Quatre moineaux

Notes de l’auteur : Nouvelle rédigée pour le concours de l'année bissextile de PA, histoire d'expliquer où serait passé ce jour en trop, trois années sur quatre

« Quatre moineaux picoraient du blé

L’un d’entre eux s’étouffa

Il ne resta plus que trois moineaux.

 

Trois moineaux voulurent voler

Le chat en attrapa un

Il ne resta plus que deux moineaux.

 

Deux moineaux s’assoupirent l’hiver venu

L’un d’entre eux ne se réveilla pas

Il ne resta plus qu’un moineau.

 

Un moineau gazouillait au printemps

Il se fit de nouveaux amis

Quatre moineaux s’en allèrent aux champs. »

 

— Elle me fout la frousse à répéter ça en boucle, marmonna l’agent Piñeto. Z’êtes certain qu’elle est nette, la gamine ?

L’officier Ericòn essuya les fines pellicules blanches déposées sur les verres de ses lunettes. Avant de redoubler d’efforts, les sourcils froncés, lorsqu’il remarqua une tache de gras.

— Oye ! l’interpella Piñeto. Quand vous aurez fini votre ménage, il va bien falloir qu’on descende pour les aveux. Sa garde à vue court encore, mais plus pour longtemps. Et on a toujours aucun indice au sujet des trois victimes présumées.

— Je n’aime pas avoir les lunettes sales, dit l’officier. Il faut que tout soit en ordre.

Les néons usés clignotèrent un bref instant avant de reprendre leur lueur blafarde. Entre ça et le ficus en plastique qui arrivait à faner, le décor ressemblait à une mauvaise sitcom des années quatre-vingt. 

— Faudrait que quelqu’un les change, un de ces quatre, dit Piñeto. Ces clignotements, ça va me rendre fou.

Ericòn remit la monture propre sur son nez épaté, l’air enfin satisfait. 

— Bien, on y va. T’as le dossier, Piñeto ?

— Oui. Elle dit qu’elle s’appelle Joja Carcovillo, étudiante en psychologie. On a vérifié ses antécédents. Tout correspond.

— Et au niveau des autres ?

Piñeto haussa les épaules. Il n’y aurait donc rien de neuf de ce côté.

Tous deux dévalèrent l’escalier de métal vers l’entrée du box d’interrogatoire aux vitres sans tain. Lorsque la suspecte leva la tête vers le duo de policiers, Ericòn se figea, un peu plus pâle que d’habitude sous son épaisse moustache bien peignée.

L’officier n’avait pas encore eu l’occasion de croiser le regard de Joja Carcovillo et son aspect reptilien lui confirma, au cas où il aurait eu des doutes, que quelque chose ne tournait pas rond chez la jeune femme. 

Pendant que Piñeto réorganisait quelques formulaires du dossier, Ericòn le feuilleta de nouveau comme si un détail avait pu lui échapper. Dans le même temps, ils s’assirent à la table d’interrogatoire sans que la suspecte ne bronche. Au contraire, une étrange avidité scintillait sous sa peau verdâtre. 

— Vous pouvez encore appeler un avocat, si vous le désirez, dit Ericòn après avoir jeté le fin classeur sur la table. Est-ce que vous souhaitez un téléphone ?

Joja hocha la tête en signe de négation. 

— Très bien, dans ce cas, l’enregistrement peut commencer. Et si vous nous racontiez cette fameuse journée du 29 février voilà quatre ans ?

— Vous avez du café ? dit la jeune femme d’une voix éteinte. Je prendrais bien une tasse.

Ericòn indiqua la porte à Piñeto. Ce dernier se leva dans un grognement puis revint avec une tasse fumante. Joja but avidement le breuvage corsé avant de grimacer, un filet de café poisseux au coin des lèvres.

