Matinée en montagne (3) - A la maison

Par Pouiny
Notes de l’auteur : Dúlamán :
https://youtu.be/TLJmyUkJquU

« J’ai été sage, pama ! Comme tu m’as dit !

– Oh, mais ça mérite bien une crêpe supplémentaire, ça, assura Charlie avec un sourire.

– Ça veut dire que j’aurais une crêpe a chaque fois que je le suis ?

– Sûrement pas, petit rusé ! Alors, raconte-moi. Qu’est-ce que tu as fait à l’école ?

– On a fait plein de choses, hésita Alexandre, ne sachant pas par quoi commencer.

– Tu as commencé par quoi ?

– Ah oui ! On s’est présenté, chacun notre tour, devant toute la classe !

– Oh ? Et qu’est-ce que tu as dit ?

– J’ai… J’ai parlé de toi et papa. »

Au ton éteint que venait de prendre son fils, elle comprit immédiatement que quelque chose s’était mal passé. Mais en voulant essayer de lui remonter le moral, il répondit d’un ton léger :

« Ils t’ont pris pour une sorcière et ont essayé de te jeter dans un feu ?

– Non ! S’exclama Alexandre, amusé.

– Quoi, alors ?

– Ils m’ont dit que tu ne pouvais pas exister.

– Oh, vraiment ? Mais c’est parce qu’ils ne me connaissent pas, ça !

– Oui ! S’écria l’enfant, désespéré. C’est ce que j’ai voulu dire. Mais du coup, j’ai voulu te décrire et… et j’ai pas réussi, ils n’ont rien compris !

– Tu leur a dit quoi ? Que je racontais des histoires le soir ?

– Non, je… J’aurai voulu, mais je n’ai pas eu le temps. La maîtresse m’en a empêché.

– Tu as dit quoi, alors ?

– J’ai dit que… »

Gêné, il avait honte de dire ce qu’il avait pu dire, en sachant que ce n’était pas la bonne explication. Charlie s’arrêta et regarda son fils dans les yeux.

« Je ne vais pas me fâcher et il n’y a pas de mauvaise réponse, Alex. Juste, raconte-moi ce qu’il s’est passé.

– J’ai dit que tu étais comme un papa ou une maman, mais en même temps que tu n’étais ni l’un ni l’autre. Que tu pouvais choisir comment tu étais. Que tu faisais ce que tu veux. Mais… Ils m’ont dit que c’est moi qui devait me tromper.

– Mh… Je vois.

– J’aurais du dire quoi, pama ? »

Charlie prit le temps de réfléchir avant de répondre. Son fils le regardait avec un espoir surdimensionné dans les yeux. Il attendait quelque chose et d’évident et de simple à expliquer, et ce n’était clairement pas sa spécialité. Charlie était du genre à étoffer les récits, aimer les détails sans fin et les nuances en contraste. Mais après un temps de réflexion, il fini quand même par lui dire :

« Tu sais ce que tu vas dire à tes camarades, demain ?

– Quoi ?

– Tu vas leur demander comment ils appellent leurs grand-mères.

– Quoi ? Répéta Alexandre, perdu.

– Leurs grand-mères ! Est-ce qu’ils les appellent mamie toutes les deux ? Où est-ce qu’elles ont des surnoms ? Comment ils ont trouvé ces surnoms ? Tu verras, ils auront tous quelque chose de différent à dire. Et quand chacun t’aura dit quelque chose de différent, tu sais ce que tu peux dire ?

– Non ?

– Que Pama, c’est pour toi et moi la même chose que ce qu’ils disent pour leur grand-mère. C’est un surnom qui me ressemble.

– Mais… Mais si ça ne suffit pas ! Ça n’explique pas…

– Tu ne fais plus confiance à la magie de mes mots, Alexandre ? Répliqua Charlie avec malice.

– Si, mais… »

Alexandre semblait angoissé. La pama laissa alors échapper un soupir :

« Bon, alors si ça ne suffit pas, tu n’as qu’à dire…

– Quoi ?

– Que pama, c’est exactement comme papa ou maman. Il n’y a pas de différence. C’est ça, le secret.

