Moutons meurtriers

L'ascenseur se met en branle et nous montons.

-       Moutons, me lance-t-il.

Je ferme les yeux, excédée, et décide de ne pas prêter attention à ses remarques, aussi étranges et puériles soient-elles.

-       Je ne suis pas en train de vous embrouiller, Altesse, proteste-t-il. Je veux vous montrer... Mais ouvrez donc les yeux !

Il me bouscule et j'obtempère, de mauvaise grâce. Je ne comprends pas comment il peut se permettre de m'appeler « Altesse » puis de me bousculer comme si nous avions élevé les cochons ensemble.

-       Mais justement... Regardez !

Il tapote la vitre avec insistance. Je me penche un peu.

Et je vois.

Les escaliers sont plus qu'un labyrinthe. Ils vont de plateforme en plateforme, de terrasse en terrasse, certaines joliment aménagées, avec de belles dalles en pierre et des fauteuils en rotin, et d'autres envahies par la végétation. Sans compter celles où paissent des vaches brillantes, où cabriolent des chèvres rouges, où des cochons ailés valdinguent dans la boue, ni celle, immense, où des trillions de petits moutons bêlent à qui mieux-mieux.

Je jette un coup d'œil autour de nous. Nous sommes toujours derrière ces murs de verre aussi fins que des bulles. Comment est-il concevable que toutes ces bestioles vivent au sein du palais, à l'intérieur, en permanence ?

-       Ce ne sont que les bêtes apprivoisées, m'explique-t-il. Les autres sont dressées en-dehors du palais, jusqu'à ce qu'elles atteignent la maturité suffisante pour ne plus attaquer leurs bergers.

-       Attaquer... Leurs bergers ?

J'écarquille les yeux, perdue, puis je le surprends en train de sourire, et le doute m'envahit à nouveau. Je le fusille du regard.

-       Ne pas chercher à comprendre, me chuchote-t-il (et je reconnais son ton sincère), il n'y a rien de compréhensible. Se contenter d'accepter ce qui vient, laisser venir. Ne pas douter. C'est le meilleur moyen de ne pas s'emmêler les pinceaux.

J'inspire à fond. D'accord. D'accord. Les bestioles attaquent leurs bergers. Mais où ça nous mène, tout ça ?

-       Nulle part. Vous n'êtes pas obligée de prêter attention à toutes mes explications, vous savez...

Je reporte mon attention sur les « escaliers ». Nous sommes de plus en plus haut. Je distingue quelques personnes qui prennent le thé sur l'une des terrasses. Ils agitent les bras dans ma direction, et je leur réponds en souriant. En levant le nez, je m'aperçois que le plafond est tout proche, mais je laisse venir, et nous finissons par traverser le plafond avec un léger « plop » à peine perceptible.

En-dessous de nous, plusieurs bulles, toute une forêt de bulles. Au-dessus, toujours le dôme de verre, et plus haut, les nuées incandescentes. Je regarde à nouveau vers les escaliers. Ils ne sont plus comme à l'intérieur de la bulle.

On pourrait presque les qualifier d'escaliers, car ils comportent des marches et des passerelles, mais le tout est si embrouillé, si foisonnant que cela forme toujours un labyrinthe, sans queue ni tête. Certaines portions sont en métal, d'autres simplement constituées de planches de bois antiques, qui doivent être terriblement grinçantes, d'autres encore construites dans des matières que je ne connais pas, comme cette sorte de plastique mouvant, moelleux, rebondi et caoutchouteux.

Je me penche pour mieux voir. Il me semble distinguer, sur la passerelle la plus proche, un groupe de silhouettes.

-       L'ascenseur ne peut pas ralentir ? je demande à mon Paächa.

Il appuie sur quelques boutons, et effectivement, nous nous stabilisons. Il me rejoint dans ma contemplation.

Ils sont quatre. Leur peau est bleue et leur chevelure turquoise s'étend jusqu'à leurs mollets, mouvante, comme animée d'une volonté propre. Ils sont vêtus de tuniques que j'ai du mal à différencier de leurs corps, et se déplacent avec une souplesse impressionnante et un calme impérial. Je n'arrive pas à les lâcher du regard, je crains qu'ils se dissolvent dans les airs si jamais je les quitte des yeux. Le garçon-chat reprend ma main, et je le sens sourire.