 

Récit du 29 février 2016

Ce soir-là, j’étais sortie pour fêter la fin de mes partiels dans un club parisien, le Showcase. L’air était frais, les étoiles absentes dans le ciel bouché de la capitale... Seule la Dame de Fer couvait de son œil familier les enfants de la nuit comme nous. Nous étions tout un petit groupe à décider de faire un before dans l’appart de Simon. Simon ? Vous pouvez le chercher si vous le désirez. Il se nomme Simon Antezana. Vous le reconnaîtrez aisément, il a un sourire qui guérit les cœurs irrités et des bras qui appellent aux étreintes.

Oui. J’étais — je suis —amoureuse de Simon. Et ce soir, c’était le moment de lui dévoiler mes sentiments. Pour cela, j’avais tout prévu, depuis le rouge insolent de ma bouche jusqu’au scintillement de mes bijoux autour du cou. 

— Joja ! s'exclama-t-il. Quel plaisir de te voir !

— Simon !

Je me précipitai dans ses bras pour en savourer l’odeur un instant.

Derrière lui, la fête pulsait. Un DJ amateur avait rapporté ses platines pour les danseurs qui se déhanchaient à côté d’un groupe d’étudiants en pleine partie de jeu d’alcool. Dans la cuisine, le bruit du micro-ondes et l’éclat de pailles improvisées attirèrent tout de suite mon œil. Mais j’avais prévu autre chose pour cette nuit si particulière.

Dans mon porte-monnaie, j’avais glissé une poignée de pilules roses, aussi roses que des bonbons. Du bonheur à l’unité pour un billet de dix. J’attrapai une bouteille d’eau pour en faire dévaler une jusqu’à mon estomac.

Puis, le temps qu’elle fasse effet, je récupérai une pinte de bière au goût aqueux pour rejoindre la piste. Et Simon. Quel soleil vit dans ses yeux ! Dites, messieurs, est-ce que la vue de quelqu’un vous a déjà réchauffés à la manière d’un rayon printanier ?

Je m’égare... L’heure venue, nous nous sommes dirigés en groupe vers le pont Alexandre III, à côté du Grand Palais. Ce bâtiment m’inspirait un certain malaise la nuit tombée. Car alors il regagnait son aspect monolithique et froid du passé qui juge la jeunesse à la dérive.

Nous sommes rentrés. À partir de là, la drogue a commencé à faire effet donc mes souvenirs sont confus. Je me souviens de la chaleur, bestiale. Je me souviens de l’obscurité, étouffante. Je me souviens de la soif, mortelle. Et enfin, du baiser de Simon qui transforma le point final de mon attirance pour lui en une virgule ouverte. La terre tout entière s’arrêta pendant que mon monde se remettait à tourner.

Sous l’effet des émotions, je me suis sentie mal. Il m’a alors accompagnée dehors avant de dire :

— Surtout, ne bouge pas, je vais demander de l’eau à l’entrée.

Il disparut. Je me recroquevillais dans mon manteau de feutre rouge. 

— Tout va bien, mademoiselle ? 

La voix était maternelle, douce. Je levai les yeux. C’était une mère de famille, épuisée, qui traînait une poussette fermée.

— Tout va bien, dis-je. Et vous ?

— Ma fille ne voulait pas dormir. Je l’emmène faire un tour.

— Oh, je peux voir le petit bout ?

— Bien sûr, attendez.

Elle commença à ouvrir la poussette. Et, alors que je me penchais vers l’intérieur, je constatai qu’il n’y avait rien, rien du tout. Je levai la tête vers le visage froid de la jeune femme. Et le noir se fit. Je n’eus même pas le temps d’appeler Simon à l’aide.

 

Je me réveillai dans une pièce aveugle. Le papier peint rose tendre m’évoquait soudain le cachet pris à la va-vite. Je passai la langue sur mon palais craquelé. Il me fallait de l’eau, et vite. Heureusement, à côté de la tête de lit, quelqu’un avait pris soin de déposer une grande carafe d’eau fraîche ainsi qu’un verre. 

— Enfin, lâchai-je une fois que j’eus bu goulûment. Mais qu’est-ce que...

