Retrouvailles et parenthèse enchantée

Notes de l’auteur : Voilà, je crois, la scène qu'on attend depuis le début :p

En sortant de ma consultation avec l’oncologue, je me rends directement au bar. L’ablation est une réussite. Encore quelques séances de chimio pour s’assurer de ne laisser aucune chance à la tumeur et je serai guérie, m’a-t-il dit. La perspective de guérison rend un peu moins cruelle l’absence de seins sur ma poitrine. J’ajuste mes prothèses avant d’entrer dans le bar. Je m’assois au comptoir et j’attends qu’il vienne me voir. Je réfléchis à une perspective d’avenir.

— Qu’est-ce que je vous sers ?

Le ton est froid, impersonnel. Je le regarde, surprise.

— Je… Euh… Je suis désolée... d’avoir été une vraie conne avec toi.

— Je vous laisse réfléchir, je reviens vous voir dans quelques instants.

— Attends !

Mais il est déjà devant un autre client, son habituel et merveilleux sourire sur les lèvres. Je me laisse descendre du tabouret trop grand, j’attrape mon sac et je me dirige vers la sortie. Il m’appelle.

— Hé ! 

Je marque un arrêt.

— Reviens.

Il a retrouvé son ton habituel. Celui avec lequel il me parle à chaque fois. Un ton doux, bienveillant, un ton qui prend soin de moi. Penaude, je reviens m’assoir. Je garde la tête baissée, je n’ose pas le regarder.

— Je suis désolée. J’ai vraiment été nulle avec toi.

— C’est le moins qu’on puisse dire.

Il saisit mon menton et relève mon visage, lentement, avec douceur.

— J'ai pas été génial non plus… Oublions ça.

— Non ! Je suis une incorrigible connasse et j’ai encore tout gâché.

Il sourit, mi amusé, mi attendri.

— Mon collègue m’a parlé de toi.

Je relève la tête.

— -Oh...

— J’étais sûr que c’était toi.

— -...

— Des nanas qui demandent après moi, y en a plusieurs. Mais une nana jolie, sexy, provocante et un peu trop directe, ça ne pouvait être que toi.

— C’est vrai que ça me ressemble légèrement.

— Il était furax que tu l’aies planté.

— Moi, j’étais furax que tu sois pas là.

— Et moi, j’étais furax contre toi.

— Finalement, c’est bien que tu n’aies pas été là.

— Comme ça, tu as pu t’envoyer en l’air avec un autre gars ?

Deux… et une fille. Mais c’est pas le moment de lui raconter ça.

— Hum, oui. Mais c’est pas pour ça.

— Oh ! Voyez-vous ça. Je suis curieux que tu m’expliques ça.

— T’étais en rogne contre moi. Et moi, j’étais pas prête à… faire ce pas vers toi. On aurait sûrement encore tout foiré.

— C’est toi, qui foires à chaque fois.

— Je sais.

— Tu peux encore tu rattrapper.

— Comment ?

Il s’approche de moi et murmure dans le creux de mon oreille :

— Viens chez moi.

Les yeux fermés, le corps frissonnant de ce murmure électrisant, j’accepte.

— D’accord.

— Bouge pas, je reviens dans une minute.

Il pose une bière devant moi. J’attends, confiante. Je sais qu’il ne cherche pas à se venger, à me rendre la pareille. Il n’a même pas lancé un petit sarcasme ni persiflé quand j’ai accepté sans hésiter. Ce gars encaisse mes vacheries et accepte sans revenir en arrière que je puisse changer d’avis. J'en devine la raison. Moi aussi.

Il revient quelques minutes plus tard, ses affaires sous le bras.

— Viens.

Je saute de mon tabouret et je le suis. Une fois chez lui, il me sert une bière.

— Installe-toi, je vais nous faire à manger.

Je souris. Je m’installe dans le canapé. Curieuse, je finis par le rejoindre pour voir ce qu’il fait.

