Quatre ou cinq cents

Par Isapass
Notes de l’auteur : Comme précédemment : pouvez-vous me confirmer que vous comprenez ce que dit Billie ?

Quatre ou cinq cents

 

Oxan s’assit avec précaution au bord du lit de son amie. Endormie, privée de son langage cru, de ses plaisanteries acerbes et de son drôle de rire éraillé, Billie semblait encore plus jeune. L’adolescente se tourna vers Skull, Paddy, Max Angel et Bella qui l’observaient sur le seuil de la chambre.

– Ça ne peut pas attendre demain, vous êtes sûrs ? murmura-t-elle.

Max Angel secoua la tête en signe de dénégation.

– Si ce que je soupçonne est vrai, il n’y a pas de temps à perdre.

Avec un soupir, Oxan pressa légèrement l’épaule de la hikeuse en chuchotant son nom jusqu’à ce que celle-ci ouvre les yeux.

– Qu’est-ce y a, gamine ? dit-elle d’une voix ensommeillée, en lui souriant néanmoins.

– Désolée de te réveiller, mais il y a quelqu’un qui veut absolument te parler. C’est du sérieux, apparemment. Ils aimeraient vraiment savoir pourquoi tu étais sur Stadium et ce qui t’est arrivé.

Avisant les silhouettes, Billie s’arracha tout à fait au sommeil. Elle se redressa sur son lit en effaçant toute trace de sourire au profit d’une moue méfiante qui accrut la culpabilité d’Oxan. La hikeuse lui lança un regard hésitant dans lequel transparaissait de la peur et de la honte.

– J’imagine que c’est pas facile de parler de tout ça, mais je pense que c’est important, l’encouragea Oxan. Pour arrêter ceux qui t’ont fait du mal.

Max Angel s’agenouilla à côté du lit, se présenta, puis expliqua l’enquête qu’elle menait depuis des années. Plus son exposé avançait, plus le visage de Billie se crispait.

– Il y a d’autres prisonniers là-bas, n’est-ce pas ? demanda la journaliste au terme de son récit.

Billie se recroquevilla sur son lit. Pinçant les lèvres pour garder le silence, elle jetait des regards apeurés à droite et à gauche, comme si elle cherchait à s’échapper d’un piège. Oxan souffrait pour elle ; elle aurait voulu crier qu’on laisse son amie tranquille, mais si Max Angel avait raison à propos de ses « autres prisonniers », il valait mieux qu’elle parle.

– J’ai été hiker, intervint tout à coup la voix profonde de Paddy.

Billie s’immobilisa pour l’observer à la dérobée. Il s’accroupit à mi-distance entre la porte et le lit pour ne pas l’effrayer. Machinalement, il se mit à entortiller autour de son index la pointe de son catogan. Le regard de la hikeuse fut happé par la ronde sans fin de la boucle et du doigt et sembla se détendre imperceptiblement.

– Moi aussi j’ai vécu la peur, la faim, les coups quand j’étais découvert par un équipage. Je sais ce que c’est de ne pouvoir faire confiance à personne, surtout pas aux adultes. De craindre que la moindre parole que tu prononces se retourne contre toi. De s’interdire de croire que ça va aller mieux, parce que ça ne se produit presque jamais.

Sa voix se cassa sur la dernière phrase et il baissa les yeux au moment même où, en miroir, la hikeuse posait les siens sur ses pieds nus avec une grimace de souffrance.

– Pourtant ça arrive, poursuivit Paddy après un instant en cherchant le regard de la jeune fille. Tout s’est arrangé pour moi quand j’ai embarqué sur le WOW. Ça peut être ton cas à toi aussi. Je t’assure que tu peux me parler à moi. Nous parler. On fera le maximum pour t’aider, et pour les autres hikers. Si Oxan a confiance en nous, peut-être que tu peux, toi aussi ?

– C’est vrai, tu peux ! affirma Oxan avec ferveur. Moi, je crois que cette fois, tu peux t’autoriser à croire que ça va aller mieux. D’ailleurs c’est déjà le cas, non ?

Cette fois, le menton de Billie se mit à trembler ; deux grosses larmes s’échappèrent sur ses joues.

– J’les ai laissés en plan, les aut’, souffla-t-elle.

