Partie II - Chapitre 14

Flora passa une longue tunique rouge sur sa peau propre et délicatement parfumée. L’entaille de son bras était à présent parfaitement refermée, ce qui surpris la jeune femme. Elle chercha des yeux une cicatrice sur sa cuisse qu’elle s’était faite des années plus tôt en tombant d’un escalier, et la trouva à sa place, espérant peut-être qu’elle eut disparu aussi.

— Les cicatrices anciennes nous aident à nous construire, ma Dame. Nous ne pouvons sauver que ce qui veut bien l’être.

Flora avait vivement levé la tête, interloquée par les mots de la femme. Celle-ci pliait un vêtement, qu’elle posa tranquillement sur l’élément de marbre près de la double porte d’entrée. Réfléchissant aux mots qu’elle avait prononcé, Flora enfila le pantalon assorti de soie rouge serré à ses chevilles, et passa les délicates sandales qu’on lui avait apporté. Elle ne s’était pas sentie aussi bien depuis longtemps, et rejoignit celle qui semblait à la fois la servir et la guider.

Les portes s’ouvrirent, et les deux femmes quittèrent la pièce emplie de vapeur humide. A l’extérieur, patientaient un homme et la femme que Flora avait vu quelques heures plus tôt dans leur chambre. Elle rougit au souvenir de la nausée qui l’avait poussé à vomir à ses pieds, et baissa les yeux.

— Tu as l’air de te sentir mieux.

Flora releva timidement la tête, et vit que la jeune femme blonde souriait gentiment. Les deux autres attendaient, silencieux, le regard fixé droit devant eux. Flora passa sa main dans ses cheveux pas tout à fait secs.

— Oui… Excuse-moi pour ce matin, je veux dire, tout à l’heure… - Réalisant qu’elle n’avait plus aucun repères temporels, elle rougit davantage.

Gabrielle ne s’attendait pas à voir la jeune femme balbutier, et fronça les sourcils. Que lui avait dit Hermès sur la seconde réincarnation ? Qu’elle avait un feu en elle ? Prenant les devants sur l’homme qui l’avait guidé jusqu’ici, elle s’approcha de Flora et s’arrêta devant elle. Les deux autres frémirent, comme prêt à bondir.

— Vous ne pouvez vous toucher, mes Dames.

Flora tourna la tête vers l’homme qui accompagnait Gabrielle. Celle-ci soupira.

— Ne vous en faites pas. Quant à toi… Flora, c’est bien ça ? Ne te laisse pas faire. Tu as ta voix au chapitre ! fit-elle toujours en souriant.

Et sans un mot de plus, elle s’engouffra dans la salle des bains, l’homme à sa suite. Flora s’était sentit rougir sous la honte et l’assurance que dégageait celle dont elle devait être la compagne.

— Ma dame ? Nous devons y aller.

Se ressaisissant, la jeune femme suivit sa guide. Elles descendirent des escaliers, longèrent des baies vitrées soutenues par des colonnades d’un blanc éclatant, et finirent par déboucher dans une grande salle claire où une végétation luxuriante semblait avoir élu domicile. Le plafond était haut, recouvert de lierre et de fleurs qui embaumaient l’air. Au centre, une table majestueusement ouvragée offrait quelques sièges, sur l’un desquels un homme aux cheveux châtains était assis. Un autre, que Flora n’avait pas vu en entrant dans la pièce, annonça son arrivée. L’inconnu attablé laissa le livre sur lequel toute son attention était alors portée, le repoussant doucement. Sa longue silhouette se déplia lorsqu’il se redressa pour accueillir Flora. Celle-ci, ne sachant que faire, risqua un regard vers sa guide qui lui intima d’avancer d’un discret signe de tête.

