Prologue - Un endroit où rentrer

Notes de l’auteur : C'est parti pour la publication du tome 2 et je suis ravie de vous le présenter ! J'espère que toutes les questions du 1 trouveront leurs réponses. N'hésitez pas à me faire part de toute remarque si quelque chose vous fait tiquer. Votre avis m'aide énormément et sans votre soutien, je ne me serais pas encore lancée dans cette publication ^^ Merci !

Elle avait le cœur serré. Le chagrin et la colère s’emmêlaient. Tendant l’oreille au cas où son invité l’appellerait, elle actionna son vieil évier à pompe et remplit deux grands verres d’eau fraîche qu’elle posa sur la table de sa petite cuisine. La fenêtre ouverte laissait entrer un filet d’air à travers les persiennes, ainsi que la vague rumeur des rues surchauffées. Autrement, tout était silencieux.

Elle détestait cet été interminable, s’avoua-t-elle pour la première fois.

Le rideau de la salle de bains bruissa et des pas feutrés clapotèrent sur le carrelage.

– Je suis ici, appela-t-elle. Il y a à boire.

L’enfant apparut, vêtu d’une tunique qu’elle lui avait prêtée, et se glissa sur une chaise comme si ses jambes maigrelettes n’avaient pas pu le porter plus longtemps. Il s’était débarrassé comme il avait pu de la saleté qui recouvrait sa peau et avait ramené en arrière sa masse de boucles crasseuses.

Ils burent en silence. Elle essayait de ne pas le dévisager, mais leurs regards s’accrochèrent à un moment. Il avait les yeux brillants. Comme tout à l’heure sur le quai sordide où elle l’avait trouvé, près du Potam.

C’était ça qui l’avait vraiment frappée – ses yeux. Plus que l’état épouvantable des loques dont il était vêtu, plus que la saleté, plus que sa silhouette dégingandée, celle d’un enfant qui avait grandi trop vite. Quel âge pouvait-il avoir ?

Il reposa son verre et baissa le nez. Son visage était vide de toute expression.

– Tu te sens un peu mieux ? demanda-t-elle. Tu veux manger quelque chose ?

Il ne dit rien, ne la regarda pas.

– Ou boire un peu plus ? Ou bien dormir ?

Il secoua vivement la tête. Elle se tut, attendit, mais il ne dit rien. Alors elle se leva et vint s’accroupir à côté de lui, cherchant sur son visage les mots qu’il ne prononçait pas.

– Tu es en sécurité ici, déclara-t-elle tout doucement.

Il cilla – quelque chose passa dans ses yeux caves.

– Je peux t’aider – il y a de quoi manger, te laver et t’habiller. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu en as besoin.

– Je resterai pas.

Elle s’étonna de la profondeur de sa voix – très rauque, sans âge. Comme le reste. Qu’avait-il vu, ce garçon, qu’avait-il vécu pour paraître si frêle et si usé à la fois ?

– Tu as autre part où aller ?

Le visage du garçon se tordit et il serra convulsivement les mains entre ses genoux.

– Je peux te…

– Tu peux pas m’aider, coupa-t-il avec brusquerie. Pourquoi tu voudrais m’aider de toute façon ?

– Parce que tu as l’air de quelqu’un qui a besoin d’aide.

– Alors pourquoi personne m’a aidé avant ? Ils sont plein à être passés devant moi. Ils sont plein – j’ai essayé de leur parler parfois mais ils répondent pas – ils me regardent jamais.

Les yeux du garçon lui mangeaient le visage, avides. Son cœur se serra à nouveau et elle pesta intérieurement contre tous ces gens, contre cette ville. Cet endroit gigantesque où on n’avait pas de scrupule à marcher devant un enfant qui gisait contre les pavés.

– On ne leur a peut-être pas appris à regarder, souffla-t-elle alors.

Le garçon sembla méditer cette réponse.

– Et toi, on t’a appris ?

