Narcisse • « Des abysses à la surface »

Notes de l’auteur : TW • Sang, aux profondes
Thème du chapitre • https://www.youtube.com/watch?v=9A7LhXxMKRg&feature=youtu.be

Le bateau remue, l’embrun marin taquine mes narines. Les mains dans mes poches, je joue avec les petites fioles de verre que j’ai ramené de mon apprentissage. Les charmes sont loin d’être parfaits, mais je sais que les potions de guérison seront toujours utiles. Surtout à Alensir. J’ai délibérément laissé Léonie se reposer dans la cabine, la laissant un instant à son mal, elle qui a refusé de boire ce que je lui proposais.

D’un côté, je dois admettre que ça m’arrange. Cela me permet de réfléchir à ce que j’ai appris. Je n’aurai jamais imaginé en rentrant de Bretagne ce matin devoir repartir dans la foulée en direction d’Alensir. Je n’éprouve aucune animosité envers de Beaugency lui-même, mais plutôt envers ce qu’il est, et ce qu’il représente. Mes mains se serrent, le verre crisse et le vent se lève. Je laisse la brise caresser ma peau et jouer avec mes mèches.

Le trajet va être long. Moins d’un jour pour nous rendre jusque sur l’île, véritable cité minière. Si Oléron est lumineuse, Alensir est son exact contraire. Son ciel est régulièrement obscurci par la fumée des usines de transformation de métaux, par les diverses machines qui permettent à la population locale de travailler. Je n’aime pas cette île, mais pas pour son atmosphère oppressante, de laquelle je pourrais nettement m’accommoder. Je déteste l’endroit pour ce qui s’y trouve, ce qui rôde dans ses égouts, ce qui se cache dans l’ombre de ses ruelles.

Le bateau tangue. Le vent se lève encore un peu plus. La première nuit sera difficile pour Léonie, je le crains bien. Je quitte le pont, sous le regard désabusé d’un matelot qui nettoie le bois, non sans me jeter une œillade agacée. Je m’excuse à peine, du bout des lèvres, rejoignant la jeune femme. Avec surprise, je la trouve endormie, le bras pendant mollement dans le vide. Ses cheveux blancs barrent son visage et sa bouche est légèrement entrouverte.


 

Sa respiration siffle, ses sourcils se froncent. Un autre rêve, sans doute. J’hésite à la réveiller, mais préfère m’installer à son côté. Ses paupières s’ouvrent un instant, juste assez pour entrevoir le bas de sa pupille, puis, elles referment. Elle ne se réveillera peut-être pas, alors. Je pose ma main sur son front, vérifie que sa température reste basse, avant de quitter la cabine ; pour son honneur, il est évident que je ne peux pas rester dans la même pièce qu’elle.

Le sommeil ne vient pas, dans l’effroyable silence de ma cabine. Je réfléchis, encore, à ces rêves que Léonie fait. Pourquoi ? Quel intérêt les dieux ont-ils eu de lui faire accéder au monde des rêves, et surtout ! Pourquoi Solal de Beaugency – si tant est qu’il s’agisse bien du même homme. Sur le dos, le regard rivé sur le plafond tapissé crème de la cabine, mes pensées se bousculent.

Il n’y a aucune raison logique ! Le monde des rêves n’est, d’ordinaire, accessible qu’à celles et ceux qui en font volontairement le choix. Or, il m’apparaît impossible que Léonie ait connaissance de l’Autre Monde, sans avoir aucune formation préalable. La théorie selon laquelle elle est issue d’une longue lignée perdue est envisageable. Et la mémoire de l’être qui est le philanthrope numéro un d’Alensir pourrait peut-être nous aider.

En revanche, si Léonie doit faire partie de l’Autre Monde, sa méconnaissance de celui-ci pourrait la mettre en danger. Une seule option me vient en tête, pour la mettre autant à l’abri du besoin que des menaces que peut représenter cette partie plus obscure de notre univers ; l’épouser. Oh, je sais ! Cette idée est soudaine et pourrait paraître saugrenue, mais Léonie pourrait tout à fait comprendre la situation, une fois qu’elle aura toutes les cartes en main. Enfin, ce projet doit rester dans ma tête, même s’il apparaît très peu probable que Léonie n’ait aucun lien avec notre monde, surtout si ses rêves se confirment.