– Vous étiez retenus comme esclaves, c’est ça ? demanda Max Angel.

Prise au dépourvue par la question, Oxan sentit sa gorge se serrer lorsque Billie acquiesça de la tête. C’était donc à ce point ?

– Tu y étais depuis combien de temps ? questionna-t-elle en forçant sur sa voix.

Le regard de Billie accrocha le sien et ne le lâcha pas lorsqu’elle commença à parler de sa voix rauque, comme si c’était pour elle qu’elle racontait son histoire.

– Ce d’puis trois ans, j’crois. J’tais ’vec Yan, mon frère. On s’tait barrés d’où qu’on y était d’puis tout p’tits. Pu d’parents, ’lors y nous avaient collés là où qu’y a les orphelins. Asia qu’ça s’appelle. J’vous conseille pas. On s’est fait hikers pour pas qu’y l’séparent.

Pendant quelque temps, Yan et Billie avaient eu de la chance. Ils se faufilaient de vaisseau en vaisseau sans se faire prendre. Dans les réserves ou les entreponts, ils se cachaient jusqu’à l’étape suivante, puis quittaient discrètement le bord. Les deux adolescents avaient l’espoir d’atterrir sur une planète accueillante où ils pourraient se faire une place, mais les mondes qu’ils entrapercevaient lors des escales ne leur donnaient pas envie de rester, alors ils repartaient. Jusqu’au jour où ils s’étaient fait prendre dans les cales d’un vieux cargo. L’équipage n’avait pas du tout apprécié qu’ils se soient servis dans leurs réserves et ils n’avaient pas fait de sentiments.

–  On l’a eu la grosse peur, mais on s’est seul’ment pris queq’ baignes. Yan l’a eu l’nez pété et moi, j’perdu une ratiche.

Elle montra l’espace sur sa gencive où une prémolaire manquante attestait ses dires. Des larmes d’empathie coulaient sur les joues d’Oxan tandis qu’elle s’efforçait de soutenir le regard bleu. Elle mesurait à quel point sa propre vie avait été douillette. Et encore, l’histoire n’était pas terminée ; Billie avait ouvert les vannes et déroulait son récit d’une voix étrangement neutre.

Sur une planète dont ils n’avaient presque rien vu sauf un immense marché qui semblait ne rien proposer de légal, son frère et elle avaient été vendus par le capitaine, puis enfermés dans les cales d’un vaisseau avec dix autres adolescents. Au bout de quelques jours de voyage, un homme était venu les voir. Il avait demandé leur âge et les avait obligés à se déshabiller pour les inspecter. Yan et une fille avaient tenté de résister, mais l’homme les avait battus jusqu’au sang. Cet homme — Billie le savait depuis qu’elle l’avait reconnu au dispensaire, le jour de sa mort —, c’était Blacky Dollum.

À l’exception de deux filles et d’un garçon « qu’il serait dommage d’abîmer », il les avait débarqués sur Stadium.

– L’pire, ce qu’Yan l’a dit quand l’a mis l’pied d’hors, se souvint la hikeuse. C’tait c’te genre d’planète qu’on s’rêvait. C’tait beau...

Ils avaient aussitôt été amenés vers un grand atelier où d’autres adolescents s’échinaient. On leur avait fixé des bracelets de sécurité à la cheville, puis on leur avait ordonné de se mettre au travail.

– Qu’est-ce que vous fabriquiez ? interrogea vivement la journaliste.

– De robots. Plein d’sortes.

– Alors ils ont recommencé à en construire !

– Ce n’est pas pour la vendre qu’ils voulaient notre cargaison de métaux rares, constata Skull. C’est pour l’utiliser dans la production des robots !

– Qui vous apprenait ? demanda Oxan à Billie.

– Personne. ‘fin, ceux qu’taient d’jà là ‘vec les notices et pi de l’numscreens d’robotique. Y ‘vait d’jà plein d’gosses comme nous, là-d’dans. Rien qu’de hikers. Y ‘vait des tout p’tits, onze, douze ans. Pas beaucoup. Surtout d’entre quatorze et pi dix-huit. Si qu’la production d’la journée l’tait pas assez, on n’vait pas d’à manger.