La distance qui séparait le seuil de la pièce lumineuse à la table en son centre semblait croitre à chaque pas que faisait Flora. Elle ne savait que faire de ses mains devenues gênantes, de ses cheveux dont quelques mèches glissaient vers sa bouche. Elle frissonna lorsqu’elle arriva près de l’homme, devinant par sa tenue et sa posture qu’il s’agissait là de quelqu’un d’important. Ses yeux vairons semblèrent dire beaucoup, mais rien que Flora ne fusse en capacité de comprendre alors.

— Bienvenue Dame Flora. Vous n’imaginez pas à quel point vous étiez attendue.

Il lui fit signe de prendre un siège, et s’installa lui-même sur celui qu’il venait de quitter. Sa voix grave avait caressé la peur de Flora comme un baume, et elle sentait à présent une certaine quiétude l’envahir.

— Tout cela doit vous paraitre difficile à vivre, murmura doucement l’homme. Je suis Elendil, le roi de ce royaume fort ancien, et vous êtes dans la salle du trône de Kerrel.

Flora sentit une lourde pierre glisser dans son estomac. Elle ne s’était pas attendu à quoique ce soit, mais s’il lui avait fallu imaginer quelque chose, elle n’aurait rien imaginé de tel. Elle déglutit difficilement et serra ses mains moites.

— Je… Merci, monsieur .. - puis s’arrêtant brusquement, balbutia - pardon, je veux dire, votre.. altesse ? Merci …

Comment s’adresse-t-on à un monarque ? Flora savait qu’il y avait des titres à donner, mais c’était hors de son champ de compétence. Elle agrippa le tissu de son pantalon et baissa les yeux. Le souverain n’avait cessé de la regarder s’agiter.

— Vous m’appellerez comme vous le voudrez, avec le titre qui vous rassurera. Je n’ai pas d’ordre à vous donner, juste des conseils et des avis, sur lesquelles vous pourriez vous reposer si besoin.

Flora s’était redressée, et croisa le regard du roi. Son souffle se fit court lorsqu’elle cru voir une ombre passer dans les yeux vairons de l’homme, lui rappelant son rêve et les yeux de Gaïa.

— Etes-vous… Etes-vous comme Gaïa ? Vos yeux sont…

La bouche du roi s’étira en un discret sourire, et quelques rides se formèrent au coin de ses lèvres. Il observa avec attention la jeune femme, ses cheveux tout juste sec ondulants sous les courants d’airs. Sa mine défaite, ses mains crispées, ses lèvres trop souvent mâchonnées, et ses yeux. Son regard allumé, vivant d’une connaissance qu’elle ignorait pourtant. La sagesse qui soutenait pourtant son corps, le même que ceux qui peuvent se permettre de raconter ce qu’offre la vie, mais qui se contiennent de peur de s’avouer tout le chemin parcouru. Elle semblait prête à soutenir de ses épaules tout un monde, et ne le savait pas encore.

— Non. Je n’ai rien à voir avec ceux qui t’appellent à une mission extraordinaire, mais la plupart ont tout mon respect. Vous y compris, ma Dame. Quant à mes yeux… Et bien, l’Aura prend des formes on ne peut plus spectaculaire. Et se cache très souvent là où l’on s’y attend le moins.

Flora avait senti l’air frémir. Il se passait quelque chose autour de cet homme, elle en était certaine. Ses mots l’avaient atteint et semblaient avoir réconforté quelque chose en elle.

— Je… - l’hésitation qui la tenait depuis le début semblait une fois encore la retenir. Mais elle se rappela la voix dans l’eau, l’écho à sa solitude. Qu’étais-t-elle venue chercher ? Elle tacha de lever les yeux avec un peu plus d’assurance, et fixa le monarque. - Je vous avoue, monsieur, que je n’ai pas la moindre idée de ce que je dois faire ici.

Comme de juste, sa réaction tira un sourire franc au roi. Il posa ses mains sur la table, des mains fortes et habiles, embellies d’une seule bague en argent. Une alliance, devina Flora. Il se leva, et vint tirer délicatement la chaise de son hôte.