Je me tourne sur le côté, le bateau tangue de nouveau. Je continue à réfléchir, m’interrogeant désormais sur la façon dont je pourrais faire ma demande. J’éprouve une très profonde affection pour la jeune femme, sans être certain de savoir s’il s’agit d’un sentiment d’amour ou juste d’une très forte amitié. Mais, ce sentiment que j’ai à son égard pourrait être tout à fait suffisant pour envisager une vie de couple. Enfin, je crois. Il faudrait que j’en parle avec Iris. Ou Rose. Enfin, n’importe laquelle de mes jumelles pourrait m’apporter des réponses, je crois.

Un hurlement strident me fait bondir du lit, me tire de ma rêverie. La porte de ma cabine claque contre le mur du couloir, tandis que je détale pour rejoindre Léonie. Des pleurs incontrôlables passent au travers de sa porte fermée. Quelques têtes sortent dans le couloir, les murmures s’élèvent, mais je ne leur prête aucune attention. Quand je rentre, je la vois, assise sur le lit, le corps agité de spasmes, des larmes passant entre ses doigts écartés. Je referme la porte, l’aide à se rallonger.

Elle tremble, elle gémit. Elle balbutie des mots qui n’ont ni queue ni tête. Elle parle de chasse, elle parle de chevaux. D’une nuit sans lune et d’une créature ressemblant à un rat et difforme au possible. Mes bras l’enveloppent, je reste près d’elle, à attendre qu’elle se calme, qu’elle se rendorme. Je ne sais pas qui d’elle ou de moi plonge en premiers dans les profondeurs du sommeil.

Aussi, quand je me réveille le lendemain, je suis bien surpris de ne voir personne à côté de moi. Surpris, mais je m’inquiète. Léonie, avec son mal de mer, pourrait bien être dans un coin, en train de se demander à quel moment son estomac allait se retourner. Je me redresse comme un beau diable, passe distraitement une main dans mes cheveux. Je passerai dans les commodités un peu plus tard, ma priorité reste de surveiller Léonie.

— Ah ! Te voilà !

Penchée par-dessus le bastingage, ses doigts tellement crispés sur le bois abîmé que ses phalanges blanchissent, Léonie ne réagit pas à mon appel. Si elle continue ainsi, elle va finir par casser le parapet. Je me mets à côté d’elle, et cherche à voir son visage sous ses cheveux emmêlés. En vain. Elle aussi a dû sortir sans passer par la salle de bain.

— De l’air frais… Je voulais… juste de l’air frais.

Compréhensible ! Rester autant de temps dans le même espace étriqué pourrait rendre n’importe qui complètement stressé. Et l’air finira bien par être trop vicié, à un moment donné, dans la cabine.

— Désolée… pour cette nuit. Un cauchemar.

J’aimerais lui dire qu’elle n’a pas à se forcer à parler. Seulement, c’est elle qui le fait. Avec moins d’angoisse que la veille, elle me raconte les détails de son rêve. Elle dit avoir été sur un cheval, une épée ceinte à sa hanche. L’exaltation de la chasse parcourait ses veines, tandis que les hennissements et renâclements des montures résonnaient. Tout est détaillé ; de sa chevelure de neige attachée en une queue de cheval dont certaines mèches viennent fouetter son visage, à la silhouette d’un homme à ses côtés dont elle ne voyait à nouveau que les cheveux blancs en passant par la monstruosité.

Un maudit. Elle a rêvé d’un maudit ; ces pauvres êtres soumis aux affres d’une malédiction, condamnés à se transformer de plus en plus souvent en une créature difforme avant de voir leur âme consumée par la Bête et ne devenir plus rien d’autre qu’une abomination assoiffée de sang. Je l’ai compris, car jamais Léonie n’aurait pu être si précise sur la marque au fer rouge sur la main de la créature qui a tenté de lui arracher un œil.

