Poésie

Par Ascoth
Notes de l’auteur : Tout est métaphorique.

POÉSIE

Morphée dort, mon cœur s'emballe et me bercé.
Pensée sort et revêt le rôle du boucher
Ses mots, et bientôt sa lame me percent
"Enfourner, voilà la première bouchée !"

Comme hier, je m'embête et brave ma déprime
Face à la peu ou trop dure réalité.
L'homme qui erre dans ma tête gagne et prime:
Me voilà de nouveau impur et alité.

De milliers d'injures Pensée me complimente.
Ce parjure change un joyeux monde en poubelle.
Ma tête pullule de pensées déprimentes
Qui font naître une idée immonde mais surtout belle.

Mon crâne est ma douve sale où on a banni
Le beau et la bonté et mon esprit s'y baigne :
Là dedans se trouvent des âpres avanies,
Des nauséabonds traits et des avilis beignes

Des outrages lassant, j'en reçois à la pelle,
Et ces mots s'assemblent en pouacre réseau.
Ces traumas blessants que sans cesse on me rappelle
Et ces maux ressemblent tous à un sacré zoo

Dans lequel mes traumas reviennent au galop
Et, seul, m'ecrasent de récits depredateurs.
En selle pour ce zoo! Car cet étau salaud
N'est peut être pas le pire des prédateurs.

Ma confiance en moi renonce et part d'ici.
Prenez tout! Prenez mes jours, mes nuits, mais pas elle!
Je lui crie "Ne part pas!" mais Pensée lui dit si
Je m'écroule et épis : court et fuit ma gazelle.

Me noie dans le malheure le spleen, cette lamproie.
Avant j'étais pêcheur, mais me voilà pêché;
Là, dans les profondeurs je vis étant en proie
À tant de douleurs que je ne peut empêcher.

Et le pire ici, c'est que je mâche et ressasse,
Étant dans mon pré, moi je suis ruminant.
Mon navire fuit mais plus jamais je ne sasse
Mais chante dans mon champ un soir m'illuminant.

Et dans ce bestial cachot, ma Pensée
Est un serpent à la langue peu essoufflé.
Mais quand le laid, le Mal est beau, dois je panser
Mes plaies malades et exsangues de soufflets?

Tout ceci se forment en gras et hideux lards,
Et ceux trouvant que ces gros porcelets sont laid,
Tout ceux qui norment sont ingrats ! Et si de  l'art
Se trouve dans Pensée, je goberais son lait !

Marre de vivre de sale épuration !
Je veux boire cette bibine vénéneuse !
Car je tire du mal mon inspiration,
Je peux la voir ma biblique veine haineuse !

Ce gisement jaillit des perles et des gemmes.
Ces gouttes dépeignent les malsains et les preux,
Les laids et les jolis, les je hais et les j'aime,
Les doux et les teignes, les sains et les lépreux,

Les travaux et les jeux, les savons et les suies !
Ma peine m'écoeure et mon creux dégoût m'inspire !
Le Mal c'est Pensée, je la savoure et l'essuie!
Qu'on me prenne meilleur et qu'on me laisse pire !

Ô oui ! J'aime à présent l'eau sale, les affronts,
Les traumatiques mots qu'elle a radoté!
Et j'aime tant le beau mal que mes affres ont
Des poétiques maux desquelles on m'a doté.

De ce venin je suis devenu alcoolique.
Le peureux poète que je fusse jadis
Tentait en vain de fuir ce veux mélancolique.
Je ne souhaite plus que Pensée s'affadisse!

Hors de la caverne, le monde des idées.
Ô douce veine que je n'ai jamais assez ;
Dans ma tête terne bondé jamais vidé
Se coud un thème que je crée de mon passé.

Je supplie Pensée qui continue de creuser.
Ici, j'ai rendu tout mes dégoûts sans mensonge.
Je mêle mes pensées en sorte de creuset.
Ainsi, j'ai transmuté ma souffrance en songe

Qui avec de vils mots qui lâchent des cris vains
M'exécute et m'évoque tout en haïssant.
Vit l'idée qu'il faut que ma tâche d'écrivain
S'exécute à l'aide de mon sang jaillissant.

