Prologue

Par Keina

Le Royaume Caché Entre les Mondes, 25 octobre 1883 du calendrier chrétien.

Dans un soupçon imperceptible, Akrista-Ateyalle tressaillit. Droite au milieu des autres combattants, son adversaire l'attendait, ses longs cheveux roux balayés par le vent et une étincelle de colère au fond de ses pupilles.

Kara. Les deux silfines appartenaient à la même génération.

Une seconde – sur le champ de bataille, le temps se figea. Les fantômes du passé virevoltèrent autour d’elles comme un présage de paix. Fugaces apparitions : une vie de fêtes et d’insouciance, mais aussi d’épreuves affrontées côte à côte, de peines et de joies partagées. Une époque où le sang ne se battait pas contre le sang, les enfants contre leurs pères, les silfes contre leurs semblables. Akrista-Ateyalle ferma les paupières ; une note salée se déposa sur ses lèvres.

Non, non, non ! Que cela finisse… s’il vous plaît.

La trêve ne dura pas. La pluie creva un nuage et fondit sur le Royaume. De fines arabesques de magie s’élevèrent du bourbier – filaments graciles aux tons d’émeraude, d’amande et d’outremer – et saturèrent l’atmosphère d’une saveur soufrée. Ruisselant sur ses épaules, les gouttes éveillèrent Akrista, qui para une attaque. Avec un cri de rage, Kara s’était jetée sur elle. Leurs épées se heurtèrent dans un tintement sec. La silfine riposta avec toute la conviction dont elle était capable, et chargea à son tour.

Comment en étaient-ils arrivés là ? À quel instant la guerre s’était-elle changée en évidence ? Elle songea aux deux hommes de sa vie, son frère et son amant, qui sans relâche se disputaient sa tendresse. Son existence entière gravitait autour d’eux.  Était-ce de sa faute ? Les deux rivaux se livraient depuis toujours une bataille sans merci : qui serait le premier, le plus fort, le plus doué de tous ! Qui maîtriserait au mieux la magie du Royaume !

Aurait-elle pu éviter tout ce sang ?

Comme elle comprenait leurs motivations pourtant ! Mi-elfes, mi-humains, les silfes cherchaient leur identité depuis la nuit des temps. La lutte entre Alderick, son frère, et Katlayelde, son amour, cristallisait avec précision le paradoxe qui déchirait le ventre de la silfine. Était-elle créature de magie aux pouvoirs insoupçonnés ou simple mortelle ? Aurait-elle dû suivre les préceptes de l’un, qui revendiquait haut et fort le statut elfique des Silfes et la nécessité de céder aux justes revendications des êtres magiques, ou avait-elle raison d’écouter son cœur dans les propos de l’autre, qui la faisait femme, vibrante et aimante, chaque jour un peu plus ? De si vastes enjeux alimentaient cette guerre !

Et puis...

Et puis il y avait Keina, sa petite Keina, prise sans le vouloir au cœur de la tourmente, son enfant, si pure, si innocente... Elle ne méritait rien de tout cela. Seigneur, elle n’était qu’un bébé !

Les doutes se changèrent en certitudes. Akrista-Ateyalle esquiva une feinte et répliqua avec souplesse. Les particules enchantées dansaient sur la tranche de son épée. Les silfes affectionnaient les combats, et y déployaient de multiples talents : leur part d’humanité s’y complaisait.

Elle enfonça son arme dans l’abdomen de son adversaire et la dégagea aussitôt, épouvantée. Kara, si jeune et si vieille à la fois, leva vers son amie un regard noyé de tristesse avant de s’effondrer. Au milieu des glyphes de brume et de magie, son opulente chevelure rousse la recouvrit d’un suaire de feu.

Confuse, Akrista relâcha la prise sur son épée. Meurtrière, lui souffla son esprit. Elle s’efforça d’occulter cette idée. Une longue mèche brune vint se coller contre sa joue, mais elle n’y prit garde ; dans le fracas de la bataille, une larme dégringola. Quelque chose s’était brisé, irrémédiable, définitif. Pour la première fois de sa vie, elle avait abattu l’un de ses semblables.