La pièce rayonnait de propreté, avec un lustre qui diffusait une lumière blanche agressive dans chaque recoin de la chambre. Je me levai pour constater que j’avais toujours mes habits de soirée. La porte était ouverte, mais, par mesure de prudence, je décidai de commencer par fouiller le tout.

Chaque geste me coûtait, la douleur vrillait mon cerveau encore en pleine redescente. Il fallut bien vite se rendre à l’évidence. Rien, il n’y avait rien. Juste un lecteur CD et un boîtier vierge. J’hésitai longuement avant de lancer l’unique piste, Quatre moineaux. Le tout me rappelait par trop les films d’horreur et j’avais l’intime conviction qu’entendre la musique ne ferait qu’empirer mon sort.

D’un autre côté... J’étais déjà prise au piège. Autant amasser le plus d’informations possible. J’appuyai sur lecture, les mains tremblantes. Simon... Où était-il quand j’avais besoin de lui ?

Une voix nasillarde entonna alors dans la pièce sinistre :

 

« Quatre moineaux picoraient du blé

L’un d’entre eux s’étouffa

Il ne resta plus que trois moineaux.

 

Trois moineaux voulurent voler

Le chat en attrapa un

Il ne resta plus que deux moineaux.

 

Deux moineaux s’assoupirent l’hiver venu

L’un d’entre eux ne se réveilla pas

Il ne resta plus qu’un moineau.

 

Un moineau gazouillait au printemps

Il se fit de nouveaux amis

Quatre moineaux s’en allèrent aux champs. »

Puis c’était tout. Je la relançai à nouveau dans l’espoir d’en tirer quelque chose. Sans succès. Il fallut me rendre à l’évidence : j’avais tout intérêt à sortir de cette pièce étouffante. Quelque chose dans cette mélodie avait un aspect collant, poisseux, comme de la mélasse. Elle s’infiltre sous votre peau, triture vos veines, remonte pulser dans votre boîte crânienne. Elle vous retournait l’estomac, pressait votre cartilage suintant d’effroi.

Lorsque je fis un pas dans le couloir, la porte se referma d’un claquement sec.

— Merde, pestai-je, pourquoi ça s’ouvre plus ? Qu’est-ce qu’il se passe ici ?

Je sentais des gouttes de sueur glacée perler le long de mes vertèbres. Jamais je n’avais eu cette sensation d’être si... charnelle. Chacun de mes organes, chacune de mes artères, chaque parcelle de ma peau me faisait remonter le sentiment intime de leur fragilité.

— Je ne peux plus y retourner...

Plus le choix donc. Je devais me diriger vers la pièce du fond d’où résonnait une dispute.

Pour me rassurer, je me mis à chanter, remarquant avec effroi que la comptine avait déjà étendu ses tentacules au fond de moi :

— Quatre moineaux picoraient du blé

L’un d’entre eux s’étouffa

Il ne resta plus que trois moineaux.

 

— T’es une malade ! beugla de plus belle un écho. Elle avait un gosse, un gosse, tu comprends !

— C’était elle ou moi. Elle avait un couteau, putain. 

Le long du couloir défraîchi, je remarquai à intervalles réguliers d’étranges photos de toutes époques. Elles se présentaient par série de quatre, quatre portraits d’individus hétéroclites, endormis dans un lit semblable à celui de la chambre rose. Inutile de dire que chacun de mes muscles hurlait à la mort. 

Il y avait des années calligraphiées, maintenant que je m’en souviens. Mais lesquelles ? La mémoire me fait défaut. 

Enfin, je débouchai dans une pièce tout aussi criarde que les précédentes, mais cette fois-ci, remplie jusqu’au plafond d’un monstrueux bazar. Un bric-à-brac d’ustensiles, de vêtements aux couleurs passées, de chapeaux, de bijoux... Au milieu, j’aperçois deux individus, un homme et une femme, en plein conflit. Et puis, sur une table de chêne massif, le cadavre bleui de la mère de famille que j’avais rencontrée à proximité du club.

— Qu’est-ce que... balbutiai-je. 

