(PARTIE I) Chapitre 1 : Le sceau mystérieux

Huit mois plus tôt.

— Joey ? Joey, est-ce que tu m’as écoutée ?

Émiko se retourna et fit claquer sur son épaule le torchon humide avec lequel elle était en train d’essuyer la vaisselle. Appuyée contre l’évier, elle attendait les bras croisés une réponse qui, décidément, tardait à venir. De là où elle se trouvait, la mère de famille ne distinguait qu’un épais livre, maintenu ouvert par ce qu’elle devinait être un bol de céréales, surmonté d’une touffe de cheveux roux attachés négligemment. Le monstre dévoreur de livre s’était encore emparé du corps de sa belle-fille. Ou peut-être était-ce l’inverse ?

Le Guide du paléontologue débutant était un ouvrage aussi imposant que passionnant. Joey l’avait reçu la veille au soir, lors d’un repas d’anniversaire à l’occasion duquel tous les convives s’étaient réjouis de l’entrée de la fillette dans sa treizième année. Tous, sauf l’intéressée. Pas d’effusion de joie de la part de Joey : douze ans, ce n’était toujours pas assez pour entrer à l’Imperial College de Londres, boucler un cursus de paléontologie et marquer l’Histoire. C’est en tout cas ce qu’elle pensait à cette époque. 

Quoi qu’il en soit, Joey n’avait plus lâché le manuel depuis qu’elle en avait farouchement arraché le papier cadeau tel un animal privé de nourriture. Cette nuit, dissimulée sous les draps, elle avait englouti les cinq premiers chapitres du guide à la lumière d’une lampe de poche pour ne pas réveiller Arthur, son petit frère de cinq ans, avec qui elle partageait sa chambre.

— Tu vois, c’est bien ce qu’il me semblait : un pic à bec plat est plus approprié pour...

Joey fut forcée de suspendre la fin de sa phrase. 

Émiko, maintenant accoudée à quelques centimètres à peine du visage de sa belle-fille, venait d’abaisser le livre sur la table de la cuisine du bout de son index, faisant perdre à Joey le fil de sa lecture.

— Joey, m’as-tu entendue ? Je suis navrée de faire intrusion dans le monde merveilleux dans lequel tu sembles vivre, mais je pense être en possession d’une information capitale. Le facteur est passé, il y a une lettre sur la tablette de l’entrée.

Joey planta un regard inquisiteur dans celui de sa belle-mère, se répétant mentalement la phrase qu’elle venait de prononcer. 

Il-y-a-une-lettre-sur-la-tablette-de-l’entrée. 

Cette nouvelle inattendue et l’excitation qui l’accompagnait, raviva soudainement l’éclat des yeux noisette de la fillette.

— Une lettre ? Il fallait le dire avant ! 

— Je l’ai fait, jeune fille, assura Émiko avec un haussement de sourcil, le menton toujours appuyé dans la paume de sa main.

— Non mais, je ne sais pas, tu aurais pu sonner le clairon ! Tiens, c’est bien, ça, sonner le clairon. Ou alors... taper sur une casserole avec une cuillère en bois ! Regarde, là, tu en as des tonnes ! 

Émiko se retourna et jaugea le pot dans lequel elle rangeait ses ustensiles de cuisine.

— Tu es sérieuse ? rétorqua-t-elle. 

Joey sauta de sa chaise sous le regard déconcerté de sa belle-mère puis s’élança dans le couloir qui menait à la porte d’entrée. 

Émiko disait vrai. Une enveloppe envoyée d’une autre époque patientait sur la petite desserte en chêne. Sur le papier épais et jauni, l’adresse avait été griffée par une véritable plume. Comment douter de l’identité de son expéditeur ? Plus personne n’utilisait de vieux artifices comme ceux-là. Une telle fantaisie ne pouvait être que l’œuvre de son oncle, le professeur Edward Huntley. Paléontologue de renom, le vieil homme était connu, certes pour son esprit brillant et sa persévérance, mais aussi pour son flegme et ses drôles de lubies.

