Le masque et le balancier

Notes de l’auteur : Scène violente. Public averti.

Pour d'honnêtes maraudeurs, comme nos trois compagnons, voyager en pays Randais était fort plaisant. Leur mésaventure passée avec les brigands du pigeonnier n'entachait en rien la volupté de leur pérégrination. Ils constituaient leur bâfrée de fruits et de volailles qu'ils ponctionnaient discrètement dans diverses fermes. Les arbres fruitiers des bords de chemins se voyaient délestés de quelques agrumes par des mains expertes. Parfois, ils étaient cueillis à distance certaine par un fil invisible.

Sous des yeux éberlués de fermiers, des poules se volatilisaient sans explication rationnelle. Souvent, dans ces cas-là, quand un événement échappait à la raison, les rustiques imaginaient la main sournoise d'un démon voleur de gallinacés. Ces disparitions surnaturelles se multipliaient dans la région. L'existence même de ce Malin en était devenue une évidence. Pour s'en protéger, des superstitions apparaissaient. Certains laissaient à l'entrée des fermes des bols de lait, des œufs frais ou des miches de pain, dans l'espoir de satisfaire en amont l'appétit vorace du petit diable. Et les petits diables en question ne se faisaient pas prier pour s'emparer des offrandes qui leur étaient destinées.

D'autres bruits couraient sur des démons plus dangereux que ces simples filous. Kaël le Robuste aurait été retrouvé inconscient au côté de deux de ses briscards. Avant qu'ils ne se fissent pendre par la Justice du Parakoï pour brigandage, ils avaient juré tous les trois avoir rencontré de véritables Princes des Ténèbres.

Les représentants du Parakoï n'accordèrent aucune importance à ces affabulations synonymes d’hérésie. La doctrine officielle voulait que le Parakoï, par sa sainte présence sur les Trois pays, éloignât toutes divinités malfaisantes de sa zone d'influence. Admettre l’existence de démons revenait à contredire les bienfaits du Parakoï. Remettre en cause le plus Grand parmi les Grands, Puissant parmi les Puissants,  advenait à signer son arrêt de mort.

Cependant, les derniers mots de Kaël se répandaient de bouches volubiles à oreilles réceptives. Les croyances populaires avaient la peau dure mais, la crainte de la Justice calmait les ardeurs. Pourtant, toutes les petites gens y accordaient suffisamment crédit pour risquer de poser quelques offrandes discrètes et chacun se gardait bien d'afficher ouvertement leur opinion véritable.

Fil gobait une de ces fameuses aumônes, un œuf que Bulle avait fait cuire avec des fèves. Malgré la météo clémente, Krone avait tiré la bâche arrière de la charrette pour les isoler partiellement du monde environnant. Ils s'étaient arrêtés au bord d'un ruisseau, affluent direct de la tumultueuse Bise. Joyeuse s'y désaltérait pendant que Bulle de Savon, nu comme un ver, à moitié immergé, aiguayait sa salopette fétiche. Le soleil inclinait sa trajectoire, et les premières étoiles venaient égayer un ciel déjà bien radieux.

Bulle de Savon savourait ce moment. Voilà plusieurs semaines qu'il avait pris la décision de suivre Krone et Fil. Il se sentait vivant au-delà de ce qu'il avait escompté. Le frisson que lui avait promis Fil, il le ressentait tous les jours. La camaraderie qui les liait lui faisait découvrir une part de lui-même qu'il avait ignoré jusqu’alors. Cette sincère amitié naissante le comblait. Pour la première fois de sa vie,  il n'avait pas peur de se l'avouer : il était  heureux. Les longues soirées à lancer les dés ou taper les cartes, les excursions avec Krone pour voler dans sa bulle coupée du temps, poules et offrandes, les trépidantes journées à épier la demoiselle de Pastelbour et à échafauder leur projet justicier, les rires, les asticotages, les escarmouches et les combats, petits et grands moments, le construisaient indéniablement. Loin lui semblait sa solitude, son monde impassible et insipide. Un autre temps que celui de la déréliction et de la claustration ; il découvrait des sensations galvanisantes que le partage sublimait.

