Nuit d'été (2)

Par Pouiny

Si au début du printemps, le champ de tournesol était déjà beau et impressionnant, désormais qu'il avait complètement fleuri, il était incroyable et magnifique. Sa beauté me coupait le souffle alors que je n’étais pas encore complètement arrivé. Je ralentissais devant le champ et caressais doucement les feuilles et les fleurs d’un jaune profond, tournées vers l’ouest. J’avais vraiment hâte de travailler dans ce champ, et d’en apprendre davantage du fonctionnement de ces fleurs si grande et si majestueuse. Et, profitant de la guérison de ma cheville, je commençai à escalader sur le petit plateau au dessus du champ. Je n’avais pu y aller depuis quelque temps. Une fois en haut, pouvant profiter d’un point de vue montrant le champ dans toute sa splendeur, je m’assis, heureux et comblé. Le soleil semblait baisser à vu d’œil derrière les montagnes lointaines à l’horizon. Les tournesols en fleurs, unis comme un seul être, s’agitaient au grès d’un vent d’été souple et agréable. Je sortis mon appareil photo, cadrai ma vision sur le champ, clair et coloré, omettant la source de lumière. Et satisfait de ma dernière journée au lycée, enfin je me sentis prêt.

 

Au soir, mes parents tinrent à fêter mon bac, bien qu’ils savaient déjà que je ne l’aurais pas. Mais ça leur importait peu ; j’allais avoir un travail, je leur avais proposé des projets, et ils avaient pu me voir expliquer tous les principes photographiques et de développement que je connaissais. Je me sentis chanceux d’avoir des parents, bien qu’ayant beaucoup de défauts, qui me faisaient confiance malgré tout. L’unicité familiale commençait enfin à se constituer, presque un peu.

Car dans le tableau, il manquait ma sœur, et je ne comptais pas la laisser de coté. Et désormais que mon bac était passé, que j’étais plus libre et que j’étais plus sûr de mes appuis… J’allais retourner la voir. Je ne lui annonçais pas, ne sachant pas si je n’en avais pas envie ou si je voulais lui faire la surprise. Le lendemain matin, premier jour de mes vacances, avant de commencer mon travail et avant mon exposition, je marchai tranquillement sous un soleil complice, avec mon lourd sac sur le dos, jusqu’à l’hôpital et la petite chambre sombre de ma sœur que je n’avais pas un jour oublié.

Je passai l’accueil et vis que le personnel avait du mal à me remettre. Mais je reconnus une des infirmières qui s’occupait de ma sœur. Je lui fis un signe de la main, et elle du mettre quelques secondes à me reconnaître.

« Aïden ? Ça fait longtemps ! Comment vas-tu ?

– Bonjour ! Ça va beaucoup mieux, merci. Tout est bien passé avec ma sœur ? »

Elle ne sut pas forcément quelle tête faire.

« Son cancer a fait une rechute… Je suppose que tu le savais déjà, non ?

– Je m’en étais douté. »

Je ne comprenais pas forcément tout, mais j’avais déjà compris, en y réfléchissant, que la colère de Béryl pouvait très bien venir d’une nouvelle complication de son état.

« Béryl t’a beaucoup demandé. J’ai essayé de lui expliquer que c’était dur pour toi de tout gérer et qu’il te fallait un peu de temps, et je pense qu’elle le sait, mais sa situation est très difficile à supporter physiquement et mentalement… Elle sera peut être en colère de te voir.

– Vous ne me faites pas culpabiliser de ne pas être venu plus tôt ? »

J’étais vraiment surpris, car je m’attendais vraiment à des reproches. Elle soupira.

« Ton père est venu de temps en temps, quand il pouvait. Il m’a expliqué la situation et je pense avoir a peu près compris. Je n’aurais peut-être pas le même discours avec tout le monde, mais bon… Tu es un enfant. Je ne peux pas vraiment avoir d’avis sur vos choix. Et puis, tu es revenu. »

J’acquiesçai et pris poliment congé. Je commençai à être un petit peu nerveux quand il fallu ouvrir la porte, à l’intérieur du petit couloir sombre, menant à la chambre noire. Je respirai un coup, pensai au sourire chaleureux de Bastien et je tentai de le reproduire. J’ouvris la porte. Béryl était là, allongée sur son lit, dans une petite chambre à la lumière rouge et jaune. Les deux lampes étaient allumées, sur une petite table où nous avions développé des photos, il n’y a pas si longtemps. Ma sœur ouvrit des yeux ronds en me voyant, et détourna le regard, ne sachant sans doute pas quoi dire.