– Oui. Là d’où je viens, on…

Elle dut s’interrompre pour déglutir. Quelque chose montait dans sa gorge comme une envie de pleurer.

– Chez moi, les enfants apprennent ce genre de choses. La solidarité. L’entraide.

– Chez toi, répéta lentement l’étranger.

Elle hocha la tête puis, mal à l’aise sous l’intensité de son regard, se redressa pour aller remplir à nouveau leurs verres.

Elle avait tellement essayé de ne pas penser à chez elle. Tellement essayé de se convaincre qu’elle avait bien fait de venir ici – mais en vérité, elle ne savait même plus pourquoi elle était là. Qu’espérait-elle apprendre ? Que voulait-elle obtenir ? La réponse ne cessait de lui échapper et son pays lui manquait.

– C’est où, chez toi ? demanda le garçon derrière elle.

Sa voix s’était raffermie et il parlait plus vite.

– Loin. Je viens du Nord. Tu n’as jamais entendu parler du Nord ?

Il cilla, sans cesser de la fixer.

– C’est un bel endroit. C’est le plus bel endroit du monde, à vrai dire, lança-t-elle sur une impulsion.

Maigre tentative pour combattre la boule qui était en train de se former dans sa gorge.

– Ah bon, souffla l’autre.

Elle déposa les verres d’eau sur la table avec un sourire qu’elle espérait pas trop tremblant.

– Qu’est-ce que tu fais ici si c’est là-bas le plus bel endroit du monde ? Tu devrais pas y retourner ?

Elle déglutit. Elle avait tenté de bannir cette question de son esprit – elle avait été tellement persuadée qu’elle trouverait ici tout ce qu’elle cherchait, tout ce que le Nord ne pouvait pas lui apporter – mais maintenant, maintenant…

– C’est vrai que j’aimerais bien rentrer.

Ses yeux la piquaient. Elle but pour se donner une contenance.

– Moi aussi, j’aimerais bien rentrer, murmura le garçon.

– Où ça ?

Et brusquement, elle vit son visage se décomposer. Il ne pleurait pas, c’était plus fort que ça – elle entendait des choses s’entrechoquer dans son âme. Des montagnes qui l’écrasaient. Il se recroquevilla sur sa chaise.

– Pardonne-moi, je… Pardon, dit-elle dans un filet de voix. Je ne voulais pas…

Il ne bougea pas, ne l’écouta pas. Il essayait de chasser les nuages qui s’accumulaient dans sa poitrine, les tempêtes qui tailladaient ce corps trop petit pour lui.

Le plus bel endroit du monde, elle avait dit. C’était faux puisque c’était chez lui le plus bel endroit – mais la fille aux longs cheveux noirs ne pouvait pas le savoir.

Le plus bel endroit du monde – mais ça c’était avant, avant qu’ils s’enfuient en mettant son pays – leur pays – à feu et à sang. C’était il y a très longtemps. Il ne les avait retrouvés nulle part et il n’était pas rentré depuis. Pas sans eux.

Il regarda la fille en face de lui. Elle ne savait rien. Elle était si petite et si insignifiante – mais elle avait un endroit où rentrer, elle.

– C’est comment, chez toi ? demanda-t-il tout bas.

– C’est… très froid. Pas du tout comme ici. Très sauvage. La vie n’y est pas toujours facile.

– Pourquoi tu veux rentrer ?

Elle croisa les bras comme par réflexe – comme pour se protéger.

Comme il avait lui-même essayé de se protéger quand ils l’avaient attrapé déchiré

– Il y a quelqu’un qui me manque là-bas, déclara-t-elle doucement.

Et défilèrent dans sa tête les silhouettes des autres, ses autres à lui, comme autant de coups de poignard.

– … Qui ça ?

– Un garçon. Un homme, en fait, maintenant.

Il la dévisagea pour qu’elle en dise plus.

– On se connaît depuis toujours, ajouta-t-elle, les yeux vides.