Pensée se nourrit de mes larmes, de ma peine,
Et s'équipe du Mal et de son couperet.
Pensif, je pourris mais c'est armé de ma penne
Que j'écrirai tout le mal que j'ecoperai!

La feuille se pose et ma vil Pensée grossit.
C'est maintenant un vrai délice de mourir.
Sa scie luit et ma sueur noire aussi.
J'accueille et supplie mon complice d'un sourire.

Je m'engouffre et baigne dans tant d'âpres récits ;
Et mes pensées, c'est moi qu'elles crucifièrent!
Seul, j'en souffre et saigne de tant que j'apprécie.
Les régents et les rois clament "Quel cru si fier !"

Et Ils aboient tous mais moi je veux tant crier.
Je sens les coups sur ma tête battue par celle
Qui allaite de tout mes veux gourds l'encrier.
Le sang s'écoule sur l'atroce et cru parcelle.

Oui! Mes plaies ruissellent de ces opprimées eaux !
Pensée me refend de son si pointu hachoir
Qu'il m'effraie, puis elle me démolit les os.
Blessé, je ressens que ma disjointe mâchoire

Se trépide et tombe mais tout en se pendant.
Je jubilé mais je souffre tant le martyre.
Je m'evide, et sombre tout ce sang, cependant,
Le jus bileux qui se meut dans la marre tire

Du cuivre, des grenats, des rubis de l'être
Que je suis, torturé.
Du fruit des bijoux s'écume un coulis de lettres
Que je suis, couturé

Et Ô que j'aime ces supplices littérales !
Même encor plus, je ne veux qu'être torturé !
De maux je sème mes univers viscérals
Car mon corpus, il pleut de lettres raturées!

Les hères, les légers sont les H et les P.
Les R et les G sont les haches et l'épée.
Les aides, les blessés sont les N et les K
Les Z et les C sont les haines et les cas.

Émergent de fort et bien tristes caractères
D'un vin pur et sain tout aussi chaud que des thermes.
Les lettres de heurtent comme un billard sectaire
Et viens du sanguin et si joli choc des termes

La plume orthodoxe et l'encre du maudit vin
Sont les accessoires de Pensée qui m'en tance.
Cette orthographe, elle l'ancre de maux divins
Qui font des abcès noirs sang des viles sentences.

Et d'ici, ma veine fuit de phrases malignes
Me blessant en manquant mes sanglantes vocales.
Les lexies malsaines qui, en phase, s'alignent
Se tressent ensemble et m'étrangle en beau câble.

D'un fouet de mots qui sont sans cesse tressés,
j'affile mes mines car je suis calligraphe.
Chaque coup copie de mon sang sec et stressé
Des phrases, des lignes et puis un paragraphe.

J'écris avec Pensée qui m'édente;
Et, des fois, j'admire l'art que ma nouvelle est.
L'écriture est sensé être un enfer d'après Dante
Mais dois je souffrir car je le dois pour vêler?

Ma pomme d'Adam germe de douleurs mais je n'en souffre.
À l'encre de mon sang j'écris des libelles.
Tout comme mon corps à la couleur jaune soufre
Ne manque au roman que la mort, pourtant si belle.

Cette mort, c'est Pensée qui va me la donner.
Et, blessé, je l'amasse, elle qui met bas l'affre
Ce qui porte chance et joie m'a abandonné
En laissant place à celle qui me balafre

Dû au chocs sanglants des coups qu'elle me délivre
Je suinte et pleut plus qu'une prune pilé trop mûri.
Suant, les sangs d'encre se mêlent à ces livres,
Je signe et pleure de runes cette tuerie.

Le couteau se balade sur mon abdomen.
Chaque pas vomit d'un geyser sanguinolent.
Cette dépouille n'est plus mienne c'est ton domaine.
Je regarde en mourant la plume s'envolant.

Et il gît là, avec une blafarde teinte,
Le corps persécuté du crapaud très malade.
Est si luisant de tant de baffes et d’atteintes
Que la mort s'excuse et t'offres une régalade

Du ragout se dégage une cuisson immonde;
La puanteur infernal dont tu n’es épris
Ne mérite ton jugement ou ton mépris
Regarde là donc fourmilier de petit monde!