 

Elle avait maigri, et ses beaux cheveux blancs était désormais comme coupé à ras. Je m'avais déjà vu comme ça plusieurs fois alors quand j'étais au collège et cette vision m’avait effrayé au plus au point, comme si ma sœur était aux portes de la mort. Je ravalai ma salive, essayant de ne pas me faire démonter par mes angoisses. Je posai mon sac à terre et m’asseyais sur la petite chaise.

« Tu es venu.

– Oui. Je t’avais dit que je reviendrai, répondis-je avec une voix douce.

– J’avais tellement peur de mourir avant que tu ne reviennes.

– Mais tu ne meurs pas, Béryl. Tu es beaucoup trop forte pour ça. »

Elle eut un petit rire, amer et triste. Elle me demanda sans me regarder :

« Alors, ça va mieux, ta cheville ?

– Tu veux vraiment parler de moi, ou c’est une formule de politesse ? »

Surprise, elle me regarda dans les yeux, et ses petits éclats bleus clair me happèrent par la beauté que je leur trouvai malgré l'obscurité.

– Je ne sais pas trop. Papa est venu, souvent. Il m’a raconté un peu ce qui se passait dans ta vie. Mais je pense que j’aurais préféré que tu viennes me l’expliquer toi.

– Je sais… »

Je baissai le regard. Je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir coupable. Mais je le savais, que la distance m’avait été nécessaire, bien que difficile.

« Tes photos de soleil m’ont manquées.

– C’est vrai ? Je croyais que tu ne les aimais pas.

– Si, je les aimais. J’étais juste triste, quand je t’ai dit ça.

– Je m’en doutais un peu, mais tu avais raison. Ces photos de soleil, ce n’était pas une bonne idée, ce n’était pas positif pour toi.

– Mais ça te faisait plaisir, non ?

– Oui, et j’ai continué d’en faire. J’ai fait pleins de photos de toute sorte. Mais pour toi, je préfère mettre en avant ce que tu as déjà. »

 

J’ouvris mon sac sous ses yeux inquisiteurs et sortis une petite collection de photos que j’avais fait ces derniers mois. Sur celles-ci, il y avait de tout ; j’avais pris l'objectif le plus sensible à la lumière que je pouvais m’acheter et j’avais pris des photos de pièces sombres ou très peu éclairée. Sur certaines photos, on ne voyait rien. Sur d’autres, on voyait simplement des sortes de reflets étranges des nuages d’orages dans un ciel d’été. Sur certaines encore, on pouvait apercevoir quelques étoiles, ou la chaise de ma chambre éclairée par une lampe rouge. Il y avait des gros plans de développement, de livres mal éclairés. Sur les photos complètements noires, j’avais trafiqué un peu la pellicules pour faire apparaître des taches difformes, vertes, violettes, sombres, pour donner comme une sorte de vision humaine dans le noir. Ma sœur ouvrit grand des yeux ronds de surprise, contemplant les photos, une à une.

« C’est ta chambre, ça ?

– Oui. Tu as vu, elle ressemble à la tienne.

– C’est joli... »

Elle avait la voix qui tremblotait un peu.

« Je ne savais pas que l’obscurité pouvait être aussi belle… murmura-t-elle.

– Évidemment que si ! Ton monde aussi peut être beau, et on peut faire plein de choses dans le noir !

– Ah bon ? Et quoi donc ?

– On peut… Se raconter des histoires qui font peur ! Déclarai-je avec un ton très sérieux.

– Mais je ne connais aucune histoire qui fait peur !

– Bastien, une connaissance à moi, il en connaît plein ! J’ai pris certaines de ces photos dans le noir avec lui. Il a un vélo, du coup on peut se déplacer rapidement et sans danger dans la nuit. Si tu veux, il pourrait venir ici, de temps en temps… »

Ma sœur hocha la tête, surprise. C’était la première fois que je lui parlais de quelqu’un.

