Prologue

Il n'y a pas de hasard,

Il n'y a que des rendez-vous. (P. Eluard)

 

La soirée s'annonçait longue, mon beau-père avait invité pour cette soirée entre le réveillon et la saint-Sylvestre, tous ces collaborateurs, ses relations de travail, mais également ses connaissances du monde politique, ou culturel parisien. J'en étais fatiguée de sourire, mais cela valait la contrepartie offerte : finir mon année à la fac de Bordeaux. Je savais que Roger mon beau-père souhaitait que je rentre sur Paris, mais cela ne me convenait pas du tout. Depuis 3 mois que maman était décédée, mon beau-père se plaignait que j'étais éloignée de lui, je le laissais penser que je reviendrais à la fin de mon doctorat histoire et patrimoine à Bordeaux. J'avais un autre projet en tête et ceci serai une de mes dernières soirées dans cette maison. Je le savais coupable de rendre maman malheureuse. Il lui reprochait sans cesse de ne pas être parfaite. Je le soupçonnais aussi, d'avoir levé la main sur elle sans certitude. La soirée devenait de plus en plus bruyante, beaucoup d'hommes étaient venus avec leur maîtresse plutôt que leur épouse, et cela virait à une grande débauche. Roger devenait de plus en plus entreprenant, il me répugnait. La lubricité de Roger et les regards libidineux de son entourage, et ça aussi, ça devenaient de plus en plus difficile à supporter.


Me rendant dans la cuisine, lassée de tout ce gratin dégradant, je butai sur mon persécuteur.


- Tu me caches quelque chose, blondinette ?

- Hum...

- Allons laisse-toi faire, je saurai te rendre heureuse.

- Laissez-moi Roger, j'ai soif et je souhaite me coucher ensuite, il est déjà, tard ou tôt, c'est selon.

- Je voulais te remercier, tu as été parfaite.

- Comme maman ?

- Ne sois pas impertinente, tu es belle, brillante, et plus encore.

- Laisse tomber, à demain.

- Il faudra qu'on discute tous les deux. Dit Roger en essayant de m'attraper par la manche.
Je me dégageai et montai rapidement à l'étage. Roger fut intercepté par un de ses amis. Soulagée, je m'éloignais rapidement sans qu'il puisse me suivre, ce soir.


Je me rendis dans ma chambre, sans oublier de fermer la porte à clé.

Une fois changée, j'attendis que le silence revienne dans la maison. Mais la soirée dura si longtemps que je m'endormis. Ce serait pour un autre jour, très vite, vraiment, il le fallait.

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AnolieLara
Posté le 19/12/2020
Coucou !
Je débute sur la plate-forme et je tombe sur ton histoire qui m'intrigue, en premier lieu !
Quelques petites fautes d'inattention : Ses* collaborateurs, par exemple, qui pourraient largement être annihilées par une relecture extérieure ! Une deuxième paire d'yeux évite les coquilles :)
Sinon, j'aime bien. Tu en dis peu, mais assez pour craindre un drame. Arrivé ou à venir, je ne saurais le dire, mais il y a quelque chose d'assez malsain qui se dégage de Roger.
Je vais m'atteler à la suite de la lecture, bravo à toi, c'est très intriguant ! :)
Lola Rhoswen
Posté le 19/12/2020
Bonjour et merci pour ton commentaire.
Effectivement il reste des coquilles. Heureusement depuis elle a été relu et certaines ont été corrigés. Jusque là, je n'avais pas de relecteur.
Je publierais la suite, prochainement
2Max
Posté le 31/01/2020
Pour ma part, je pense que c'est un très bon début. Ça annonce tout de suite la couleur sans en dire trop. J'imagine très bien la suite tout en n'étant pas sûr (ou en espérant ne pas l'être).
Bravo pour ce début d'histoire, vivement la suite !!

Je vais tenter d'écrire quelques remarques tout en rappelant que je ne suis pas un très grand lecteur ni auteur donc tout n'est pas à prendre au pied de la lettre.