Les cotes cliquettent sous le sanglant peignoir
Et croquent d’une abject cacophonie crispante.
Et ce beau boucan boue de bruits qui espantent
Et de balbutiements dans l’ardente baignoire

Mais sort des entrailles un son mélodieux.
Le macabé qu’avec démence on opera
Se change en macabre et immense opéra.
Mais pour entrer, il te faut aimer l’odieux.

Oui, Encore! Pensée s'exécute et lacère 
Le corps, puis charcute les boyaux.
Cette offrande cru vaut mille joyaux
En la mort j’ai foi! Je sais à quoi cela sert!

Certains s’écrivent un poème avec cette encre,
Mais moi, c’est avec un boyau que je m’écris.
Certains décrivent un problème avec une ancre
Mais moi, c’est avec un bateau et je m’écrie:

Poète et Messi! C’est à ça que ma vie sert!
A ça bon sang!
Mangez et lisez car ceci est ma viscère
Et ça mon sang!

Veux tu goûter à ma recette d’écriture?
Oublie ces larmes gourmandes, baveux coquin
Ouvre la bouche et les yeux, aime ce qu’aucun
N'avouerait, oui! Repais toi de ma pourriture!

Pensée pointe alors de son long canif riant,
Un cadavre et du sang: quel somptueux service!
N’en ais crainte , ouvre grand à ce tendre et cher vice
Il t’implore et je sais que tu en es friand!

Parmis l’estomac, la rate et le pancréa
Renifle ton pif-Non! Ton museau curieux.
Ta truffe ronfle d’un souffle si furieux
Que… La pluie! Quelle beauté  que le sang créa!

Couvert de fluide, un plat, un gros, un festin
T’appelle. Ces larmes délaissés coulent
Et rappellent que nos délais s”écoulent.
Ouvert, humide, ton bec, un gros intestin.

De ce cadavre à l’abjection sans égal
Se dégage une odeur délicieuse.
Se noie d’une salive vicieuse
Ton regard qui de l’infection s’en régale.

Vas y lecteur! Laisse donc tes vices errer
Goûte à la venaison dont les exhalaisons
L’ont parfumé d’une funèbre salaison
Et tu comprendras le poète éviscéré

Et tu la mords, cette répugnante masse âcre.
Elle dégouline, cette pomme d’adam,
De larves dévorant sa chair se dégradant.
N’aie de remord, tu n’es pas l’auteur du massacre.

Alors, déchiqueté par tes crocs carnassiers,
Un crachat pourpre et frais qu’on nomme de la chair
Cache là des os que tes canines machèrent.
Il est sans pitié ce dentier fait en acier.

Voila! C’est avec un appétit qui effraie 
Que tu bouffes la chair dont tu es recouvert.
Ton fricot est ta panse et les os tes couverts!
Ton gigot, tu jouis tant il est chaud et frais!

Du brouet limoneux dont tu te régalas,
Un air harmonieux est siffloter.
Au milieu des miasmes qui flottaient
A lieu un beau miracle: c’est un vrai gala!

Tout le petit monde est invité au banquet.
Le bal pullule de versus et d’asticots pieux
Qui gesticulent dans ce bon met copieux.
Ils dansent sans bute, comme un bateau sans quai.

Le défunt poète ne semble plus si mort…
Et quand s’abat ton croc, poumon ou rein
Les beaux abats sont de gros tambourins
Et tes dents les baguettes, te voila qui mords!

Oui! Tu la mordilles cette viande alléchante!
Tout ça craque, explose, étripe, émoustille
Tout ça croque, écrase, écrit et croustille
Tout ça crépite, et toi tu t’écris “Allez chante!”

Enfin! C’est dans le sang que tu comprends tes choeurs
Tu entres dans cette opéra moisi
Où chante un fin déjeuné cramoisi
Et jubiles de mots qui couramment t'écoeurent

Admire ton portrait, dévoreur corrompu!
Ton reflet luisant dans un gisement saignant,
Du regard, me juge d’un altruisme feignant.
Tu t’empifres de chair mâchée et d’os rompus!

