodoreve !

Ne t'excuse pas de ton absence. Je suis moi-même très peu active sur PA, en ce moment, et j'ai du mal à doser entre mon engagement plumeux et "le reste" (nommons-le comme ça, vu tout ce qu'il englobe) - c'est-à-dire la vie de tous les jours... Et il n'y a aucun mal à préférer "le reste" à PA. C'est même bien naturel. C'est ce que je fais. Alors ne t'inquiètes pas, vraiment <3 (surtout si c'est pour me laisser un si joli commentaire)

- ""Trop de secrets entre les coutures." qui ponctue l'ambiance : cette expression tombe à merveille, et correspond parfaitement au meilleur de ton style !" Ces derniers temps, j'ai d'ailleurs remarqué grâce à une certaine plume (coucou JeannieC) que j'usais énormément du champ lexical du vêtement. "Coutures", "tissu", "velours", ou même "accroc" sont des mots qui reviennent de façon récurrente dans mes écrits.

(merci pour la coquille)

Je suis bien contente qu'Opale et Capucina ont retenu ton attention. Elles sont toutes les deux issues de divers projets que je n'ai pas réussi à mener à bout (mais que je reprendrais peut-être un jour). Quel plaisir de savoir, en tout cas, qu'on puisse se plaire autant à la lecture de mon histoire ! A chaque fois, ça me tord des sourires.

Donc merci pour tes mots, pour les sourires et pour tout le reste <3
Pluma.
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