Lui aussi – eux aussi ils se connaissaient depuis toujours – toujours, toujours

Ils étaient ensemble depuis toujours et maintenant ils ne l’étaient plus

Et c’était intolérable

– Il y a quoi d’autre au Nord ? Raconte-moi. C’est comment ?

Il voulait en savoir plus. C’était comme un gouffre de curiosité dans lequel il se jetait. La fille eut alors une sorte de sourire qui fit accélérer quelque chose dans sa poitrine.

– Tu voudrais que je te raconte une histoire du Nord ? Il y a des livres de contes à la bibliothèque. Je sais que les enfants d’ici en connaissent plein.

Il n’était pas un enfant et il n’était pas d’ici. Mais il avait envie que la fille continue de parler de son pays. Il hocha la tête.

– Il y a l’histoire de la Skum qui tombe amoureuse d’un marin, dit-elle. Celle de l’orphelin recueilli par les Pans… Celle du bûcheron qui tente de duper des Branns… Laquelle tu voudrais ?

– Qu’est-ce que c’est ? Ces choses-là… Skum, Pan, Brann ?

Elle émit un petit soupir. Il l’interrogea du regard.

– Ce sont des êtres qui vivent au Nord. C’est étrange qu’ici on ne les connaisse qu’à travers les contes. Mais je peux te le dire à toi : ils existent bel et bien. Simplement, ils sont très mystérieux. On ne sait pas d’où ils viennent. Ils sont vraiment…

La fenêtre de la cuisine claqua et la fille tourna la tête d’un air surpris.

Ça lui avait échappé – il ne l’avait pas fait exprès c’était juste qu’il avait ce pressentiment qui montait cette énergie qui lui disait qu’il était sur la bonne voie.

– Ils sont comment ? la pressa-t-il.

Elle sourit.

– Ce n’est pas facile de les décrire. Il y en a plusieurs sortes et ils ressemblent au paysage – à la glace et au bois, au feu, aux vagues… Comme s’ils étaient des morceaux du monde. Ils nous ressemblent à nous aussi, un tout petit peu… 

Il resta parfaitement immobile.

Parfaitement immobile parce qu’il ne voulait pas refaire claquer la fenêtre

Il ne voulait pas exploser le carreau

Ni la tête de la fille

Ç’aurait été de la faiblesse

Il inspira, expira.

Ça y était. Il les avait trouvés – dans ce monde trop vaste qu’il avait parcouru plusieurs vies durant, à demi mort ; au-delà de ces déserts où il avait senti des dizaines de corps se dessécher sous lui ; c’était loin au Nord qu’ils étaient, dans ce si beau pays que la fille lui avait décrit. Il les avait trouvés – tous ses frères et toutes ses sœurs qui étaient aussi ses mères et ses pères et ses fils et ses filles, qui étaient eux autant qu’ils étaient lui parce qu’ils ne faisaient qu’un – ils étaient au Nord. Il n’avait plus qu’à aller les chercher.

– Tout va bien ? lui demandait la fille d’un ton inquiet.

Il ne répondit pas, il réfléchissait.

Ils s’étaient enfuis, ils pouvaient recommencer – ils pouvaient le saisir le déchirer l’étrangler dans une étreinte désespérée – ils pouvaient l’abandonner à nouveau.

– Qu’est-ce que tu as ? demanda encore la fille en posant la main sur son épaule.

Il ne regarda pas la main, ni la fille, ni son expression horrifiée quand elle réalisa qu’elle ne respirait plus et qu’elle ne touchait plus le sol – il lui ôta la vie comme on ferme les paupières d’un cadavre et il la laissa choir sur le carrelage.

Il réfléchissait. Il avait besoin de calme.

Les choses se mettaient en place dans son esprit. Après tout, il savait ce qu’ils voulaient – il savait parce qu’ils en parlaient si souvent avant – avant que tout se fracasse. Ils voulaient s’approcher plus près des Hommes.

Il fallait qu’il les appâte. Il fallait qu’il leur donne ce qu’ils voulaient – ou qu’il fasse semblant de le leur donner, comme un cadeau empoisonné, et ils reviendraient vers lui – il saurait les convaincre de rentrer.