Tu t’en baffres de ta rougeoyante caillette!
Et le sang du corps qu’on a en somme tué
Se mêle à ta suée. Voit donc comme tu es!
Couvert de cent rubis brillants tel des paillettes!

S’invite la bave. La poisseuse mouillure
Tisse sa toile hors de ce faussé goulafre 
Fermenté de rubis, le glaire, né sous l’affre,
Peint sur ce porc des traits à l’encre de souillure

Ce porc, lecteur, c’est toi! Toi qui mords et halètes!
Le sang qui ruisselle te trempe la moustache.
Glissant, il s’emmêle et rend une rousse tâche.
A tort, lecteur, tu bois! Comme un veau qu’on allaite!

Ton gosier sanguin est d’un aspect vampirique:
Tu léchouilles avec joie chacunes des gouttes
De la dépouille qui plus jamais ne dégoute.
Ta beauté offre une vérité empirique.

Lecteur, quel charme laid tu as!
Ta pestilence de vieux chacal lépreux pue
D’un parfum merveilleux! Tu m'as bien l’air repu,
Lecteur, ou devrais-je dire Gargantua.

Ainsi rassasié, l’amputé égorgé
Te fais goûter d’aigres murmures poétiques.
Ainsi c’est ce maigre tas de morceaux étiques
Qui d’un dernier baisé laid te fait dégorger.

Sur ta proie tu vomis cett énorme déluge
Et sur la dépouille toute menu
Coule de la souille et tout le menu
Qui contre ses parois glissent comme des luges.

Mais entre tes chicots restent des bouts qui collent,
Et tu tousses tant c’est le pire des gouts.
Ces copeaux qui suintent d’un arôme d’égout
Te donne une haleine de vieillard qui picole.

S'imprègne alors d’une goûteuse exhalaison
(Qui désormais t’affriande) ton bec.
Dans un dernier renvoie sort un bonbec
Qui s’écoule vers sa chaleureuse maison,

Jusqu’à ce qu’il tombe dans ce malheureux pot.
Couvert de bouillie gît le corps livide.
Pourtant son regard n’est ni mort ni vide,
Il sort de sa tombe, il a quitté le repos.

Ce gros tas squelettique de pituite opaque,
Par la poésie, de la vie a suscité.
Aucune prophétie, mais j’ai ressuscité!
Et est fêté parmis les bouts de gigot Pâques

“Je suis l’infection et tout les crimes rats!
Et qui d'affection s’y dévoue rimera!”

Une fois recraché, l’infect sapidité
Se revoit rabâché avec rapidité.
De ta bouche y sort un répugnant fumet
Qui te douche et marque d’encre noire fumée

Ce corps créé par le plus grand des plus haut, dieu,
Tu criais car son jus sent des plus odieux.
A présent mon corps écrasé qui fond est lu:
Le présent, le sort, le passé me font élu.

Egouttait encor ma chair vermeil qui ene saigne
“Ecoutez alors ce cher conseil que j’enseigne!”
Un semblant de mandibule penché
Babilles en remuant des bulles épancher.

“Je dois sur le champ vous livrer ce doux message;
Mais une fois su, vous vivrez creux, fou, mais sage”
J’aurais pu remourir de cette faux morose
Pour faire découvrir le bête pot au roses.
Je suis poète, car je change l’eau en vin!
Et je ne souhaite qu’on me mange en vain!
Marre de ce rien, je remuerai ciel et terre!
Car je reviens de ce nu et si bel éther!

Et ta tête avide souffre de ta pensée
Et du libre et vide gouffre que ta panse est.
Quelle belle pensée! Ta perfide entité
T’as vidé de tout ce qui sert d’identité.

Avec le souvenir vif de cet air prêté
Cette odeur, c’est ton pif qui l’a interprété.
Regarde Lecteur! Et juge où un jugement
S’écarte des moeurs du juste ou injustement

Pas de panique, n’aie aucune pression
Car nos tragiques et prunes impressions
Sont le fruit de mon sang et de ma peau digérés
Je suis lentement ma poésie se gérer.

