Lune d'enfance (2) - L'ami d'une nuit

Par Pouiny

Je posai l’assiette à la va-vite et m’écrasai sur le lit de mon ami qui jouait à la console. Sa chambre était tout l’inverse de la mienne ; tout traînait de partout, des vêtements, des feuilles de cours mal rangées, des cartouches de jeu. Il avait les yeux rivés sur l’écran de la petite télé qui trônait au milieu de la petite pièce. Je lui demandai :

« Comment tu fais pour être le meilleur à l’école alors que même tes cours sont en bazar ?

– C’est pas en bazar ! C’est juste un rangement personnalisé !

– Tu es en train de me dire que tu es capable de retrouver tout ce que tu veux là dedans ? Tu es encore plus intelligent que je le pensais…

– Je te l’ai toujours dit, ça ! Me déconcentre pas, sinon on va tomber sur un game over !

– Ok. Allez ! Tu peux le faire ! »

Je ne pus néanmoins pas m’empêcher de penser à mes cours rangés et archivés dans des petits cartons depuis la maternelle et mes notes n’atteignant jamais plus que les dix sur vingt. Une admiration silencieuse à l’égard de ce petit garçon à lunette m’emplit la cervelle. Mais l’ombre rajouta son petit grain de sel et je ne pus m’empêcher de me sentir inférieur, également. Mais alors que mes yeux se baissaient, gêné, un cri de désespoir résonna dans toute la pièce.

« Non, j’ai perdu ! Il faut tout recommencer ! Désolé, Bastien… Tu veux essayer ? »

Il avait un grand sourire en me tendant la manette, mais je refusai poliment.

« Tu ne veux pas faire autre chose ?

– Quoi donc ?

– Je ne sais pas… On a qu’à inventer des histoires ?

– Pourquoi pas ! Tu peux prendre les crayons sur le bureau ? »

Je me levai vers le meuble dérangé, quand dans le bazar mon regard fut aspiré par un objet particulier qui me fit vibrer d’envie.

« Hé, depuis quand tu as une guitare, toi ?

– Ah, ça ? »

Je sortais la guitare de son trou rempli de feuilles avec précaution. Mais mon ami ne semblait pas vraiment s’y intéresser.

« C’est ma mère qui m’avait inscrit à des cours de musique, mais au final j’aime pas vraiment ça, donc j’ai abandonné.

– Tu es en train de me dire que tu as eu des cours de musique ?

– Bah, oui ? Mais j’étais vraiment nul. Je te la donne, si tu veux, moi je m’en sers pas du tout.

– Tu plaisantes ? »

Je me rassis sur le lit avec l’objet tant convoité, la tenant du mieux que je pouvais entre mes bras. Pour toute réponse, mon ami rigola.

« C’est pas du tout comme ça qu’on la tient! Regarde. »

Il me prit les mains pour les placer correctement. Surpris, je le fixai avec un regard gêné mais il ne sembla pas le remarquer.

« Voilà, fit il presque pour lui-même en plaçant mes doigts sur les cordes. Essaie, là ? »

Je bougeai mon pouce pour gratter les cordes, mais le son fut particulièrement hideux. Mon camarade éclata de rire.

« Tu es vraiment pas doué ! Tu veux que je t’apprennes ?

– Par pitié, oui ! »

Il rigola davantage et me laissa seul pour discuter avec sa mère de l’avenir de son magnifique instrument. Je ne pouvais pas détacher mon regard du bois noir, hypnotisé. Cette guitare me semblait trop belle pour être vraie. Après quelques minutes seul à la contempler, je me dirigeai vers le salon. Au vu de la tête des deux habitants de la maison, la discussion semblait s’être bien passée.

« C’est bon, ma mère est d’accord !

– Génial ! Merci, madame ! »

Elle sourit poliment, puis me demanda :

« Mais je ne comprends pas, tes parents ont des moyens, non ? Pourquoi ne leur demandes-tu pas une guitare ?