Billie avait revu Blacky à de nombreuses reprises. A chaque passage, il amenait d’autres hikers pour renforcer les rangs. Les Stadiens avaient ouvert un second atelier, puis un troisième.

Après les longues journées de travail sur les chaînes de production, Waï Jay, le contremaître que l’équipage du WOW avait rencontré, les emmenait directement dans la grande salle souterraine où il les enfermait jusqu’au lendemain dans des conditions épouvantables. Ils étaient peu nourris, dormaient sur des couvertures ou par terre et n’avaient rien pour se laver à part un seul point d’eau commun. Si la production de la journée avait été insuffisante aux yeux du contremaître, ils étaient privés de nourriture ou battus.

Les plus âgés d’entre eux étaient envoyés dans les mines où ils extrayaient or, argent ou tungstène qu’ils transformaient ensuite en composants électroniques pour la fabrication des robots. Waï Jay avait d’abord emmené Yan, puis quelque temps après, Billie s’était retrouvée à son tour à gratter la terre et la roche dans les boyaux suffocants. Ils en venaient à regretter les journées dans les ateliers. Les Stadiens avaient simplement rouvert les anciens puits creusés par leurs ancêtres. Les esclaves approfondissaient les galeries à la recherche de minerai sans équipement adapté, sans étaiement digne de ce nom. Les éboulements se multipliaient. Un soir — trois ou quatre mois avant la fuite de Billie —, Yan et plusieurs adolescents n’étaient pas remonté. Et compte tenu des conditions, d’autres y étaient probablement restés, depuis.

Une main dissimulant ses lèvres tremblantes, Oxan découvrait en pleurant les épreuves qu’avait traversées son amie. Chaque phrase la percutait comme un coup de poing, à tel point qu’elle se demandait comment Billie avait résisté à tout ça. C’est une vraie survivante, se disait-elle avec admiration.

– Comment as-tu embarqué sur le WOW ? interrogea Skull.

– Ce qu’mon brac’let d’sécu l’tait un peu cassé, ‘cause d’une pierre qu’était tombée d’ssus.

Les dispositifs fixés à la cheville des hikers avaient pour but de les empêcher de fuir. Dès qu’ils dépassaient un périmètre délimité par des bornes, les bracelets envoyaient une décharge électrique dans l’organisme et un champ de force se déployait en formant une enceinte infranchissable.

– J’ai déjà vu ce genre d’équipement, dit Bella. En principe, ça réagit à la présence d’implant identitaire.

Toutefois, la plupart des hikers arrachaient leurs implants pour éviter de se faire repérer. Les Stadiens les remplaçaient donc par les bracelets.

Après beaucoup d’efforts et des plaies sur les doigts, Billie avait réussi à se débarrasser du sien. Lorsqu’il passait à la salle d’extraction de la mine, Waï Jay laissait l’accès déverrouillée le temps de sa visite. La hikeuse en avait profité pour se faufiler à l’extérieur jusqu’au hangar voisin où elle avait attendu qu’il reparte. En quittant la zone, elle avait aperçu les hors-mondes autour des bungalows et en avait déduit la présence d’un vaisseau susceptible de l’emmener loin de Stadium.

– Diego a rencontré Waï Jay près de la mine, ce jour-là, rappela Bella. Il était armé. Si ça se trouve, il cherchait Billie.

Par la suite, la hikeuse avait rejoint l’astroport en empruntant un des véhicules biplaces que les Stadiens laissaient un peu partout. Comme l’itinéraire était mémorisé dans la console, elle l’avait parcouru sans problème. Dissimulée près du WOW, elle avait attendu que les hors-mondes reviennent. Tentant le tout pour le tout, elle s’était accrochée à la cabine de l’ascenseur lors du dernier voyage de celle-ci, puis s’était glissé à l’intérieur du cargo avant le verrouillage du sas. Enfin, elle s’était réfugiée dans la réserve, jusqu’à ce qu’Oxan tombe sur elle.

Un long silence suivit la fin de son récit. Même Max paraissait émue malgré sa connaissance approfondie du sujet. C’était sans doute la première fois qu’elle recueillait le témoignage direct d’une victime de la Sea Beast.

– Je suis désolée, pour ton frère, souffla Oxan.

– Ouais, c’qu’y m’manque, reconnut Billie en hochant doucement la tête. J’vais qu’lui.