Puis ils se mettent à courir, leurs gestes s'accélèrent brusquement, devenant presque flous. Leur course est gracieuse, fluide, et terrifiante néanmoins, comme de la lave qui dévalerait une pente, trop rapide pour que l'on ait le temps de se dire que c'est beau. Je commence par m'émerveiller de ce spectacle, mais quelque chose dans leur attitude finit par m'inquiéter. Ils ont l'air désespérés, comme courant avec toute l'énergie de leur dernier espoir. Je finis par comprendre et ma mâchoire se décroche d'horreur : la passerelle caoutchouteuse sur laquelle ils évoluent est en train de se détacher de l'escalier auquel elle est fixée, au bout ! Ils en sont si loin encore...

-       Rapprochez l'ascenseur ! je m'écrie. Il faut les aider, leur passerelle se détache !

Il conserve un calme olympien.

-       Je ne m'inquiète pas pour eux.

Je le dévisage, révoltée.

-       Regardez-les, m'ordonne-t-il. Vous pensez qu'ils vont tomber ? Vous en êtes vraiment sûre ?

Mais leur passerelle se détache...

-       Peu importe ce que vous voyez. Vous y croyez sincèrement, Altesse ?

Je les fixe : leurs membres voltigent, leur cheveux s'agrippent aux atomes d'oxygène comme à des cordes salvatrices, j'assiste à leur combat contre la gravité. Ils vont tomber...

-       Altesse ! s'exclame-t-il. Ils ne tomberont pas si vous ne le voulez pas !

La passerelle se casse comme un carambar qu'on sépare en deux, comme un élastique qui craque. Et ils tombent, ils tombent... Je me tourne vers lui, éperdue. Il affiche un visage serein et me prend les mains.

-       Ils sont tombés, je gémis. Ils sont tombés et je n'ai rien pu faire pour les retenir...

-       Ils sont tombés parce que vous vouliez qu'ils tombent. Maintenant, continue-t-il en haussant le ton pour balayer mes protestations, maintenant réfléchissez. Qu'est-ce qu'ils risquent, en tombant ? Vous croyez qu'ils vont se casser quelque chose, en bas ? Vous pensez qu'on meurt comme ça, par ici ? Altesse, c'est ce que vous croyez qui est réel. Pas ce que vous voyez, ni ce que vous trouvez logique. Selon vous, ils vont mourir ? Vous croyez qu'ils doivent mourir ?

-       Non, je murmure. Personne ne devrait mourir.

-       Alors personne ne mourra, assène-t-il.

Je regarde à nouveau vers l'endroit où ils ont disparu.

-       Alors ils ne sont pas morts, je réalise lentement.

Il opine, le sourire aux lèvres.

-       Ils se sont... envolés ?

-       Peut-être. Si vous le dites, c'est que c'est vrai.

L'ascenseur se remet en marche. Les êtres bleus se sont envolés sur le dos des albatros, et maintenant ils voltigent parmi les nuées. Le garçon-chat pouffe de rire, le regard presque dédaigneux. Ca ne me plaît pas. Il est capable d'être tellement sincère et gentil pendant quelques secondes, puis de ressortir son fameux sourire étrange, comme s'il savait quelque chose que j'ignore - ce sourire-là ! Il vient de l'avoir à nouveau ! Comme si j'étais la victime d'une farce.

Je n'aime pas cette ambiance. Je sens qu'on me joue un tour. J'ai l'impression que derrière chaque parole se cache un piège. Tout va bien pour le moment, mais je sais que c'est un équilibre fragile, et que tout peut basculer soudainement dans l'horreur.

Il a entendu mes pensées, mais comme pour les couleurs, il fait semblant de rien. Je décide d'attendre. A un moment ou à un autre, il fera tomber son masque.