« Et même si tu n’en connais pas… tu n’as qu’à en inventer ! C’est pas si dur, il suffit de dire ce que tu as par la tête avec un ton menaçant.

– Par exemple… ‘‘Voici l’histoire terriiible de Barry le boucher’’ ?

– Exactement ! Fis-je en claquant les doigts. Hé, imagine, une salle dans le noir, où les gens se réuniraient pour écouter des histoires, et ou tu raconterais tout, en rajoutant des effets sonores et de la musique d’ambiance ? Je suis sûr que pleins de gens viendraient pour t’écouter !

– Mais je n’aime pas vraiment les histoires d’horreur…

– Alors raconte ce qu’il te plaît. L’obscurité, c’est un vecteur de sentiments. On vit beaucoup plus intensément ce qu’on ne voit pas. Tu sais… C’est grâce à ton monde dans l’obscurité que j’ai réussi à trouver ce qui m’anime aujourd’hui. Et comme toi, avec le développement, je passe beaucoup de temps dans le noir. Et pour ça, je ne pourrais jamais assez te remercier assez, parce que tu as éveillé ma vie. Grace à toi, j’ai expérimenté et compris pleins de choses que je n’aurais sans doute jamais soupçonnées sans. Donc, Béryl… Merci. »

Elle ne répondit pas, mais semblait émue et perturbée. Je continuai alors.

« L’obscurité et la lumière ne sont pas deux mondes distincts. Je suis sûr que tu pourrais coexister, ne serait-ce qu’un petit peu, avec le reste du monde. Il suffit de trouver les bonnes façons.

– J’aime bien cette idée. »

Et un petit sourire timide s’éveilla. Mais il disparu assez vite, sans que je ne comprennes trop pourquoi.

« Mais Aïden… J’aimerais voir le soleil, au moins une fois. »

Toute l’assurance que je venais de réussir à gagner sembla comme se briser d’un seul coup.

« Mais… Béryl… Tu me demandes ça, à moi, alors que tu as déjà un cancer de la peau…

– Mais j’aimerais tellement… Au moins une fois… Tout le monde le sait, de toute façon, que je ne vivrais pas longtemps, alors, ça me fera perdre quoi… Dix ans ? Un mois ? Trois jours ? J’aimerais juste être à l’extérieur, avec toi, au moins une fois avant de mourir. Si je ne fais pas ça, je suis sûre que je ne serai jamais comblée. »

Elle avait l’air sûre d’elle en prononçant ces mots. Désemparé, je tentais de réfléchir à toute allure, pour comment régler ce problème, quand une idée folle traversa mon esprit.

« D’accord.

– C’est vrai ? »

Elle ne semblait pas en revenir.

« Oui. On va aller voir le soleil ensemble. Laisse moi juste un peu de temps pour préparer tout ça, et je te dirai quand.

– Génial ! Tu es incroyable Aïden ! »

Et un morceau de sa joie d’antan sembla transparaître en quelques secondes, alors qu’elle me prit dans ses bras. Mais je ne réagis pas tout de suite, réfléchissant encore à la viabilité de mon idée. Puis, je me rappelai aussi d’une des raison de mes venues.

« Ah, d’ailleurs Béryl, tu n’as toujours pas retrouvé ta pierre précieuse ?

– Non... »

Sa joie se ternit quelque peu, mais mon sourire s’agrandissait.

« Et bien, j’ai la solution ! »

Et de mon sac je sorti un appareil étrange, qui la laissa quelque peu circonspecte.

« Qu’est ce que c’est ?

– Des lunettes de vision nocturne ! C’est la mairie qui m’en a prêté. Je ne les ai que pour aujourd’hui, mais ça devrait suffire, non ?

– Tu veux dire qu’avec ça, on peut retrouver ma béryl ?

– Et bien, normalement, oui. »

Je lui tendis l’objet.

« A toi l’honneur. »

Et c’est avec un sourire grand comme le monde que Béryl commença a retourner sa chambre avec les fameuses lunettes. Au bout de quelques minutes, j’entendis un cri de joie.