Tout à son aise, il revint sous l'abri de fortune. Après s'être séché, il enfila une tunique verte et légère. Il s'assit à côté de ses deux camarades et eut la surprise de découvrir un petit sachet empaqueté devant lui. Il le saisit et demanda doucement :

— Qu'est-ce donc ?

— Ho pas grand-chose, Savonnette. Un p'tit rien du tout qu'on voulait t'offrir avec l'Gamin. On l'a fait faire en attendant que le Marquis de Fleurys finisse de conter fleurette à la cruchette. D'ailleurs, on ignorait avec l'Gamin tes talents d'écrivain ! Un vrai poète ! Pas étonnant que la donzelle ait succombé ! M'enfin je m'égare. C'est un cadeau, pour toi.

Une larme coula sur la joue gonflée de Bulle et vint mourir sur sa fine moustache. Krone s'en étonna :

— Tu pleures ? Je t'en croyais incapable.

Bulle de Savon s'essuya de la main. Il répondit  au bout de quelques instants :

— Si, de joie. Mon Don ne peut rien contre ça. Jamais, jamais personne, en dehors de la Dame, n'eut un geste d'affection pour moi. Même mes parents, qui étaient censés m'aimer, dès mon premier cri poussé m'avaient déjà rejeté. Je ne sais pas quoi vous dire, à part simplement, merci.

— Bon Savonnette, tu vas finir par nous faire chialer. Ouvre ce paquet et accepte ce présent comme signe de notre amitié.

Délicatement, il tira sur les deux cordelettes qui maintenaient l'emballage, puis, il l'entrouvrit et découvrit un masque de cuir qui s'attachait derrière les oreilles, suffisamment grand pour recouvrir la partie inférieure de son visage et son fameux sourire. Krone voulut justifier un tel présent :

— Sache qu’on t'apprécie tel que tu es Bulle. Ce n'est nullement pour cacher ton sourire en notre présence. Nous l'acceptons comme partie singulière de ta personne. Nous savons également que les mauvais regards qui pèsent sur toi t'indifférent royalement...

— ...C'que le Gamin essaie de dire c'est que pour nos futurs grenouillages il s'pourrait qu'on ait besoin de ne pas attirer trop l'attention sur nous. Un bougre masqué passera plus inaperçu qu'un joyeux luron au milieu d'une foule endeuillée. Mais l’Gamin a raison. On t'apprécie comme tu es et on ne changerait rien en toi. Enfin bref, jamais été à l'aise avec tout ça...

Bulle de Savon regarda son masque puis ses deux camarades, tour à tour. Un hochement de tête en signe de remerciement introduisit ses propos :

— Merci. Je l'aime beaucoup, sincèrement. Rassurez-vous, ce masque ne doit pas vous embarrasser. Je me ferai un réel plaisir de le porter pour berner tous les béotiens du pays !

— Ça c'est bien bafouillé ! Allez, va chercher les dés, j'sens que cette fois-ci ta bourse trop pleine se réjouira du régime que j'vais lui imposer.

Les dés furent lancés et, entre plusieurs gausseries effrénées, Fil dut payer.

 

Le trio passait la majorité de ses nuits en extérieur. L'extorsion dont avait été victime Ombelyne de Pastelbour lui permettait, lorsque l'envie s'en faisait ressentir, de s'arrêter dans une auberge pour profiter d'un service copieux, d'un bain et d'un lit douillet. D'ailleurs, grâce à leur rapine, nos hommes auraient pu gîter des années durant dans tous les établissements reconnus du pays. Au confort des auberges, ils préféraient la compagnie de la nature sauvage, de leurs occupants nocturnes et du spectacle enchanté qu'offrait la voûte constellée. Ce fut sur un rythme nonchalant et une ambiance bon-enfant que les trois associés arrivèrent devant la cité de Myr.