Je m’effondrai, à terre. Les larmes chaudes de vie s’échappèrent de mon corps glacé par la terreur. 

— J’ai peur..., dis-je, tremblante. J’ai peur, si peur... Elle est morte...

L’homme en costume froissé parut contrarié. 

— Elle a essayé de me tuer, fit-il, troublé. Inès Perdoux, d’après ses papiers. Elle m’a attiré ici puis a tenté de me poignarder. Je ne compte pas te faire de mal, je te rassure.

Son interlocutrice rajusta son bleu de travail où était épinglé le sigle d’un garage.

— Il n’y a pas de témoin, ça doit bien t’arranger, ça. Tu verras, une fois dehors, je vais te balancer à la police, sans cracher. Ça te fera une belle jambe. 

Inès Perdoux... Oui, maintenant que je reparle d’elle, je suis incapable de me souvenir de ses traits lors de notre unique rencontre de son vivant. Je crois me rappeler qu’elle puait l’effroi. C’était tout. Maintenant, la seule image qu’il me reste d’elle, ce sont ces yeux injectés de sang. Vous le saviez, vous, que les vaisseaux explosaient lors d’une strangulation ? Elle avait les doigts couverts de sang, le sang de Valentin Sirra, une fois qu’il se serait présenté. Il avait gardé sur son visage les griffures de sa victime, et dans le blanc de ses yeux, le fantôme des ultimes cris de cette dernière.

Valentin et la mécanicienne Fiona tentèrent de m’apaiser. Apparemment, cela faisait plusieurs heures que tout le monde était réveillé, j’étais la dernière à avoir émergé. 

— En tout cas, dit Fiona, c’est une blague de très mauvais goût. Je n’ai pas l’intention de m’éterniser là, je ne sais pas pour vous. J’ai du travail qui m’attend.

Simon... Je m’accrochai à son image comme un naufragé à son radeau. Simon, Simon, Simon... Il fallait que mon amour patiente, je serais de retour. Le connaissant, il devait s’inquiéter. 

— Pourquoi ne pas enfoncer un mur ? suggéra Valentin. Il doit bien y avoir quelque chose dans la pièce qui pourrait servir. 

— Je ne sais pas... commençai-je, encore abrutie par la drogue et les larmes.

Mais tous deux s’étaient mis à fouiller dans le fatras. De mon côté, je me levai, chancelante. Sur la table en chêne était gravée la comptine qui réenclencha sa ritournelle dans mon esprit :

 — Quatre moineaux picoraient du blé

L’un d’entre eux s’étouffa

Il ne resta plus que trois moineaux.

Les traits de cire d’Inès contrastaient avec la vivacité, avec l’effroi de ses globes oculaires exorbités. La bouche légèrement entrouverte, elle me parut perdue dans un long cri sans fin.

— J’ai trouvé, s’exclama Valentin, une sorte de masse à la main. 

Quelque chose me murmurait que la personne qui nous avait mis ici connaissait nécessairement l’existence de cet outil. Fiona croisa mon regard terrifié et hocha la tête. Elle aussi avait peur, si peur. Je remarquai le filet de sueur le long de sa nuque tétanisée. 

— Je ne sais pas... dit-elle.

— Pousse-toi !

Valentin l’écarta tout en retirant sa veste. 

— J’ai un anniversaire aujourd’hui, grogna-t-il. Déjà qu’il ne tombe pas souvent, j’ai bien l’intention d’en profiter. 

Fiona tenta une nouvelle fois de le dissuader:

— Écoute, je pense pas que ce soit une bonne idée.

Trop tard. Il abattit la masse de toutes ses forces sur la cloison. Cette dernière céda comme une feuille de papier, dévoilant derrière une pièce poussiéreuse et déserte.

— Vous voyez ? dit-il. On peut y arri...

Il avait un sourire un peu semblable à celui de Simon, maintenant que j’y repense. En tout cas, juste avant qu’il n’explose. Littéralement. 