La cabine s'immobilise et nous sortons sur une passerelle balayée par les vents. L'ascenseur n'est plus en verre. Il a plutôt des allures de cabine téléphonique vieillotte, en bois peint de bleu foncé. Nous sommes très, très haut. Mais je n'ai jamais eu le vertige et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Au contraire, quand je suis en hauteur, j'ai envie de me laisser planer...

-       Alors, vous allez m'expliquer maintenant ? Les couleurs ?

-       Certainement pas, esquive-t-il. Nous ne sommes pas encore dans la salle du trône.

-       Je vous ordonne de m'expliquer, je fulmine, à bout.

-       Il n'y a rien à expliquer puisque je ne vois pas de quoi vous parler.

-       Vous mentez !

-       Vous n'en savez rien.

-       Mais si, je le sais, je m'étouffe d'indignation, vous êtes insupportable ! Vous étiez là, avec moi, dans ce vide blanc, puis ces couleurs, qu'est-ce que c'était, expliquez-moi !

Il se plante devant moi et plonge ses yeux dans les miens.

-       Expliquez-moi, je bêle.

Ses yeux sont verts et dorés comme la rivière brillante sous l'éclat du soleil, en me penchant un peu plus, je sais que j'y distinguerais les myriades de minuscules poissons et les pierres bleutées sous la lumière de l'été, au fond de l'eau miroitante, l'or, le jade et le gris-bleu des galets s'entremêlant pour former la plus sublime des couleurs impossibles... Mais d'où peuvent bien me venir ces images ?

Je cligne des yeux, subjuguée.

-       Vous disiez ? se moque-t-il.

-       Vous ne vous en tirerez pas si facilement, je murmure. Vous serez forcé de m'expliquer, au bout d'un moment. Je ne vous lâcherai pas.

-       Je m'en doute bien. Disons que vous aurez vos réponses avant la fin.

-       La fin ? Quelle fin ?

Nous sommes arrivés à l'extrémité de la passerelle. Quelqu'un nous attend devant la porte.

-       Bienvenue, Altesse, susurre une voix mielleuse. Vous désirez sans doute prendre un peu de repos...

Le majordome se frotte les mains comme un conspirateur satisfait. Je sens ma colonne vertébrale se hérisser et je recule instinctivement.

-       Je vous en prie, passez...

Il tend la main, comme pour m'aider à passer la marche entre notre passerelle et la grande-plateforme. Je ne l'avais pas remarqué, mais il y a un grand pas à faire, et tomber d'une telle hauteur... Il cherche à m'attraper la main, mais je me dérobe. Je suis terrorisée.

-       Altesse, votre main, s'il vous plaît... Comment voulez-vous que je vous aide à distance, enfin...

Il me dégoûte ! Il me dégoûte, je ne veux pas avoir à le toucher ! Son visage sans forme devient rouge de colère et ses marmonnements se font de plus en plus insistants.

-       Donne-moi la main... Allez, donne-moi ta main, nom de dieu...

-       Laissez-moi tranquille, je ne veux pas, laissez-moi !

Il s'énerve pour de bon, enjambe la marche et m'agrippe le poignet. Son contact me fait presque pleurer de dégoût et je me débats en secouant mon bras, qu'il maintient fermement.

-       Allez viens, maintenant, petite conne, viens !

Il me tire vers le vide, et je me sens déjà basculer...

Mais au dernier moment, je me souviens qu'il ne peut rien m'arriver, rien que je ne décide. Je m'accroche à la rambarde, qui n'était pas si loin que ça, après tout, et je repousse le dégoûtant bonhomme, qui n'était pas si fort que ça, finalement. Je passe la marche d'un pas cérémonieux et fait volte-face pour fusiller le majordome du regard. Il a rapetissé de honte, tout gêné par son attitude, et multiplie les courbettes en murmurant des excuses d'une voix aigüe. Bien.

Mon Paächa me rejoint d'un pas tranquille, comme si rien ne s'était passé.

-       Altesse, on est partis, me lance-t-il.

Je ne suis pas rassurée. Il n'a pas fait l'ombre d'une tentative pour me venir en aide quand le gros bonhomme a voulu me tirer vers le vide. Il me dévisage de ses grands yeux félins, l'air amusé, et attrape ma main pour m'entraîner à l'intérieur, sans mot dire.