Un rempart immense ceignait la cité, flanqué d'innombrables tours de défense dont les toits en flèche tutoyaient les nuages. Myr la merveilleuse, d'un blanc éclatant, éblouissait la région. Écrin de velours dans une campagne broussailleuse, Myr rayonnait. Citadelle imposante, lieu de pouvoir, de richesses et de culture, Myr irradiait. L'imposante forteresse de pierres et de marbre rose du Second Sujet du pays Randais, Odrian De Launys, supplantait en son centre la ville et la dominait, l'écrasait, de toute son envergure. Des étendards aux couleurs du Second Sujet et ceux arborant les armoiries du Parakoï claquaient au vent et pullulaient sur toutes les hauteurs de la cité.

Aux quatre points cardinaux, d'immenses portes fortifiées donnaient accès à la ville par quatre pont-levis qui enjambaient une douve humide large d'une dizaine de toises.

Ces ponts étaient abaissés lorsque Joyeuse, la petite carriole, les deux étalons et les trois crampillons abordèrent la porte est. Bulle avait enfilé son nouveau masque pour se fondre discrètement dans la cité. Seules des rides rieuses au coin de ses yeux bleus trahissaient son sourire camouflé.

Les hommes du guet laissèrent passer le trio après une rapide inspection du contenu des fontes et du chargement de la charrette. En franchissant la porte gardée, Krone s'étonna de l'absence d'agitation propre à ces cités.

Dans l'artère qui montait jusqu'à la grande place centrale, toutes les échoppes, diverses et variées, avaient les battants fermés. La rue s'était vidée de son animation, de sa vie. Dans l'ombre des venelles adjacentes, grouillant habituellement de bélîtres et d'indigents, nulle présence, à part quelques cabots en quête d'une chair avariée ou d'un os à ronger. Aucun pauvre enfant rachitique pour apostropher les passants, ni commerçants pour vanter haut et fort leurs marchandises à qui voulait bien les entendre. Seul le vent pour accueil,  qui balayait la poussière en de petits tourbillons. Les sabots des trois montures résonnaient anormalement dans ce vide insolite. Le grincement des roues de la charrette assourdissait l'atmosphère habituellement réservée à la cohue des transactions et des chicanes. Fil ne semblait pas s'inquiéter d'une pareille anomalie et offrit une explication improbable :

— Et bien, c'est qu'ils doivent tous avoir la peste ! C'est au mieux ! On n’se fera pas bousculer par des vendeurs de pacotilles ou des mains baladeuses à la recherche de ferraille.

Ils arrivaient à la hauteur d'un croisement quand ils rencontrèrent une âme vivante. Un petit garçon, en guenilles et le visage crasseux, venait de filer sous l'encolure de Joyeuse. Il se retourna brusquement pour s'excuser d'un geste de la main et repartit de plus belle.

— En voilà un gamin bien pressé. Suivons-le. Peut-être nous mènera-t-il à la plèbe disparue.

Ils tournèrent bride vers la droite et suivirent les pas du jeune désœuvré. Alors, des échos d'une voix forte, pleine d'autorité, leur parvinrent. Une voix clamée, destinée à être entendue de tous se déversait dans les ruelles désertes comme une coulée de boue. Les trois camarades se dirigèrent vers la source de cette voix de stentor. Après quelques nouvelles foulées, le convoi s'arrêta net. Pour cause, l'allée totalement obstruée empêchait l’accès à une place. Une foule dense s'agglutinait sur une grande esplanade bordée d'arcades.

Bulle de Savon, par une voix rendue plus inaudible à cause de son masque, commenta simplement :

— Je crois qu'on vient de tomber sur l'entièreté du peuple de Myr.

La place grouillait de monde. Les uns et les autres, bottelés à s'en brûler les coudes de frottements, piétinaient un sol dont plus aucun pavé n'était perceptible. Se faufiler dans cet attroupement d'hommes et de femmes revenait à s'écraser sur une muraille humaine. Pourtant, malgré la densité inouïe, il planait sur l’esplanade le même silence que sur le reste de la cité. Seule la voix régnait en maître en ce lieu mutique.

