Le Trident de Poséidon - Chapitre 2

Par NaL
Notes de l’auteur : Hésitez pas à donner vos avis !

Professeur Abigaël : Le Trident de Poséidon.

 

Chapitre 2

 

 

 

 

 

Deux jours plus tard, à New-York, Brooklyn.

 

Abby arriva enfin dans son appartement qui se situait dans le quartier arty de Brooklyn. Elle enleva ses chaussures et du sable tomba au sol.

- Bordel, ça fait deux jours que je suis sorti de cette tempête de sable et j’en ai encore plein !

Elle tapota ses chaussures et alla s’allonger sur son lit, épuisée. Elle habitait dans un grand studio arrangé à son goût. Elle avait abattu les murs, ce qui rendait le studio plus grand qu’il ne l’était. De grandes fenêtres rendaient l’habitation lumineuse. Elle avait pris soin de plusieurs plantes, ce qui donnait une ambiance saine et luxuriante. Plusieurs statues et masques exotiques décoraient également les murs. Elle se sentait chez elle.

Son chat grimpa sur son lit et vint lui faire des caresses sur son visage.

- Je t’ai manqué, mon gros matou ?

La bête se tourna et lui montra son trou du cul pour toute réponse.

- Arg, quelle élégance, grimaça-t-elle.

Elle se leva, donna à manger au chat et s’installa dans son bureau installé en face d’une grande fenêtre qui donnait sur les immeubles de la ville. Elle devait se mettre au boulot, malgrè la fatigue et les émotions de son voyage à Tassili N’ajjer.

Quand elle était dans l’avion pour New-York, Abby avait déjà travaillé sur les découvertes qu’elle avait fait à Tassili N’ajjer. Il ne lui manquait plus que de télécharger les nouveaux signes sur Lexie, l’intelligence artificielle de l’Agence, afin d’augmenter son dictionnaire préhistorique. C’est ce qu’elle entreprit de faire.

Elle avait créée elle-même l’algorithme qui lui permettait de faire converger toutes ses découvertes et de les mettre en perspective afin de comprendre l’ancien langage. La puissance de Lexie suffisait ensuite à faire tourner l’algorithme et à brasser toutes les données afin de faire ressortir quelques lignes de convergences.

Une fois que les nouvelles découvertes furent téléchargées, elle lança une recherche comparative avec les plus anciennes langues et écritures connues. La recherche prendrait quelques temps, mais elle ne doutait pas que l’intelligence artificielle de l’Agence, boostée par les ordinateurs quantiques, lui fournirait des réponses en fin de journée.

Elle se leva donc et prit une longue douche. Sous l’eau chaude, elle se remémora les évènements dans le désert algérien. Les découvertes d’Adil, l’attaque des terroristes, les meurtres qu’elle avait commis, l’apparition du mystérieux individu dans la tempête. Abby avait conscience qu’elle avait tué parce qu’elle était en légitime défense, ce qui ne l’empêchait pas de se sentir sale. Depuis cinq ans qu’elle travaillait pour l’Agence, elle avait dû tuer à plusieurs reprises. On lui avait dis que la première fois était la plus difficile et qu’on s’habituait par la suite. S’il était vrai qu’elle s’était légèrement habitué, qu’elle tuait à présent avec moins d’hésitation, elle ne pouvait s’empêcher de regretter ses actes et de se sentir sale. La mort la tourmentait. Elle trouvait cependant des moyens pour passer outre.

Une fois sa douche finie, elle s’allongea sur son lit et ouvrit son portable. Elle fit défiler sa liste de contact, tria les quelques plans culs et trouva celui dont elle avait besoin. Elle appela le plan cul, il était libre, elle lui demanda de venir.

Pendant ce temps, elle prit soin d’elle, se rasa, lava soigneusement ses cheveux et se fit belle. En rentrant de mission, elle ne ressemblait à rien. Elle avait besoin de ça pour se sentir mieux. L’autre chose qui la faisait se sentir mieux, c’était le sexe. Elle pensait qu’il y avait un lien entre la mort et l’amour, que les deux se nourrissaient. La mort et la vie. Quand elle tuait quelqu’un, qu’elle était proche de la mort, elle ressentait le besoin de s’envoyer en l’air, de ressentir la vie, de se sentir vivante.