 

Un éclair fendit le ciel. Réveil, brutal encore. Autour d’elle, orage et mêlée rivalisaient d’ampleur et d’anarchie. Soudain déterminée, Akrista-Ateyalle secoua le chef, étreignit sa garde et se prépara à défendre les idées de son conjoint à la force de l’épée.

Que rien ne change, s’il vous plaît, agissons comme si de rien n’était et gardons le sourire – Il est trop tard, à présent ! Il est trop tard et nous n’avons rien pu faire... –  Mais ne parlons-nous pas de ma fille ?

Le sang battait contre sa tempe, et formait un chœur étrange avec la pluie qui martelait la terre. Elle avisa une silhouette menue, katana en main, qui enjambait les corps pour l’atteindre. Ses cheveux noirs comme l’ébène encadraient un minois asiatique aux traits fins et racés. Nephir – celle par qui tout avait commencé. Les notes sucrées de sa voix résonnèrent dans l’esprit d’Akrista. Elle avait choisi la télépathie pour s’exprimer à travers le tumulte.

Akrista-Ateyalle… comme je te retrouve, ma tante ! Comment se porte ma cousine, la petite Keina ?

À l’évocation de son bébé, le visage de la silfine s’assombrit. Nephir était tout à la fois son aînée et sa nièce, issue de la septième génération des silfes. Une génération d’écart et seulement treize ans de différence, voilà qui constituait une particularité propre à leur race ! Pénétrée d’une fureur sourde qui galvanisait ses sens et escamotait ses doutes, Akrista resserra le poing, prête au combat.

Le visage fermé, son attaquante leva son arme et la tint au-dessus d’elle, immobile. Dans la fièvre du moment, la théâtralité de la pose fit ressurgir des souvenirs confus dans l’esprit de la silfine. Comme la fille ressemblait au père à cet instant ! Pourtant, il n’existait pas de caractères plus distincts que ceux d’Alderick le sanguin aux idées exaltées et de la glaciale et féline Nephir. En un éclair, Akrista revit son frère et ses drôles de manières, un peu empruntées, qui l’amusaient tant lorsqu’elle n’était qu’une enfant.

Une image s’imposa à elle, presque palpable. La silhouette d’Alderick apparut, se superposant à celle de sa fille, un sourire accroché sur son visage pétillant de gaîté, dans l’une de ces attitudes burlesques qu’il prenait quand il enseignait l’usage des armes à son adolescente de sœur qui s’esclaffait à chacune de ses grimaces. Là, au milieu de la bataille, Nephir avait adopté une posture si proche de celles de son père lorsqu’il faisait le pitre qu’Akrista dut se mordre la lèvre inférieure pour ne pas éclater d’un rire de détraquée. Déstabilisée l’espace d’une seconde, sa rivale leva un sourcil.

— Je n’avais jamais vu jusqu’alors à quel point tu ressembles à ton père, s’expliqua-t-elle calmement.

— Mon père est un faible, répliqua Nephir d’un ton glacial.

Cette affirmation ne supportait aucune réplique. Akrista sut dès lors qu’il était temps de passer à l’offensive.

 

L’esprit en feu, Nephir attaquait, feintait, parait. Comme elle aimait dominer, se sentir maîtresse de ses sens et de ses mouvements ! L’Eurasienne contrôlait sa lame à la perfection et la pratique régulière de la magie simplifiait ses enchaînements. 

En face d’elle cependant, sa tante ne s’en laissait pas conter. Quelques figures bien exécutées et elle mena vite la danse. Nephir battit retraite, une cascade de jurons sur les lèvres. Sa technique était certes irréprochable, il lui manquait toutefois ce léger je-ne-sais-quoi qui faisait d’Akrista-Ateyalle une guerrière redoutable. Ce détail typiquement humain que même la magie qui baignait le Royaume ne permettait pas d’acquérir : l’amour d’une mère. Comment aurait-elle pu comprendre l’inestimable valeur de la petite Keina aux yeux de sa mère ? Sa propre génitrice s’était éteinte au cœur de la folie ; quant à son père...