Tous avaient le menton relevé en direction d'une tour crénelée qui faisait l'angle de la place. D'où se tenait Krone, une vue dégagée sur le haut de l’édifice lui permettait d'apercevoir l'orateur fougueux. Il parlait dans une corne de bois s'ouvrant sur un large pavillon qui décuplait sa puissance vocale. Elle se projetait sur une foule attentive et craintive.

C'était un crieur du Parakoï, dans sa longue toge bleue, couleur du pays Randais, et son chapeau à bord rond surmonté d'une plume de paon.

À côté du héraut, cinq hommes se tenaient debout, chacun sur un merlon, poignets ligotés dans le dos. Ils avaient tous une corde au cou. Le filin s'enroulait dans une attache solide autour du créneau voisin. En y regardant plus attentivement, Krone remarqua que l'individu qui se tenait sur le merlon du milieu n'était en réalité qu'un enfant âgé de huit ans tout au plus.

Il entendit Fil cracher sa répugnance et comme souvent, répondit à une question qui n'avait pas été posée :

— Oui Gamin, le Petit du milieu, c'est une Petite. Ils lui ont rasé la tête avant de lui mettre la corde au cou. Comme si le châtiment final n'était pas suffisant, ils devaient l'humilier, la dépouiller de tout ce qu'elle était. Enfoirés. Je n’sais pas ce qu’on reproche à ces proscrits mais ils auront ma pitié.

Fil se tut pour écouter, comme tous, le réquisitoire sentencieux du crieur azurin :

— ...Galien le Téméraire, ancien Premier Sujet du pays Lectois, a été jugé traître par son Vénérable Parakoï, Del le Bon, Puissant des Trois pays. Il a été pendu haut et court sur les murailles de Baëlys-la-Belle, cité bénite de notre Guide adoré. Comme déclaré, tous ses descendants sont condamnés à la peine capitale, ainsi que toute personne leur venant en aide. La félonie qui coulait dans les  veines de Galien le Téméraire doit être purgée sur toute la lignée. Le Parakoï protège les Trois pays de la perfidie et de la perversité. Sachez que le Parakoï poursuivra les infidèles jusqu'au fin fond de l'océan. Le Parakoï est notre temps. Il est notre maison. Les cinq condamnés ont tenté de fuir le pays Lectois mais la Main de la Justice les a rattrapés jusqu'en pays Randais. Elle s'abaissera en tout temps et en tout lieu. Cette exécution est un rappel. Nul ne doit s'opposer à la volonté de notre Bienfaiteur. La mort sera votre unique demeure. En ce jour, devant vous, peuple de Myr, Ilysane de Lactour, petite-fille de Galien, est condamnée à la peine capitale pour purger les crimes de son aïeul. Ses quatre complices, qui l'ont assistée, la suivront jusqu'au bout du voyage. Telle est Sa Voix. Telle est Sa Parole.

Sur ces mots, cinq hommes armés vinrent se placer derrière les malheureux. D’un geste synchronisé, ils les poussèrent dans le vide. Krone fixa la petite fille en serrant sa mâchoire de rage.

Elle cria. La corde se tendit. La nuque craqua. Le cri cessa. L'innocence s'envola.

Dans une oscillation de balancier morbide, les cinq dépouilles s'entrechoquaient. Les convulsions se confondaient aux gémissements des martyrisés qui n'avaient pas eu l'aubaine de mourir sur le coup. Leur agonie s'éternisa. L'horreur les emporta dans un ultime soubresaut. La petite fille se balançait lamentablement devant une foule stoïque. La Tour des Pendus avait fini de livrer son message.

 

***

Bulle de Savon balançait nonchalamment ses jambes. Assis sur le rebord d’un lit, le petit bonhomme souriait face au désarroi de son ami. Sa voix fluette s’immisça cependant dans la chambre, dans une tentative vaine pour calmer son compagnon bouleversé.

— Cette exécution est ignoble. Je comprends ta colère Krone.

Krone fulminait. Il faisait les cent pas dans la chambre que lui et ses comparses venaient de louer au sein de l'enceinte de la cité. Il serrait les poings à s'en faire blanchir les articulations et retenait une frénésie sur le bord d'exploser. Fil alla à sa rencontre et posa sur ses épaules des mains apaisantes :

— Il n'y avait rien à faire, Gamin. Chasse ces regrets. Tu n'aurais pas pu la sauver. Même en faisant appel au Don. Elle était inaccessible. Trop de monde. Une tour scellée. Trop peu de temps.