Il battit des paupières et son esprit réintégra son corps. La table sous ses poings tremblait, les murs étaient flous, la fille toujours inconsciente, ses longs cheveux répandus sur le carrelage coloré. Il quitta sa chaise et se prépara à partir. Il avait beaucoup à faire, beaucoup à prévoir – un vaste plan se dessinait pour lui et il souffrait déjà de l’étroitesse du corps dans lequel il était confiné.

La porte s’ouvrit et il fit un pas dehors. Mais il ne put continuer. Quelque chose de ténu le retenait en arrière.

La fille. Elle gisait, le cœur immobile dans sa poitrine. « J’aimerais bien rentrer », c’était ce qu’elle avait dit. Elle n’était pas comme lui – elle était à des antipodes de lui. Mais toute humaine qu’elle soit, il y avait en elle le désir profond de retrouver son chez-soi. Cela, c’était quelque chose de vrai. Quelque chose qui méritait le respect.

Alors il fit un geste. Elle ne reprit pas conscience tout de suite, mais son cœur se remit à battre et son souffle à caresser ses lèvres. Avant de partir, il lui vola les souvenirs qu’elle avait de leur rencontre, de sorte que lorsqu’elle s’éveilla, ne demeurait en elle que l’impérieux désir de rentrer chez elle.

Elle ne comprit jamais ce qui lui était arrivé ce jour-là. Ce réveil douloureux, contre le carrelage de sa cuisine, ces verres d’eau qu’elle ne se souvenait pas avoir versé, cette confusion qui s’attarda les jours suivants restèrent pour elle un grand mystère.

Elle retrouva le Nord quelques temps plus tard, épousa l’homme qu’elle aimait, rejoignit son clan et devint une shaman respectée. Encore des années après, elle fit la connaissance d’un Sudiste qui avait eu l’étrange lubie de s’installer dans la région la plus reculée du Nord. Mais à aucun moment les souvenirs ne revinrent. Jamais Sonja des Wa et Azar Kazara ne surent à quel point le destin de l’une avait influé sur celui de l’autre.

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Envoleelo
Posté le 24/04/2020
Je trouve que c'est un prologue très efficace. Il est mystérieux, presque sombre, il tranche avec ce que je me souviens du tome 1 et en cela, c'est très intéressant. Il éveille de nouvelles questions, avec ce désir assez central de vouloir rentrer chez soi.
Je me demande si, à ce stade, ton dernier paragraphe est utile. Est-ce qu'il ne casse pas trop tôt le mystère que tu as instauré ? Je ne sais pas trop je t'avoue, je me pose la question.
Bref en tout cas je suis très heureuse de retrouver ton univers et de découvrir la suite !
EryBlack
Posté le 07/05/2020
Coucou Envoleelo, merci encore pour ton intérêt pour cette histoire. Je réponds tardivement mais je voulais quand même prendre cette peine.
Contente que ce prologue fonctionne bien à tes yeux ! Concernant la fin du chapitre, les avis sont très partagés, ça m'a bien fait réfléchir. Après réflexion, j'ai envie de garder cette fin assez "explicative". Je ne trouve pas que ça casse grand-chose et je trouve surtout que j'ai une vilaine tendance à laisser planer le mystère, à grand renfort d'envolées lyriques, donc de temps en temps ça ne fait pas de mal de dire les choses plus clairement. En plus, ça donne à ce prologue un caractère un peu spécial, ça me plaît. Merci d'avoir participé à ma réflexion, en tout cas ;)
À bientôt !
Luna
Posté le 21/09/2019
La suiiiiiite ! Enfin ! (Même si j’arrive trois plombes plus tard pour la lire, mais c’est pas grave haha !)
C’est un vrai bonheur de retrouver ton univers, je me suis laissée embarquée très facilement, la magie a totalement opéré <3 Cette fois j’ai décidé de faire une lecture commentée chapitre par chapitre, je te dois bien ça :)