— Je te manquais ?

Je souris, ma bière à la main.

— Oui.

Comment il sait quelque chose que moi-même je ne sais pas ?

— C’est presque prêt.

Il finit sa canette. Je dis en riant :

— Tu ne t’étais pas oublié, à ce que je vois.

Il s’approche de moi, avec douceur, lentement, comme pour me laisser le temps de dire non. Je pose ma bière sans savoir où je la mets. Il me prend dans ses bras et nos lèvres se joignent. Il s’écarte, me regarde en souriant et retourne remuer ses casseroles. Bouleversée, je reprends vite ma bière en espérant qu’elle m’aide à reprendre mes esprits.

On mange, on boit, on rit, assis en tailleur sur le canapé. Quelques gestes de tendresse, plus naturels encore que ce premier baiser, se glissent dans la conversation, avec parcimonie. Ce repas n’était pas qu’une parade, un préliminaire, un rite obligé. Je me lève, je veux l’attirer dans la chambre, mais je ne sais pas où elle est. Il se moque de moi tout en me conduisant dans son lit. On s’allonge, on s’embrasse longuement. Sa main glisse sous mon t-shirt. Je la retiens. Il me regarde, surpris. Je ne l’ai pas habitué à tant de pudeur. Dans un tendre murmure, il me demande ce qui ne va pas. Je relâche sa main, je la laisse aller. Il dégrafe mon soutif, glisse sa main sur une de mes cicatrices. Sa main s’immobilise. Il me regarde. La douleur que je lis dans ses yeux me fait plus mal encore que le cancer. Il m’embrasse, caresse ma poitrine, ou ce qu’il en reste. La larme qui s’écrase sur ma joue n’est pas la mienne. L’amour que nous faisons n’en est que plus intense, plus fort, plus grand. La peur, le désespoir et la menace de mort nous donnent envie de nous sentir ensemble, forts, et vivants. Libérée de toute crainte, de tout complexe, je le fais basculer, je le chevauche. J’expose à son regard la splendeur de ma poitrine mutilée. Je n’ai pas peur de son regard. Pour un peu, je citerais du Saint-Exupéry. Dans ses yeux, rien ne me renvoie l’image d’une femme malade ou diminuée. Magnifique, splendide, superbe, je suis la plus belle des femmes. Mon bassin ondule pour l’enfouir au plus loin de moi. Je contrôle le rythme, la puissance de nos ébats. Je me fais du bien et ça le rend fou. Il me renverse à nouveau. Mes jambes s‘enroulent autour de lui. En quelques va-et-vient profonds et puissants, ses yeux au fond des miens, il met fin au combat. Nous restons un long moment ainsi allongé, son corps pesant sur le mien. Presque négligemment, mais avec une infinie tendresse, son doigt effleure légèrement mon absence de sein, la caresse amoureusement comme si, de son doigt, il pouvait me guérir. Si je passais ma vie auprès de lui, je pourrais finir par oublier, par accepter la perte subie.

Alors que mes pensées vagabondent sur l’éventualité d’une vie avec lui, il se redresse brusquement.

— J’ai faim !

Je m’assois, je me cale contre un oreiller, je souris.

— Tu veux quoi ?

— J’veux bien une bière et un sandwich.

— Tu plaisantes ?! Je vais nous chercher des frites !

Je regarde ma montre.

— T’as vu l’heure ?

— C’est ouvert toute la nuit. Et c’est pas loin.

— Toi et tes foutues frites...

Il se marre. Je quitte le lit.

— Je viens avec toi.

Il me prend dans ses bras, remet en place une mèche de mes cheveux.

— Reste là, ma beauté.

— Je veux venir avec toi.

— Tu devrais te reposer.

— Je ferai pas comme la dernière fois. Je te le promets.

Il sourit.

— Je sais.

Dépitée, je capitule. Je m’enroule dans un drap.

— Je vais fouiller ton appart’ pendant que t'es pas là.