Enfin, qui a tenté d’arracher un œil à la personne de son rêve. Maintenant, il ne me reste plus qu’à savoir si ce songe reflétait un événement du passé, du présent ou d’un futur plus ou moins proche. Léonie relève la tête, le visage crayeux et inspire profondément. Quand son regard croise le mien, j’y cherche les éclats améthyste typiques de celles et ceux qui ont un pied dans l’Autre Monde. Mais rien. Ses iris sont aussi bleus que ceux de ma mère sont noirs. Je fronce du nez.

Le bateau remue, plus fortement qu’avant. Léonie, toujours pâle comme un linge, trébuche sur un homme qui laisse échapper une bouteille. Je n’ai pas le temps de rattraper la jeune femme qu’elle glisse sur le ponton mouille.

— Espèce de sotte !

Alors qu’elle allait se confondre en excuse, toujours au sol, l’homme s’apprête à la gifler et je remercie mes réflexes d’avoir retenu le bras de l’imbécile. Je souris, froidement :

— Vous oseriez frapper ma fiancée pour une maladresse qui n’est pas de son fait ? Allons, cher ami, vous vous doutez bien qu’un tel comportement appellerait une réparation.

Et je ne suis pas certain qu’il apprécierait le genre de réparation qu’on propose dans l’Autre Monde. L’homme passe son autre main dans son bouc, avant de sourire, d’un air mauvais. Il s’en va, très certainement humilié. Léonie, quant à elle, affiche de jolies rougeurs sur sa peau pâle. Je lui offre un sourire rassurant et m’agenouille à ses côtés. Du sang s’écoule de ses mains blessées et je fronce des sourcils.

— Ne t’en fais pas ! Je ne compte pas te demander en mariage de cette façon.

Elle sursaute et je pince mes lèvres. Pour elle, c’est sorti de nulle part. Pas pour moi.

— Par contre, il va falloir nettoyer ça. Tu te sens de me suivre ?

— Je… Non, je vais rester là. L’air… frais. Ça fait du bien.

Je l’aide à s’agripper au parapet du bateau et lui assure revenir très vite. Elle laisse sa main prendre mollement par dessus le garde-fou, dans une vaine volonté de ne pas souiller plus le pont de son sang. Alors que j'allais me détourner d'elle, je crois voir, du coin de l'œil, une onde parcourir la surface de l’eau. Les vagues s’apaisent. Le vent ne souffle plus. Tout est calme. Trop calme.

— Monsieur Narcisse ?

Sa voix tremble, Léonie ramène ses mains blessées contre elle. Je lève la main, lui intimant l’ordre tacite de se taire. J’essaie d’écouter, le moindre indice qui pourrait m’expliquer ce phénomène. Les matelots sur le pont, eux aussi, ont cessé de bouger. La sentent-ils, cette atmosphère qui s’alourdit ? Le soleil disparaît lentement derrière des nuages qui se forment en cercle, comme si un cyclone soudain allait nous frapper. Le tonnerre gronde. Le vent se lève. Le tonnerre gronde. La mer s’agite.

Elle s’agite d’abord doucement. Puis, de plus en plus fort. Les vagues frappent la coque avec ardeur, se soulèvent de plus en plus. La vapeur du bateau nous revient en plein visage et je tends la main vers Léonie. Mais, ses doigts ont à peine le temps de se lier aux miens qu’une violente secousse nous projette au sol. Le corps de la jeune femme est heureusement retenu par le parapet plein. Une deuxième secousse nous frappe, puis une troisième. Et là surgit devant nos yeux un énorme tentacule, qui se dresse dans les airs et s’abat sur une des cheminées du bateau. Les premiers débris tombent en même temps qu’une pluie drue.

Mes yeux s’écarquillent d’horreur ; un kraken ? Si c’est ça, je crains que nous ne soyons perdus. Je ne suis rien encore aux yeux de l’Autre Monde et n’ai pas la force des Anciens. Je ne pourrais rien pour sauver ces pauvres âmes. En revanche, je compte bien sauver celle de Léonie, et la mienne !