J’ai beaucoup aimé la manière dont tu as amené le possible lien entre Endrin et ce petit garçon par rapport à ses yeux qui sont si étranges (sans pour autant nous dire qu’ils sont semblables à ceux de ton héroïne). Endrin a décidément un lien fort avec les esprits. Le Tisseur serait-il finalement un peu comme Endrin ? Il semble être plus qu’un esprit. Ou bien aurait-il franchi une limite inacceptable pour les siens par le passé et ce serait la raison pour laquelle il aurait été banni en quelque sorte ? Et ce bannissement serait passé par son incarnation dans le corps d’un humain ? Est-ce qu’il veut utiliser Endrin pour préparer son retour parmi les siens ? D’où le nom de la trilogie ? Aaaah tant de questions se bousculent dans ma tête !

J’ai également beaucoup apprécié cet effet de miroir qui renvoie à Endrin qu’on a laissée dans le Sud à la fin du premier tome et on s’attend donc à la retrouver elle, mais ce n’est pas le cas. C’est bien trouvé !

Quelques broutilles :
- « Ils sont plein à être passés… » -> je n’en suis pas certaine, mais j’aurais écrit « pleins » dans la mesure où le mot « plein » est utilisé comme adjectif synonyme de « nombreux » mais je ne suis pas sûre de moi, donc à vérifier
- « Cet endroit gigantesque où on avait pas de scrupules… » -> quand j’enchaîne le « où » et le « on » j’ai tendance à écrire « l’on », je trouve que c’est plus fluide à la lecture. Mais là c’est vraiment un point de vue personnel, donc tu peux carrément mettre cette remarque de côté ;)
- À partir de la moitié de ton texte il y a un changement de point de vue, on passe de Sonja au garçon d’une manière assez abrupte. N’y aurait-il pas une manière plus « douce » de marquer la transition. Je vois complètement l’intérêt de passer à son point de vue puisque ça nous permet à nous, lecteurs, d’entrevoir un peu son passé et de sentir cet intérêt soudain pour le Nord, mais je trouve que le changement est un peu brusque, j’ai dû revenir un tout petit en arrière pour comprendre.
- « Ça lui avait échappé – il ne l’avait pas fait exprès c’était juste qu’il avait ce pressentiment qui montait cette énergie qui lui disait qu’il était sur la bonne voie. » -> peut-être une petite virgule après « exprès » et « montait » pour mieux rythmer la phrase ? À moins que tu ne la mettes en italique comme les autres ?
- « Ils s’étaient enfuis, ils pouvaient recommencer – ils pouvaient le saisir le déchirer l’étrangler dans une étreinte désespérée – ils pouvaient l’abandonner à nouveau. » -> même remarque pour les virgules. Si tu choisis de mettre de la ponctuation et de ne pas écrire ces phrases-là sur le modèle de celles en italique, peut-être faut-il les harmoniser du coup ?
- « Il ne regarda pas la main, ni la fille, ni son expression horrifiée quand elle réalisa qu’elle ne respirait plus et qu’elle ne touchait plus le sol – il lui ôta la vie comme on ferme les paupières d’un cadavre et il la laissa choir sur le carrelage. » -> là je voulais juste de dire wahou ! J’en ai été choquée, mais dans le bon sens du terme. Cette phrase est diablement efficace !
- « ces verres d’eau qu’elle ne se souvenait pas avoir versé » -> je me demande s’il ne faut pas accorder « versés » à cause du « qu’ »

En ce qui concerne la toute fin, j’ai cru comprendre que des plumes trouvent qu’elle est en trop ou peut-être trop froide, mais moi je l’aime assez. Elle permet de faire une bonne transition entre ce que l’on sait déjà du tome 1 mais aussi de bien remettre au centre l’arrivée étrange d’Azar dans le Nord et peut-être de nous annoncer qu’on va enfin en connaître les raisons dans ce tome-ci. Bon du coup, là je ne t’aide pas xD mais si ça peut t’aider dans ta réflexion et ton choix… Cela dit peut-être as-tu retravaillé ce prologue avant que je ne le lise, auquel cas ne fais pas attention à ce que je viens de dire.