Nephir poussa un cri bref. Akrista venait de la désarmer avec dextérité, dessinant sur sa main une lézarde ensanglantée. Elle perdit l’équilibre, bascula en arrière et tomba dans la boue. Le poignet douloureux, elle leva vers son ennemie des pupilles brûlantes de haine. Comme elle les détestait, les silfes ses semblables, qui semblaient si parfaits, comme elle détestait leur suffisance, leur orgueil ! Elle-même avait été de ceux-là, de longues années plus tôt, une éternité. Car depuis, l’Avaleur de Mémoire lui était apparu. Il s’était infiltré dans sa tête et avait murmuré à son oreille quelques mots doux : La Briseuse… tu seras la Briseuse et tu répareras ce que tu as brisé… la Pierre n’attend que toi. Je n’attends que toi. La magie t’appartient...

 

Akrista croisa le regard de la personne qu’elle haïssait le plus au monde, et sa lame hésita. La pitié l’emporta sur la haine ; une fugace compassion voila son visage. Nephir profita du répit et, d’un geste prompt, dégagea de sa ceinture un fin pistolet. Une expression d’effroi se figea sur les traits de la silfine. Les armes à feu n’étaient pas prohibées au Royaume, mais fortement désapprouvées : adopter le mode de vie humain ne signifiait pas pour autant s’abaisser à leur niveau. Il fallait croire que l’opinion de Nephir divergeait sur ce point !

La détonation se perdit dans l’écho de la guerre. L’espace d’une seconde, Akrista-Ateyalle resta suspendue entre vie et mort, puis ses genoux fléchirent. Son esprit se fixa un court instant sur Katlayelde, qui se battait à quelques mètres d’elle. Elle sentit le silfe se raidir en pressentant le trépas de son aimée. Bientôt il hurlerait son nom. Elle n’était pas vraiment sûre de vouloir l’entendre. Ses pensées dérivèrent sur son bébé, son ange, sa petite Keina qui l’attendait au Château et qu’elle ne verrait plus.

Il n’est plus temps de penser à ta fille, émit Nephir dans son esprit, triomphante. Malgré tout ce que tu as fait pour elle, elle servira mon plan, comme prévu !

Tandis que son crâne percutait le sol, le visage d’Akrista s’illumina d’un sourire. Crois-tu qu’il n’y aura plus personne pour veiller sur elle, Nephir ? Le crois-tu réellement ?

 

 

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Ysaé
Posté le 16/08/2020
J'avais ajouté cette histoire, que tu as publié il y a un petit moment maintenant, car le résumé m'avait fait envie.
Je prends le temps de la lire, enfin :)
Ton style est travaillé, très introspectif, et j'ai beaucoup cette introduction.
Certaines formules sont très jolies, notamment la description des expressions sur les visages, les larmes...

On s'attache à cette mère, et on comprend rapidement les enjeux (j'ai trouvé que les relations entre les différents personnages était particulièrement bien décrites, je me suis laissée porté). Je suis curieuse de savoir comment va grandir cette Keina, pauvre petite.

Il n'y a pas de variation de rythme au niveau des combats, j'avais le sentiment que le temps étaient suspendu, comme les scènes d'action au ralenti dans les films. Je pense que cela convient bien à un premier chapitre.