— Fais toi plaisir.

— Dépêche-toi.

— J’en ai pas pour longtemps.

Il m’embrasse furtivement, attrappe sa veste en jean et sort de la chambre. Je suis en train de pisser quand j’entends la porte claquer.

Je fouille ses disques, je mets un CD, j’enfile ma culotte et mon t-shirt et je m’assois sur le lit. Je me roule un médicament en écoutant David Bowie me proclamer qu’il m’a attendue toute sa vie. Je m’adosse à l’oreiller, je ferme les yeux et je savoure mon joint en repensant à cette soirée. Je tire une longue bouffée en me disant que, bientôt, je n’en aurai plus besoin, que c’en sera fini de faire la pute pour de la came. Bye bye les connards, bye bye la drogue. Mon coeur se serre quand je pense “Et bye bye le dealer”. Je suis au moins aussi accroc à ce type qu’à son herbe. Je rallume mon joint. J’irai le voir demain. Il faudra que tout ça cesse. Mais pas maintenant.

Je n’entends pas la porte. Soudain, le serveur et ses putains de frites sont là. Oublié le dealer. Je lui tend le joint, il me tend un Coca.

— Vire-moi cette merde et file-moi plutôt une bière.

— Ok.

Il va me chercher une bière. Je picore quelques frites. Il s’assoit en face de moi.

— J’ai pas été trop long ?

Je fais semblant d’hésiter.

— Euh… non, ça va.

— Je t’ai manqué ?

Je lui mens.

— Oui.

Je ne vais quand même pas lui dire que j’ai profité de son absence pour programmer une visite à mon mac pour le lendemain.

— Menteuse.

Putain, mais il lit dans mes pensées ?!

— Qu’est-ce qu’on fait, tous les deux ?

Je comprends bien qu’il ne parle pas du fait de boulotter des frites et du soda à 1h du mat’.

— Je sais pas.

Je désigne ma poitrine.

— Je dois régler ça.

Je ne supporte pas de voir la tristesse, la pitié, le chagrin sur son visage. J’abrège. Je la joue positive attitude.

— J’ai vu l’oncologue ce matin. Il est optimiste. L’ablation est… un succès.

J’essaie de ne pas être amère en prononçant ses mots. En vain.

— Je suis désolé.

— Ne le sois pas. Si ça me sauve la vie, c’est déjà bien.

— C’est vrai. C’est important. Essentiel. Primordial… Que tu sois en vie.

— Si je… Quand je serai guérie… J’arrêterai de déconner.

— Surtout pas.

Il ajoute, avant que j’ai le temps d’être étonnée.

— C’est parce que t’as déconné qu’on en est là.

Il sourit. Je fonds. Merde, ce type est trop mignon.

— C’est une bonne chose, non ?

— Si.

Je pose ma barquette vide, je m’approche de lui en avançant sur les genoux. Je pose mon cul sur mes talons et je me penche sur son oreille, parce que j’ai pas le courage de lui dire en face.

— Quand je serai guérie, je serai avec toi.

Sans bouger, le visage baissé, il semble sourire en disant :

— Je suis déjà avec toi. Depuis le début.

Merde, il vient de me clouer le bec. Pourtant, me voilà, bouche bée, prête à gober les mouches.

— Je..

— Quand tu seras prête. J’ai le temps.

J’ai l’impression, pendant deux secondes, d’être dans une de ces comédies romantiques. Puis mes yeux se posent sur les cicatrices que je devine sous mon t-shirt. Me voilà dans Love Story. Merde. Je crois qu’elle crève, à la fin. Si moi aussi je dois crever, je crois que j’ai le droit de me laisser aller deux minutes à un peu de guimauve et d’amour transi. Demain, je redeviendrai une traînée. Je l’enlace, je me blottis contre lui.

— Quand je serai guérie...

Au petit matin, je m'habille à regret, je me prépare à partir.