Le bruit de la détonation enfonça mes tympans dans un douloureux sifflement strident. Partout, des lambeaux de chair, de peau... L’œil gris de Valentin s’écrasa sur le ventre rigidifié d’Inès. Oui, il avait les yeux gris. Fiona hurla. Je sanglotai de plus belle.

Du sang, imaginez assez de sang pour repeindre une pièce. De l’écarlate, des grumeaux. Je sentis un morceau frais dans ma bouche. J’en retirai un éclat d’oreille humide. 

Fiona, elle... 

— Fiona ? l’appelai-je. Fiona ? 

Aucune réponse. Je rampai vers elle pour prendre son pouls. Il battait encore, elle était simplement évanouie. 

Alors, la suite de la comptine me revint en mémoire. Je tirai le sachet de cachets roses de mon sac à main.

— Désolée, Fiona, murmurai-je. Je sais que c’est pour ton travail, mais moi, Simon m’attend.

Je glissai l’intégralité de la drogue dans sa bouche. Puis patientai. Son agonie fut effroyable, atroce. Je m’étais réfugiée au fond du corridor pour mieux échapper à ses ahanements de souffrance. 

Enfin, plus rien. 

Je m’endormis là, épuisée, à bout de nerfs. Pour me réveiller quelques heures plus tard à Madrid. J’avais un papier dans la poche, attendez que je vous le montre.

 

Ericòn sirota son café devant le commissariat. Une affaire pour le moins étrange, il avait eu beau appeler la police française, personne n’avait aucune trace de l’existence de ce Valentin Sirra, ni de Fiona et encore moins d’Inès Perdoux. En revanche, le compagnon de Joja, un certain Simon Antezana confirma la disparition de vingt-quatre heures de la jeune femme. Pourquoi avait-elle décidé de parler seulement maintenant ? Quatre ans plus tard ?

La nuit était tombée et les lampadaires s’allumèrent comme autant de points d’interrogation dans l’obscurité. 

Le papier n’arrangeait rien à l’affaire. Une histoire tirée par les cheveux d’un voeu sur quatre qui se réaliserait, tous les 29 février. En échange de trois existences avalées, disparues, englouties par une mystérieuse force vorace. Et d’un cycle éternel où le dernier moineau devait survivre pour continuer à vivre ce rêve. Tous les quatre ans advenait une nouvelle épreuve. Inès aurait été celle qui avait apporté la malédiction sur Joja. 

Il sursauta quand une main froide se posa sur son épaule.

— J’y vais, officier, dit Joja, toujours aussi pâle. Je dois rentrer à Paris, Simon m’attend.

Évidemment, faute de victimes, il n’y avait pas de charge pour la retenir en Espagne plus longtemps. Il reprit une gorgée de café.

— Si ce papier dit vrai, fit Ericòn, comment vous allez faire ? Vous avez peut-être besoin d’un programme de protection. Cette nuit, à minuit, on sera le 29 février.

— Vous avez de la famille, officier ?

— Non, grommela-t-il, jamais eu l’envie.

— Tant mieux, grimaça Joja, parce que maintenant, moi oui.

Moricòn sentit alors le noir s’abattre sur lui.

 

« Quatre moineaux picoraient du blé

L’un d’entre eux s’étouffa

Il ne resta plus que trois moineaux.

 

Trois moineaux voulurent voler

Le chat en attrapa un

Il ne resta plus que deux moineaux.

 

Deux moineaux s’assoupirent l’hiver venu

L’un d’entre eux ne se réveilla pas

Il ne resta plus qu’un moineau.