– Mon père refuse tout achat qui pourrait trop me déconcentrer de l’école… Comme j’ai des difficultés…

– Ça ne va pas poser trop de problème, si tu reviens avec cette guitare chez toi ?

– Ils ne la verront pas ! Répondis-je fièrement. Ils ne mettent jamais un pied dans ma chambre ! Elle sera en sécurité ! »

Elle eut l’air d’en douter mais n’osa sûrement pas revenir sur sa parole, vu la joie qui nous habitait tous les deux.

« Maman ! Est-ce que Bastien peut rester dormir à la maison ? Il n’y a pas école, demain, ça ne va pas poser de problème !

– C’est vrai ? Bastien, tes parents ne vont pas s’inquiéter de ne pas te voir demain ?

– Ne vous inquiétez pas, ils sont de garde tous les deux, ce soir ! »

En vérité, je n’en savais rien, mais pour rien au monde je n’aurais voulu rentrer seul. Face a nos deux regards plein d’espoir, la mère de mon ami soupira et déclara :

« Bon, d’accord. Mais attention, vous ne devez pas veiller trop tard !

– Génial ! Bastien, je vais pouvoir t’apprendre les premiers accords de guitare !

– Oui ! Et on pourra battre notre score ! Allez, viens ! »

Je lui pris la main et le ramenait dans sa chambre en grande vitesse.

 

Cette soirée était une soirée pluvieuse, mais pourtant très heureuse. Le bruit de la pluie battant sur les vitres accompagnaient mes pauvres accords de guitare. Après avoir mangé tous les deux dans la chambre devant un jeu vidéo, l’heure d’éteindre les feux arriva. Mon camarade me sorti un vieux matelas du placard et on s’allongea tous les deux, lui sur lit et moi par terre, a peine en dessous de lui. Mais comme tous les enfants seuls dans le noir, plutôt que de dormir, mon ami commença :

« Hé, mais du coup Bastien, tu fais quoi quand tu es chez toi ?

– Pas grand-chose. Mes devoirs et la cuisine, principalement.

– Quoi ? Tu ne joues jamais ?

– Pas vraiment… Ah si ! Ne le dis à personne, mais la nuit, des fois, je vais jouer dehors dans le jardin.

– Dehors ? Mais tu fais quoi ? Des jeux électroniques ? »

Mon ami semblait assez perplexe. Je commençais à me demander si j’avais bien fait de lui en parler

« Non… J’ai une épée en bois, de quand j’étais petit, et j’invente des histoires. Mais c’est mon secret ! Tu ne dois pas le dire !

– Oh. T’es bizarre ! »

Je ne sus pas si il se moquait de moi ou si il le pensait véritablement.

« C’est toi qui m’a demandé ! Si t’es pas content, c’est pas mon problème, je t’ai pas posé de question, moi !

– Mais c’est trop facile, moi, tu sais déjà ce que je fais le soir !

– Dis, fis-je en changeant de sujet, comment tu fais pour être aussi bon à l’école alors que tu ne fais que jouer tout le temps ?

– Je sais pas ! C’est juste facile, ce qu’on nous demande. Tu ne trouves pas ?

– Non ! C’est super dur ! J’arrive jamais à écrire sans faute… A chaque dictée je fais des tâches en écrivant. Et les problèmes de math, je n’en parle même pas ! J’ai déjà du mal à retenir mes tables…

– Non, tu ne sais pas tes tables de multiplications ? S’exclama mon ami, surpris. Tu es vraiment pas doué ! »

Je ne répondis rien. Pour la première fois, mon petit cerveau d’enfant n’était pas capable de répondre à cette remarque avec gentillesse. J’étais séché et l'ombre semblait commencer à s’immiscer en moi en me caressant les cheveux. Mais il ne s’en soucia pas du tout et continua la conversation :

« Dis… Il y a quelqu’un qui te plaît bien, toi, dans la classe ?

– Qui me plaît bien ? Comment ça ?