La voix souriante d’Émiko résonna depuis la cuisine : 

— Peux-tu l’apporter à ton père ?

Elle n’eut pour seule réponse que le bruit de la porte d’entrée qui venait de claquer. 

Joey avait enfilé négligemment sa veste d’uniforme, lacé en vitesse ses mocassins vernis et jeté son sac à dos sur son épaule. Comme tous les matins, elle avait coincé sous son bras le cruiser que son père lui avait rapporté des États-Unis. Cette petite planche à roulettes, plus légère et compacte qu’un skate ordinaire, procurait à Joey une sensation de liberté inégalable. Elle l’avait appelé Flammèche et effectivement, le moins que l’on puisse dire c’est qu’ensemble elles faisaient des étincelles. Apprendre à glisser sur cet engin n’avait pourtant pas été une mince affaire : ses jeans rapiécés en étaient témoins. Mais, grâce à une bonne dose de persévérance et des heures d’entraînement, Joey pouvait désormais se vanter de rider encore mieux que les garçons de son âge, ce qui n’était pas pour lui déplaire. 

Alors qu’elle se trouvait sur le pas de la porte, et tandis qu’elle rangeait la lettre dans l’une des poches de sa jupe, Joey sentit un curieux relief sous ses doigts. Elle ressortit immédiatement l’enveloppe. Du revers de la main, elle souleva la longue mèche de cheveux qui flottait devant ses yeux. Ce rideau de filaments cuivrés était animé par une conscience propre. Aucune pince n’était jamais parvenue à maintenir en place ce plumet aventureux qui, par un épi prononcé vers l’avant, glissait toujours, recouvrant inlassablement son front et s'entremêlant avec ses cils fauves.

Maintenant que sa vue était dégagée, Joey remarqua qu’une étrange empreinte rouge et circulaire, marquée des initiales d’Edward Huntley, avait été apposée sur la pointe du rabat de l’enveloppe. Après avoir fouillé avec application dans ses souvenirs et observé attentivement la missive, elle lâcha tout haut : 

— Mais bien sûr ! Un sceau ! C’est un sceau ! 

Devait-elle s’étonner de la nouvelle bizarrerie de son oncle ?

— Qu’est-ce que tu baragouines encore, Huntley ? l’apostropha une voix sévère.

Engoncée dans un tailleur à l’aspect cartonné, Miss Fautley, voisine fort peu agréable de la famille Hunltey, s’était immobilisée en bas des marches, le chignon aux aguets. Comme tous les matins, Coton, le caniche royal de la vieille fille, promenait sa maîtresse endimanchée d’un pas pressé. Il tirait comme un forcené sur la laisse en cuir. Même si Miss Fautley peinait à retenir les élans répétés et vigoureux de son compagnon, elle resta là à toiser Joey en haut des marches. Un potin méritait bien de se brûler les mains, constata la fillette en observant le manège de ce drôle de duo.

— Rien d’intéressant, Miss Fautley, répondit Joey en plongeant l’enveloppe dans sa poche.

— C’est cela, Huntley. M’est avis que tu fomentes encore un mauvais coup, maugréa la commère dont les bajoues recouvertes d’une épaisse couche de fond de teint s’affaissaient dangereusement. 

Miss Fautley faisait sans doute référence au jour où Joey avait coupé les moustaches de Coton après que celui-ci se fut laissé aller sur Flammèche. Elle avait alors appâté le caniche à l’aide d’une saucisse chaude, de sorte que l’animal engouffrât son museau sous la balustrade en bois qui séparait leurs deux jardins, et avait laissé parler l’artiste qui sommeillait en elle. En vérité, Joey avait immédiatement regretté son geste, prenant en pitié le pauvre animal. En plus d’avoir à supporter sa vieille mégère de maîtresse, Coton avait dû arborer pendant plusieurs semaines une coupe de poils des plus avant-gardistes. Double peine.