– Mais… !

– Ça a l’air différent ! Je te l’accorde. Mais dans le fond, c’est pareil.

– Non, tu n’es pas comme les autres ! S’écria Alexandre, en colère. »

Il était presque vexé que son pama puisse tenir des propos aussi absurdes. Mais Charlie lui répondit en souriant.

« C’est normal que pour toi, je ne suis pas comme les autres. Parce que je suis ton pama. Mais pour les autres enfants, je suis un parent comme un autre. S’ils doivent voir une différence, ils la verront bien par eux-même s'ils viennent me voir. Tu comprends ?

– Mais… Moi, je veux qu’ils la voient, cette différence. C’est pas juste être différent. Tu es unique, murmura Alexandre, presque boudeur.

– Alors fais moi de la publicité ! Dis-leur que je fais des veillées dans la salle polyvalente. Que je peux chanter et danser avec ton papa le soir, que j’anime le marché du jeudi et des festivals. Ils me verront en vrai, je gagnerais plus d'argent, ils passeront un bon moment et tout le monde sera content ! »

Alexandre ne répondit plus rien, mais il était très manifestement déçu. En voyant son visage boudeur, Charlie éclata de rire :

« Allez, ne fais pas la tête pour ça ! Moi, je suis déjà très content d’être unique pour toi. Ça me suffit amplement ! Et je suis très fier que tu essaies à ce point de me défendre. C’est très gentil.

– Mais ça ne marche pas…

– Ce n’est pas le résultat, qui compte ! Regarde, par exemple… Tu vois, là, le nid dans l’arbre ?

– Où ça ? Fit Alexandre, redressant la tête.

– Sur la branche du pin, juste ici, assura Charlie en pointant l’endroit du doigt. Et bien, ce nid a été fait avec tout ce qu’à pu trouver le papa merle. Il a prit des sapinettes, des bouts de poils, tout ce qu’il a pu trouver ! Et tu vois, au pied de l’arbre ?

– Quoi ?

– C’est plein de petits morceaux du nid qui sont tombés. Il a fait tout ce qu’il a pu, et son nid est au final, ni très beau, ni très confortable ! Sa femme merle était tellement déçue. Elle l’a regardé pour lui dire : « mais comment tu as pu rater le lit à ce point là ! » Il était tellement déçu de l’avoir raté, son nid, qu’il l’a laissé tomber et qu’il est parti ailleurs. Mais… »

D’un mouvement fin de doigt, Charlie montra discrètement le ciel et fit signe de se taire. Après un moment silencieux, immobile, il entendit résonner au loin, des cris d’oiseau sur la montagne ensoleillée.

« Ce nid abandonné n’était peut-être pas très beau, pas très fonctionnel pour des oiseaux merles, mais maintenant, ce nid accueille des petites mésanges, qui sont bien contentes que le papa merle ait essayé et ait raté ! Conclut Charlie, ravi.

– C’est vrai ? Demanda Alexandre.

– Ah, qui sait ?

– Pama ! »

Face à l’exclamation frustrée de son fils, elle ne put qu’éclater de rire. Ils rentrèrent jusqu’à leur maison en se tenant la main et pressant le pas. Une fois arrivés chez eux, Charlie passa directement dans la confection de la pâte à crêpe, expliquant a Alexandre comment le faire, mélangeant la leçon de cuisine avec des histoires étranges sur l’origine des œufs de poule et des grains de blé.