— Ce n'était qu'une enfant, Fil ! Une malheureuse qui n'avait rien demandé à personne. Imagine son état avant que ces minables ne la poussent. Elle devait être horrifiée, terrorisée ! Qu'avait-elle fait pour qu'on l'arrache si violemment à la vie? Être la petite-fille d'un soi disant criminel ? Crime de quoi ? Contre qui ? On n'en sait rien ! Elle s'ajoute à la longue liste des victimes innocentes des machinations perfides des Grands. Encore et toujours. Combien de fois devrons-nous assister à un tel massacre ? Combien d'enfants vont payer pour les infamies perpétrées par leurs aînés ? Et cette foule Fil... cette foule ! Silencieuse et complice ! Incapable d'agir ! Où est la bonté humaine ? Où est sa pitié, à regarder cette ignominie et repartir à leurs petites affaires comme si de rien n'était ? Pendant que tous retrouvent la chaleur de leur foyer, une petite fille refroidit misérablement pendue dans le vide. Ce peuple n'a que la justice qu'il mérite.

Krone fixa le plancher, les yeux humides, la colère et la tristesse dans la gorge.

Fil repensa à son mariage et aux habitants de San-la-Clairière qui n'avaient pas eu le courage de se soulever contre la cruelle exaction de Loren. Plus que les cris déchirants de Maydine, le silence mortifère du bourg l'avait révulsé. Il ne pouvait que partager l'amertume de son ami. Bulle de Savon se leva et proposa d'utiliser son Don pour dissiper la peine que ressentait Krone. Fil déclina délicatement la proposition du petit bonhomme :

— Certaines colères sont saines, Bulle, et méritent d'être exprimées.

Il attendit que Krone s'apaisa naturellement pour lui dire :

— Ta colère est légitime, Gamin, mais dirigée contre les mauvaises personnes. La Tour aux Pendus est l'œuvre du Parakoï, même si ses fondations reposent sur son peuple taciturne. Sommes-nous complices de la cruauté par notre inaction ? J'sais pas. J'essaie de les comprendre. La terreur étouffe leur courage.

— Mais le courage n'existe que parce qu’il y a de la terreur, Fil.