Le majordome nous adresse un signe de la main. Je n'arrive pas à saisir les traits de son visage, comme s'il était flou. Je me retourne une seconde fois pour tenter de l'apercevoir, mais il n'y a plus personne. Cela réveille mon sentiment d'angoisse.

Mais le garçon-chat me tient la main. Tant que je ne serai pas seule, je serai protégée.

-       Effectivement, lâche-t-il du bout des lèvres.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette confirmation me rassure. Je sais qu'il me cache quelque chose, il sait que je le sais. Et il me protège, il restera avec moi. Il le faut. Sans lui, je serais complètement affolée...

-       Comment tu t'appelles ? je lui lance soudain. J'en ai assez de devoir t'appeler « il » ou « mon Paächa ». Quel est ton nom ?

-       Je n'ai pas de nom.

-       Pourquoi ?

Il ne répond pas.

Nous passons une porte grinçante, marchons à travers d'infinis corridors, soulevons des multitudes de rideaux et traversons des salles immenses. Dans l'une d'elle, nous ralentissons. Le plancher craque et j'entends quelque chose qui ressemble à un grognement. Ça renifle, ça farfouille et ça s'agite quelque part, pas loin. Je serre sa main plus fort. Nous passons par une chambre d'hôtel sinistre, la porte claque en se fermant, ce qui me fait me retourner, et j'aperçois des lettres rouges, brillantes, qui se détachent sur le bois blanc. REDRUM. Il s'arrête. Je sens qu'il va me regarder, je sens que je vais voir quelque chose changer dans son regard, je sens qu'il va devenir quelqu'un d'autre et qu'il n'aura plus qu'une seule idée morbide dans la tête. Mais je le refuse ! Je serre sa main et presse son épaule, je ferme les yeux très fort, comme si tout ça n'était qu'un cauchemar auquel je pouvais échapper en me réveillant. Il me jette un regard fugitif et roule des yeux. Il est lui-même. Je respire. Il m'entraîne à travers de nouvelles portes, aux horizons moins terrifiants.

Certaines sont familières. Je reconnais une poignée cassée en plastique noir. Je reconnais un heurtoir en forme de tête d'oiseau, dessiné. Je reconnais aussi, encore, quelques longs couloirs, absolument symétriques, rigoureusement terrifiants, à la moquette aux motifs géométriques. Des couloirs d'hôtel. Je vois des silhouettes, aussi, plus ou moins familières. Deux fillettes côte à côte, se tenant par la main, au loin... Je détourne bien vite le regard. Des ombres. Des ombres qui planent, qui reviennent, même quand je les chasse une fois, toujours des ombres, partout. Je ne dois pas m'attarder sur ces images, je me concentre sur lui, uniquement sur lui, devant moi. J'ai terriblement peur. Mais il est là, il me tient la main, je n'ai rien à craindre.

Où allons-nous ? Je n'ose pas murmurer. Je ne dois pas être entendue des silhouettes.

-       Il faut que vous voyiez la salle du trône, répond-t-il à haute voix.

Lui ne craint vraiment rien. C'est encore loin ?

-       Non, Altesse. Nous arrivons.

Il m'entraîne vers une grande porte dorée, à la surface parcourue de frises mouvantes. Des peintures, aussi, des points, des lignes. Derrière les images, des mots. Une histoire. J'essaye de déchiffrer, mais il me tire par la main. Il a raison. Ma propre histoire est en cours, ce n'est pas le moment d'en lire une autre. Nous passons la porte, et le soleil éblouissant m'éblouit. 

