Messies et proscrits

Par Sebours

Un jour viendra où Nunn sera lassé des manipulations des Sept pour remporter les guerres lemniscates. Un jour viendra où Nunn redépliera le temps pour arrêter le Grand Jeu. Un jour viendra où Nunn donnera la victoire à Abath-Khal !

Et ce jour-là, Nunn, le créateur de toutes choses donnera la victoire à Abath-Khal car il est le dieu de la guerre. Et ce jour-là, Nunn, le créateur de toutes choses donnera la victoire à Abath-Khal car il sera toujours le plus victorieux. Et ce jour-là, le créateur de toutes choses donnera la victoire à Abath-Khal car il demeurera à jamais son fils préféré.

Alors, pour signifier la fin des guerres lemniscates, Nunn enverra sur terre un messie pour réconcilier les peuples des Sept. Nunn fera émerger une créature capable d’unifier les races, car il sera toutes les races et pourra s’unir à toutes les races. Nunn enverra un guide qui dirigera une armée cosmopolite destinée à rétablir l’équilibre sur le bouclier-monde.

« La fin des guerres lemniscates »

extrait de La bible des servants dragons d’Abath-Khal

 

A peine six mois après l’arrivée de Ome, l’enfant venait tous les matins effectuer son compte-rendu au grand chambellan. Bien que souffrant d’un ostracisme certain, le dernier né de Nunn apportait des renseignements précieux à Ugmar. Ainsi, le baron prenait comme d’habitude un coup d’avance sur ses adversaires politiques en dressant une fiche signalétique détaillée des futures élites de la nation elfe. Il profitait de ce moment pour également tisser des liens avec son juvénile allié. D’autant que le maire du palais ne se souciait guère de ce dernier né de Nunn, bien qu’il soit sous sa responsabilité. Qui sait si à terme ce jeune garçon ne deviendrait pas incontournable dans le jeu des intrigues politiques. C’est bien en se rapprochant de l’amirale Ocatvia, alors en apprentissage, que le fin politicien avait su ramener la septième caste des gens de l’eau dans son giron. Mais aujourd’hui, Slymock semblait agité comme un chien de chasse ayant débusqué le terrier d’une proie. Tout dans son attitude montrait son empressement à voir son maître clore cette entrevue. Aussi, Ugmar précipita la fin des échanges avec le jeune Ome.

« Eh bien mon garçon, je pense que ce sera tout pour aujourd’hui. Je constate que mon bon Slymock piaffe d’impatience d’aborder avec moi quelques sujets confidentiels et essentiels à la bonne tenue du pays. Je te dis donc à demain. »

« A demain Sir Ugmar ! »

Le grand chambellan attendit que la porte de son bureau se ferma avant d’interroger son maître espion.

« Qu’as-tu donc de si important à me révéler, mon bon Slymock ? »

« Seigneur, j’attendais d’en avoir la certitude avant de vous en parler. C’est au sujet des derniers nés de Nunn. Nous venons de découvrir une tare supplémentaire à cette engeance ! Il s’avérerait que ces ersatz soient bien en capacité de se reproduire avec les elfes! Nous avions plus que des soupçons à ce sujet. Mais mes espions sont formels, des derniers nés se sont aussi accouplés et ont produit des hybrides avec des orcs et des nains ! Et de manière massive ! L’information est sûre ! Elle provient d’un de nos cynocéphales qui a pu intégrer le bataillon de mercenaires loups-garous du village de Ubed. Vous le situez. C’est le village promontoire qui menace la passe des montagnes noires. »

« Les orcs et les nains se complaisent dans le stupre de leur future dégénérescence annoncée ! Et alors. En quoi cela serait-il un problème mon bon Slymock ? »

« De plus en plus de proscrits se convertissent à la religion des servants dragons d’Abath-Khal. Ils sont persuadés que ces semis-elfes formeront l’armée cosmopolite du messie envoyé par Nunn ! »

« Allons, allons, mon bon Slymock ! Ces histoires de messie ne sont que des histoires de vieillardes destinées à endormir les orquillons ! Le texte n’a été rattaché à la bible du dieu de la guerre que pour faire joli. »

« Je le sais bien, mon maître ! Mais cette légende trouve un écho retentissant dans la dixième caste ! Et la ligue des ombres fait feu de tout bois ! Elle dit à qui veut l’entendre qu’elle est l’armée du messie. Et l’organisation commencerait à séduire et attirer des partisans au sein des autres peuples alliés. Parmi les centaures notamment. »