A bientôt pour la suite !
Keina
Posté le 25/08/2020
Bonjour, et merci pour ce commentaire ! Je suis contente si ce prologue ne t'a pas trop perdue. C'est drôle que ce soit ce premier jet qui t'aies attirée ! Je te remercie pour les compliments, c'est vrai que le temps est très ralenti, tout est comme suspendu... tu as très bien résumé ce que j'avais tenté de faire passer à l'époque ! A bientôt pour la suite !
vefree
Posté le 30/10/2010
Woaa !
Bonjour toi. Eh oui, tu vois, me voilà visiteuse et liseuse de ta Silfine. Depuis le temps que j'en entendais parler comme l'une des nombreuses merveilles de Plume d'Argent... Alors, je me suis décidée à commencer cette lecture. Et donc, c'est l'histoire de ta vie ? Depuis que tu es enfant, tu travailles ce récit ? ... mazette, quelle patience ! Quelle ténacité ! Quelle conviction !
Ce qui m'a tout d'abord sauté aux yeux, c'est ton style. Il est très travaillé, on le sent. Il est certainement le fruit de tes nombreuses expériences et collaborations autour des mots. Et puis, les phrases s'enchaînent et construisent un univers à la fois proche et lointain. Me voilà embarquée chez des êtres hybrides, entre deux mondes, dans une guerre fratricide... savent-ils au moins pour quoi ils se battent et se tuent ? La magie est partout et il semble régner une vendetta ancestrale qui les pousse à s'entretuer. La petite Keina est visiblement l'objet de convoitises et d'intérêts pour tout une famille au point de se tuer entre eux. Quelle horreur ! Mais tout a été pensé pour elle et lui assurer un avenir à nul autre pareil... mon imagination cavale. Et j'aime quand une histoire me donne à imaginer.
En tous cas, comme entrée en matière, on ne peut pas faire plus spectaculaire. Tout aussi prenant qu'un Rolling ou Tolkien dans leur univers et c'est peu dire ! Comment ça, j'y vais un peu fort ?! Non, c'est vrai, j'assume. C'est un très beau prologue accrocheur et très beau, même s'il est sanglant. S'il est ainsi, c'est qu'une histoire formidable se trouve derrière et j'ai envie de la connaître. Je reviens donc dès que je peux poursuivre ma lecture.
Biz Vef'
Keina
Posté le 30/10/2010
Coucou Vef' ! Merci pour ce commentaire. :)
Voui, il y a beaucoup de questions dans ce prologue... Contente que ça stimule ton imagination ! ^^ Keina est effectivement au centre de plusieurs divergences d'opinion entre les Silfes. C'est bien là le drame de toute sa vie ! ^^'
Ce prologue est sanglant, certes, mais tu verras que le premier chapitre contraste beaucoup avec. Ce contraste est voulu ! J'espère que la suite va te plaire. Bisous ! :) 
La Ptite Clo
Posté le 17/08/2010
ATTENTION J'DEBARQUE ! =D
Ca y est, je commence ENFIN (Une Silfine) ! =D Mon seul regret est ne pas m'être arrêtée bien avant sur cette histoire ! Plusieurs fois, je l'avais vue, plusieurs fois, j'avais eu envie d'y jeter un coup d'oeil, mais bon, j'ai toujours un truc à faire... >_<
Autrement, écoute, j'ai été tout de suite emballée. Et j'ai eu aucune difficulté à comprendre l'intrigue, et même si je n'avais jamais entendu parler de silfes, j'ai vite pigé quelle race c'était (donc tu peux être fière, parce qu'en SFFF, je suis souvent pommée...).
Mais n'empêche, je suis dég pour Akrista... T_T Elle aurait dû tuer Nephir, pas avoir pitié... Mais il n'y aurait pas eu d'histoire, je pense. :(
Je sens que cette histoire va me plaire, en tout cas, je la continue dans la journée et je ne lâche pas le morceau, niark niark ! *_*
Keina
Posté le 17/08/2010
Hiiiiiii Merciiiiiiii Clo ! 
J'avais peur que tu accroches moyennement au prologue, vu qu'il fait très "héroic fantasy"... une copine qui n'est pas trop fan non plus du genre avait eu du mal avec le prologue, et s'est tout de suite sentie plus dans son élément avec le premier chapitre. Mais je suis contente, ça veut dire qu'avec le petit retravail que j'ai fait j'ai bien allégé ce prologue, et que les infos restent compréhensibles ! 