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Jamreo
Posté le 07/08/2014
Allez. J'essaie de reprendre mes lectures paennes dispersées :p
Comme ça fait bien longtemps que j'avais lu les deux premiers chapitres je les ai re-parcourus en jetant un coup d'oeil à mon ancien commentaire pour ne pas être perdue (d'ailleurs, puisque tu demandais - comment ça je suis vachement en retard ? - concernant le Labyrinthe de Pan je ne pense pas que le film soit tiré d'un livre, et oui, le film est non seulement terriblement triste mais traumatisant à vie).
Donc on continue notre avancée dans cet endroit de plus en plus bizarre. En fait je me sentais assez sereine malgré l'ascension (elle a pas le vertige ? mais comment elle fait O.o) et les accidents de passerelle décrochée, jusqu'à ce moment où le majordome a voulu l'attraper. On a bien vu pendant un moment que d'autres choses moins féériques se cachaient derrière les apparences. Et puis cette porte avec REDRUM marqué dessus... (comme "murder" ? :p) à ce moment là j'ai eu la même impression glaçante et incertaine que celle laissée par les cauchemars, où on sait que quelque chose ne va pas du tout, sans trop savoir quoi finalement. Tout ça pour dire que niveau ressenti, ce passage est nickel.
Bien sûr, l'histoire en elle-même est toujours étonnante et "décousue", ce qui fait qu'on aurait du mal à prévoir ou faire des hypothèses pour la suite, mais ça donne envie de continuer !  ;)
EryBlack
Posté le 07/08/2014
Allez. Moi j'essaye de répondre aux tonnes de commentaires que j'ai odieusement laissé en plan... Pardon >.<
Oh bah j'ai dû refaire aussi un petit tour sur nos anciens commentaires, du coup ^^ Bon, bon, je garde le Labyrinthe dans un coin de ma tête... Pour quand je serai vieille et que traumatisée à vie ne voudra pas dire grand-chose :D
Eh non, pas la moindre trace de vertige, tout simplement parce que c'est une sensation que je n'ai jamais éprouvée. D'ailleurs, paradoxalement, ça me rend très curieuse... Mais même si ce n'était pas le cas, je ne pense pas que je l'aurais fait figurer, parce que je me dis que dans un rêve, on se détache sans doute de ces peurs-là, non ? Enfin je n'en sais rien. Mais je suis comme toi, je voyais une ascension très sereine (mis à part les moutons). Contente de lire ton ressenti, parce que tu dis pile-poil ce que je voulais faire passer ! Cet équilibre foireux entre le rêve et le cauchemar, où il suffit qu'on vacille pour que paf, tout sombre dans l'horreur. Ça, je connais très bien ^^'
Concernant le "Redrum", c'est encore une référence glissée dedans, mais du coup il faut connaître : c'est tiré du film Shining de Stanley Kubrick, et oui, en effet, c'est murder à l'envers. Dans le genre traumatisé à vie, celui-là est pas mal non plus ;)
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire, ça me fait super plaisir :) Et si, malgré cet aspect effectivement très décousu, tu as envie de continuer, bah je suis comblée ^^ (Mais je me dois de te prévenir, ça ne va sans doute pas s'arranger...) 
Mimi
Posté le 21/05/2014
Oh, Ery, ça fait tellement longtemps que je dois poster ce troisième commentaire :'( je suis désolée d'avoir été si lente, surtout que c'était pour le tryptique… Crois-moi, ce n'est pas du tout par manque d'intérêt, je n'ai simplement pas les yeux en face des trous en ce moment :S 
Je souligne même que j'apprécie toujours autant de te lire. Je n'ai jamais beaucoup de remarques à te faire, comme je te l'ai déjà dit, j'aime bien me laisser porter parce que tu sais très bien faire ça. Tout s'enchaîne très vite et tout est spontané, et personnellement, comme je suis plutôt bon public, je suis carrément emportée :)
Encore une fois, je voyais du bleu ^^ du bleu plutôt froid, l'ascenseur en verre qui s'élance verticalement au milieu du ciel et des nuages, je voyais vraiment tout, c'est très imager et très bien décrit (tout en laissant une bonne place à l'imagination, tu vois ce que je veux dire ? Exactement le bon équilibre !). Un chapitre assez froid, donc, un fois encore (le verre, le bleu, l'air glacé de la stratosphère…et toujours dans les rapports avec les autres protagonistes, le Paächa, le majordome…)
Concernant l'histoire, je n'ai rien à dire, tu nous fais peu à peu découvrir ce drôle de monde pas vraiment conventionnel et on se rend compte qu'ils ont des mœurs un peu spéciales… les moutons attaquent les bergers, vraiment ? J'espère qu'au moins, ils ne les mangent pas, ça serait le monde à l'envers ^^
Je poursuivrai ma lecture bien sûr, je te dois bien ça après tout ce retard que j'ai pris :S D'ici là, je te fais de grosses bises :) je suis bien contente d'avoir participé à ce tryptique avec toi et d'avoir pu te lire, enfin, depuis le temps que je me le disais… Je reviendrai vite ! (ou du moins, j'essayerai… xD)
 