Un bus passa dans la rue et dégaza bruyamment. Diversion parfaite. Joey dévala avec précipitation les quelques marches qui séparaient son perron du trottoir. Elle prit quelques secondes pour détacher son élastique et libéra son épaisse masse de cheveux roux. Elle enfila son casque et jeta sa petite planche à roulettes sur les pavés du trottoir sous le regard réprobateur de Coton et de son humaine. Plusieurs poussées énergiques lui permirent de prendre suffisamment d’élan pour profiter de la lancée de son bolide. Ce matin-là, c’est avec encore plus de détermination que d’ordinaire que Joey fendit l’air déjà tiédi par les rayons du soleil. 

— Bonne journée, Miss Fautley ! cria la fillette en frôlant d’un peu trop près la vieille dame.

Les questions se bousculaient dans l’esprit de Joey quant à la raison qui avait poussé Edward Huntley à écrire cette nouvelle lettre et, surtout, à la fermer d’un sceau. Jamais une de ses missives n’avait jusqu’alors arboré un cachet de cire comme celui-là. Où se trouvait son oncle ? Qu’avait-il découvert ? Même si le Pr Huntley était un homme aux idées parfois farfelues, Joey était certaine qu’il n’aurait jamais scellé son enveloppe si les informations qu’elle contenait n’étaient pas sensibles. 

L’oncle Edward, malgré son âge honorable, voyageait dans le monde entier à la recherche des derniers vestiges du règne des dinosaures. Depuis quelques années, il avait pris l’habitude de partager avec le père de Joey le fruit de ses recherches dans une correspondance épistolaire passionnée. Joey se souvenait encore du jour où il avait écrit avoir déterré le squelette du tyrannosaure le plus complet jamais retrouvé. Le paléontologue avait exhumé les ossements de la femelle, baptisée Violette, dans une mer disparue des milliers d’années auparavant. La fillette n’en avait pas cru ses oreilles quand, poursuivant sa lecture, son père avait rejoué une bagarre désormais mémorable entre l’oncle Edward et une bande de pilleurs. Alors que le groupe de malfrats tentait de dérober les ossements de Violette pendant son sommeil, l’oncle Edward, qui avait pris l’habitude de dormir sur un lit de camp à proximité de ses découvertes, avait réussi à les faire fuir après avoir assommé l’un des hommes avec une pelle de chantier. Ce coup de maître avait valu au professeur de faire la une de toutes les revues et il avait assis sa réputation de chasseur de dinosaures autant que celle d’oppresseur de maraudeurs. Depuis, Joey avait officiellement admis que les lettres de l’oncle Edward étaient encore plus palpitantes qu’un roman de Jules Verne. Il lui tardait donc de découvrir quel serait le sujet de cette dernière missive qui, lui semblait-il, la brûlait à travers le tissu de sa jupe.

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Kamo Azmar
Posté le 02/11/2022
Salut ! Le texte a vraiment de la personnalité et de l'humour, ça me plaît beaucoup ! Je pense cependant qu'il y a certains passages où tu en fais un peu trop, comme la belle-mère qui devrait taper sur les casseroles pour attirer l'attention de Joey. Je comprends que ce genre de réflexion de la part de l'héroïne sont censés nous faire saisir qu'elle a une personnalité très spontanée et un peu atypique, mais j'ai peur que ça devienne caricatural... Je m'en vais lire le second chapitre dans lequel j'imagine on la découvre à l'école, pour voir si mon impression persiste.
SalynaCushing-P
Posté le 28/12/2019
Changement d'ambiance par rapport au prologue. J'adore Joey, je me reconnais dans ce genre de gamine espiègle ! Ce début de chapitre se lit tout seul.
peneplop
Posté le 29/12/2019
Hello SalynaCushing-P ! Merci de ton message encourageant ;)
Fañch
Posté le 18/12/2019
AH! Cette fois c'est bon! Je peux laisser un commentaire, le texte ne va pas disparaître entre-temps!
Bon...