La maison familiale avait beau être perdue sur le flanc d’une colline, elle n’était pas si grande que ça. Mais il suffisait de la voir pour comprendre pourquoi Charlie l’avait choisie. Toute tordue sur ses fondations de pierre, elle semblait porter le poids des années. Elle ressemblait presque à une vieille maison de sorcière, à tel point qu’une sorte de magie camouflée par la poussière semblait opérer une fois entré à l’intérieur. Car malgré son aspect branlant, la tuile tombée du toit et quelques cailloux sorti des murs sur laquelle la mousse poussait désormais, la demeure de Charlie et William était du genre dont il faisait bon d’y vivre. Les ampoules a nues pendant du plafond offraient une lumière forte et chaleureuse dans le salon. Il n’y avait face au canapé, ni télévision ni ordinateur ; seulement une immense bibliothèque qui couvrait bien tout le mur. La cuisine était accessible depuis le salon que par un trou dans le mur, laissant penser à un agrandissement récent. En créant cet accès, William avait également posé un bar faisant office de jonction et qui servait à la famille de manger sans trop s’éloigner des casseroles. Le petit Alex aimait particulièrement ces chaises plus grandes que lui, qui le surélevaient et sur lesquelles il était tout aussi drôle que dangereux de se balancer. À l’étage se trouvait la chambre des parents ainsi que la salle de bain et les toilettes ; un étage où Alex essayait d’éviter d’aller, n’ayant pas le droit d’entrer dans la chambre de ses parents sans autorisation et n’aimant pas spécialement le moment de prendre un bain. Sa chambre a lui était cachée derrière le salon, accessible par une porte posée entre deux bibliothèques. Elle était clairement la plus belle pièce de toute la maison, décoré par les soins de Charlie et de son enfant. Peinte de jaune, avec de petits personnages représentés sur les murs, il avait bien fait en sorte de réparer les bêtises qu’avait pu faire un jeune garçon armé de feutres et de crayons. Elle représentait parfois le désert, parfois une plage, un havre de paix dans lequel Alex ne pouvait que se sentir bien.

La maison étant posée à flanc de colline, elle suivait donc sa pente. Ainsi, sous le salon et la chambre de l’enfant se trouvait la plus grande pièce de cette étrange demeure biscornue, et également la moins décorée. Elle aurait pu s’apparenter à un garage, si les voitures ne se garaient pas plus haut. Les murs semblaient comme à nu, dont leur noirceur aurait pu faire penser à de la saleté ou un manque d’entretien, si ce n’était du à l’ancienneté des pierres. Seul le sol était particulièrement étudié : un sol en bois, surélevé pour créer une caisse de résonance, recouvrant la totalité de l’immense pièce. Tout était dégagé, il n’y avait pas un meuble posé dans cette grande pièce, dont l’espace la rendait d’autant plus immense. Avec un miroir installé au fond de la pièce, faisant face à d’immenses baies vitrées dévoilant les collines, cette salle était le secret et la vie de William, qui s’y était laissé séduire. Ainsi, cette petite maison de pierre, chargée d’histoires oubliées, qui avait été longtemps abandonné à son triste sort, abritait encore de riches morceaux de vie, abritant de toute sa force et sa chaleur les derniers habitants de sa vie, avant la retraite à la terre.
 

Quand William rentra chez lui, il entendit Charlie fredonner avec Alexandre des mélodies en gaélique. Ils le saluèrent tous les deux en lui mettant sous le nez une crêpe tiède posée dans une assiette. En embrassant Charlie, il demanda :

« Alors, Alex, ce premier jour d’école chez les grands ?

– C’était… Je sais pas ! S’écria le petit garçon, perdu entre les émotions de la journée et la joie des crêpes sucrées.

– Si tu lui répétais ce que tu m’as raconté tout à l’heure, Alex ? Proposa Charlie en faisant sauter la pâte dans la poêle.

– Quoi donc ? Quelque chose s’est passé ? »

Boudeur, Alexandre attendit avant de déclarer :

« On m’a dit que la danse, c’était un truc de fille. »

La remarque était si enfantine que William éclata de rire. Mais en voyant que son fils le prenait vraiment à cœur, il répondit :

« Oh non, mais ça veut dire que je ne suis pas un vrai garçon ! Qu’est-ce que tu en penses, bonhomme ?

– Mais si, tu es un garçon ! S’écria Alexandre, vexé.

– Mais non, je ne peux pas, je suis danseur ! Que vais-je faire, Alex ?

– Tu… Tu vas continuer de danser en étant un garçon !

– Pourquoi ? Demanda William avec un grand sourire.