– Je sais pas, quelqu’un avec qui tu aimerais bien faire des bisous, par exemple… Fais pas semblant Bastien, il y a plein de filles qui t’envoient des mots même quand c’est pas la saint-valentin !

– Tu es jaloux ?

– Bah, oui, un peu, se justifia mon camarade, moi j’ai jamais rien eu… Les autres m’ignorent !

– C’est peut être que je suis pas si nul que ça, alors, n’est ce pas ? Monsieur ‘‘je-sais-mes-tables’’ !

– Ça c’est méchant ! J’y peux rien si les filles ne m’aiment pas, alors que toi tu ne comprends juste rien du tout !

– Ce n’est pas ma faute non plus, si je ne comprend rien. Mais je vois pas pourquoi je les aimerais bien, je ne les connais pas et on a jamais rien fait ensemble.

– Moi, il y a quelqu’un qui me plaît bien !

– C’est vrai ?! »

Je me suis redressé d’un coup, et ait presque crié dans le noir. Il profita un peu de son effet en gardant le silence, sans doute très fier de lui.

« C’est qui ? Demandais-je enfin après quelques secondes en me rallongeant sur le matelas.

– Ça, je ne te le dirais pas.

– Quoi ? Allez, dis le moi !

– Non.

– Mais pourquoi !

– Parce que tu n’es pas doué. »

Piqué au vif, je me redressai pour de bon et sautait sur son lit en lui attrapant les côtes.

« On va voir, si je suis pas doué ! »

Et pendant plusieurs minutes je fis souffrir mon ami avec des chatouilles bien placées. J’étais manifestement pas trop mauvais, puisqu’il ria à en perdre le souffle et me supplier d’arrêter. En bon prince, après qu’il ait bien souffert, je me rallongeai à coté de lui dans son lit.

« Quand bien même, murmura-t-il, je ne te le dirai pas.

– Et bah tant pis pour toi. »

Faussement vexé, je retournai sur mon matelas et lui tournai le dos. Après quelques minutes de silence, j’entendis un murmure :

« Bastien ?

– Quoi ?

– C’est pas vrai, que t’es pas doué. Au foot, tu m’exploses tout le temps.

– C’est vrai. Merci, Arnaud. »

J’avais tenté de prendre le ton le plus neutre possible, mais en vérité j’étais particulièrement touché, et ma main devant mes yeux me sembla presque trembler.

« Pas de problème ! Hé, demain, on jouera ensemble ?

– Ouais. Et tous les jours, jusqu’à notre mort.

– Je pense pas.

– Pourquoi ? Soufflais-je, indigné.

– Quand on sera vieux, on sera peut être plus capable de tenir une manette correctement.

– C’est pas grave. On jouera aux échecs, comme les vieux.

– Je sais pas jouer aux échecs !

– C’est vrai ? Tu n’es pas doué, lui répliquai-je en imitant sa voix.

– Mais ! »

Mais je lui avais cloué le bec. Ce fut à son tour de me sauter dessus, faisant semblant de me frapper, mais je le maîtrisais assez rapidement. Il soupira :

« Comment tu sais jouer aux échecs alors que tu n’es même pas capable de retenir une table de multiplication ?

– Je ne sais pas y jouer. »

Surpris et vexé de s’être fait avoir, sa main vola vers mon visage, mais me frôla a peine. Je le repoussai sans grand peine, et je lui tournai a nouveau le dos.

« J’ai sommeil, déclarai-je. Bonne nuit, Arnaud.

– A demain, Bastien ! »

Et nous nous endormîmes paisiblement tous les deux.

 

Quand j’ouvris les yeux, le soleil était déjà haut dans le ciel. Mon premier regard fut directement pour le lit de mon camarade, mais il était déjà vide. Je me redressai en grande hâte, enfila mes vêtements et me dirigea presque en courant vers la cuisine. Arnaud et sa mère étaient déjà en train de manger le petit déjeuner. Ils m’accueillirent avec un grand sourire.