« Cela ne m’étonne guère de ces quadrupèdes guerriers. Ils sont les plus enclins à rallier la bannière d’Abath-Khal ! »

« Mais il y a pire, mon maître ! La ligue des ombres commencerait à infiltrer nos institutions grâce à ces hybrides semi-elfes ! Ils ressemblent fortement à notre « race pure ». On prétend également que des derniers de Nunn réussissent se faire passer pour des elfes. Vous savez aussi bien que moi comme il est facile de tromper son auditoire en se grimant ! »

« N’existe-t-il aucun moyen d’identifier ces pourceaux ? As-tu au moins une estimation de leur nombre ? »

« Leurs oreilles sont moins pointues et effilées que les nôtres. C’est le seul signe distinctif que mes services ont identifié. Quant à leur nombre, c’est impossible à dire. En quatre-vint-dix ans, il peut être conséquent ! »

« Bien, je vais faire voter une loi martiale en urgence. Les derniers nés de Nunn devront dès aujourd’hui porter un brassard rouge ostensiblement visible pour que les autorités puissent les identifier du premier coup d’œil. De plus, chaque dernier né de Nunn désirant pénétrer dans un quartier elfe devra se raser la tête. Non, d’ailleurs, ils devront tous se raser la tête. Je vais voir ça avec le grand prêtre Eliec. Ses moines sont habiles du rasoir ! Et à partir de ce moment, tout dernier né de Nunn attrapé en train d’usurper une identité seront mis au pilori pour mise en danger de la sécurité du royaume ! »

« Et pour les elfes déviants, maître ? »

« J’irai ce soir voir Fame pour récupérer la liste qu’elle a dressée. Organise-moi un rendez-vous discret. Nous avions convenu d’une période sans contact de six mois pour ne pas alerter les suspicieux. A présent i l est temps ! Nous ferons tomber quelques notables pour l’exemple… Et nous menacerons les autres de tout révéler s’ils ne nous sont pas dévoués. »

« Fame a merveilleusement travaillé. J’ai même eu des échos rapportés par le maire du palais. Il aurait vanté la magnificence des soirées mondaines qu’elle organise. »

« Ce grand idiot est aussi stupide qu’un troll devant un grimoire ! Il ne voit que des mondanités là où nous avons construit une souricière. Je suis certain qu’il ne se doute même pas que ses semblables fautent avec des dernières nées de Nunn ! »

« C’est fort probable mon maître. En tout cas, selon vos espions, le maire du palais demeure d’une probité exemplaire. Impossible de le confronter dans une affaire de mœurs. »

La réunion se poursuivit ainsi jusqu’à onze heures. Malheureusement, les deux intrigants ne trouvèrent pas ce jour-là une manière efficace de ficher tous les elfes qui vont voir les catins dernières nées. Peut-après, au conseil du roi, le grand chambellan proposa une loi martiale qu’il parvint à faire accepter sans aucune protestation. Le maire du palais diffuserait dès le lendemain l’édit par lecture des tambours en places publiques. Les moines du grand prêtre Eliec se chargeraient du rasage et de la collecte des cheveux. La sixième caste des gens de la manufacture seraient chargés de confectionner les brassards. En dédommagement, ils obtiendraient les cheveux collectés, ce qui leur permettrait d’obtenir un bénéfice substantiel en fabriquant des cordes recherchées car résistantes et de grande qualité. La suite de la journée se déroula au rythme des obligations inhérentes à la charge du grand chambellan. Après un souper protocolaire avec quelques notables provinciaux, Ugmar s’engagea dans la nuit des ruelles de Zulla à bord de son carrosse.

Lorsqu’il arriva devant l’hôtel particulier acheté par Slymock, il convint que comme à son habitude, son maître espion avait parfaitement choisi. Le fort joli bâtiment se trouvait en périphérie immédiate de la première enceinte à la frontière entre les quartiers de la cinquième caste des gens de l’ordre et de la sixième caste des gens de la manufacture. Il était ainsi encore plus tentant de céder à la tentation pour les membres des castes des ennemis politiques du grand chambellan. A partir des fenêtres des immeubles des ruelles adjacentes il était aisé d’observer tous les agissements qui se déroulaient dans ce palais des vis. Bien entendu, Slymock avait acheté le pâté de maisons pour y placer ses plus fins limiers. Oui, son maître espion avait parfaitement choisi.