Oui, si Akrista avait tué Nephir et était restée en vie, l'histoire aurait pris un autre tournant, vu qu'on suit sa fille par la suite. J'imagine déjà ce que ça aurait pu donner... beaucoup moins de malheurs pour Keina, c'est certain ! 
Je me souviens qu'au début de Polichinelle, dans un commentaire, tu te demandais de l'utilité d'un prologue : ben, ici, tu vois, c'est clairement pour introduire une anecdote hors du temps de l'action principale ! C'est comme si, dans Polichinelle, tu avais raconté dans un prologue la naissance de Camille, ou un détail du passé d'un des Espions... bref un truc en rapport avec l'histoire mais qui n'en fait pas directement partie ! ^^
Bref, ça se poursuit plus tranquillement avec Keina, et j'espère que tu auras encore du plaisir à la suivre ! :) Tu as ensoleillé ma journée ! Merci encore ! ;)
Sati
Posté le 13/12/2009
*_*
Wouah ! Keina... Maintenant je sais ce qu'est (une Silfine), t'as raison, j'en redemande. Ce premier chapitre est vraiment très beau ! Ces Silfes, amis et ennemis, sont remarquables, si troublants, si grands dans leurs actions, dans leurs gestuelles. J'ai été transportée dans un autre monde. Dès le début, l'intrigue est prenante, poignante ! La pauvre Keina, tout bébé, qui déjà perd sa mère... ç____ç Et quelle mère ! Quel courage ! Vivement la suite !
Enjoy ! Spilou ^^
Keina
Posté le 13/12/2009
Merci pour ce premier commentaire enthousiasmant ! C'est vrai que ce prologue a un côté grandiloquent qui se revendique comme tel. ^^' Tu verras, le premier chapitre est en total contraste avec ça... Mais chaque chose en son temps.
Merci beaucoup ! :)
Slyth
Posté le 17/04/2015
Je suis contente de pouvoir enfin découvrir ce texte ! ^^
Ce prologue est extrêmement prenant, il faut le dire. Et, malgré la gravité de la situation, tes descriptions ont un côté tout à fait enchanteur. Il y a une espèce de beauté presque palpable qui accroche le regard. Même le combat semblait beau, en dépit de son issue. Les regrets d'Akrista nous font comprendre à quel point cette situation est alarmante. 
On se demande bien sûr comment les choses ont pu en arriver là. Et puis, même si je débarque dans un univers dont je ne connais rien, je ne me suis pas sentie dépaysée. Je suis juste impatiente d'en savoir plus sur.. sur tout en fait ! xD
J'espère pouvoir venir découvrir la suite très vite ! 
Keina
Posté le 17/04/2015
Coucou Slyth ! C'est très gentil à toi, mais quel dommage que tu n'ais pas pu attendre un tout petit peu ! Je vais mettre en ligne la nouvelle version, qui est beaucoup mieux à mon sens. :) Ceci dit, déjà, si tu as aimé le début de l'ancienne version, j'en suis très heureuse ! ^^
aranck
Posté le 02/03/2015
Coucou !
 Un prêté pour un rendu :)
Excellent prologue, merveilleusement bien écrit, plein de finesse et d'émotion, qui laisse présager d'un longue et belle histoire !
La mort d'Akrista est plus que triste puisque je m'étais déjà attachée au personnage, mais je suppose qu'elle est nécessaire pour que Keina prenne toute sa place vu ce que tu dis dans ta présentation (et donc, j'ai aussi l'explication de ton pseudo par la même occasion !)
Le champ de bataille est bien rendu, plein de détail, c'est très visuel, même la vitesse des actions et superbement rendu et j'ai apprécié tout particulièrement ce combat entre les deux femmes, de même race, dont l'une est pleine de haine et l'autre emplie de tristesse et de regrtes. Non seulement elles semblent se connaître depuis longtemps, mais il semble qu'elles se soeint coyoyées en amis avant de prendre des chemins différents.
Malgré la situation, j'ai souri avec Akrista lorsqu'elle a revu le père de son ex-amie en train de faire le pitre et placer un moment comme celui-ci à cet endroit là, c'est très fort. D'ailleurs j'aime beaucoup les envolées mentales d'Akrista, c'est aussi ce qui ajoute à l'émotion de ce texte.