« Bonjour, Bastien, me dit sa mère. Tu as bien dormi ?

– Regarde Bastien, moi aussi je sais faire la cuisine ! Je t’ai fait ton petit déjeuner ! »

Je me dirigeai, surpris, vers la table à manger où effectivement trônait un bol de céréales qui s’était ramollies dans le lait en m’attendant. Je murmurai un merci et commençais à manger, plutôt étonné

« Tu manges quoi le matin, d’habitude ? Moi c’est toujours des céréales, donc je pensais que pour toi c’est pareil.

– Je mange pas le matin, d’habitude, répondis-je avec un petit sourire gêné.

– C’est vrai ? Mais comment tu arrives à vivre !

– C’est comme ça. Personne ne m’avait jamais préparé de petit déjeuner avant.

– Ça veut dire que je suis le premier ? Répliqua mon camarade avec un grand sourire.

– Pourquoi ça te rend content ?

– Pour rien. C’est drôle, c’est tout. »

J’allais insister, quand une stridente sonnerie résonna dans la maison et me coupa la parole. C’était le téléphone qui retentissait. La mère d’Arnaud le décrocha.

« Allô bonjour, j’écoute ? »

Alors qu’elle faisait silence pour écouter son interlocuteur, elle sembla me lancer quelques regards étranges, que je ne pus pas décrypter.

« Oui, il est avec moi. Vous voulez venir le chercher ? Ne bougez pas, je vous donne l’adresse… Oui, il va bien, oui. Il a passé la soirée avec mon fils, tout s’est bien passé… Non, ne vous donnez pas cette peine, je ne veux rien ! Il ne m’a pas dérangé. D’accord. A tout à l’heure, monsieur. »

En raccrochant, je compris très vite qu’il était question de moi et que j’allais avoir de véribles problèmes sous peu pour la première fois de ma vie. La mère d’Arnaud confirma mes craintes.

« C’était ton père. Il était très inquiet, Bastien.

– Vous avez du confondre avec la colère. »

J’avais dit ça en souriant, mais en vérité mes yeux frôlaient le carrelage. L’adulte se rapprocha de moi et me caressa doucement la tête.

« C’est normal qu’il soit inquiet, Bastien. Personne ne l’avait prévenu que tu étais là. Être en colère ne l’empêche pas d’être inquiet.

– Papa n’est inquiet que pour ses patients qui risquent leur vie. Pour moi, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Mon sourire, étrange et hors de propos, restait quand même collé, alors que mes épaules se recroquevillaient sur moi-même sans même que je me rende compte. Je ne savais pas vraiment ce qu’en pensait la mère de mon ami, car je ne la regardais plus du tout. Je ne pensais qu’à la réaction de mon père quand il serait là, à la maison si petite et si joyeuse. Après tout, il était sévère et exigent. A vrai dire, j’avais sans doute un peu peur.

« Ce n’est pas parce que tu n’es pas malade qu’on ne peut pas s’inquiéter, Bastien. Tous les parents s’inquiètent pour leurs enfants, même si ils ne le montrent pas. Finis de déjeuner, on va attendre tranquillement que ton père arrive. Arnaud ? Viens me voir, s’il te plaît. »

 

Mon ami et sa mère discutèrent un long moment alors que je restai immobile, prostré sur ma chaise. Je n’arrivais plus à avoir envie de manger, et le cœur battant, je n’attendais que le moment de honte où mon père allait me ramener à la maison, la queue entre les jambes. Après ce qui me semblait d’interminables minutes, la maison sonna à nouveau et mon père fit apparition dans l’encadrement de la porte.

 

Mon père était un homme très grand aux cheveux blonds, courts et à la barbe parfaitement bien rasée. Il avait des yeux verts comme les miens, bien que peut-être un peu plus sombre ; et à cet instant, ils me fusillaient du regard. Ses larges sourcils fermaient son visage bien mieux qu’une porte à double tour. Il n’eut rien à me dire pour que je m’approche de lui avec une tête piteuse.