Dès la porte passée, le grand chambellan reconnut une décoration riche, voir tape à l’œil, inhérente à ce genre de lieu interlope. De grands rideaux de velours rouge emplissait l’encadrement rehaussé de dorures de la porte. Une armée de chandelles éclairait le sombre vestibule. Une employée lutin habillée à la dernière mode invita le baron à entrer. Et l’accompagna jusqu’à un boudoir débordant de sculptures, de peintures et de fleurs. Le grand elfe blond sourit en pensant à la vacuité de ce protocole de confidentialité. Tout ce décorum faisait-il réellement oublier aux elfes pervers l’absence de rideaux tirés aux fenêtres ? Ugmar le calculateur en tout cas n’était pas dupe, mais il est vrai que ce n’était que sa première venue à l’Hôtel de Fame. Alors il occulta les ouvertures en dénouant les cordons qui retenaient les tentures. La nouvelle reine de la nuit de Zulla rejoignit le grand chambellan quelques instants plus tard. A peine avait-elle pénétré dans la pièce que sa beauté subjugua le haut dirigeant. La divine se précipita pour s’asseoir au côté de son « mécène », lui saisissant délicatement mais promptement les mains.

« Bonsoir, Sir Ugmar ! Je n’en pouvais plus d’attendre votre visite. Comment va mon petit Ome ? »

Même à travers ses gants, Ugmar ressentait la douceur des mains de son espionne. Il ne parvenait plus à détacher son regard de la perfection de cette créature. Il huma encore une fois la chevelure de la courtisane qui sentait bon les fleurs des champs avant de répondre.

« Votre fils se porte bien. Il met du cœur à l’ouvrage et s’acquitte très honorablement des missions que je lui confie. J’espère qu’il en est de même de votre côté. J’ai horreur de financer des entreprises à fonds perdus ! »

La dernière née de Nunn n’avait même pas entendu la remontrance du grand baron. Ses yeux brillaient d’émotion à l’idée de la réussite de son fils. Elle n’en devenait que plus désirable pour le tout puissant Ugmar. Elle retira ses mains et se releva dans un mouvement fluide, quasiment éthéré fidèle à sa prestance habituelle. Mais sa question trahit son obsession pour son fils.

« Grand chambellan, Ome vous a-t-il chargé de me transmettre une lettre ? Et pouvez-vous lui porter un mot de moi ? »

Ugmar, comme le grand prédateur qu’il demeurait, se leva à son tour et saisit la main de Fame. Puis tout en lui caressant les cheveux, il planta son regard doré dans ses yeux et lui dit d’une voix mielleuse et ferme à la fois.

« Je ne suis pas coursier ma chère ! Je vois votre fils quotidiennement certes, mais pour des raisons professionnelles. Tout comme je suis ici pour raison professionnelle. Votre compte-rendu sur vos activités et si possible déjà une liste de noms… Après, je pourrais être plus que cela si vous le voulez... »

Sans mot dire, Fame retira sa sèchement sa main et se détourna. Comme elle se refusait à lui, le feu du désir embrasât le baron. Les pulsions incontrôlables qu’il ressentait décontenançaient Ugmar. Tout en se rapprochant de la catin, il tenta de préciser son propos.

« Ma chère, savez-vous que je suis l’un des rares pairs de la nation a n’avoir ni épouse, ni courtisane ? »

Fame reculait, effrayée, cherchant une issue inexistante. Elle n’était plus qu’une biche prise au piège d’un loup affamé. Tout dans l’attitude et le regard d’Ugmar inspirait la malfaisance. La Mata Hari se précipita vers une coiffeuse et en actionna un tiroir secret. Elle en sortit un morceau de papier qu’elle tendit du bout des doigts au grand chambellan avant de s’éloigner en détournant le regard.

« Voici une première liste d’elfes recourant à mes services. Comme à votre demande je les ai classés par caste. »

Jamais Ugmar n’avait connu pareille sensation. Lui qui ne portait aucun intérêt pour les choses de l’amour ou la gaudriole se trouvait envahit de désirs pour une improbable créature. Il s’en voulait. Il savait que ce n’était pas convenable. Mais il voulait plus que tout la posséder. Il devait la posséder ! Et qu’elle se refuse à lui le rendait fou !