– Parce que… Parce qu’ils sont nuls, voilà ! »

Cette fois-ci, Charlie rejoignit William dans les éclats de rire. Même si Alexandre ne savait pas si on le prenait au sérieux, voir ses parents heureux le rendait heureux aussi. Quand Charlie s’arrêta de rire, il demanda :

« Au fait, mon grand ! Tu veux que j’en parle à la maîtresse, de cette histoire de grand-mère ? Ou on laisse tomber et on dit que c’est pas grave ?

– Histoire de grand-mère ? Demanda William, perdu.

– Oui, dis-le à la maîtresse ! S’il te plaît, pama !

– D’accord, d’accord ! Sergent Will, remplacez moi au pied levé à la cuisine, je pars au front ! S’exclama Charlie en empoignant le téléphone.

– Bon courage, répondit William en l’embrassant au passage, mais quelqu’un veut bien m’expliquer ce qu’il se passe ?

– J’ai mal expliqué qui était pama en classe, murmura Alexandre, toujours un peu honteux.

– En même temps, c’est pas facile ! Même moi, je pense que je me tromperai.

– C’est vrai ? Même toi, papa ?

– Surtout moi ! Si je dois parler de pama, il y aurait tellement de choses que j’aimerais dire, je ne saurai pas m’arrêter et j’endormirai tout le monde.

– Tu dirais quoi, toi, papa ?

– Mhh, réfléchit William secouant la pâte dans la poêle. Je pense que je parlerai de son sourire. Elle a un sourire incroyable !

– C’est vrai ?

– Évidemment ! S’il y a bien une chose qui ne change jamais chez Charlie, c’est la manière dont il sourit.

– Mais tu décrirais pama comment, papa !

– Ah, oui, c’est vrai, répondit William distraitement en retournant sa crêpe. Je dirais que… que c’est une anguille.

– Une anguille ?

– Oui. Elle est insaisissable. Quand tu essaies de l’attraper, il glisse tout le temps sous les doigts. Et quand le soleil se reflète sur lui, il brille de mille feu, avec des écailles de toute les couleurs. Pour espérer l’approcher, il faut savoir être doux et patient. Et il ne peut jamais s’empêcher de tortiller dans tous les sens en glissant dans l’eau, il ne tient pas en place !

– Je comprends pas, répliqua Alexandre avec un ton boudeur.

Dúlamán na binne buí, dúlamán Gaelach, chanta William d’une voix forte. Dúlamán na farraige, be'fhearr a bhí in Éirinn !

– Papa, s’écria Alexandre, ce n’est pas une réponse, ça ! »

Il l’entendit, mais choisi de ne pas le répondre. Il tapa distraitement du pied et tourna sur lui-même en faisant sauter la crêpe. Il dansait légèrement sur place et, a force de chanter le refrain, Alexandre fini par le rejoindre. Quand Charlie rejoignit les deux garçons, William avait abandonné la poêle et dansait devant son fils qui tapait des mains, admiratif. Ne perdant pas l’occasion, il alluma une enceinte et diffusa une musique que tous trois connaissaient bien.

« Je croyais que tu devais me remplacer aux crêpes ? Lança Charlie à William d’un air moqueur.

– Je l’ai fait ! Il n’y a plus de pâte, autant les mériter, ces crêpes… »

En riant, Charlie invita William dans la danse. En un mouvement de bras, il avait décidé qu’il serait le meneur. Bon joueur, son compagnon accepta de le suivre. Surexcité, Alexandre fixait leur pied avec attention : c’était toujours le plus impressionnant dans leur danse. On entendait leur talons et leurs orteils taper légèrement sur le sol, créant un son sourd et vif, mais jamais le petit garçon était capable de voir précisément le mouvement qui provoquait ce bruit, tant il était vif. Charlie commençait un mouvement, proposait une idée, et tournant autour d’elle, William la reprenait à sa façon. Jamais un claquement se faisait entendre en dehors de la mélodie : le couple jouait de leur pied comme si le sol était un instrument de percussion. Pour créer un silence, ils virevoltaient dans les airs : tout deux semblaient voler durant l’espace d’une infime seconde Mais quand leurs pieds se posaient complètement sur le sol, ils rebondissaient à nouveau et la danse ne s’arrêtait jamais. Se faisant face la majorité du temps, ils se regardaient en souriant, profitant d’un moment d’osmose pour s’aimer à leur manière. Quand la musique s’arrêta, leurs quatre pieds se posèrent au sol en même temps et ils restèrent un moment immobile, silencieux. C’est Alexandre qui brisa le silence en applaudissant et en criant des bravo. Charlie se détendit immédiatement en riant, alors qu’une musique se lança sur les enceintes. Partant alors sur une danse plus française, ils inclurent Alexandre dans leur ronde, lui montrant des pas simples en se tenant la main. Le petit garçon avait oublié qu’il voulait abandonner la danse pour le reste de sa vie : les mouvements et ses parents étaient bien trop beaux pour qu’il puisse rechigner. Le soleil se coucha, mais la chaleur resta dans le foyer jusqu’à ce qu’Alexandre trouve le sommeil, finalement soulagé d’avoir passé une bonne journée.