— Allons discuter de la raison de votre venue dans mon royaume dans un endroit un peu plus propice.

Flora le suivit, remarquant qu’il la traitait avec respect et s’appliquait à ne pas la toucher. Ils sortirent de la pièce par une porte vitrée, et ils traversèrent un magnifique jardin aux senteurs exotiques. Flora inspirait à pleine bouche le parfum odorant des fleurs ouvertes et frissonna malgré tout lorsqu’ils arrivèrent sous le couvert d’arbres haut de plusieurs dizaines de mètres. Tout à son observation des feuillages, Flora ne remarqua pas tout de suite la couleur si profonde du lac qu’ils avaient rejoint. Quand ils s’arrêtèrent sur la berge, Flora eut le souffle coupé. Le roi projetait son regard loin dans les reflets miroitants.

— Voici l’eau de Barren. Plusieurs histoires racontent comment le premier homme à avoir pénétré la forêt de Kerrel a su dompter le ciel et la terre pour y créer autant de beauté. Mais une seule explique comment il est sorti de cette eau avec le pouvoir d’accompagner les éléments. Cette histoire est transmise de génération en génération, dans ma famille, depuis des millénaires. Nous n’avons presque rien à voir avec les dieux et les Titans que vous incarnez, vous et le Seigneur Hermès entre autre. Mais notre Aura, en effet, à une origine commune. Notamment celle qui vous lie à la Titanide que vous allez servir en lui offrant votre corps.

Flora fronça les sourcils et se tourna vers l’homme à ses côtés. A cet instant, il vibrait d’une force étrange, et tout son corps semblait être attiré par l’eau du lac. Trainant son regard vers les profondeurs turquoises, Flora y vit des volutes clairs et d’autres plus foncés danser dans les légères vagues qui mouraient à ses pieds. Elle recula d’un pas.

— N’ayez crainte. Ils ne vous feront pas de mal.

Le monarque l’observait de ses yeux vairons, et Flora y lisait soudainement une profonde solitude. Le vent avait porté les mots de l’homme, et la jeune femme avait senti encore une fois ce frémissement autour d’elle.

— Ce qu’il y a dans l’eau de Barren est à l’origine de ce que je peux et dois faire pour protéger mon peuple. Depuis très longtemps nous appuyons Gaïa, la Gardienne, et l’accompagnons dans son travail pour restaurer le monde quand il le faut. Vous avez une destinée bien belle, mon amie, et pourtant si effrayante. Il va vous falloir vous souvenir de ce que vous êtes, au fond de vous, et peut-être même le découvrir si vous n’en savez rien encore. Sinon, les orbes que vous allez devoirs chercher et posséder dans votre corps effaceront ce qui fait de votre personne un tout.

Flora l’avait écouté avec attention, avec une concentration qu’elle s’étonnait de pouvoir toujours ressentir.

— Je n’ai pas l’intention de laisser ma place à Gaïa. Je ne comprends peut-être pas encore la majorité de ce que je découvre, mais je n’ai pas l’intention de cesser d’exister.

Un remous dans l’eau attira son attention, et ils virent des éclairs dorés survoler la surface de l’eau. Le phénomène surpris Flora, et elle vit que cela intéressait également le roi Elendil.

— Il semblerait que vous avez plus de ressources que vous ne le pensiez.

Il se mit à marcher le long du lac, et Flora le suivit quelques pas derrière. Elle remarqua alors des maisons en terre battues, soutenues par des pierres taillées. Les structures, saines et vastes, se fondaient dans le décors de la plus délicate manière qu’il soit. Des badauds les observaient de loin, n’osant s’approcher. Elle reporta son attention sur l’eau, où une onde dorée semblait la suivre en virevoltant. Il y a quelques jours encore, elle aurait trouvé cela tout bonnement impossible. Mais c’était avant qu’un rêve la surprenne, que l’on tente de la tuer, qu’un homme détruise le parvis de Notre-Dame en quelques instants et qu’elle traverse un mur pour rejoindre un monde différent du sien.