Ta plume est riche et imagée, j'adore. C'est fluide, ça se lit super bien.

Joey est top. C'est un très bon personnage. La voisine aussi... Dans un tout autre registre.

L'univers que tu esquisses m'emballe au plus haut point et je suis ravi de pouvoir lire la suite!
peneplop
Posté le 18/12/2019
Merci pour ton commentaire Fañch !

Cette histoire, c'est la toute première que j'ai écrite. J'étais une vraie débutante... Alors je l'ai récrite, encore et encore. Du coup, tes compliments me font bien plaisir !
Renarde
Posté le 06/12/2019
Coucou Peneplop,

"le chignon aux aguets" J'adore cette expression !

Elle est immédiatement sympathique cette Joey. Sa passion pour les livres et son côté un peu "intello" dû à son amour de la paléontologie, mais elle a également un côté casse-cou avec son skate. Pardon, son cruiser.
On sent la fille curieuse, pleine de vie, qui n'arrive rien à faire de ses cheveux mais qui s'en moque dans le fond.

J'aurais adoré avoir un oncle comme le sien...
peneplop
Posté le 07/12/2019
Coucou ! Je suis bien contente que Joey te plaise ! Mes élèves sont de bonnes sources d'inspiration ;)

Oh, moi aussi ! ^^

Merci de ta lecture <3
MrIous
Posté le 01/12/2019
J'ai beugué au début, j'ai un personnage qui s'appelle Joey dans mon histoire. J'ai vu "Joey", j'ai fait "Bah, qu'est-ce que tu fous là ?". Et honnêtement je ne m'attendais pas à ce que Joey puisse aussi être porté par une fille, c'est la première fois que je vois ça ^^ X).

En tour cas, ce chapitre nous entraîne aux côtés d'une jeune fille très passionnée et enthousiaste. J'ai bien aimé le passage avec la voisine, la façon dont tu as de la rabaisser à une simple compagnon de son chien, la rendant encore moins importante X).
Je veux savoir qu'est-ce que pourquoi cet Oncle à envoyer cette lettre... ... comment ça y a déjà la suite ? X)
peneplop
Posté le 03/12/2019
Coucou MrLous !

Contente que la voisine rende le chapitre un peu amusant. C'est un personnage qui a fait son apparition au moment de la réécriture. Elle me plaît bien cette peau de vache ^^