Je glisse en me relevant, et attrape la main de Léonie, qui observe le spectacle des immenses bras du monstre marin. Ils dansent, autour de nous. Nombreux sont ceux qui s’enroulent déjà autour du navire. Je serre de plus en plus fort la main de la jeune femme, comme pour m’assurer que je ne la perdrais pas. Nous devons fuir, le plus loin possible. Notre course est rythmée par l’orage qui éclate. Je ne suis pas agile, elle non plus. Notre vie citadine ne nous a jamais préparés à ça. Pas même ma formation pour l’Autre Monde.

Un tentacule s’abat, férocement. La coque de métal tiendra le coup. Mais pour combien de temps ? Rien ne résiste à des créatures de ce genre. Et je n’ose imaginer sa gueule béante, prête à nous engloutir. Il nous faut rejoindre les canots de sauvetage ! Les ventouses de la chose se fixent au navire, qui est condamné. Des hommes préfèrent déjà se jeter à la mer, dans des hurlements hystériques. Sommes-nous tous perdus ? Je ne peux me résoudre à abandonner, pas alors que Léonie me regarde comme si j’étais la seule personne au monde à pouvoir la sauver.

C’est un déluge d’eau salée et de débris qui nous entourent. Nous contournons les obstacles, dans une cohue où chacun considère qu’il n’a que sa vie à sauver. Le sang de Léonie finit par rendre sa main si moite que je la lâche. Elle glisse ; ses longs cheveux blancs se collent à son visage. Les hurlements déferlent comme les vagues sur le bateau, alors que la créature horrible se dresse de plus en plus.

Je m’approche, aussi rapidement que je le peux. La coque craque, le bateau cède en deux. Les cheminées s’écroulent et j’ai tout juste le temps d’attraper de nouveau la jeune femme pour l’attirer à moi. Nous ne sommes pas loin de la proue, nous pouvons le faire !

— Allez, allez ! Grimpe ! l’exhorté-je alors que nous arrivons près d’une barque.

Elle franchit le parapet et s’installe. Je fais déjà descendre l’embarcation.

— Et… toi ? Tu ne viens pas ?

Sa voix est couverte par les beuglements infâmes de la créature, mais je l’entends faiblement. Je ne réponds pas. La corde m’échappe des mains et la barque tombe précipitamment vers l’eau. L’océan est déchaîné, plus que de raison. Le corps massif de la créature continue d’émerger, ses tentacules s’abattent encore plus cruellement. Elle veut nous dévorer, nous entraîner dans les abysses hideurs dans lesquelles elle dort. Je reste cramponné à la corde, incapable de me décider à sauter.

Mon ventre se tord quand la barque de Léonie se soulève. Son nom hurlé meurt quand elle disparaît sous la surface de l’eau, au milieu des morceaux de bois et de fer qui jonchent la surface de l’eau. Je ne réfléchis pas ; je plonge. Difficile de la voir, mais je sors un petit cristal de ma poche, qui s’illumine aussitôt. Et là, je la vois ; les yeux fermés, la moitié du visage blessé, elle s’enfonce dans les profondeurs. Un débri a du la heurter lors de sa chuttet dans l'eau. Ils sont tels des boulets de canon, d'une indicible violence. Le monstre marin nous ignore, trop occupé qu’il est à vouloir détruire le navire. C’est là peut-être notre seule chance.

Je suis sur le point de la rattraper. Je frôle le bout de ses doigts, mais me fige dans mon mouvement. Une terrible douleur se propage dans mon dos, une autre au niveau de ma nuque. Des taches noires piquent mes yeux, ma conscience plonge. Et un sourire désolé effleure mes lèvres.

Je n’ai pu sauver ni son âme ni la mienne.