— J’sais bien, Gamin. J'cherche pas à les excuser. J'en ai longtemps voulu à ceux qui n'avaient rien fait pour venir en aide à Maydine. J'dis pas qu'aujourd'hui j'leur pardonne. J'sais juste qu'on est bien trop peu nombreux à être prêts à faire couler notre propre sang. Vivre sous une tyrannie est pour la plupart préférable au sacrifice de leur propre vie, d'autant plus que cette abnégation n'a que peu de chance d'aboutir de leur vivant. Se sacrifier pour les autres, voilà le vrai courage. L'altruisme est la marque des vertueux. Dans notre monde égoïste, ankylosé par l'égocentrisme, les valeureux sont en voie d'extinction. Une espèce rare mais pas encore disparue. Elle est très minoritaire mais précieuse. Car, Gamin, rien n'est jamais perdu ! L'audace de ces héros peut devenir contagieuse. Oui, sa transmission est lente, laborieuse. L’insurrection de masse ne survient que lorsque des courageux, seuls d'abord, puis peu à peu entourés, ont osé affronter le despotisme, prêts à tout abandonner pour leur idéal ! Une simple braise rougit par un souffle d'espoir qui à tout moment peut embraser un monde sous un feu libérateur. Rien n'est plus dévastateur que la colère d'un peuple guidé par l'espérance. À nous, Gamin, d'insuffler ce vent nouveau, qui se déchaînera et ébranlera cette tour au despote ! À nous, Gamin, d'introduire le feu salvateur qui fragilisera les fondations de cette tour aux horreurs ! À nous, Gamin, de porter ce marteau qui d'un fracas prodigieux, anéantira cette tour des malheureux ! J'ne sais pas combien de temps cela nous prendra. Des mois, des années, une vie entière ! J'ne sais pas tous les sacrifices que cela nous coûtera, mais jamais trop sans doute ! En tout cas, ne rien faire serait cautionner de telles atrocités. J'te rejoins là-dessus. Mettons nos Dons au service de ce qui nous paraît juste. Renversons un à un, tous ces Grands qui se baignent dans le sang des Petits. Tous ces Grands qui se délectent de leurs blessures allant jusqu'à y tremper leurs langues fourbes et avides. Un à un, allons les chercher ! Faisons-leur payer au centuple ce qu'ils ont semé ! J'peux te l'assurer, Ombelyne de Pastelbour n'était qu'un en-cas à côté de la bamboche qui nous attend ! Un petit pet à côté du tonnerre qui secoue la Terre, une étincelle à côté du flash éblouissant de l'éclair destructeur ! Nous serons peut-être que tous les trois, Gamin, mais c'est déjà trois fois plus qu'un ! Tous les Premier et Second Sujets trembleront devant nous. Loren du Pays Lectois, j'te le jure, Parole de Fil, nous suppliera de lui écourter la vie ! Alors, une vague nous soulèvera, celle des Petits qui se révolteront, et le Parakoï, dans sa tour d'ivoire, sera submergé par ce flot de Justice. Il finira ici, pour sûr ! Dussé-je le traîner à travers tous les Trois pays par tous mes fils invisibles, je le pendrai là-haut, aux côtés de la petite, sur la tour de la honte, la tour des pendus ! Dussé-je m'y pendre avec, pour y faire contrepoids, je serai le Grand horloger, du plus merveilleux de tous les balanciers !

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October Rust
Posté le 26/02/2023
Hello !
Je poursuis ma lecture, lentement mais sûrement :D

J'ai beaucoup aimé ce chapitre, on suit tranquillement les personnages, on se représente bien les décors, et les interactions entre les protagonistes permettent d'enrichir leur dynamique, c'est top (adorable le cadeau pour Bulle ! Au départ, j'ai froncé les sourcils en me disant qu'un masque allait bien plus attirer l'attention, mais en réfléchissant je me dis que cacher une infirmité/ malformation derrière un masque ou une étoffe était peut-être pratique courante dans les époques médiévales. Bon, en faisant une recherche rapide je n'ai rien trouvé pour étayer mon hypothèse, mais en tout cas ça me paraît crédible. Fermons donc cet aparté x) ).

Voici mes remarques au fil de la lecture :
* Tu emploies le mot "Béotien" au début, personnellement je préfère ne pas utiliser des mots ou expressions qui ont une signification très liée au monde réel (la fameuse classe des "Croisés" dans les JDR qui n'a rien à faire là s'il n'y a pas une religion qui implique une croix comme symbole par exemple x) ). Du coup, sauf s'il y a réellement une région qui s'appelle la Béotie et dont les habitants sont réputés pour être rustres, je l'aurais remplacé.

* "L'extorsion dont avait été victime Ombelyne de Pastelbour lui permettait, certains soirs, lorsque l'envie s'en faisait ressentir, de s'arrêter dans une auberge pour profiter d'un service copieux, d'un bain et d'un lit douillet." => Phrase un peu saccadée peut-être... J'aurais enlevé "certains soirs" pour alléger, si ils vont dans une auberge prendre un lit on se doute que c'est le soir :)

* J'ai adoré la description de la citadelle de Myr. J'ai tout de suite eu une image dans la tête. C'est super bien écrit, ce doit être un de mes passages préférés de tout ce que j'ai lu du roman pour l'instant.

*« qu’on l'arrache si violement à la vie? » => petite coquille à violemment

* L'arrivée dans la ville marque le ton. Je trouve le comportement silencieux de la foule réaliste. En psychologie des foules, on sait que plus il y a de gens qui pourraient intervenir, moins il y a de chance pour que quelqu'un intervienne. C'est beau, l'humanité x). Au delà de ça, ce comportement est aussi très révélateur du gouvernement en place.