Au plaisit :)
MrIous
Posté le 04/12/2019
Je te répond pour corriger un détail sur mon pseudo. C'est pas "Lous" c'est "ious", c'est un i majuscule : I X)
Raph
Posté le 02/11/2019
Hello !
Je suis tombé sur ton histoire et franchement, je la trouve vraiment prometteuse ! Le personnage de Joey est immédiatement attachant (un mélange de tête brulée et de dévoreuse de livres, c'est toujours attendrissant) et toute cette inspiration à la Verne avec des personnages passionnés par la paléontologie, ça augure une histoire vraiment intéressante, j'ai hâte de me mettre à la suite :)
peneplop
Posté le 03/11/2019
Coucou Raph ! Merci de ton commentaire :) J'espère donc que la suite répondra à tes attentes...! :)
Dust
Posté le 05/05/2019
Hello there!
Ce chapitre a l'air d'être fait pour présenter d'autres personnages. Ce n'est pas désagréable mais je suis un peu resté sur ma faim! (Il faut dire que ce récit est destiné à un public plus jeune^^)
Joey est quand même meugnonne ! 
Mais le principal reste le paléontologue. Edward, un homme charmant. Décidément les vieux dans cette histoire sont des psychos. "La perte de l'usage de ses j'ambes n'aurait pas dû mettre un frein à sa carrière"
Entre lui et Walsh... XD 
peneplop
Posté le 05/05/2019
Salut !
Qu'est ce que tu vas dire sur celui de l'institut (qui me pose problème pour le coup) alors... Pour moi, ce chapitre c'était le début de l'intrigue candide ;)
Merci de ta lecture. Je comprends bien que ce n'est pas ton rayon habituel ! 
Arabella
Posté le 01/05/2019
Coucou Lecture du deuxième chapitre: le personnage de Joey est très interessant et attachant ! Elle est mignnone (et c'est chouette que ce soit une fille qui aime la paléontologie !)
Un lecture agréable, fluide. 
Un avis tout personnel: j'aime beaucoup les assez longs chapitres, est-ce un objectif de style ou de rythme le fait que tes chapitres soient assez courts? 
On a envie d'en apprendre plus et découvrir ses mystères !  Merci pour cette lecture ! :)
peneplop
Posté le 01/05/2019
Merci Arabella !
Le découpage des chapitres a été un calvaire... Comme je m'adresse à des jeunes lecteurs, je voulais que ce soit assez rythmé et en même temps, j'essaie de me tenir à des unités de lieu ou d'action... Le chapitre trois est encore plus court et ensuite, cela augmente... Il n'y a donc pas de régularité non plus. J'avoue que ça me questionne aussi :/  
Litchie
Posté le 03/05/2019
Hello ! 
Je trouve la découverte de ton personnage principal (je suppose) bien réussie : on comprend très rapidement à qui on a à faire, et je crois comprendre que les personnages sont au moins d'origine anglophone (vu les noms), mais ne vivent pas aux USA et ça doit se passer dans les années 70/80 vu que le skate est ramené du nouveau-monde ? En tout cas on a déjà plusieurs indices sur la suite et c'est très bien !
Le seul petit mini défaut à mon goût c'est le passage sur la tignasse de Joey : je trouve que c'est un peu trop long, tu insistes vraiment beaucoup dessus alors qu'il n'y a pas besoin d'autant. Mais c'est un MINI défaut hein :D #pinailleuse 
peneplop
Posté le 03/05/2019
Non tu as raison, le passage est lourd !
Mary me fait la même remarque : où et quand ? En fait, j'ai pas assumé le fait que ça se passe à Londres, je sais pas pourquoi. Je me suis inspirée du musée d'histoire naturelle et en même temps, j'ai pas envie d'être contrainte de tout décrire avec fidélité.... Pour l'époque, faut que je revois ma copie. Ça se passe actuellement (je vois encore des gens faire du skate pourtant :D).
 
Merci à toi ! 
Mary
Posté le 03/05/2019
Mais c'est que ça part drôlement bien ! Ca me fait effectivement penser à un début de roman historique mystérieux, façon mini-Indiana Jones. Tu as le sens du détail, je pense notamment à la mèche rebelle. 
Si elle est habituée aux fantaisies de son oncle, pourquoi est-ce que le sceau l'étonne à ce point-là? À douze ans, on a déjà vu un sceau, non? Si ? 
Je me demande à quelle époque et situation géographique on se trouve. Les noms font britanniques, le skate années 80...J'ai bon? :D Pour la littérature jeunesse, surtout pour la tranche d'âge à laquelle tu t'adresse, il vaut mieux mettre un peu les pieds dans le plat et donner une unité de temps ou de lieu dans les premiers chapitres. À moins qu'il ne s'agisse d'un ressort narratif, auquel cas ne tient pas compte de ma remarque :p
Oui, je pinaille, mais ton chapitre est très bien :D
Pinaillages idétaillés :
 "La voix souriante d’Emiko raisonna depuis la cuisine" résonna* 
"lassé en vitesse ses mocassins" lacé* 
"qui a soixante-douze ans continuait de crapahute" qui à* 72 ans (sinon ça fait deux verbes^^)
peneplop
Posté le 03/05/2019
Ma propension à faire des fautes m'horripile ! Merci de m'en avoir fait part.
Je vais revoir la temporalité effectivement... C'est vraiment important. 
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