— Vous êtes ici, ma Dame, parce que Gaïa a besoin d’un hôte dans lequel se régénérer, continua-t-il en marchant tout en regardant l’eau à sa droite. On a du vous parler de la menace des titans que sont aussi Cronos et Ouranos et sur eux, il n’y a rien que je puisse vous expliquer mieux que les récits que vous trouverez dans ma bibliothèque. Votre rôle, je l’espère, ne sera pas seulement d’être une marionnette qui subira les injonctions des puissants. Nous, peuple de Kerrel, serons là pour vous rappeler la puissance que possédait la Gardienne lors des Origines, et la place qu’elle doit retrouver auprès de tous.

Il s’était arrêté et retourné vers Flora qui le regardait à présent en fronçant les sourcils. Elle avait gardé une distance respectable, et observait toujours du coin de l’oeil les volutes dans l’eau qui les avaient suivis.

— Vous voulez dire, monsieur, que le conflit pour lequel il me vaut d’être ici n’est pas l’unique ennui de ce monde ?

Le roi sourit. Il savait qu’il ne s’était pas trompé.

— En effet. Il va vous falloir vous souvenir de vous, de ce que vous êtes, lorsque vous accepterez l’orbe originelle ce soir. Une cérémonie se tiendra, et on s’efforcera par la suite, ma Dame, de vous rappeler combien il serait plus simple pour vous de laisser la place libre à Gaïa. Vous aurez peut-être compris combien j’estime son être et ce qu’elle est. Mais je connais aussi la nature des Dieux, et je sais que l’Aura ne se développera à merveille que si elle est maitrisée par une personne pleinement éveillée. Et non pas qui se laisse endormir.

Songeuse, Flora observait les pans des vêtements du monarque onduler dans la brise qui semblait dessiner pour elle des mots invisibles avec les feuilles qu’elle soulevait.

— Le conflit qui guette nos territoires est une malédiction, mais vous confier une orbe sans vous rappeler d’exister serait pire encore. Les dieux sont bons dans ce qu’ils font, et parfois non. Gaïa ne doit pas manquer à cela, et ce sera à vous de rappeler que l’humanité qu’il y a en vous sauvera plus de vie que son Aura.

Ils s’observèrent un long instant, et Flora ne put s’empêcher de penser avoir senti une pointe de menace dans les mots du souverain. Menace qu’elle comprit aussitôt qu’un petit garçon vint sauter au coup du roi, qui l’accueillit en riant et en faisant tournoyer l’enfant.

Qu’importe ce qu’elle était censé faire, il s’agissait d’un roi et d’un père qui avait plus à protéger que ce qu’elle pouvait imaginer alors.

Les rires du petit grossirent davantage quand une femme arriva et lui ébouriffa les cheveux. Son visage pâle et lunaire dont les traits surgissaient de façon évidente sur le jeune garçon aux yeux vairons lui indiqua qu’elle se trouva près de la reine et d’un jeune prince.

La femme s’approcha de Flora et lui fit une courte révérence, qui la gêna particulièrement.

— Je suis Nessaline, la reine de Kerrel. Je suppose que mon mari aura tôt-fait de vous sermonner gentiment sur l’usage que vous ferez de vos orbes n’est-ce pas ? fit-elle en riant délicatement.

— Nessaline… répondit le roi faussement contrarié. Tu sais très bien que l’intérêt du Royaume est notre priorité. Et il y a déjà eu par le passé des récits de guerre que nous pourrions éviter en annonçant dès le départ des vérités.

Flora ne sachant quoi répondre, sourit le plus agréablement possible devant ce tableau si charmant. Il y avait beaucoup à apprendre mais elle s’estima néanmoins soulagée d’être dans les bonnes grâces de ce roi aux yeux si particuliers. Le lac lui-seul semblait regorger de secrets, et des vagues y dansaient comme si elles avaient envie de lui confier quelque chose.