Et puis à travers la mort de cette mère courageuse qui a été lâchement trahi, on sent que Keina va vivre, lui ressemblera probablement et prendra même une ampleur encore plus grande, comme si la maman lui transmettait dans son dernier instant toute sa propre force en la protégeant de son amour.
C'est vraiment très très beau ! Bravo !
Keina
Posté le 02/03/2015
Coucou Aranck ! Merci de passer par ici. Mais tu sais, sans doute qu'après le PaCo je vais republier une version retravaillée de l'histoire (j'ai bon espoir de terminer mes corrections pendant le PaCo !), du coup c'est dommage que tu commences pas l'ancienne version... mais bon, tu ne pouvais pas savoir ! ;) Le début restera à peu près le même de toute façon (juste quelques noms qui changent et les chapitres redécoupés différemment), c'est sur la fin que ça change pas mal. Merci pour tous ces compliments ! C'était pas un prologue facile, il a été maintes et maintes fois retravaillé (et change encore un tout petit poil dans la nouvelle version, mais plus tant que ça), je suis contente qu'il fasse toujours mouche ! ^^
Tuabed
Posté le 19/01/2014
Je viens de commencer... Ton histoire m'a l'air géniale, et les descriptions très claires. Je sens que ma soirée va se passer sur ton histoire...
Keina
Posté le 19/01/2014
Bienvenu ici Tuabed ! Merci beaucoup, je suis contente que le début te plaise !
Jamreo
Posté le 19/01/2013
Hello Keina -- me voici donc sur (Une Silfine). Titre qui m'intrigue d'ailleurs, les parenthèses doivent avoir une signification particulière!
Et ça commence fort! Tu as une écriture très ... minutieuse, j'ai trouvé. A priori ce genre d'atmosphère n'est pas spécialement ma tasse de thé (ou ce vers quoi je me tournerais spontanément en tout cas), mais là c'est une surprise, j'ai été happée même avec peu. On sent déjà qu'une histoire complexe se dessine ...ça fleure bon le conflit, la lucidité, la fatalié, toutes ces choses :p et tes phrases sont assez frappantes, limite coupantes pour certaines. De sorte qu'on n'a pas vraiment le choix: on est tout de suite pris dans le tourbillon de la guerre. Puis  une même famille qui se déchire, tout de même, ce n'est pas anodin ni facile comme situation.
Et qu'est-ce que ce mystérieux "Avaleur de Mémoire" ? Une expression commune au peuple d'Akrista ou bien quelque-chose de bien défini et d'un peu plus concret? Intéressant. Bon, en attendant, le sort de ce petit bébé laissé derrière s'annonce mouvementé et pas mal compliqué; non, j'aimerais pas être à sa place >.<
A bientôt pour la suite (et désolée si ce premier commentaire est un peu en vrac ^^ )
Keina
Posté le 19/01/2013
Coucouc Jam' !
 Merci beaucoup pour tes compliments. Oui, les parenthèses ont une signification. :) Il va y avoir pas mal de fatalité dans l'histoire, c'est clair. Quant à l'Avaleur de Mémoire... on en apprendra plus sur lui au fur et à mesure ! 
Seja Administratrice
Posté le 19/08/2010
Aujourd'hui, j'ai pris la décision de me replonger dans (une Silfine). Je me suis donc vaillament attaquée au dernier chapitre en ligne. Mais au bout de trois lignes, j'ai compris que je me souvenais de pas grand chose en fait, ni de qui faisait quoi, ni de pourquoi ils le faisaient. De toute manière, je comptais reprendre depuis le début depuis un sacré moment, et comme l'occasion s'est présentée, me voici.<br /><br />Ce prologue, je me souviens l'avoir lu il y a quoi ? Oh, des années, c'est certain. J'étais fraichement débarquée dans le monde des ws et j'étais ressortie de ma lecture avec des étoiles plein les yeux. Eh bah aujourd'hui, c'est plus ou moins la même chose.<br /><br />Je crois que je t'avais déjà dit à quel point j'aimais tes ambiances, ce petit bout de texte vient appuyer mes dires. Pour l'avoir déjà tenté (et m'être lamentablement plantée), je sais que rendre la description d'une bataille crédible et suffisemment visuelle est loin d'être aisé. Or toi, tu t'en sors plus que bien. C'est un prologue, on ne s'y attarde donc pas des pages et des pages, mais c'est suffisant pour planter le décor et découvrir quelques personnages. Certains qu'on retrouvera ensuite, d'autres qui ne sont là que pour ce prologue.