— Je vais te revoir ?

— Pas avant ma prochaine consultation. Faut que je règle ça, d’abord.

— Alors prolonge ce rendez-vous là.

Je le regarde. Son air est grave. Implorant et autoritaire, il supplie et ordonne à la fois. Ce mec est le seul qui m’a donné tout pouvoir sur lui tout en prenant le pouvoir sur moi. Moi aussi, j’ai envie de faire durer ce moment.

— Ok.

J’appelle le dealer pour dire que je ne suis pas dispo pour les jours à venir. Il appelle le bar, dit qu’il est malade, qu’il pourra pas venir bosser pendant au moins deux jours. On rit comme des enfants qui font l’école buissonnière et qui viennent de duper les adultes, on roule sur le lit et on fait l’amour. Les mots accompagnent les corps. On échange des serments, des promesses, la force de nos sentiments.

Pendant qu’il me prépare un bon repas, il ne peut s’empêcher de se montrer curieux.

— Qu’est-ce que tu fais, quand on ne se voit pas ? Enfin, j’veux dire… Tout ce temps qui passe entre chacune de nos rencontres, c’est…

— Tu ne veux pas savoir.

Il me regarde. Il hausse un sourcil.

— C’est moche à ce point ?

— Pire que ça.

— Tu sais bien que j’encaisserai. Jusque là, tu m’avais pas montré le meilleur de toi. Pourtant, je suis toujours là.

— Je sais. C’est juste moi qui n’assume pas.

— Le soir où tu me cherchais et où t’es tombée sur mon collègue… qu’est-ce qui s’est passé ?

— Rien. Il était juste pas toi.

Il ne peut pas s’empêcher de sourire.

— Alors je comptais un peu pour toi ?

— Tu es ma bouée de sauvetage, ma bouffée d’oxygène, la lueur au bout du tunnel.

— Alors pourquoi tu disparais toujours ? Pourquoi… pourquoi tu couches avec d’autres gars ?

Nous y voilà. Je tente une pirouette.

— Pas que des gars…

— Ooooh ! Madame ! Voyez-vous ça ! Et t’as des copines à me présenter ?

— Le soir où je t’ai pas trouvé, j’ai failli me venger avec ton collègue. Mais il était naze et…

— Il n’était pas moi.

— Voilà. Du coup, j’ai repéré un type qui me reluquait. Je suis partie avec lui pendant que ton collègue servait un autre client.

— T’as jamais perdu de temps.

Il est à la fois sarcastique et triste en disant ces mots.

— On est allé chez lui. Il partageait un appart avec un autre gars et une fille. Ça a un peu dégénéré. Je te passe les détails, mais en gros, on a fini pour coucher ensemble, lui, sa colo’ et moi.

— Le chanceux…

— J’ai remplacé le troisième membre de la colocation pendant un temps…

— Attends ! Vous… Vous avez fait quoi ? une sorte de ménage à trois ?

— Plus ou moins. J’avais une relation privilégiée avec la fille.

— Privilégiée ?

— Amoureuse, si tu préfères.

— C’est pas que je préfère, c’est que je comprends. Fille ou gars, j’suis pas fan de savoir qui d’autre couche avec toi. Mais j’ai dit que j’encaisserai. Si ça m’aide à te connaître…

— J’ai jamais été amoureuse de qui que ce soit, en dehors d’elle… et de toi.

— Oh !

— Quoi ? Me dis pas que t’es surpris, je te l’ai dit et répété tout à l’heure.

— Oui mais le dire pendant qu’on fait l’amour et le dire comme ça, à froid, c’est pas tout à fait pareil.

— Ben voilà. Je t’aime, je veux vaincre ce foutu cancer, tirer un trait sur certaines parties de ma vie actuelle et vivre avec toi. Rien que toi.

— Alors magne-toi de gagner ce putain de combat. Parce que ça fait des mois que j’attends ça.