La sonnette retentit. Son plan cul. Elle alla ouvrir la porte. Le colonel Jones se tenait derrière, nonchalamment appuyée sur le pan de la porte. Le colonel aussi s’était fait belle, elle avait mis une jupe noire, courte et moulante qui la rendait terriblement sexy. Elle repoussa une mèche violette dans ses cheveux noirs.

- Besoin de baiser après avoir tué ? Dit-elle avec un sourire en biais. Ca tombe bien, j’en avais besoin aussi.

Abby se mordit les lèvres, attrapa Jones par le col et l’attira dans l’appartement. Elles s’embrassèrent passionnément. Abby la colla contre le mur et laissa son désir la submerger. Ses mains parcoururent le corps du Colonel qui se laissa faire. Abby embrassa le cou tendrement, remonta jusqu’aux oreilles qu’elle mordilla, elle entendit le Colonel gémir, ce qui la fait frémir dans son entre-jambe. Elle descendit sa main vers les fesses rebondies de Jones et la passa sous la jupe. Les deux femmes n’atteignirent pas le lit. Elles firent l’amour violemment, passionnément.

 

Plus tard, elles buvaient ensemble sur la terrasse d’un des cafés les plus branchés de Brooklyn, entourées de jeunes cadres et de jeunes hipsters. Elles se fondaient parfaitement bien dans le décor. On aurait pu les prendre pour deux jeunes femmes amoureuses, bien lancées dans la vie, ouvertes d’esprits et heureuses. Personne n’aurait pu se douter que ces deux femmes étaient de véritables machines de guerre, travaillaient pour une organisation mondiale et secrète et qu’elles s’occupaient chaque jour de tuer ou confiner des monstruosités en tout genre. L’une parcourait le monde en quête de vestiges antiques ou de mystères archéologiques tandis que l’autre était une machine à tuer, experte en arts martiaux, spécialisée dans le combat contre les monstres en tout genre.

- Comment s’est passé ta dernière mission ? Samir m’a dit que t’étais dans le Sahara ou quelque chose comme ça, demandait Jones en buvant un macchiato.

- Oui, c’est ça, j’étais en Algérie, dans le Tassili N’ajjer. C’est un somptueux site, avec beaucoup de peintures rupestres datant du Néolithique, répondit Abigaël. Autant dire que j’étais au paradis. Tu aurais vu ces dessins ! Magnifiquement dessiné et en plus, une vraie mine d’informations. Alors tu comprends, que moi, étant passionnée par ce genre de chose, j’étais au paradis. C’était aussi un endroit magnifique, sois dit en passant. Tu devrais y aller quand t’auras des vacances.

- Si un jour j’ai des vacances, ironisa Jones.

- Fais-toi signer un arrêt maladie et tu pourras te la couler douce, dit Abby en faisant un clin d’oeil. T’as qu’à dire que t’as chopé un virus d’une autre dimension.

- Si c’était aussi facile, ça ferait longtemps que je serai en arrêt maladie sur une île paradisiaque ! Rigola Jones. Enfin, passons, alors cette mission ? Tu m’étonnes que tu as du te plaire, tu devrais être comme un poisson dans l’eau !

- Ben écoute, cela s’est bien passé, j’ai pu avancer sur mes recherches. Je suis sur un truc. Tu te rappelles des théories dont je t’avais parlé ? Eh bien cela se précise. Il apparaît de plus en plus vraisemblables qu’une civilisation aurait existé bien avant la première connue. Au moins 7 000 ans plus vieilles que Sumer. Je ne parle pas d’une civilisation mythique comme l’Atlantide version vidéo Youtube complotiste, avec des vaisseaux spatiaux et des pyramides à neutron, mais une civilisation du niveau de la Rome Antique, avec des ramifications s’étendant aux quatre coins du monde. La civilisation mère, l’origine de toutes les autres civilisations, expliqua Abigaël avec passion. Qui aurait disparu dans un grand cataclysme. Même si cela reste des théories, j’approche de la vérité. Enfin, je t’expliquerai plus en détail quand j’aurai quelque chose de plus solide. En attendant, j’ai rencontré quelqu’un de particulier là-bas.

