Prologue

Par Froglys
Notes de l’auteur : Bonjour bonjour !
Avant de vous envoyer vivre une exquise aventure, je voulais vous remercier de vous arrêter ici pour lire mes écrits. C’est ma toute première histoire et je la mène enfin à sa fin. Elle est déjà en réécriture et la voici. Je compte aussi sur vous pour me donner des avis que vous continuiez ou non afin que je puisse m’améliorer.

A présent, bienvenue dans un monde qui pourrait être le nôtre à une époque lointaine. Très lointaine…
Vivez les aventures de mes nombreux petits enfants pour le meilleur… ou pour le pire…

 

Un cri d'horreur résonna.

Un hurlement à vous glacer le sang. J'ouvris les yeux si rapidement que la lumière du jour m'éblouit. Une fois qu'ils furent habitués à la lumière je pus voir que je n'étais plus dans mon lit. Le sol humide n'était autre que de l'herbe et de la terre. Je tournai la tête et vis que j'étais allongée sous de grands arbres verts. Un peu trop verts pour la saison. Nous étions en octobre et habituellement les feuilles étaient orange ou rouges et recouvraient le sol. Je me redressai et fus immédiatement prise d'un vertige. 

J'avais la tête qui tournait. Je touchai mon front et sentis quelque chose d'anormal. Je regardai mes doigts pour y voir du sang. J'avais sûrement dû tomber et me taper la tête. Prise d’un soudain sanglot, je ne pouvais expliquer ce sentiment à ce moment avant de me rendre compte que je ne me rappelais plus rien. Je ne savais ni qui j'étais ni où que je me trouvais. Mais surtout qu'est-ce que je faisais là, allongée par terre dans une forêt dont les feuilles étaient anormalement vertes. 

Je me levai et décidai de faire un point sur ma situation lorsqu'une douleur épouvantable me déchira l'abdomen. Je passai ma main dessus et mes doigts s'y posèrent délicatement. Une substance liquide recouvrait mon ventre. Je baissai les yeux et vis une fine plaie encore ouverte dont la cause semblait tout juste avoir été retirée. Du sang en coulait encore un peu mais elle semblait se cicatriser à une allure phénoménale. Je regardais ma main, visqueuse et pleine de sang quand tout à coup, le souvenir de ce qu’il s’était passé me revint en mémoire.

Il était presque vingt et une heure. Dans une petite maison d'un village, une jeune fille était dans son lit. Sa mère, assise à côté d'elle, la bordait. Le visage de la femme recelait de la tristesse tandis que celui de la fillette arborait un petit sourire. 

— Ma puce... Je suis vraiment désolée, marmonna-t-elle. 

La mère était une très belle femme aux londs cheveux blonds cendrés et avec une peau si délicate qu’elle ne reflétait pas son âge. Elle était fière et sous son apparence de jolie jeune femme se cachait une puissante guerrière. 

— Nous reviendrons, ne t'en fais pas... 

— Vous revenez quand précisément ? demanda la fillette. 

— Je ne sais pas mais nous reviendrons dans quelques jours. Je te le promets. 

Les parents se rendaient à la capitale Valbe pour s'entretenir avec le roi. Mais ce que l'enfant ignorait, c'était qu'une guerre se préparait à l'intérieur même du pays. Les parents n'étaient pas encore sûrs de pouvoir revenir de sitôt auprès de leur fille et de leur fils. 

— Laila, il faut partir. Maintenant. 

Un homme, le père, passa sa tête par la porte et regarda sa fille avec amour et nostalgie. Celle-ci se redressa et demanda à son père d'approcher. Le père souriait malgré sa tristesse intérieure pour ne pas inquiéter ses enfants. Il avait une voix grave et puissante et une carrure fine, qui ne lui permettait pas de briller au combat mais un regard brun presque jaune qui inspirait le respect et l’obéissance.

— Je vous aime très fort. 

La petite famille s'enlaça lorsqu'un jeune garçon, un adolescent, entra à son tour dans la pièce. Il ressemblait beaucoup au père, c’était son premier enfant. Il approcha et s'assit entre les deux adultes. 

— Ce n’est pas sympa de ne pas me prévenir quand vous faites des câlins sans moi.

— C’est justement parce qu’on ne veut pas de toi, riposta sa  jeune sœur.

Elle se fit un peu réprimander par sa mère pour ses propos dits « méchants » envers son grand frère.