À très bientôt pour la suite !

Luna
EryBlack
Posté le 07/05/2020
Coucou Luna ! Je m'attaque avec un retard invraisemblable à mes réponses de commentaires. Merci beaucoup d'être passée sur ce chapitre il y a déjà... plusieurs mois (roh la honte sur moi) ! Je suis ravie que tu te sois retrouvée dans ce début de tome 2 ^^
J'aimais bien l'idée qu'on puisse croire retrouver Endrin alors que non. Je voulais aussi que ce prologue donne des réponses tout en donnant envie d'en savoir encore plus. Merci d'avoir partagé tes questionnements avec moi, ils sont à fait du goût de ce que j'espérais.
Merci aussi pour tes remarques précises sur la forme et ton avis sur la fin !
À bientôt !
itchane
Posté le 11/05/2019
Hello : )
 
Quel plaisir de retrouver le Grand Retour sur FPA !  : D
(Et oui, on ne peut plus vraiment se contenter de dire “LUniversité” maintenant qu’on arrive au tome 2 ! :3 )
 
 
C’est toujours aussi intriguant et si bien écrit ♥
Je rejoins un peu les deux autres plumes sur la dernière phase explicative, est-elle vraiment nécessaire ? Ou en tout cas peut-être pas assez poétiquement annoncée - si vraiment tu veux garder les explications pour t’assurer que tout le monde comprenne - surtout pour un prologue qui peut garder sa part de mystère. L’option point de vue de Sonja me semble une bonne idée à tenter : D
 
Et comme Dan, j’ai d’abord cru que le Tisseur avait simplement endormi Sonja et finalement elle était morte/en danger de mort ? Ce n’était pas hyper clair. 
 
 
Haaa cela fait du bien de retrouver ta plume en tout cas, je te souhaite beaucoup de courage pour l’écriture de la suite, j’ai hâte ! : )
 