« Vous voulez peut-être un café, pour la peine ? Nous étions justement en train de prendre le déjeuner.

– Non, nous n’allons pas déranger davantage. Bastien, tu as toutes tes affaires ? Nous partons immédiatement. »

J’hochais la tête, bien que recroquevillée sur mes épaules.

« Merci encore d’avoir gardé Bastien. Vous êtes sûr que vous ne voulez rien ? Demanda mon père en sortant son portefeuille.

– Non vraiment, ce n’est pas la peine !

– J’insiste.

– Non, sincèrement ! Bastien est un gentil garçon, il m’a aidé à faire la cuisine et n’a quasiment rien mangé. Nous avons passé une très bonne soirée tous les trois. Je ne souhaite pas en tirer profit, merci. »

Mon père hocha la tête.

« Madame, je vous souhaite une bonne journée. »

Elle salua et la porte se ferma doucement. Le trajet jusqu’à la voiture se fit dans un silence mortifère qui me glaçait davantage. J’étais en attente d’une punition digne de ce nom, mais à y réfléchir, je ne savais pas trop de quoi il pourrait me priver.

Une fois le moteur démarré, mon père me regarda avec un œil glacial qui me fit tressaillir.

« Ne souris pas comme ça, c’est malpoli.

– Désolé. »

Mais mon sourire refusait toujours de se décrocher.

« Ça te fait rire ? J’ai du abandonner mon travail pour venir te chercher. Quand je suis rentré, il n’y avait personne. Aucune nouvelle, pas une indication, rien. Tu trouves ça drôle, d’inquiéter ta mère ?

– Et toi ? Tu n’étais pas inquiet ? »

J’eus un petit rire étrange, nerveux. Mais il ne le remarqua sans doute pas.

« Peu importe. Pourquoi tu ne nous as pas parlé ? Pourquoi tu nous as pas donné un nom, une adresse ? Il a fallu que j’appelle l’école pour te retrouver. Et si il t’était arrivé malheur sur la route ? Comment on aurait fait pour savoir où tu étais ? Tu y as pensé, avant de t’enfuir comme un voleur ?

– Pardon, papa.

– J’espère bien, pardon. En plus, tu as sans doute dérangé la famille chez qui tu étais ! Enfin, on ne s’incruste pas ainsi chez les gens ! On se demande bien qui t’as éduqué…

– Désolé, papa. Je ne le referai plus.

– Oui. C’est bien la moindre des choses. Tu ne retourneras plus là bas, suis-je bien clair ?

– Plus jamais ?

– Plus jusqu’à nouvel ordre. »

Je repensais au repas joyeux de la nuit pluvieuse. Je repensais au petit déjeuner et au regard jovial d’Arnaud. Il me sembla comme avaler du plomb.

« D’accord papa. Je suis désolé.

– J’espère que tu m’as bien entendu. »

Il se tourna furtivement vers moi et du remarquer alors que malgré mon petit sourire, des larmes s’échappaient étrangement de mes yeux. Il m’était impossible de les retenir. Ces gouttes d’eau, me rappelant la nuit d’hier, s’échappaient totalement à mon contrôle. Voyant qu’il avait sûrement aperçu, je frottais rapidement mon visage. Je ressentais l’ombre comme si elle tenait mon sourire avec deux bras invisible. Mon père alors posa sa main dans mes cheveux comme si il voulait me dévisser le crâne.

« Si tu veux revoir ton ami, tu n’as qu’à l’inviter à la maison. Ce sera avec plaisir, si vous ne mettez pas trop de bazar et si tu nous préviens avant. Vous aurez plus d’espace, ça sera sans doute mieux, non ?

– Oui, papa. »

Mais je n’avais pas vraiment envie qu’il voit ma grande maison vide. J’avais peur qu’il se moque des belles de nuit. J’aurais été triste, si quelqu’un se moquait des fleurs de chez moi.

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