Il affichait par ailleurs un large sourire même s'il savait ce qu'allaient faire ses parents. 

Assis tous les quatre sur le lit de la fillette, ils s’enlacèrent sans savoir que cela serait la dernière fois. Chacun profitait de ce moment, les parents sans doute plus que les enfants. La mère souriait tendrement auprès de sa famille mais un bruit sourd venant de l’extérieur les surprit. Sans réfléchir plus longtemps, les deux adultes capables se rendirent à la source du bruit. Leurs pas précipités étaient attentivement écoutés par leurs enfants. La porte d’entrée se ferma d’un coup sec ce qui fit frémir la fillette. Tremblant de peur, elle se blottit contre son frère pour y chercher du réconfort.

Immédiatement après, le bruit se répéta de nouveau. L’on pouvait discerner de faibles explosions.

Les petits, toujours réfugiés à l’étage de la maison, devinaient que leurs parents menaient un combat. Au fur et à mesure que les secondes passaient, le vacarme s’intensifiait et les deux jeunes enfants commençaient à douter de l'avenir de leurs parents lorsqu'enfin les bruits cessèrent. La porte d'entrée claqua et des bruits de pas sur le plancher se firent entendre. Le grand frère semblait soulagé mais se releva sur la défensive pour protéger sa jeune sœur. 

— Papa ? Maman ? cria-t-il. 

Les pas s'interrompirent et reprirent. La personne se rapprochait. Elle serait bientôt dans la chambre. Ce n'étaient pas leurs parents, autrement ils auraient répondu. C'était autre chose, quelqu'un d'autre mais pas une personne de leur entourage.

Lorsqu'elle entra enfin dans la pièce, le grand frère se figea comme de la glace. Il regardait cette personne ou cette chose avec mépris. La créature s’arrêta dans l’encadrement de la porte, elle semblait murmurer mais les paroles étaient incompréhensibles. Cela ne sonnait même pas comme une langue aux oreilles des deux enfants. Les paroles, ou plutôt ce qui prenait source dans la bouche de cet être, n’étaient pas d’origine humaine, cela ne se pouvait pas. C’était bien trop effrayant.

Alors qu’il cessa de parler, il se mit aussitôt à avancer à pas lent en direction des frêles humains qui étaient terrorisés. Le glissement du tissu de son long manteau noir, sale de boue, sur le sol était à présent le seul son qui régnait en ces lieux. L'intrus avait dans une de ses mains une longue lame aiguisée, elle dégoulinait. Des gouttes rouges tombaient lentement sur le sol à mesure qu’il s’approchait du garçon.

C’est là que la fillette comprit. Cet individu, quel qu'il soit, avait tué ses parents. Leur sang recouvrait l'arme et les mains de leur tueur. Son petit corps se mit à trembler encore plus. Une paralysie s’empara d’elle alors que son frère parvenait à s’en défaire. Sa main rougeoyante, il s'élança sur la créature mais, ce fut sans succès. La chose leva la dague et la planta dans le corps du garçon tandis que l'enfant restait assise dans son lit sans rien pouvoir faire. Le corps sans vie de son aîné tomba sur le sol avec fracas. L'intrus avança à pas lent vers le lit et se pencha au-dessus de la petite fille. Avant que la créature ne la transperce à son tour, elle eut le temps de voir son visage. 

C'était un humain, un homme. Il avait un regard froid et fuyant et de profonds yeux bleu clair mais vraiment très effrayants. Son visage était balafré de toutes parts et ne laissait apparaître aucune once d'innocence. Cet homme qui avait tué froidement son frère et sûrement ses parents ressemblait plus à une bête qu'à un Homme. Et elle allait mourir de ses mains, elle le savait. Elle ne pourrait pas dénoncer l'assassin de sa famille, et celui-ci pourrait reprendre sa vie et continuer à tuer des gens innocents, comme elle. 

Sans plus attendre, l'homme enfonça profondément la dague dans l'abdomen de l'enfant qui hurlait de douleur et de terreur. L'assassin s'accroupit auprès de sa proie avant de tourner lentement son arme dans le petit corps puéril avant de se relever en regardant le visage enfantin tordu par la douleur. La petite fille allongée sur le lit, la tête sur l'oreiller, regardait, horrifiée, son meurtrier tandis que ce dernier partait. Une larme de deuil pour sa famille coula sur sa joue avant qu’elle ne sombre vers la mort. 