itchane
EryBlack
Posté le 11/05/2019
Et quel plaisir de te retrouver ! <3
Eh oui, moi aussi je galère un peu avec ce titre, mais c'est une question d'habitude ^^ 
Merci pour ton avis sur cette phrase explicative ! Vous êtes trois à me l'avoir fait remarquer, je vais la modifier, c'est sûr. Dans l'immédiat, je vais essayer d'avancer l'histoire un maximum mais je garde ça en tête pour y revenir. Idem pour la confusion par rapport à ce que le Tisseur fait à Sonja.
Merci beaucoup pour ton passage, j'espère que la suite sera à la hauteur :D À bientôt ! 
Isapass
Posté le 20/06/2019
Hello ! 
Je suis ravie de revenir pour le second tome ! Tu m'as replongée dès les premières lignes dans ton univers mystérieux et délicat grâce à cette scène : elle m'a fait penser à la scène du tome 1, dans la troisième partie, où Andrev touche la main d'Endrin. C'est une de celles qui m'avaient le plus émue. Comme celle de ce prologue : c'est une scène immobile où il se passe pourtant énormément de choses : des pensées, des non-dits, des fenêtres qui claquent... Magique ! Et ta très jolie plume met en valeur tout ça.
Je ne te cache pas que j'ai cherché pendant tout le prologue qui pouvait bien être cette fille du nord. Je n'ai compris qu'à l'avant-dernier paragraphe que c'était Sonja (petite victoire d'avoir deviné avant que tu le confirmes ;) ). Ca prouve que je me retrouve dans l'histoire sans problème, alors que je l'ai lue il y a à peu près un an.
Un petit détail : 
"Cet endroit gigantesque où on n'avait pas de scrupule à marcher devant un enfant qui gisait contre les pavés." : sur les pavés ?
A+ 
EryBlack
Posté le 20/06/2019
Coucou Isa ! Je prends quelques minutes pour te répondre. J’ai eu un problème d’ordinateur ces derniers jours donc j’ai laissé traîner ><
Merci pour ton retour qui me fait très plaisir <3 je suis heureuse que tu aies associé les ambiances de ces deux scènes, pour moi elles devaient avoir ce côté feutré, intime et en même temps un peu tendu. C’est chouette aussi que l’identité de la fille soit resté un mystère presque jusqu’au bout ! On m’a fait remarquer que le dernier paragraphe sonnait peut-être trop explicatif, mais ça me paraît important que cette confirmation soit apportée, vu ton ressenti. Je vais voir ce que je peux bidouiller :)
Merci encore et à très vite ! La suite arrivera quand j’aurai récupéré mon ordi :) 
Marnie
Posté le 02/05/2019
Ravie de lire la suite !!
c’est bien de garder le mystère de qui est la fille de la scène. On apprend que ce n’est pas Endrin en lisant qu’elle a les cheveux noirs. 
Bam j’ai aimé la montée en puissance du petit garçon : je me suis dit des le départ que c’était peut être le Tisseur ou à la limite un gars comme Endrin mais on se rend compte de sa puissance quand il découvre l’emplacement des esprits. C’est cool on en apprend plus sur ses intentions !
J’avais deviné que c’etait La mère de Andrev et que ça se passait donc 30 ans en avant, genre 3 lignes Avant le dernier paragraphe ! Mais du coup je me demande si je suis pas déçue de ce dernier paragraphe qui trop et qui sonne trop clair et explicatif par rapport au reste du prologue. Je me demande si ce paragraphe est nécessaire. Ou bien à la limite seulement dévoiler son identité, sans trop expliquer ce que ça implique. Car au final on le déduit facilement :) 
EryBlack
Posté le 02/05/2019
Coucouuuu ! Merci d'être encore là :D
Ta remarque sur le paragraphe final m'a fait réfléchir... Je ne suis pas fan des trucs très explicatifs en général. Mais là, je pense qu'il est nécessaire pour que l'information ne soit loupée par personne. En plus, vu que seul le Tisseur se souvient de ce qu'il s'est passé, je ne suis pas tout à fait sûre que l'information parviendra aux oreilles des autres personnages. Et pourtant c'est ne pièce importante du puzzle, ça explique beaucoup de choses ! (J'ai eu l'idée tellement tard d'ailleurs, c'était miraculeux quand j'ai écrit ce prologue, ça faisait "MAIS BON SANG C'EST BIEN SÛR") Je vais voir ce que me disent d'autres lecteurs sur ce paragraphe et on verra bien ! ;)
Je suis contente que ce chapire ait pu t'apporter de nouvelles infos ! J'espère que la suite sera plaisant à lire aussi ^^ À binetôt ! Et encore merci ! 
Dan Administratrice
Posté le 04/05/2019
Pouhlala ça doit faire un siècle que j'ai pas commenté sur FPA ! Mais ça mérite bien que je fasse un effort, même si cette interface me colle des boutons...