 

« Alors, qu’est-ce que tu as dit, à la maîtresse ? »

Charlie et William étaient face à face dans leur lit et l’homme profita d’un moment de tranquillité pour enfin poser la question. Il posa sa main doucement sur ses cheveux roux qu’il devinait a peine dans l’obscurité. Même s’ils n’avaient rien laissé paraître devant leur fils, c’était une situation qui les avait inquiété.

« Je lui ai demandé, très poliment bien entendu, comment c’était possible de faire l’erreur qu’on leur avait demandé de ne surtout pas commettre dès le premier jour d’école.

– Très poliment, n’est-ce pas, murmura William avec un sourire sarcastique.

– Ah, mais tu me connais ! J’ai été très courtois. Ce qui s’est passé, c’est que nous avons discuté avec la directrice, lors de l’inscription d’Alex, et que cette brave dame n’a manifestement pas jugé bon de prévenir l’enseignante qui a notre fils. La situation l’a totalement prise de court.

– J’imagine bien oui, c’est pas quelque chose qu’elle doit voir souvent dans ses classes…

– Quand même, William, s’insurgea doucement Charlie, tu ne vas pas me faire croire que je suis tout seul, non plus !

– Ah… Hésita l’homme. Disons que tu n’es pas très commun ?

– Disons plutôt que je suis un animal sauvage menacé par le braconnage, répliqua le jeune parent, un peu vexé.

– D’accord, Charlie, on est d’accord, murmura William d’une voix douce. Mais donc, qu’est-ce qu’il va se passer ?

– On en a discuté, elle va tout faire pour arranger le tir. Je lui ai dit ce que j’ai dit à Alex, pour aider. Je pense qu’elle va m’écouter, elle a l’air de bonne volonté.

– C’est déjà bien, non ? »

Surprenamment, Charlie resta silencieuse. William insista sur sa caresse et insista :

« Tu n’es pas convaincu ?

– Je regrette ce qui s’est passé. Ce n’est pas à lui de devoir expliquer ce genre de choses devant tout ces enfants. C’était évident, qu’il allait mal s’y prendre et que ça allait poser problème et incompréhension chez ses camarades !

– Je comprends, mon cœur, seulement on a fait tout ce qu’on a pu. On avait prévenu la directrice, on avait parlé de cette difficulté, le message est mal passé. Ça arrive ! C’est comme ça.

– Peut-être… Mais ça m’énerve.

– Tu vas inventer une machine à voyager dans le temps, justicier Charlie ?

– Si seulement ! Il paraît que les contes peuvent stopper le temps. Un jour, un homme réputé pour être le meilleur conteur du monde avait décidé de raconter une histoire si incroyable, si passionnante, que toute personne qui l’écoutait se retrouvait piégée : impossible de faire autre chose que de l’écouter ! Il manqua ainsi de détruire la terre, car le soleil lui-même était s'était rapproché pour écouter son histoire.

– Vraiment ? Et qu’est-ce que c’était, cette histoire si passionnante ?

– Si je le savais, je ne serai pas là à répondre à tes questions ! »

Amusé, William rit de bon cœur. S’entendant bailler, il prit doucement son compagnon dans ses bras. Avant de s’endormir, il lui murmura :

« Ça lui fera une drôle d’histoire à raconter, à Alex. Il n’y a pas mort d’homme, et tout va s’arranger. Tu verras.