Elle lui raconta sa rencontre avec l’homme mystérieux à la peau bleue et les yeux dorés qui l’avait sauvé de la tempête de sable.

Le Colonel Jones attendit qu’elle ait fini son histoire avant de glisser avec un air taquin :

- C’est maintenant que je fais la blague sur les Schtroumpfs ou j’attends ?

- Haha, répondit Abby sur un ton sarcastique. Te moque pas de moi, qu’est-ce que t’en penses plus sérieusement ?

Jones réfléchit en sirotant sa boisson.

- La peau bleue et les yeux dorés ? Qui semble contrôler un élément ? Jamais entendu parler. Le contrôle des éléments pourrait s’apparenter aux arts mystiques, mais pour le reste, je n’en ai aucune idée. Tu en as parlé à Samir ?

- Pas encore, répondit Abby après s’être allumé une cigarette. J’attends d’avoir des résultats par rapport aux découvertes de Tassili N’ajjer avant de l’appeler.

A ce moment, deux hommes les interpellèrent pour savoir s'ils pouvaient partager leurs tables. Les deux femmes se retournèrent vers eux avec un regard de tueuses et leurs dirent en même temps de dégager. Elles se regardèrent ensuite avec étonnement et se rigolèrent.

Elles continuèrent à papoter un moment, puis elles se levèrent. Colonel Jones insista pour régler. Elles sortirent du café et se tinrent au milieu de la rue bondée de personnes. Les voitures klaxonnaient, les gens pressés couraient dans tous les sens, les amis riaient, le ciel était bleu. New-York respirait et vibrait au même rythme que les millions de personnes vivant en son sein. Il faisait bon aujourd’hui dans la grande pomme et Abby se sentait heureuse. Le léger sourire qui flottait sur les lèvres de Jones semblait indiquer qu’elle se sentait bien également.

- Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Demanda Abby.

- Hmm, j’ai une recrue à entraîner. Un certain Gene. Il comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps. Mais il a du potentiel.

- Je te sens épanouie, Jones.

Le Colonel planta son regard intense dans celui d’Abby. La docteur ne broncha pas.

- Tu sais que tu es une des seules personnes que je connaisse qui soutienne mon regard ? Demanda-t-elle avec un sourire en biais.

- C’est bien ou c’est pas bien ?

- Je ne sais pas, répondit Jones et Abby crut qu’elle avait rougi.

Elle serra la main de l’archéologue, se rapprocha et déposa un baiser sur ses lèvres avec tendresse. Quand elle se reculait, Abby la retint et lui souffla dans l’oreille.

- Je suis heureuse que tu sois venue.

Le Colonel Jones lui fit un sourire qui signifiait qu’elle aussi était contente d’être venue.

- Allez il faut que j’y aille, sinon mon petit Gene va se perdre tout seul ! Fit Jones en se retournant.

Elle disparut dans la foule et Abby se demanda quel genre de plan cul se disait au revoir comme ça.

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Osewalt
Posté le 17/11/2020
Alors je suis vraiment vraiment désolée, mais je vais m'arrêter là. Le vocabulaire a fini par tourner dans le vulgaire et j'ai énormément de mal à accrocher avec ça. Surtout que ça insistait vraiment dessus. Je ne doute pas que le reste soit intéressant, mais ça me bloque pour la suite. Penses-tu que je peux sauter ce chapitre où est-il nécessaire pour la suite ?
Bonne inspiration ♪
NaL
Posté le 20/11/2020
Salut Osewalt, tu fais comme tu veux. Je t'invite évidemment à lire la suite, le vulgaire sera présent, mais seulement au niveau des dialogues.
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