<br /><br />C'est le cas d'Akrista, la mère de Keina, qui se retrouve en plein de coeur de cette bataille pour "défendre des idées". Elle m'a touchée par son opposition entre ce qu'elle se voit contrainte de faire, tuer ses semblables, franchir le point de non-retour, et ce qu'elle se souvient des individus contre lesquels elle doit se battre - amis, famille. Et évidemment, ses pensées omniprésentes pour sa fille, juste un bébé qui ne connait encore rien de cette guerre.<br /><br />Hum, et en plus, je crois que je t'avais jamais laissé de review. Honte à moi.<br /><br />A bientôt pour la suite !
Keina
Posté le 19/08/2010
Argh, moi et ma lenteur... Je me doutais que certains seraient perdus après autant de temps. En plus, c'est clair que tu es l'une de mes premières lectrices, sinon la première, alors je n'imagine même pas comment tout ça devait être loin dans ton esprit... >< Mais, il me semble que tu avais commenté quelques chapitres sur l'ancien FUWS, non ?
Bref, merci beaucoup pour cette nouvelle review en tout cas ! ^^ Je me suis quand même pas mal prise la tête pour écrire cette courte bataille, je suis contente que tu l'apprécies toujours ! C'est surtout difficile de rester en point de vue interne sans assommer le lecteur de pensées qui coupent de l'action... Akrista a tellement de choses en tête ! C'est vrai qu'elle est constamment déchirée par ce pourquoi elle se bat (l'amour de sa fille, l'amour de son conjoint...) et le fait de se battre contre ses semblables. Au final, on peut presque voir son meurtre comme une "punition" qu'elle s'inflige à elle-même (puisqu'elle baisse son arme devant Nephir) pour avoir tué l'une de ses amie. Une punition bien cruelle cependant... 
Prends ton temps pour la suite, vu qu'il me reste trois chapitres à écrire ! :D Et merci encore ! 
Dan Administratrice
Posté le 27/07/2010
Hello !
(Une Silfine) a été citée dans le jeu de l'Extrait Mystère sur le forum, et comme j'avais lu ton prologue, cela me fait une occasion rêvée de poster ce commentaire que je n'avais pas trouvé le temps de te laisser !
Pardonne-moi d'avance, il sera certainement court, et pas à la hauteur de ton texte... Bref, tu l'auras compris : j'ai adoré ! Je ne suis pas une grande amatrice d'elfes, en général, mais je suis absolument persuadée que tu as su en faire un univers bien à toi.
Je suis absolument sous le charme de ton style. Les émotions, quelles qu'elles soient, sont parfaitement rendues, aussi bien que l'action. Le dévouement de cette mère, ses liens avec sa fille, tout ça sont des sujets qui me parlent particulièrement.
Tu ne tombes pas dans les excès, les descriptions sont bien dosées, et ce que tu mets en place dans ce prologue met l'eau à la bouche ! Plus qu'à lire la suite :D
Zibous !
Hadana.
Keina
Posté le 27/07/2010
Merci Danette ! ^^ J'avais même pas vu que ça avait été cité, ce jeu va trop vite pour moi ! :D Je te rassure, mes elfes sont quasi absents du récit, et leurs demi-descendants n'ont pas les oreilles pointus, ne vivent pas dans les arbres et ne font pas des grandes tirades poétiques pour bien montrer qu'ils sont un peuple fier et mystérieux. Bref, ils sont surtout humains. ^^
Merci pour tes compliments. Il faut dire que ce prologue a été re-re-re-re-re-retravaillé plein de fois, mais je dois t'avertir que les chapitres suivant le sont de moins en moins, jusqu'à arriver à du premier jet pour mes derniers chapitres. Ceci dit j'essaie de garder quand même une cohérence stylistique ! C'est une histoire qui me tient à coeur, en tout cas, et j'espère que tu auras autant de plaisir à lire la suite. :)
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