Je m'arrête ici avant de faire un pavé ! J'espère que ces petites remarques pourront t'aider :)
À bientôt !
ClementNobrad
Posté le 26/02/2023
Hello October,

Je suis content de te retrouver ici :)

Le masque m'a paru évident pour que le trio soit plus "discret". Le sourire de Bulle est tellement marquant, particulier, qu'ils se feraient rapidement repérer à chaque fois. Je n'avais pas fait des recherches comme toi, mais je pensais l'offrande assez "logique". D'ailleurs, c'est comme ça que Fil le justifiera dans un prochain chapitre lorsqu'on le questionnera sur le masque de Bulle, il dira - comme toi - qu'il sert à cacher son visage brûlé. :)

Je ne m'attendais pas à ce que la description de la cité de Myr te plaise autant, j'en suis content. Merci beaucoup ^^

Oui, le silence et l'inaction. J'en parle plusieurs fois dans les Pérégrinations (la première fois lors du mariage de Fil, personne n'a agi, tout le monde est resté complice par le silence). C'est un thème que j'aime bien traiter apparemment, car il reviendra une autre fois dans un prochain chapitre :)

J'espère que la suite te l'aventure te plaira,

Merci pour toutes tes remarques, je les prends en considération !
Camille Octavie
Posté le 21/02/2023
Bonjour!
Je suis venue chercher mon chapitre du matin XD
Toujours autant de plaisir à te lire, c'est très agréable et fluide!
Quelques remarques :
> je rejoins les commentaires sur Fil qui monopolise le temps à la fin... moi ça m'a fait zapper et lire en diagonale pour comprendre où il voulait en venir. Dans un sens Fil c'est un peu celui qui formalise les enjeux de la quête de tes personnages : lutter contre l'oppression, l'injustice, l'abus de pouvoir (si je me trompe pas); et qui montre pourquoi c'est important pour eux (et le lecteur). Si tu brodes trop on peut passer à côté c'est dommage.
> Sinon, j'aurais bien vu 3 masques aussi ;)
> l'introspection de Bulle est super je trouve.
ClementNobrad
Posté le 21/02/2023
Bonjour Camille,

Merci pour ton commentaire et ta lecture suivie !
J'espère que ta lecture du matin t'a fait commencer la journée du bon pied :)

Fil est très bavard et aime monopoliser l'attention, ça fait partie de son caractère. J'ai conscience que ses monologues sont un peu imbuvables. Mais promis, c'était le dernier, je suis arrivé à le canaliser pour la suite ! (je parle des monologues, pas du fait qu'il veuille monopoliser l'attention) Parfois ça plait, parfois non, j'espère que tu le trouveras quand même attachant sur la durée :)

Je note la remarque pour les trois masques ! Je vais y réfléchir :) Merci beaucoup en tout cas !
Makara
Posté le 31/01/2023
Coucou Clément ! Bon, je suis un peu dég car je t'avais fait un long com et ça m'a déconnectée (snif). C'est la deuxième fois en deux jours que cela m'arrive en plus. Bon, il faut vraiment que je pense à copier coller mon texte avant de faire "entrer".
Bref, je récapitule ce que je disais à l'intérieur : un bon chapitre ! J'ai bien aimé tes descriptions de la campagne et de la ville, on se représente bien les lieux et je trouve les formulations sympas !
J'ai beaucoup aimé le passage où les compères donnent le masque à bulle de savon <3. C'était mignon <3
Sinon, pour la pendaison, le Parakoï c'est vraiment un régime de terreur ... On s'en doutait un peu mais là, ça prend toute sa dimension !
Je suis tout de même étonnée que la foule ne réagisse pas du tout, il pourrait y avoir deux-trois personnes qui s'offusquent emmenées par les gardes. Ils sont tous massés par choix sur cette place où ils ont été obligés ? Tu ne le précises pas mais c'est important, je pense !
La tirade de Fil à la fin est vraiment longue. C'est un peu too much tout de même, je verrai bien Bulle de savon ou Krone l'interrompre !
A bientôt Clément !
ClementNobrad
Posté le 31/01/2023
Coucou Makara,

Merci pour ta lecture, je suis content que le début t'ait plu.
En ce qui concerne le mutisme du peuple, je pense le laisser comme ça. Dans le premier chapitre j'explique que s en prendre à un crieur écarlate, même en faisant une boutade, c'était cachot direct. Alors ici le huer... ça serait se condamner à mort. Meme si certains ne cautionnent pas la pendaison, personne rien dire. Tout comme notre trio...

