Omnia manu Roma

Factums qui m'écoutez, je vous parle d'un homme ;
Ma voix soudain se tremble à prononcer son nom
Mais je dois, il me semble, enrayer ce frisson
Pour ne rien oublier de l'histoire de Rome.

Cet homme a fait sur moi un adorable Empire :
Mes nuits je les vouais à bâtir ses sommeils
Et je n'arrêtais pas au lever du soleil,
Sur le pajot, blessé, de modérer son ire.

Auguste était sans doute un épris du jeune âge :
Il rentrait dans mes reins m'épuiser le visage
Car j'écoulais des gouttes sur mes pluies d'œdèmes ;

De tout amour amer, je suis le réceptacle
Car je n'ai pas soudain oublié que je l'aime
En mordant de ma chair la bouche des Oracles.

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Antarctique
Posté le 24/09/2023
De même, terminale spé latin, le titre en latin, les petites références à Rome, j'aime ! Il y a tant de jugement sur le latin, ce poème réconcilie tout le monde avec cette langue sublime (j'adore le mot ire en plus donc tout y était...)
Encore un très beau sonnet.
Adrien Vermeil
Posté le 28/09/2023
Merci beaucoup ! Le latin est souvent décrié, surtout quand on a souffert de son apprentissage. Mais l'on invente rien ; les Romains avaient déjà tout écrit.
Elena
Posté le 10/11/2022
Rien à dire, c'est magnifique ! J'ai vu le titre en latin, en tant que lettre classique ça m'a interpelée X). Un mélange d'amour sur le ton et une atmosphère, si j'ose dire, antique... tout est parfait, merci pour ce partage !
Adrien Vermeil
Posté le 19/11/2022
Merci infiniment pour ton retour !
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