« Elle est là ! Aïden, elle est là ! »

La petite pierre jaune, accrochée à une chaîne métallique, sans doute retrouvée sous un meuble, brillait entre ses doigts blancs. Elle n’arrivait pas à dire quoi que ce soit d’autre. Et alors qu’elle se réinstalla dans son lit, et que je lui rattachais la pierre à son cou, j’osais enfin lui demander :

« Mais qu’est-ce qu’il s’est passé, au final, avec cette infirmière ? »

Elle eut une expiration un peu tremblante, comme si je venais de lui donner un coup de poing. Quand elle me fit face, regardant sa petite béryl, elle commença à me déclarer du voix qu’elle tentait de contrôler le mieux qu’elle pouvait.

« Ça faisait depuis quelques temps que je savais qu’elle ne m’aimait pas. Elle ne m’adressait à peine la parole, évitant mon regard, presque comme si je lui faisais peur. Tu le sais pas, toi, mais la plupart des gens qui ne me connaissent pas ont peur de mon apparence. Moi, je le sais, parce que même avec des infirmières, je dois affronter leur regard fuyant ou dégoûté, comme si j’étais laide. Même papa et maman, ils ont du mal soutenir mon regard. Au final, il n’y a que toi qui n’a pas l’air de me trouver repoussante. C’est pour ça que je me suis beaucoup accrochée à toi.

– Tu n’es pas laide. J’aime beaucoup tes yeux et tes cheveux blancs, même si je te l’accorde qu’ils ne sont pas commun. »

Elle eut un petit sourire, et continua.

« Mais si la plupart des infirmières jusque là arrivait à passer outre un jour où l’autre, je sentais qu’elle n’arrivait pas à passer au dessus, et elle devait s’en doute s’en vouloir, car sa peur et son malaise commençait à devenir de l’agacement et de la colère. Elle m’apportait les plats ou les traitements très violemment, et me parlait de façon assez dure. Elle me disait que ma place était pas dans un hôpital, et que j’aurais du être placée dans un centre spécialisé pour les erreurs. »

Le dernier mot de sa phrase me tendit de colère, mais Béryl eut un sourire un peu triste.

« Je sais bien, que je ne devrais pas être là. Il existe des centres pour les personnes handicapées, et sans doute même qu’il existe des centres pour les gens comme moi, mais il n’en existe pas ni dans cette ville, ni dans celle d’à coté. C’est la directrice de cet hôpital, qui en est venu à cet arrangement avec les parents, pour que je sois à coté d’eux, dans un petit couloir sombre de toute façon, puisque qu’autour, ce sont les chambres de repos. Je suis à part, c’est vrai, mais au final, chacun y retrouve un peu son compte, je crois. Mais elle, je crois qu’elle n’était vraiment pas d’accord avec ça, et je pense qu’elle trouvait perdre son temps avec moi.

– Puis un soir, je ne sais pas pourquoi, alors que tu venais de partir, elle a explosé. Elle m’a pris par le col. Elle me disait que j’étais un boulet pour tout le monde, et que je ne méritais pas tout ce qu’on m’offrait. Que je faisais souffrir mon frère, mes parents, et que de toute façon ils ne resteraient pas, et que c’était même tant mieux pour eux, qu’ils ne valaient mieux pas qu’ils restent, car je n’étais qu’une cause perdue.

– Non mais de quoi elle se mêle, celle là, grognais-je en serrant les poings.

– … Elle m’a fait peur. Et quand tu es revenu, le lendemain, j’avais encore plus peur, que ce soit vrai. Alors… J’ai trafiqué ton chronomètre. Mais je ne pensais pas que tu voulais aller en cours, puisque tu me disais toujours que ça t’ennuyais. Quand tu m’as dit que tu ne voulais absolument pas rater ton cours de sport, avec un grand sourire, je me suis sentie coupable, mais j’avais peur de t’avouer ce que j’avais fait… Et la suite, tu la connais, du coup... »

Je ne pouvais rien répondre, rendu muet de colère. Je repensais à la réaction de ma mère face à mon rapport et le mot, et je finis enfin par dire d’un ton grave.