Coucou Erybou !
J'ai replongé avec plaisir dans ton univers ♥ Effectivement, comme tu le précises sur ton JdB, ça m'a évoqué quelques souvenirs ! Mais puisque j'avais pas encore lu le tome 1 en entier à ce moment-là, j'avais saisi beaucoup moins de nuances et de détails, je pense.
Du coup je savais qui était cette "elle" mais ça ne m'a pas empêchée de me poser moult questions ! Je suis d'accord avec Marnie concernant la fin qui paraît un peu abrupte après de beaux morceaux de poésie, mais moi c'est davantage l'avant-dernier paragraphe qui m'a déstabilisée, la phrase "Avant de partir, il lui vola les souvenirs qu'elle avait de leur rencontre et de leur discussion - il ne lui laissa que la prise de conscience qu'elle avait eue, celle qui la ramènerait dans son pays." qui me semble un peu trop descriptive et un peu froide. Je me demande si ça serait pas l'occasion de repasser du pdv de Sonja pour ressentir avec elle la perte des souvenirs et la prise de conscience en question ?<br />
En parlant de consience, j'ai été un peu confusionnée après que l'enfant "il lui ôte la conscience" : j'ai cru qu'elle était simplement évanouie, mais après tu dis que son coeur ne bat plus, donc... est-elle morte un moment ou pas ?
Voilà pour le pinaillage ! J'ai vraiment beaucoup aimé ce redémarrage tout en mystères et en ambiances du Sud. Le garçon a vraiment quelque chose de très effrayant et tu rends très bien la progression, l'accumulation de ses "pouvoirs". Du coup je me demande s'il s'agit du Tisseur : il a l'air d'avoir "emprunté" le corps comme avec Djem à la fin du tome 1... Et donc, retrouver les esprits ? Ils se seraient enfuis des Etats Suspendus à cause... d'une guerre ? Rholàlà ça soulève plein de questions passionnantes, tout ça !
J'ai vraiment très hâte de découvrir la suite ! Je ne sais pas si je pourrai trop me tenir à jour en périple, mais ça me va bien de me faire un petit stock à déguster en rentrant, aussi ♥
Bonne continuation sur ce tome 2 Erybou ♥
EryBlack
Posté le 04/05/2019
Kioukiou ! Oh ben je suis bien contente de lire ce rare commentaire alors :D (c'est mal formulé... cépagrav)
Merciiii pour ton retour qui me fait trop plaisir ! Et tant mieux si ça a pu t'apprendre des trucs malgré le côté "redite". Je note ton avis sur la fin, je n'avais pas du tout imaginé qu'on la perçoive de cette façon. Je vais la retravailler. Repasser du pdv de Sonja pourrait être une piste ; style elle ne se souvient plus pourquoi elle est tombée, mais tout d'un coup son pays lui manque encore plus et elle décide de rentrer... et au passage je pourrais nommer Baïr ou d'autres gens de là-bas et donner aussi le nom de Sonja. Ça ferait peut-être moins artificiel ? Je ne suis pas sûre parce que j'ai l'impression d'avoir déjà lu des trucs un peu comme ça. Mais c'est une piste, faudra que je teste. Merci d'avoir nourri cette réflexion :D
Alors ouais ça c'est pas clair c'est clair... (euh.) En gros oui, il la fait s'évanouir puis "mourir" un moment. J'avais pas pensé que c'était nécessaire de préciser les étapes, pour moi c'était plus quelque chose qu'il faisait sans y réfléchir, comme on éteindrait un interrupteur, donc étant dans son pdv à lui, je ne voulais pas m'étendre dessus. Mais il ne sera pas dit que j'ai confusionné mes lecteurs sans réagir !! Ça aussi, je reviendrai dessus :)
Je suis contente que la présence du garçon ait pu faire un peu peur ^^ Et je peux te confirmer sans gâcher quoi que ce soit (... fin j'espère ?) qu'il s'agit bien du Tisseur ! Après concernant les aures questions... 8) Mais c'est trocool si ça interroge hihi
Merciii Danoüh, j'espère que la suite te plaira, elle t'attendra bien au chaud pour l'après-périple, avec un peu de chance :D Bisouilles !
Flowrale
Posté le 22/05/2019
Coucou Ery !
J'ai adoré lire ce prologue. On retrouve tout de suite ton univers et sa magie. On replonge très facilement dedans et avec cette révélation à la fin... on est déjà servit dès le prologue.
Hâte d'attaquer le premier chapitre ! 
À bientôt ! 
EryBlack
Posté le 22/05/2019
Coucou ! Merci de passer ! :D
Je suis ravie que ce prologue t'ait plu. C'est un peu spécial comme ambiance donc si ça permet de replonger dedans, c'est tant mieux, je trouve ça important. D'autant plus si la révélation vient nourrir une certaine hâte d'avoir la suite ^^ 
Merci encore et à tout vite ! 
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