« Pourquoi me fuyez-vous ainsi ma belle enfant ? »

Le grand chambellan s’approchait toujours plus près. Fame fixait à présent la porte, espérant l’arrivée d’une tierce personne.

« C’est votre manière de me regarder. Vous me faites peur ! »

Ugmar saisit Fame par le poignet gauche et proféra la mâchoire serrée par la tension dont il était le jouet.

« Alors comme ça, une putain aurait peur de se faire approcher par son protecteur ! »

Le baron saisit le deuxième poignet de la courtisane. Elle tentât de se débattre et de résister face à la force physique de son bourreau. Il parvint néanmoins à la plaquer contre un mur.

« C’est que, vous êtes si pressant et abrupt. D’habitude j’instaure un certain climat de confiance avec mes clients. »

Ugmar saisit le visage de Fame et l’embrassa de force. Elle gifla son agresseur. La fureur emplit celui-ci qui rétorqua avec un coup de poing qui assomma à moitié la catin. La courtisane s’étala sur le sol sous la puissance de l’agression. Surplombant sa victime, le baron déclara en déboutonnant son pantalon.

« Vos « clients » ne sont que de vulgaires parvenus à peine assez puissant pour quémander une audience à une prostituée dernière née de Nunn. Je suis le grand chambellan ! Un pair du royaume. Le plus puissant elfe du bouclier-monde. Ce que je veux, je le prends ! Ce n’est pas une petite femelle qui joue aux saintes nitouches qui me résistera ! »

Avant de débuter son viol infamant, le grand chambellan Ugmar rappela à sa victime que la divulgation de la moindre information entraînerait la mort de Ome. Fame céda face à l’implacable monstre qui détenait à la fois sa vie et celle de son fils entre ses mains.

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Peridotite
Posté le 29/03/2023
Coucou Sébours,

Le début avec les italiques est intrigant et suggère deux choses : d’une, qu’il s’agit là des dernières guerres lemniscates, deux qu’un Messie sera envoyé pour calmer le jeu et empêcher la guerre. Pour le Messie, on peut penser à Epiphone, j’avais déjà en tête que ce perso pourrait renverser les règles de l’échiquier et avec son fils métis, elle cocherait les cases. Mais penses-tu plutôt à Ome ? Le soucis avec Ome, c’est qu’il sera mort avant que les guerres ne commencent (si c’est dans mille ans ou plus).

Le chambellan cède face à la mère de Ome. Je suis surprise qu’elle lui résiste. Après tout, c’est son protecteur et de lui dépend non seulement sa vie, mais aussi celle de son fils. À moins que ce ne soit qu’un jeu de la part de Fame pour l’émoustiller ?

Ça m’a étonné aussi que Ugmar ne pense qu’au bordel de Fame comme source de métis elfe-derniers nés. J’imagine qu’il y a pléthore de tripots dans les bas quartiers, sans compter les amourettes cachées qui peuvent exister entre les deux races. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas en contrôlant ce bordel-ci, plutôt pour les nobles, qu’il réduira le nombre de métis dans la cité. En tout cas, c’est un personnage plutôt horrible, ce qui va à l’inverse des Elfes de Tolkien et je trouve que c’est un bon renversement. Je suis curieuse de l’évolution de ce perso.

Mes notes de lecture :

« des derniers de Nunn réussissent se faire passer”
> à se faire…

« un brassard rouge ostensiblement visible pour que les autorités puissent les identifier du premier coup d’œil. »
> Eh ben, c’est pas joli joli chez les Elfes

« A présent i l est temps »
> typo

« jusqu’à onze heures”
> Ils comptent en heures comme nous ?

« dans ce palais des vis”
> des vices (cette faute m’a fait sourire)

« une décoration riche, voir tape à l’œil »
> voire

« De grands rideaux de velours rouge emplissait »
> emplissaient

« Une employée lutin habillée à la dernière mode invita le baron à entrer. Et l’accompagna jusqu’à un boudoir”
> Je ne couperais pas la phrase par le point

« si possible déjà une liste de noms »
> Il cherche qui fréquente des prostituées dernières nées, mais n’y a-t-il pas mille tripots dans les bas quartiers où peuvent se rendre les Elfes, sans que le Chambellan ne le sache. Ce serait impossible à contrôler. Sans compter les amourettes etc

« retira sa sèchement sa main »
> Un « sa » en trop

Au plaisir de lire la suite,
Sebours
Posté le 29/03/2023
Bonjour Peridotite!