Tout d'abord, dans le premier paragraphe tu conjugue à l'imparfait, puis tu passe au passé simple dans le dernier paragraphe.
L'imparfait au début est plutôt bien choisit car on peut imaginer le personnage (narrateur interne) décrire la soirée à laquelle elle participe en ce moment.
Ensuite le dialogue (moment présent).
Puis vint le passage où elle monte dans sa chambre, que je verrais donc au présent (action en cours). Plutôt qu'au passé simple qui décrit une action qui a eu lieu et qui est terminée.
Après, tout dépend de ce que tu raconte. Est-ce un souvenir que le personnage raconte ou est-ce un moment présent qu'elle vit ?
Je fais mon prof là, mais je n'y connais pas grand chose. C'est juste que les changements de temps m'ont fait arrêter de lire car dans ma tête ça sonnait bizarre.


"Roger en devenait de plus en plus entreprenant"
J'ai un peu tiqué sur cette phrase. Pourquoi le "en devenait" plutôt que "devenait" ?


"Dit Roger en essayant de m'attraper par la manche de ma robe."
Ce qui me gène dans cette phrase c'est la consonance du "m". (m'attraper, manche, ma [robe]).
J'aurai plutôt vu :
"[...] en essayant d'attraper la manche de ma robe"
"[...] en essayant de m'attraper par la manche"
Lola Rhoswen
Posté le 03/02/2020
Bonjour 2max, merci de t'être intéressé à mon récit. Aîe cette histoire de conjugaison, j'ai du mal aussi, quel temps employé. Alors je lis à haute voix pour voir si ça passe ou si ça casse. Je vais me pencher sur tes remarques et retravailler certains passages.
C'est une romance, alors la suite ne devrait pas trop être une surprise. Mais quand même j'aimerais que cela surprennes le lecteur.
Merci, je pense que la suite ne devrait pas tarder, relecture et correction en cours
Captain
Posté le 22/01/2020
Bonsoir Lola,

j'étais en train de me dire (ou de crier, comme aux Guignol d'antan) :
- Ferme la porte ! La porte ! Vite, à clé !
[SPOIL]Ouf ! C'est fait ![/SPOIL]
:-)
Voilà un prologue qui donne bien envie de connaître la suite, bien joué.
Sinon, c'est fait exprès les passages de "je" à "elle" ? Ça m'a un peu mis le doute ?
Lola Rhoswen
Posté le 23/01/2020
non tu as raison, c'est une erreur que je dois corriger. j'ai du en oublier quand j'ai essayé de tout repasser au Je.
Merci
Sephirotha
Posté le 21/01/2020
Salut, voici quelques petites choses que j'ai relevées :

il y a 3 "devenaient de plus en plus" à la suite, est-ce fait exprès ? Si oui, je pense qu'il faut d'une façon ou d'une autre que tu appuies dessus, du genre "et ça AUSSI ça devenait de plus en plus..."

"lui reprochant toujours de n'être jamais " cette succession de 2 termes opposés me fait bizarre. Avec la négation au milieu... waaah !

le "gratin dégradant" est génial, il sonne super bien. D'autant qu'elle vient juste de retourner dans la cuisine, et donc on pourrait penser aussi au gratin qui se mange.

"dit Roger en essayant de l'attraper par la manche de sa robe" tu repasses à la 3e personne.

"dégageais et montais" (pas de "s" à la 1ere personne du singulier au passé simple, sinon c'est de l'imparfait :p)

Et sinon, sur la compréhension global des personnages, il y a juste une petite chose qui m'a dérangée, on a presque l'impression que Roger abuse (physiquement!) d'elle ?! Or, plus haut dans le texte tu dis "mon beau-père se plaignait que je sois éloignée de lui" ce qui laisse comprendre qu'ils étaient proches... Sauf si tu parlais d'un éloignement géographique ?

On sent que tout ça risque de tourner en drame, attendons de voir la suite...! Courage !
Lola Rhoswen
Posté le 21/01/2020
Merci Sephirotha, j'attendais un retour comme le tien. je vais corriger. Et pas d'inquiétude, la suite est écrite et presque finie.
j'ai quelques trucs à revoir.
Merci encore.
Lola Rhoswen
Posté le 24/01/2020
c'est bien un éloignement géographique
merci
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