« L’infirmière qui l'a remplacé m’a prévenue de ce qui s’était passé et m’a donné le nom de cette femme. J’en ai parlé à maman, et elle s’est mise en colère, tu n’imagines même pas ! Elle est allée au commissariat dans l’instant et a fait un dépôt de plainte. Une instance s’est ouverte, et au final après un passage au barreau avec un avocat, maman a gagné le procès. En plus d’amende et peine de prison avec sursis, elle a perdu le droit de travailler dans le milieu médical. Ca a été expéditif, elle avait tous les torts.

– C’est vrai ? »

Elle ne dit rien de plus.

« Tu sais, rajoutai-je, tu n’es vraiment pas un boulet. J’étais sincère, tout à l’heure.

– Je sais. Merci, Aïden.

– Pas de quoi. »

Et je la pris doucement dans mes bras, sans rien ajouter de plus. Je sentis son corps chaud se détendre un peu sous l’éteinte. Je ne pouvais que penser que j’étais content d’être revenu.

« Aïden…

– Oui ? »

Béryl serra un peu mon bras.

« Tu crois que maman m’en veut d’être née ? »

Je grinçai des dents. C’était une question difficile.

« Je crois que maman t’aime. Mais je crois aussi que c’est quelqu’un de très fragile, qui a vécu de plein de fouets pleins de questions, de jugement, et d’épreuves auxquelles elle n’était pas du tout préparée. Je pense que maman est quelqu’un de fragile, qui n’a jamais été bien aidée.

– Et ce n’est pas de ma faute, si elle est comme ça, tu penses ?

– Comment dire... »

L’impression de marcher sur des œufs était très désagréable.

« Je pense que le fait que tu sois née comme ça était moins un choc pour elle que d’être confrontée par surprise à une anormalité à laquelle elle ne s’attendait pas du tout. Tu aurais été sourde, handicapée mentale, je pense que maman aurait réagi de la même façon.

– Qu’est-ce que tu veux dire ?

– Que le problème vient plus d’elle que de ce que tu es vraiment. Je pense. »

Béryl eut un très grand soupir, et un petit sourire. Son corps se détendit à nouveau dans mes bras, et souffla, comme un peu honteuse.

« Je crois que je te crois. »

On discuta plus légèrement, de choses et d’autres sans importance. Parler avec Béryl et son esprit habile et éveillé m’avait beaucoup manqué. Puis, au bout de quelques heures, l’infirmière entra dans la chambre avec un plateau repas et des médicaments.

« Je ne vous dérange pas ? Demanda-t-elle, un peu nerveuse. »

La dernière fois qu’elle était entrée dans la chambre alors que j’étais là avait dû la marquer.

– Ah, non, du tout, dis-je en me relevant. Mais je vais pas tarder à y aller. Les parents m’attendent pour manger.

– Tu leur dira bonjour de ma part, Aïden ?

– Oui, pas de soucis. A bientôt, Béryl. »

J’allais ouvrir la porte vers le couloir sombre, quand Béryl m’arrêta à nouveau.

« Tu reviens quand? »

Je me stoppais un peu, réfléchissant rapidement.

« Je ne sais pas, répondis-je finalement. Quand ça me plaira, je pense. Bientôt.

– D’accord, à bientôt, Aïden. »

Et la porte se ferma.

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dodoreve
Posté le 10/04/2021
Ah, je me doutais bien qu'on n'allait tout de même pas abandonner Béryl trop longtemps. :) Leur réconciliation et leur conversation me semblent très fidèles à leur relation, et ça m'a fait plaisir de les retrouver. J'ai bien aimé aussi le moment où Aïden explique que l'obscurité peut être belle, aussi parce que ça donne une note plus joyeuse au titre de ce chapitre que j'avais peur de voir associé à de la tristesse avec Béryl. :)

"il fallu(t) ouvrir"
"Je (l)'avais déjà vu(e) comme ça"
"ils ont du mal (à) soutenir mon regard"
"grognai(/)-je"
"L’infirmière qui l'a remplacé(e) m’a prévenu(/)"
"sous l’ét(r)einte"
Pouiny
Posté le 10/04/2021
Ahah, Béryl reste quand même au centre ! x) Et pour moi la nuit d'été n'est pas quelque chose de triste ^^ C'était important pour moi qu'on comprenne que le problème ne vient pas de Béryl ou de l'obscurité, c'est pour moi le plus important de ce dialogue ! ^^
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