– J’espère… Je vais m’inscrire dans l’association de parent d’élève. On sait jamais. »

Ne trouvant plus les mots pour lui répondre, sombrant lentement dans le sommeil, il se contenta de le garder dans ses bras avec tendresse jusqu’au lever du jour.

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Ess
Posté le 07/09/2021
Bonjour !

J'ai passé un excellent moment à lire tes deux précédents chapitres. D'ailleurs, je voulais mettre un commentaire sur celui d'avant mais je n'ai pas pu me retenir et j'ai continué ma lecture — ce qui est en général une bonne nouvelle.

J'apprécie énormément la relation qu'entretiennent les trois personnages principaux. Déjà, j'aime les découvrir chacun.e de leur côté, me familiariser avec leur caractère, leur façon d'être, etc., et ensuite, voir comment les trois interagissent ensemble. J'aime bien m'immiscer dans les relations familiales et c'est ce que tu nous permets de faire grâce à ton texte !

Dans le chapitre précédent, j'ai été horrifiée de voir comment ça se passait à l'école pour Alexandre. Même si c'est finalement, et malheureusement, assez banal. J'ai été touchée par Alex, et émue. Les réactions de son papa et de son pama par la suite m'ont fait sourire, même si rien n'est simple de leur côté non plus !

J'aime l'ambiance dans laquelle nous plonge ton texte. C'est à la voix doux, pétillant, légèrement décalé et surtout très sincère. J'apprécie.

Je n'ai que peu à dire, à vrai dire, à part te partager mes impressions à la lecture. Je pense également qu'un peu de description seraient appréciable, mais j'ai bien entendu que tu y penserais peut-être pour la suite !

À bientôt dans un autre chapitre, j'ai hâte de découvrir la suite.
Pouiny
Posté le 08/09/2021
Merci beaucoup ! J'espère que la suite te plaira tout autant ! ^^ C'est effectivement une histoire qui m'est assez proche sur beaucoup d'aspect, donc j'y tiens énormément ^^
Cherry
Posté le 10/06/2021
excuse moi ce soir je n'ai pas le temps de détecter toutes les erreurs d'ortho alors ce sera plus un commentaire sur le fond que la forme

Owww mais c'est trop mignon, vraiment j'ai tout aimé.
Quand ils ont commencé à danser tous ensemble j'étais en larmes, c'est trop chou T_T mais tellement ! c'était magique, avec tellement d'amour et de bonheur, on ressent avec eux leurs émotions. En fait c'était comme si j'étais avec eux en train de les voir s'aimer et s'amuser.
On sent l'amour de William et Charlie, j'ai envie de lâcher une larme c'est trop beau
(Je veux protéger à tout prix cette famille)

Sinon y a pas mal de dialogues, pourquoi pas (c'est juste mon avis hein, purement subjectif) décrire la maison, puisque c'est le cocon protecteur d'Alex, là où il se sent bien avec ses parents.
En plantant le décors ça ajouterait une ambiance cozzy et coconning.
Je trouve que donner plus de descriptions de la maison renforcerait l'image chaleureuse et accueillante de leur famille. Et puis la maison, c'est comme un autre membre de la famille, m'enfin je m'éparpille trop et cela reste ta décision ^^ je suis déjà charmée par cette histoire

d'ailleurs je ne sais pas si tu as vu sur le forum mais tout le monde te lance des fleurs là-bas XD
Pouiny
Posté le 10/06/2021
Quoiiiii pardon ??? XD en ce moment j'ai énormément de boulot à la fac et j'arrive pas à prendre le temps de passer sur le forum, mais quoiiiii ? Mais d'où ? XD

Et pourquoi pas la description de la maison, en vrai ^^ peut être pas a cet instant précis, parce que j'aurai peut-être un peu peur de briser le rythme, mais je garde ça en tête !

Et je suis trop ému par ton commentaire, vraiment merci ! Je suis content que mes personnages plaisent, leurs interactions et le dialogue, je pense que ça se voit mais c'est ce que je préfère écrire xD
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