Mimi 
EryBlack
Posté le 21/05/2014
Je crois qu'on a toutes eu du mal avec ce tryptique ! Pas de problème, moi aussi j'étais en retard ;)
Ça me fait très plaisir tout ce que tu dis, ce n'est pas évident d'emporter le lecteur avec une histoire aussi "personnelle"... Je suis vraiment contente que tu te sentes bien dans ce drôle de monde tout bleu ^^
Prends ton temps pour revenir ! Moi aussi j'ai l'intention de lire la suite de Marion et Carole, je ne sais pas quand je m'y mettrai, mais ça fait partie de mes projets :)
Grosses bises et, malgré tout, c'était chouette de faire ce tryptique avec toi ! <3 
Diogene
Posté le 02/04/2014
Bonjour Ery, <br />
Non, non je ne suis pas tombé du lit, ou si peu, si peu. <br />
Je me régale toujours autant avec le récit de ce rêve, où je devine en filigrane, les éléments qui ne lui appartiennent pas, mais qui font partis de la sphère du conscient. <br />
Bon, bon, j'ai d'autres chapitres à lire.
EryBlack
Posté le 02/04/2014
Je suis vraiment gâtée avec tous tes commentaires ! Merci, merci encore !
Eh oui, ces éléments ne sont pas toujours très discrets. Contente que tu saisisses les références en tout cas. 
Rachael
Posté le 08/11/2013
C'est toujours aussi déjanté ! Je trouve que tu arrives vraiment bien à nous faire visualiser ce palais qui ne ressemble à rien. J'avais l'impression d'y être, dans cet ascenseur !
J'aime beaucoup cet univers très surréaliste (puisqu'il est onirique, forcément...), où tout peut arriver, (où tout VA arriver ?), et où ce qui se passe dépend de la volonté de personnage.
On a un peu du mal à comprendre cet homme-chat. Sa relation avec "l'héroine" est étrange : il la sert mais semble cacher beaucoup de choses, et se moquer un peu.
Et ces couloirs étranges... Tiens, redrum à l'envers... inquiétant tout ça...
Pour Baudelaire, au chapitre précédent, moi je n'avais pas eu de problèmes, j'ai trouvé ça intriguant, cette strophe qui sort à l'insu de la jeune fille, un peu inconsciemment. (bon mais c'est vrai, il faut connaître Baudelaire un minimum, sinon c'est normal, on pige que dalle...)
Et cette salle du trône, alors... à quoi va-t-elle bien pouvoir ressembler ?...
Une coquille : Ne pas chercher pas à comprendre : un "pas" de trop ? 
EryBlack
Posté le 08/11/2013
Waouh, j'ai bien réussi mon auto-défi alors ! C'est pas facile de rendre réaliste des décors oniriques, je suis trop contente que tu aies ressenti ça !
Le garçon-chat est un peu ce truc insaisissable, le truc qui fait que justement on ne sait comment les choses vont se passer. C'est vrai qu'il la balade beaucoup ! (Et tu n'as encore rien vu ^^)
C'était la petite partie "résurgence de ma flippe après avoir vu Shining" ^^
J'avais pensé à mettre une petite note, mais j'ai fini par me dire que la plupart des lecteurs devaient connaître (vu qu'on étudie beaucoup l'Albatros à l'école !) mais je vais peut-être le faire finalement, ça manque de clarté !
Héhé, on verra ça dans le prochain chapitre ;)
Merci pour la coquille et pour ton commentaire !  
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