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Tizali
Posté le 10/02/2024
Bonjour, ce prologue est assez intrigant. À la fin de la lecture, je me demande effectivement si l'héroïne du début est la même que la fillette, si elle a le même âge (l'histoire en italique donne l'impression qu'elle est plus jeune que le personnage amnésique, mais ce n'est pas gênant si c'est expliqué par la suite). Je pense que c'est dû au changement de point de vue.
Sinon, j'ai trouvé quelques erreurs, si ça peut t'aider :
les feuilles étaient oranges => orange (cette couleur ne s'accorde pas)
Je me redressais et fus => redressai (passé simple)
Je touchais => touchai
je ne me rappelais plus de rien => plus rien (on se rappelle quelque chose, on se souvient "de" quelque chose)
où est-ce que je me trouvais => "est-ce que" est redondant avec "où", les deux ensemble ne sont pas corrects => "ni où je me trouvais"
Je passais ma main => passai
dont on semblait seulement avoir retiré la cause de la blessure => très lourd, j'ai dû réfléchir avant de comprendre ce que tu avais voulu dire
Tremblant de peur , => supprimer l'espace avant la virgule
à pas lents? en direction => supprimer le "?"
à pas lent => lents
Froglys
Posté le 10/02/2024
Bonjour !

Déjà merci énormément pour ton commentaire !
Tes déductions trouveront leurs réponses dans la suite, ne t'en fais pas.

Merci également pour tes corrections, il est vrai que cela fait longtemps que je ne me suis pas penchée sur ce prologue.
Encore merci pour ton commentaire et au plaisir de te lire à nouveau dans un prochain chapitre !
DuclosZ
Posté le 15/07/2023
Salutations,
Donc si j'ai bien compris, elle est morte? Je me doute qu'elle ne l'est pas réellement ou qu'elle a maintenant accès à un nouveau monde surnaturel. Ça me fait penser à Yu Yu Hakusho, du moins pour les prémices de l'histoire.
Petite remarque : "L'intrus avait dans une de ses mains, une longue lame aiguisée, elle dégoulinait" Je verrais plus "L'intrus avait dans l'une de ses mains une longue lame aiguisée. Cette dernière dégoulinait."
Sinon, continue comme ça! Hâte de découvrir la suite.
Froglys
Posté le 16/07/2023
Salut !
Merci d’abord pour ton commentaire !

Je suis plutôt d’accord avec la reformulation que tu proposes. Merci !

Tu verras la suite de l’histoire, je te laisse découvrir !
ludivinecrtx
Posté le 02/08/2022
Hello,

J'ai bien aimé ce prologue qui change des prologue habituel dans sa forme.
J'aime bien l'utilisation de la premier personne, j'espère que cela va continuer pour les chapitres.

Sinon, j'ai noté quelques axes d'amélioration.

"Je me redressais et je* fus immédiatement prise d'un vertige."

Je mettrais :

Je me redressais et fus immédiatement prise d'un vertige.


"A ce moment-là je fus prise d'un sanglot. Je ne pouvais expliquer ce sentiment et je me rendis compte que je ne me rappelais plus de rien."*

Prise d’un sanglot, je ne pouvais expliquer ce sentiment à ce moment mais je me rendis compte que je ne me rappelais plus de rien.

Je trouve que cela fait moins lourd.

Mais c'est mon avis.
:)
Froglys
Posté le 07/08/2022
Salut !
Merci d'abord pour ton commentaire !

Je suis absolument d'accord les reformulations que tu proposes. J'ai eu plusieurs retours sur ce point donc je vais retravailler ça.

Au plaisir de te lire à nouveau sur un prochain chapitre !
Wendy_l'Apprent
Posté le 01/08/2022
Hello!
Ce prologue est intéressant et plein de mystère. J’apprécie le fait que le récit soit à la première personne, c’est original, et le point de vue de la petite fille qui voit sa famille se faire massacrer provoque un sentiment d’empathie et une meilleure immersion dans ton histoire.

Si je peux me permettre de trouver un petit quelque chose à améliorer, c’est au niveau de la formulation de tes phrases et de la ponctuation que je trouve un peu maladroite parfois…
Par exemple pour la phrase : « une carrure fine laissant ses prestations de combat misérables mais des yeux marrons tirants jaunes qui inspiraient à la soumission. », je dirais plutôt quelque chose comme « une carrure fine, qui ne lui permit pas de briller au combat, et des yeux marron presque jaune qui inspiraient le respect et l’obéissance. » (Attention « marron » est un adjectif invariable ^^)

Je te souhaite bon courage pour la suite :)

Bonne lecture/écriture !
Froglys
Posté le 07/08/2022
Coucou !
Merci d'abord pour ta lecture !