 

Un moineau gazouillait au printemps

Il se fit de nouveaux amis

Quatre moineaux s’en allèrent aux champs. »

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Mandragor
Posté le 07/07/2022
Glaçant. Je l'avais déjà lue lors du concours, elle m'avait mis les chocottes !! Vraiment je suis aux anges que tu l'aies poquée là. J'avais beaucoup aimé le style à l'époque et c'est toujours le cas aujourd'hui. Lire ça me donne envie de me pencher sur tes autres oeuvres un poil flippantes, ce que je ferais dès que j'aurais eu une bonne nuit de sommeil et un moment pour me poser, ce qui est mal barré si je commence à lire des histoires à faire peur avant de dodo !
J'ai vraiment adoré o/
Alice_Lath
Posté le 19/07/2022
Coucou !
Je range souvent les nouvelles ici pour éviter de multiplier tout sur ma page
Merci en tout cas et jsp si j'ai tellement d'oeuvres flippantes haha ? Mais merci mille fois pour tout encore, Mandragor, t'es un amour :')
Larsenac
Posté le 30/06/2022
Bonjour, grand amateur de nouvelles de ce genre, j'ai été attiré par ton anthologie et je vais continuer ma lecture. J"ai bien aimé ton histoire, le style est fluide, très agréable à lire. Cependant il y a une petite chose qui m'a interpellé. C'est le récit de la jeune femme. Si celui-ci est bien la retranscription de sa déposition alors pour moi, ça ne colle pas. Il est trop littéraire. Une personne ne va pas s'exprimer comme ça lorsqu'elle fait sa déposition devant deux policiers. Si c'était un récit écrit, alors là, oui. Sur une feuille de papier on peut se laisser aller à des descriptions plus élaborées. Je prends cette phrase par exemple : "Seule la Dame de Fer couvait de son œil familier les enfants de la nuit comme nous". Ce n'est pas le genre de phrase que l'on va utiliser si on s'adresse à une personne. C'est un exemple parmi d'autres, mais tout le récit est construit de la même façon. Très littéraire et du coup ce me pose, personnellement un problème de logique. Mais bien entendu ce n'est que mon avis et cela ne remet pas en cause ton travail et ton histoire qui est très aboutie. C'est juste une sensation. Bonne journée
Alice_Lath
Posté le 19/07/2022
Bonjour bonjour
Cette nouvelle remonte haha en fait cette petite anthologie est dans l'ordre chronologique d'écriture, ce qui fait qu'en remontant les strates, effectivement il y a pas mal de soucis
Et celui que tu relèves est tout à fait pertinent ! Merci beaucoup pour ton retour en tout cas
Et excellente journée à toi aussi !
Sæhrímnir
Posté le 23/03/2022
Texte très bien mené, très bien écrit, et un peu glaçant... L'utilisation d'une comptine centrale fait toujours de l'effet.
PS : Le choix du nom "Maricòn" est un peu étrange non ?
Alice_Lath
Posté le 29/04/2022
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Oui haha le côté de "Ils étaient dix"
Un peu étrange avec le recul, oui, je dois dire que je l'ai choisi à l'oreille comme j'avais écrit cette nouvelle sur un bout de table hahahaha mais c'était pas un très bon choix
Sæhrímnir
Posté le 01/05/2022
Surtout quand on connaît la signification de ce terme - Maricòn, très péjoratif en espagnol ;)
Alice_Lath
Posté le 01/05/2022
Effectivement, je suis allée voir.... quelle horreur la définition de ce mot, merde alors... Bon, beh je vais éditer tout ça tout de suite, merci pour l'alerte
Marchombre
Posté le 22/06/2020
Y a une chose que j'adore dans cet écris et j'ignore pourquoi, mais c'est le détail que tu as mis, lorsque l'inspecteur nettoie ses lunettes, en retirant de petites pellicules.
En général les auteurs ne mettent pas ce genre de détail et je trouve ça cool que tu l'ais fais ^^
J'aime ta façon d'écrire, c'est agréable et bien construit, à aucun moment je ne me suis doutée de la suite, c'était vraiment bien, merci !
Et puis c'était un peu effrayant et inquiétant, surtout sur à la fin.

Merci pour ton écrit, c'était sympa à lire ! ^^
Alice_Lath
Posté le 22/06/2020
Hahahaha, merci beaucoup et contente que le style te plaise dans ce cas! Oui, les bonnes pellicules, toujours héhé
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