Tandis qu’une lueur émane sa décence
Parce que nos sueurs s’emmêlent en essence.
Et l'atmosphère tant malsaine qui régnait 
Qui sur ma chair salit finit par s'imprégner

De bave, viscère, suc et sang mélangé
Donnant un nouveau rené nu mais sans le langer
Mon visage couvert d’horribles flexions,
D’une platonique et belle réflexion,

Inonde de suc et de bouts d’opinions 
Qui montrent l’impur amour que nous renions
Et alors, ta tête est changé en Colisée
Où la mort ne fait que tente d’analyser.

Alors je bouge avec maint ennuis ce fémur
Et dès lors le rouge carmin ne me fait mur.
Car ce dont je suis fait est de couleur réglissse.
Ce don qui me sis est fait de douleurs et glisse

Là un bon fumier de mes compositions
Qui d’un son humide en décomposition
Vient en chœur afin de faire vivre l’amer.
Notre liqueur parvient à enivrer la mer.

Car ce colisée que ta pensée épia
S’est remodelé en marée de sépia.
Ce marécage c’est l’enfant baveux
De ta gueule ouverte et de tes bas veux.

Et ce spirituel océan qu’on dessale,
Oui, la pauvre anse que ta pensée sonde est sale.
Cet océan est ta vision de la vie
Et l’eau dedans c’est tout tes immondes avis.

Marchant sur le noir jus, je suis le messager.
Etant sur de toi tu le suis en passager,
Et, sans tact, te bondes à bord de ce naufrage.
Au contacte de l’onde, mon corps et ton suffrage

Se confondent, on a la une fusion
Qui se fond alors dans la brune infusion.
Alors ces flots deviennent un sain et pie thé
Qui sort de mes maux de malsaines véritées.

J’ose sortir mais la douceur de la verveine
Me fait ressortir la douleur de l’amer veine.
C’est avec ces eaux que je cultive et arrose
Et avec mes roses que je fais vivre la rose.

Sur un sale beau champ y coule cet étale
Qui détale, abonde et lui soule ses pétales.
Dans un bain fermenté de larmes qui effleurent
Ses épines filées, les armes de mes fleurs,

Ma peau, ma chair, mon corps vient s’y disséminer
Un joyau mâché et encor lisse et miné
Va servir d'engrais pour toutes les chrysanthèmes
Car ma chère vile gangrène écrit en thème 

Et bêche le beau pré fait de cette gangrène.
Et je prêche mes maux et disperse cents graines.
Je nourris et saigne tout ce mal que je croîs,
Et pourris et baigne dans ce mal que je crois.

Ta salive d’avis coule tel un sorbet
Et arrive salit pour se faire absorber.
Et ce qui fleurit de ce bouton viscérale
C’est un beau cri, et nous aurons ouï ses rales.

Ce cri vient faire d’un paradigme rimé
Le fruit d’enfer et de paradis arrimés.
Mon crops déjeune ce met noir crucifié,
La mort, sur la fleur, se met à versifier

Ton suc, lecteur, passe d’une horrible substance
Au pleurs qui prélassent une orgie de cru stances.
Il s’incruste dans la terre, avec ou sans drain
Et je scrute dans la mer un alexandrin.

Tu devrais savoir où se place l’ode là,
Tu as vrai! Car ma voix surpasse l'au-delà!
Je me dis souvent “Ô que j’aime mes quatrains"
Puis, me dissous en beau poème avec entrain!

Tout en dégoulinant, je poursuis ma balade.
Dans ce bourbier glissant, je nous suis en ballade.
Donc je me promène et ois les cloches sonner,
L’onde me ramène à mes moches sonnets

Le sang s’arrête là, derrière les tercets.
Le vent caresse la dernière des bercées.
Enfermé par la vie, j’ai l’âge de moisir.
Enfer ou paradis, pourquoi dois-je choisir?

-Ascoth-
 

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Loup pourpre
Posté le 04/12/2022
Je me noie dans un verre d'eau. Je ne sais pas si j'aime ou si cela me rend indifférent. Non, je ne dirais pas indifférent. Ce texte est intéressant et me laisse aller à des rêveries et des pensées un peu éparses. En tout cas, l'ambiance est sombre. Heureusement qu'il y a des fois un peu de lumière.
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