Un pic de douleur traversa la poitrine d’Oxan lorsqu’elle visualisa une image de Calixt, maigre, sale, allongé sans vie au fond d’un puits de mine.

– Est-ce que tu saurais dire combien d’adolescents sont retenus là-bas ? demanda doucement Max Angel.

– Chais pas. P’têt quat’ ou cinq cents…

Sur le pas de la porte, Bella émit un hoquet et Paddy, un juron. Ce dernier se tourna vers Skull avec un regard suppliant.

– Il faut y retourner !

– J’allais le proposer, répondit Skull en hochant la tête.

 

 

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Edouard PArle
Posté le 11/03/2023
Coucou Isa !
Très bon chapitre mais je pense qu'il pourrait être encore meilleur.
En lisant les autres commentaires, je me rends compte que je suis pas d'accord avec la majorité donc c'est sans doute purement de la préférence personnelle. J'aurais préféré écouter le récit dans la bouche de Billie plutôt que de lire cette narration externe. Ca permettrait d'incarner ce récit, de l'humaniser. La première personne m'aurait plus embarqué qu'à la troisième personne que je trouve bien plus froide pour ce genre de passages. D'autant que là tu alternes un peu les deux, ce qui m'a parfois un peu sorti du récit.
Alors oui ça peut être long un monologue de Billie mais son récit est assez intéressant pour que ça passe. Je pense que le problème est plutôt son accent qui rend la lecture de longs passages assez désagréables. Dans ce cas là, autant le diminuer ou le rendre plus compréhensible ? Je pense pas que ça enlèverait ce qui fait l'originalité de son expression puisqu'elle est la seule à avoir un accent.
Genre ce passage est super facile à comprendre "Y ‘vait d’jà plein d’gosses comme nous, là-d’dans. Rien qu’de hikers. Y ‘vait des tout p’tits, onze, douze ans. Pas beaucoup. Surtout d’entre quatorze et pi dix-huit." D'autres un peu moins avec les lettres mangées.
La révélation de Paddy est très bien, ça donne de la profondeur au personnage. Ceci dit, j'ai trouvé qu'elle arrivait vite dans le chapitre et qu'elle pourrait être plus exploitée. Par exemple qu'il réagisse de manière plus émotionnelle au récit de Billie, ça nous intriguerait et ça rendrait sa petite confidence plus poignante à mon avis. Après c'est vrai qu'il faut trouver où le caler sans casser le très bon rythme de ce chapitre.
La chute est excellente ! Allez chercher les plusieurs centaines de space-hikers est une mission que je trouve vraiment excitante. Et j'ai l'impression que ça donne pour la première un but vraiment précis et clair au WOW ce qui n'est pas pour me déplaire.
Un plaisir,
A bientôt !
Isapass
Posté le 16/03/2023
Salut Edouard !
La première version était en récit direct, et honnêtement, c'était assez dur à suivre. Parce que Billie n'a pas seulement un accent, elle parle aussi un peu n'importe comment. Du coup, j'ai préféré faire moitié-moitié. Même si c'est compréhensible, ça demande quand même une certaine gymnastique de suivre ses répliques, et j'ai eu peur que ça fatigue un peu des lecteurs assez jeunes.
Je note pour la révélation de Paddy, je regarderai. Mais je vois aussi que tu as bien aimé le rythme, ce qui est toujours délicat en discours rapporté.
Tu as tout à fait raison pour la chute et la mission du WOW. Ce roman a toujours eu un problème d'enjeux (globaux et pour les personnages) et à moins de le restructurer complètement, je ne vois pas comment rattraper ça. Du coup, c'est vrai que ce nouvel objectif est bienvenu, ce qui explique aussi pourquoi le rythme de la fin paraît beaucoup plus soutenu que le reste du roman. Enfin au moins, la fin est bien XD (tu me diras si tu souscris à ça).
Edouard PArle
Posté le 16/03/2023
D'acc, je comprends. C'est un peu pour ces raisons que j'ai (provisoirement ?) délaissé les accents ou manière de s'exprimer trop difficile à suivre^^ On gagne en caractérisation mais ça demande qu'il ne parle pas trop xD
"la fin est bien XD (tu me diras si tu souscris à ça)." Pour l'instant je souscris ahah
Jowie
Posté le 17/05/2021
Personnellement, j'ai bien compris Billie :) Mais ça m'a fait très mal au coeur de la voir comme ça, toute triste, raconter son histoire tragique. Bref, c'est très crédible et l'émotion passe, donc tu as fait un bon boulot ;) ! Elle a vécu de telles horreurs, mais heureusement, elle est tombée en de bonnes mains, j'espère qu'elle sera mieux entourée dorénavant !
Isapass
Posté le 18/05/2021
Oui, j'ai repassé pas mal de répliques de Billie en narration parce que c'était un peu pénible à suivre.
Et en effet, ça devient vraiment dramatique avec l'histoire de Billie. Et je crois qu'en effet, elle est bien tombée ;)
Et maintenant, il va y avoir plus d'action dans la dernière partie !
Merci pour ta lecture et tes commentaires !
sifriane
Posté le 26/04/2021
Encore un super chapitre :)
J'ai vu que tu avais changé pas mal de dialogues en narration, et c'est mieux je pense. Même si on comprend très bien ce que dit Billie, de trop longs monologues peuvent être fatiguant, mais là c'est bien dosé.
Son récit fait froid dans le dos, mais à priori elle est sauvé, ouf
Isapass
Posté le 27/04/2021
Oui, la diction de Billy est sympa sur des répliques isolées, mais quand elle parle trop, c'est difficile à lire ET à écrire XD (comment se piéger soi-même avec un de ses persos...). Du coup, effectivement, j'ai diminué la dose.
Son récit fait un peu froid dans le dos : je voulais un thème un peu grave quand même, pour que les héros comprennent que des enfants ou ados sont moins privilégiés qu'eux (et puis pour être honnête, j'aime le drame, il faut bien le dire XD).
Ensuite tu verras, le rythme augmente pas mal ;)
Merci pour ta lecture et tes commentaires !
Laure
Posté le 09/03/2021
Ça va, je comprends bien ce que Billie dit !
Après je me dis que peut-être que des enfants auraient plus de mal... enfin à voir, c'est vraiment un mini détail !