Je suis absolument d'accord la reformulation. J'ai eu plusieurs retours sur ce point donc je vais retravailler ça.

Au plaisir de te lire à nouveau sur un prochain chapitre !
Le Saltimbanque
Posté le 16/06/2022
Je ne suis pas particulièrement sensible... mais c'est tout public, ça ?????

Sinon, bon prologue, on peut dire que je suis intrigué pour la suite. Surtout l'assassin et le sort de cette jeune fille. Je m'attendais à lire le début d'une histoire de fantasy, et je suis plus en face d'un début de thriller, c'est surprenant.

L'écriture est très bonne. Surtout le passage pas en italique : le rythme est très bon, le passage de la confusion à l'horreur pour finir aux souvenirs est très maitrisé.

Je trouve ça un peu too much et cul-cul que la famille fasse un câlin général juste avant de se faire massacrer, mais bon c'est peut-être que moi.
Aussi, tu écris bizarrement les dialogues : tu n'as pas à être de majuscules pour montrer qui parle ("Vous revenez quand précisément ? Demanda la fillette" => demanda la fillette) et tu dois utiliser un tiret cadratin au début de chaque ligne de dialogue. Mais bon, là je chipote.

voili voilou
Froglys
Posté le 21/06/2022
Salut ! (Désolée de répondre après autant de temps)

Bon... j'avoue que le prologue n'est pas tout à fait tout public... En réalité je ne pensais pas que cela serait autant parce que je ne suis pas très sensible à ça... mais j'assure que la suite est, me semble-t-il en tout cas, beaucoup plus adaptée au tout public, je le promets ! Cela ressemblera bien plus à de la fantasy ! ^^'

Merci pour ton commentaire et je prends en compte tes intuitions !
Même si je suis de ton avis sur le câlin, c'était, je trouve, nécessaire pour le changement brutal d'ambiance.

Et concernant la présentation, pour les majuscules c'était parce qu'au début j'écrivais sur ordinateur et cela me mettait automatiquement la majuscule alors quand je me suis rendue compte qu'il n'y en avait pas besoin j'ai eu, disons-le franchement, la flemme de tout modifier. De même pour le tiret de dialogue, je ne savais pas, et ne sais toujours pas, comment le faire sur ordinateur alors je me suis dit que je verrai plus tard. ^^

Je suis impatiente de te lire à nouveau dans le prochain chapitre lorsqu'il sera prêt !

Au plaisir !
Froglys
Posté le 21/06/2022
Impressions*
Maé
Posté le 14/06/2022
Hello !

Voilà un prologue bien énigmatique que tu nous proposes. On plonge dans une histoire assez sombre et ce terrible souvenir nous en apprend finalement assez peu sur le genre d'histoire dans lequel on atterrit.

Je n'ai donc pas grand chose à dire, si je ne me trompe pas il s'agit du genre de prologue qui prend sens en relation avec la suite de l'histoire, c'est donc intriguée que je lirai le chapitre suivant et peut-être qu'en lisant ce prologue en ayant un peu plus de recul je pourrai mieux en apprécier les tenants et les aboutissants.

Sur la forme je ne suis pas une grande fan de l'italique pour signifier au lecteur qu'il s'agit d'un évènement passé mais ça ne tient qu'à moi, je trouve toujours plus subtil quand la narration parvient à nous le faire comprendre. Bref au-delà de mon goût personnel je trouve qu'on perçoit bien les émotions, le choc aussi de la petite fille, on voit qu'elle ne comprend pas ce qu'elle voit, que tout cela est bien trop horrible pour être accepté et intellectualisé dans l'immédiat.

Hâte de voir ce que tu vas ensuite nous proposer !

A la revoyure !
Froglys
Posté le 15/06/2022
Salut Maé !

Je te remercie pour ton commentaire ! ^^
Je prends en compte toutes tes impressions ! Et je suis ravie d’avoir réussi à correctement rendre les émotions de mon petit personnage.

J’attends impatiemment ton prochain commentaire lorsque le prochain chapitre sera entièrement prêt !

Au plaisir !
Vous lisez