La trêve entre deux guerres est de 100 ans. A ce moment de l'histoire, 90 ans sont déjà écoulés. Ome aura 20 ans pour la reprise du conflit.

Concernant le Messie, je suis content que tu t'interroges. J'ai écrit une prophétie ambiguë pour que plusieurs personnages collent à la description. Gal a des semi-orcs, Nomrad des semi-nains, Epiphone et Hector tente de rassembler des peuples ...
L'idée est de jouer avec le concept de prophétie en fantasy. En fait, tout le monde peut être l'élu. C'est au lecteur de choisir et au personnage de saisir sa chance. Donc pour toi c'est Epiphone. On verra bien.

L'objectif de Ugmar, c'est de lister les personnages "déviants" haut placés. D'où la mise en place d'un tripot de luxe pour personnes aisée. Et puis la confidence sur l'oreiller fait partie de l'espionnage (ça faut que je le rajoute). Après réflexion, le bordel doit déjà exister avant Fame. Impensable que Ugmar et Slymock e possèdent pas déjà de tels établissements!

Pour les amourettes entre races, je n'y avais pas trop songé. Comme j'ai développé un système de castes, ben un peu comme en Inde, les gens ne conçoivent pas ce genre de chose comme possible. On était plus sur de la perversion pour moi. Il faut que je réfléchisse la dessus aussi!
Peridotite
Posté le 29/03/2023
"comme en Inde, les gens ne conçoivent pas ce genre de chose comme possible."
> Pour un mariage je veux bien le croire, mais de telles relations existent bien évidemment lors d'amourettes et donc avec enfants illégitimes ou pire dans le cas de viol, les gens des castes aisés profitant de la vulnérabilité des plus pauvres et des basses castes (avec donc enfants illégitimes). Ces viols souvent spectaculaires (gang bang, filles décapitées ou autre) aux conséquences tragiques sont très fréquents en Inde et conduisent à des mouvements sociaux importants, bien que réprimés par le système en place extrémiste Hindou si je peux le nommer ainsi. Et la violence tend à augmenter dans les sociétés inégalitaires. Donc si tu compares la société elfe à l'Inde, c'est fort possible d'avoir des enfants metis hors union légitime.

Alors pour moi oui, l'Élue c'est Épiphone :-) Je me le disais depuis un moment à vrai dire (enfin, sans la notion de prophétie et d'Élu forcément). Je me disais que son plan secret était de contrer les Dieux et donc de foutre en l'air le concept de guerres lemniscates.
Sebours
Posté le 29/03/2023
Peut-être ...peut-être pas! En tout cas, son projet est clair, c'est sûr.
Sylvain
Posté le 09/03/2022
Hello!

Peut-être assistons-nous à la dernière des guerres lemniscates? C'est intéressant!

C'est la première fois que l'on voit Ugmar sortir de sa réserve et céder à ses pulsions, lui qui est d'habitude si froid et calculateur. Je ne m'y attendais vraiment pas! Leur partenariat risque de tourner mal avant même d'avoir eu des résultats! Ca promet pour la suite.
Fame risque de jouer un triple rôle après ça. Elle va peut-être essayer de flouer chacun des partis, surtout qu'elle n'a pas fait le deuil de la séparation avec son fils.
J'ai l'impression que ce passage marque un peu un tournant dans ton histoire.

Petit bémol sur Mata Hari. Même si je trouve la comparaison bien trouvée, je la trouve trop contemporaine, trop liée à notre propre histoire, ça ne colle pas trop à ton monde du coup.

A bientôt!
Sebours
Posté le 09/03/2022
Bien vu pour Mata Hari! Il faudra que je modifie. Actuellement je m'interroge pour Ugmar, comment le faire évoluer. Et je crois que ta remarque me donne des idées. Dois-t-il devenir un prédateur sexuel ou bien est-ce que le stoïque baron a succombé au charme de Fame et n'a pas supporté sa résistance? Je n'ai pas de fil narratif pour ce personnage mais j'ai là un bout de quelque chose à exploiter. Je dois creuser un peu.
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