Je suis bien contente de savoir enfin d'où sort Billie :D chouette histoire !
Isapass
Posté le 10/03/2021
Je viens de corriger le chapitre et j'ai passé les plus grosses tirades de Billie en narration, ça sera plus facile à comprendre.
Oui, j'ai gardé le suspense longtemps sur l'histoire de cette pauvre gamine ! Tant mieux si elle t'a plu, ça te console d'avoir attendu, j'espère ;)
Merci pour tes commentaires (je réponds aux autres demain)
Rachael
Posté le 08/03/2021
C’est glaçant, ce petit récit !
Concernant le langage de Billie, j’ai trouvé ça un peu limite par moments, et fatigant sur la durée, puisqu’elle parle tout le chapitre. Ce n’est pas comme si elle avait une ou deux répliques comme avant. Du coup, chais pas, faudrait peut-être l’atténuer un peu.
L’histoire est bien glauque, mais elle tient la route, au moins au premier abord. S’ils n’ont plus de robots, ni de robots pour fabriquer les robots, il leur faut quand même des usines pour fabriquer les pièces des robots, donc des machines dans les usines. Mais bon, c’est passé sous silence, et tu n’es pas obligés de tout expliquer non plus…
Isapass
Posté le 09/03/2021
Ah mince, j'espérais que ça passait. Et encore, j'avais d'abord tout écrit en dialogue, avant de m'aviser que l'expression de Billie allait être imbuvable, donc j'ai fait des passages narratifs. Mais je voulais quand même gardé du dialogue pour rendre le récit plus émouvant. Il faut peut-être que je change encore un peu la proportion. Parce que je ne suis pas convaincue par l'idée d'atténuer ses fautes et ellipses, je pense que ça ferait bizarre.
Oui alors en effet, je pense que ma civilisation de flemmards a quelques trous dans sa raquette... Comme tu dis, je compte sur l'indulgence ou l'imagination du lecteur pour les boucher XD... Du moment que ça n'apparait pas comme une énorme incohérence, mais plutôt comme une ellipse, ça me va.
Rachael
Posté le 09/03/2021
C'est moi qui cherche la petite bête, mais à mon avis, ça doit passer...
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