 

Mais quand elle se retourna vers l’étendue, les volutes dorés avaient disparus. Seul son reflet et celui de la reine ondoyaient dans les eaux cristallines.

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Pluma Atramenta
Posté le 12/06/2020
Ce chapitre, et le précédent sont vraiment supers ! Je les trouve tout deux hyper intéressants et lors des trois bains, tu nous as transmis la frustration de Flora avec efficacité ! Bravo, vraiment !
Continues sur cette voie. L'incompréhension de Flora est tenace, comme je la comprends ! Enfin bref, félicitations.

Puisse le parfum de l'inspiration te flotter éternellement autour des narines...
Pluma.
Lucchiola
Posté le 13/06/2020
Quand je t'ai lu, il y a eu un mini feu d'artifice dans ma tête. Merci mille fois Pluma !

Que cette inspiration serve celle des rêveurs,

Lucchiola
ludivinecrtx
Posté le 02/05/2020
J'ai également aimé ce chapitre.. Gabrielle, décidément elle prend de la palce ahaha. Bon j'adore ton roi, heureusement que Flora peut survivre à la réincarnation. C'est ce qu'il fera d'elle une Déesse différente, le roi l'explique très bien. encore pleins de secrets et de mystère à découvrir. Cela donne envie.
Lucchiola
Posté le 02/05/2020
MErci !! T'as vu, elle en prend de la place pour un petit 36 hein ?
Le roi est fort sympa, je l'aime beaucoup. C'est pour ça qu'il souffrira *rire démoniaque*
Xendor
Posté le 02/05/2020
Hey ha !

Ahhhhhh, ça devient intéressant. L'hôte peut donc survivre. Tu me fais un peu penser à Stargate SG1 dans cette manière de faire. Je ne sais pas si tu connnais. En tous cas, j'espère que une fois que tout sera fini, Flora demande des comptes à ceux qui l'ont choisie comme vaisseau pour Gaïa, parce que très clairement c'est de la grosse arnaque. Elendil m'a l'air sympa de chez thique. Mais je ne sais pas encore quoi penser de ce qu'il vient de dire à Flora. Il me faudrait relire tout depuis le début pour comprendre.

En tous cas de ce que je lis c'est enthousiasmant. Est-ce que les Elfes peuplent entièrement l'autre monde ? Quelle civilisation ont-ils ? (Oui, je suis énormément attaché aux civilisations et à leurs coutûmes. ^^). Par contre j'attend de voir pour Gabrielle. Je me suis rappelé qu'elle cachait des trucs, alors j'attends de voir ce qu'elle réserve à Flora. Et j'espère que Flora saura lui mettre un pain si elle trébuche dans sa tâche. Déjà qu'elle n'était pas volontaire, alors un peu de respect !
Lucchiola
Posté le 02/05/2020
Ah bon ?! Alors oui, je connais mais de nom seulement... Pour être honnête, j'ai peur de la sorcière dans Blanche Neige, alors comment te dire que des personnages de SG1 m'ont filé une frousse mémorable et j'ai jamais voulu regarder à nouveau ^^"

C'est vrai que le fait que je poste tous les 36 du mois n'aide pas le lecteur, alors j'essaie de mettre les bouchées double pour m'en tirer un peu plus..

Le peuple de Kerrel (que je ne nomme plus Elfes du coup...) n'a pas fait de colonie, ni visité d'autres continents que le leur. J'essaierai de poster une carte que j'avais créé il ya un moment déjà. En tout cas, on en apprendra davantage sur eux !

Flora et Gabrielle sont complémentaires, mais l'une écrase l'autre involontairement. Tout l'éveil de Flora sera de laisser sa bogue épineuse pour pouvoir se mouvoir sans les poids qu'elle porte depuis des années.

En tout cas merci beaucoup, j'adore te lire !
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