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drawmeamoon
Posté le 11/02/2021
Je hurle.
Pas grand chose de constructif a dire à part que le rytme était très bien géré et que la catastrophe de la fin n'est pas préméditable du tout ce qui fait que c'est une excellente surprise (si on ne compte pas le fait que tes persos principaux sont entrain de mourir tout simplement mdrr) J'aime beaucoup Narcisse même si je rejoins l'idée de Lady un peu plus bas que moi sur le fait que bah eum bonjour elle peut se défendre seule mais soit. Surtout que chaton (je parle à narcisse tqt), elle t'a pas dit oui là, tu te l'approprie un peu trop T-T. MAIS DU COUP ! UN KRAKEN ! J'ai mega hâte de lire la suite déjà paske j'adore les kraken je m'attendais pas en voir ici mais je suis très la joie voila, j'adore ça.
Pauvre Léonie bibou il lui arrive que des merdes T-T
Bref un excellent chapitre, merci pour cette lecture sublime et trop trop cool <3
AislinnTLawson
Posté le 10/04/2021
Un Kraken oui, et il est pète bonbon XD
Narcisse a surtout fait ça pour protéger Léonie, rappelons qu'au début du 20è siècle, les femmes c'était pas tellement ça (même si ça l'est pas encore trop de nos jours).D'autant qu'elle a quand même plus l'apparence d'une gouvernante que d'une Dame de la haute si tu vois ce que je veux dire (côté tenue vestimentaire surotut)
HarleyAWarren
Posté le 01/02/2021
Ah, la revoilà sur un bateau, du coup, cette pauvre Léonie. J'ai de la peine pour elle, le mal de mer, c'est vraiment pas rigolo x(
Du coup, je partais plus sur des réminiscences de vies passées mais ça a l'air d'être des rêves. Cela dit, c'est peut-être quand même ça mais c'est Narcisse qui ne le sait pas (remarque, c'est peut-être aussi un peu des deux)
A voir dans la suite, enfin, des qu'ils auront réglé leur petit problème de Kraken D:
AislinnTLawson
Posté le 10/04/2021
Nan mais Léonie et les bateaux, c'est infernal !
En tout cas, t'es bien sur la piste concernant les rêves, tu devrais commencer à avoir de plus en plus d'éléments de réponses par la suite (c'est pas un secret que je cherche réellement à cacher, j'avoue xD)
TheRedLady
Posté le 28/01/2021
" Enfin, n’importe laquelle de mes jumelles pourrait m’apporter des réponses, je crois."
Les jumelles ne sont pas interchangeables, please, chacune à sa personnalité (enfin les vivantes, pas celles des fictions). Un peu de considération pour mon espèce, on est pas des doubles ou des clones. C'est un gros TW pour moi u_u

Bon, le coup du sang est un peu surfait, notamment parce que y a rien qui prépare le terrain. Il faudrait lisser le passage pour rendre ça plus "fluide"

"Elle tremble, elle gémit. Elle balbutie des mots qui n’ont ni queue ni tête. Elle parle de chasse, elle parle de chevaux. D’une nuit sans lune et d’une créature ressemblant à un rat et difforme au possible. Mes bras l’enveloppent, je reste près d’elle, à attendre qu’elle se calme, qu’elle se rendorme. Je ne sais pas qui d’elle ou de moi plonge en premiers dans les profondeurs du sommeil"
Pourquoi prendre tant distance sur ce paragraphe ? ça peut tellement être intéressant de le vivre, de voir la réaction ahurie de narcisse face à ces folles déclarations. Tu loupes quelque chose ici en faisant du tell et du fastforward, c'est dommage.
Moins tu les fais interagir entre eux, moins on aura l'impression qu'ils sont proches. C'est d'autant plus important que tu dois nous convaincre qu'il y a quelque chose entre eux !

"Vous oseriez frapper ma fiancée pour une maladresse qui n’est pas de son fait ?"
Hum... un big "no no" pour moi. Il descend dans mon estime u_u
Léonie peut se défendre toute seule non ? elle est intelligente, vive d'esprit, pas la langue dans sa poche non plus, elle n'a pas besoin d'un chevalier servant, il fait déjà suffisamment pour elle pour qu'en plus il se l'approprie ainsi...

"Je ne suis rien encore aux yeux de l’Autre Monde et n’ai pas la force des Anciens. Je ne pourrais rien pour sauver ces pauvres âmes. En revanche, je compte bien sauver celle de Léonie, et la mienne !"
Passage un peu lourd compte tenu de la situation méga urgente qui leur tombe dessus. Does it makes sens ? Je trouve la voix de Narcisse trop analytique, peut-être qu'il aurait dû être plus intuitif, étant donné sa nature, non ?

La fin est très bien ♥
AislinnTLawson
Posté le 10/04/2021
Je t'avais déjà répondu en MP du coup XD (et je commente du coup pour virer la notification)
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