Prologue

Notes de l’auteur : Bienvenue à vous qui arrivez ici !
Le Tome 2 de la nuit des étoiles vient d'arriver, mon écriture avance très lentement, mais je me suis occupée de la réécriture du Tome 1 et des modifications.
En tout cas, merci d'être arrivés jusque là.
Bonne lecture

Prologue:

 

Plusieurs coups de canons résonnèrent soudainement: faisant trembler les murs, et réveillant Gabrielle. La jeune femme se redressa en hurlant, tirée d'un cauchemar bien trop vivide. Encore engluée dans la sensation terrifiante de son rêve, son cœur tambourinait dans ses oreilles. Souvent, il ne lui fallait que quelques instants pour se calmer et retrouver ses esprits; mais cette fois-ci, ça ne passait pas. Gabrielle grimaça sous la douleur de sa main brûlée et des multiples courbatures et hématomes qui parcouraient son corps. Les événements qui l'avaient menés ici l'a frappèrent, ne faisant que raviver sa panique. 

Il ne devait même pas être plus de 5 heure du matin, au travers des rideaux ne filtrait aucune lumière venant de l'éclairage public. 

Gabrielle se leva maladroitement pour tenter de sortir: en vain, la porte était verrouillée. Ses jambes ne la portaient qu'à peine, et rapidement elle chercha à s'accrocher au mur car si l'adrénaline l'avait soutenue jusqu'ici, sa maladie la rappelait à l'ordre. Et la douleur lui permettait de remettre ses idées en place. 

Comment était-elle arrivée ici déjà?
 

*
 

Elle était sortie de la chambre où reposait le cadavre encore chaud de Pierre. Et encore en état de choc, elle s'était retrouvée dans le couloir, nue et échevelée. A ce instant seulement, elle réalisa qu'Armand était là, debout dans le couloir et qu'il semblait l'attendre. Il lui avait tendu la main et lui avait dit: 
 

« Viens avec moi, Gabrielle.»
 

Un mélange sournois s'était insinué en elle, la sortant de son apathie. Peu à peu, son cœur commençait à battre plus vite, un fourmillement désagréable envahissait ses mains, son visage, ses joues s'enflammèrent et sa bouche devint sèche. Des douleurs fusaient partout en elle, sans qu'elle ne puisse véritablement dire laquelle était la pire. Puis, elle pensa à Marguerite, espérant qu'elle ait pu fuir ou se cacher.
 

« Nous l'avons emmenée, répondit Armand, sans qu'elle n'eut rien dit. 

Gabrielle se crispa, commençant à vouloir se mettre en branle. 

— Je sais que tu as peur et je sais ce que tu as fait. 

— Hors de question que je te suive, dit-elle, enfin, d'une voix d'outre tombe, grave et éraillée.
 

En même temps, son regard chercha une issue, il n'y avait qu'une porte face à elle donnant sur une pièce avec pour seule issue une fenêtre; retourner dans le salon était hors de question. De l'autre côté du couloir, Armand paraissait très calme. Son regard souligné de noir ne la quittait pas, il ne semblait pas effrayé, ou choqué par ce que Gabrielle avait fait. Au contraire. 

— S'il te plait, Gabrielle vient avec moi, demanda Armand, d'une voix chaude. Il faut que tu te mettes en sécurité, la fenêtre donne dans la rue. Et y courir nue, avec du sang sur toi et un cadavre dans ta maison, me semble une idée peu raisonnable. 

— Arrête de faire ça! s'écria-t-elle à la fois paniquée et gênée par le fait qu'il lise dans ses pensées. 

Sans trop savoir pourquoi, elle avait mit ses mains à sa tête, pensant sûrement pouvoir arrêter ce que Armand était en train de faire. 

— Je sais, mais je n'ai pas de temps à perdre et j'aimerai vraiment ne pas avoir à utiliser la force pour te contraindre à venir avec moi, appuya Armand, faisant un pas vers elle. 

Mais Gabrielle recula, la panique prenait le dessus et elle attrapa rapidement la poignée de la porte. Sauf qu'à peine eut-elle touché le métal froid de la clenche, qu'une main s'abattit sur la sienne, si vite qu'elle n'avait même pas vu Armand arriver à sa hauteur. Gabrielle lâcha un cri et tenta immédiatement de s'arracher à son contact glacial. 

— Laisse-moi tranquille! hurla-t-elle, commençant à chercher à s'échapper. 

Mais Armand lui barrait la route de son corps, plus imposant que jamais. Le plus délicatement possible, il tenta de lui prendre les mains, puis les bras, en vain car Gabrielle se débattait, de plus en plus véhémente. Acculée et terrifiée, comme une biche prise au piège. 

— Gabrielle, arrête ça, je peux te promettre que tu n'as rien à craindre de moi! 

— Je n'en crois pas un mot! Monstre, meurtrier! Laisse-moi !!

Mais Armand commença à soupirer, semblant moins prompt à la discussion. 

— Nous n'avons pas le temps pour cela. »

 

Et alors qu'il se redressait pour ne plus tenter de la contenir, Gabrielle attrapa une nouvelle fois la poignée de porte pour se précipiter dans la pièce adjacente. Il fallait qu'elle fuit, qu'elle atteigne la fenêtre, tant pis si elle était nue, tant pis pour tout: son instinct lui hurlait de se protéger et de s'enfuir le plus vite possible. 

Ce fut sans compter sur Armand, évidemment, qui la rattrapa en un clin d'œil, l'empoignant fermement cette fois-ci. Gabrielle hurla de nouveau, tentant .. tentant quoi au final? Elle se retrouva avec la veste d'Armand sur les épaules
 

« Dors, maintenant.»

 

Alors qu'il ordonnait cela, ses mains froides sur elle, Gabrielle se sentit sombrer comme prise d'un malaise. Aisément, Armand la rattrapa pour la porter et l'emmener hors des murs de cette maison. 



A suivre..

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