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Elga
Posté le 07/12/2019
Le titre ne ment pas! 😋 alors par contre, j'ai un peu de mal à y croire, pour différentes raisons.
La 1ere au debut: je trouve le pardon du type trop rapide, au point que quand il part chercher des frites, je me suis demandée s'il n'allait pad lui faire un sale coup. Et non en fait!
Quand il n'est pas là, elle pense à son mac ok, mais je trouve que ça manque qu'elle ne pense pas à la fille. Finalement comme elle le dit à la fin, elle aime les 2 tout autant et là elle ne lui manque pas?
Je trouvais la déclaration à la fille beaucoup plus belle et crédible que celle là. Peut être parce que ça fait trop longtemps qu'on n'a pas vu le serveur et qu'on comprends qu'elle est attachée à lui mais de là à dire qu'elle va s'engager directement, je trouve que ce n'est pas son genre. Elle n'est pas si fleur bleue. Si? En plus, encore une fois elle dit qu'elle ment, qu'il ne lui a pas manqué pendant qu'il était allé chercher des frites (Oui, crédible ) puis lui déclaré qu'elle est amoureuse. En fait, je trouve qu'il y a des contradictions, non pas en elle, ça ça irait, mais dans la succession de ses réactions.
Par contre, j'aime la réaction du serveur (un peu rapide dans le pardon peut être au début, mais après ça se tient), la manière dont il fait attention à elle, c'est touchant.
Bon tu me diras si tu n'es pas d'accord évidemment!
(Et j'espère que tu ne m'en veux pas d'être cash mais on est un peu partie sur cette relation de confiance ? )
DoublureStylo
Posté le 08/12/2019
Yo Elga ! Pas de souci pour la franchise. Après tout, j'ai bien dit que Sélène était chiante :D
Bon alors je suis ennuyée parce que ça ne passe pas comme j'ai voulu l'écrire. En réalité, c'est la fille, la parenthèse enchantée (les titres sont provisoires, juste pour m'y retrouver), et le serveur est son "Grand Amour". Souviens-toi que c'est en le cherchant qu'elle se retrouve dans ce ménage à trois, le jour où elle apprend qu'elle devra subir une ablation. C'est auprès de lui qu'elle va chercher refuge. Ne le trouvant pas, elle se laisse porter et fait une belle rencontre, un fois n'est pas coutume. Mais ce n'est qu'une bulle où elle attend l'ablation et où elle ne retournera jamais. Les souvenirs la rendent nostalgique, certes, surtout au lendemain de son départ, mais celui qui la hante depuis le début et qu'elle repousse en même temps qu'elle le cherche, c'est bien le serveur. Il n'est jamais au même niveau d'amour que la fille, qui serait plus un bel amour de vacances, un souvenir qu'on chérit, un doux regret dont on se remet.
Pour le pardon du serveur, je sais, on n'a pas l'habitude d'un mec compréhensif et patient :D Disons qu'il est un peu idéalisé (bien que pas exempt de défauts), là où le parcours de "la cancéreuse pute" est sans doute exagérément sombre et semé d'embûches. J'ai noirci les gris foncés et éclairci les blancs cassés :p
Sur le mensonge du manque : il ne lui a pas manqué parce qu'elle était chez lui, dans son univers à lui, dans leur bulle d'amour tout neuf, enfin confiante et sereine, perdue dans ses pensées d'un avenir qui chante. C'est un manque qui fait du bien, un peu comme celui dont parle Roméo. Du coup, fleur bleue, je sais pas, mais il faut garder à l'esprit que ses réactions, depuis le début, sont sous le filtre de sa maladie, donc on ne sait pas vraiment qui elle est. Et le serveur, rencontré juste après le diagnostic, a été dès le début son exutoire, sa bouée de secours tout autant que son punching ball.
Je ferai attention à ce que ce soit peut être plus clair quand je le retravaillerai, du coup ^^ Merci de m'avoir pointé ça !
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