Ah les monologues de Fil... l'auteur a du mal à lui couper la parole... c'est qu'il lui en voudrait le bougre...

J'espère que la suite te plaira !
Syanelys
Posté le 14/01/2023
Hey !

Mais j'ai adoré ! J'ai très bien ressenti l'émergence des trois princes des Ténèbres qui se font leur petite réputation sans le savoir. Vivre comme des démons ou des marginaux est ce qu'ils souhaitent alors qu'ils ont le luxe de vivre cachés parmi la plèbe (ou parmi les nobles vu qu'ils semblent assez riches).

Ta narration sur leur aventure est très bien retranscrite par Bulle qui se réjouit de vivre ce qu'il attendait. Ta description de Myr est saisissante. Du grand art :)

Trois petites remarques :

- Pour sceller leur amitié, pourquoi ne pas avoir opté pour trois fois le même masque ? Pour éviter qu'on parle d'un trio masqué faisant partie d'un même gang ? C'est pourtant assez commun des "bandits masqués". On comprend que Bulle est accepté à sa juste valeur et que ce masque est garant de leur discrétion, mais ça ne m'aurait pas choqué un trio masqué.

- Je n'avais pas trop titlé sur la "Petite" domestique châtiée par la marquise, mais dans ce chapitre, une autre Petite ressort du lot. On s'attend donc à quelqu'un de spécial (race ? hameau d'origine ? allusion à ta Fantasy ?) condamnée parmi quatre autres personnes. Mais au fil de la lecture, Fil évoque justement la vie des Petits face à cette fameuse Justice qu'il se jure de renverser. Help me !

- Pourquoi ? Pourquoi Krone ne s'exprime-t-il pas ? Fil l'épargne du réconfort de Bulle. C'était à lui de se lâcher. Fil lui a volé la scène pour un très très très très long monologue. Ses envolées lyriques doivent laisser de la place aux autres compagnons, non ? Sinon, on risque à terme de n'avoir qu'une tête pensante et deux coupains dépourvus de personnalité qui se contentent de ressentir les choses...

Au très grand plaisir de te lire. Ce chapitre évoque une Justice infaillible qui surpasse les croyances et les mystères qui n'ont rien à faire dans l'univers du Parakoï. Fil y sème déjà la graine de la rebellion en annonçant la couleur.

On s'attend donc à une prochaine intrigue impliquant l'un de ces fameux Sujets (je me doute que Loren aura droit à un vengeance de taille, plus tard). Way to go les aventuriers !
ClementNobrad
Posté le 14/01/2023
"- Pour sceller leur amitié, pourquoi ne pas avoir opté pour trois fois le même masque ? Pour éviter qu'on parle d'un trio masqué faisant partie d'un même gang ? C'est pourtant assez commun des "bandits masqués". On comprend que Bulle est accepté à sa juste valeur et que ce masque est garant de leur discrétion, mais ça ne m'aurait pas choqué un trio masqué." > L'idée est bonne (j'avoue ne pas y avoir pensé). Après, quand ils sont en mode "badauds", trois types qui se baladent masqués, ça serait louche. Par contre quand ils seront en monde "démons", Bulle fera tomber son masque : Rien de mieux pour effrayer que son sourire glaçant. Dans les deux cas, je pense donc que Fil et Krone n'ont pas besoin de masque.

Il n'y a pas de race ou d'êtres fantastiques dans mon monde. Que des humains. Quand Fil parle de "Petite" il fait référence soit aux filles du petit peuple, soit ici, d'une "petite fille sans défense", même si elle vient d'une famille d'aristocrate. La majuscule porte peut-être à confusion.

-Quand j'ai écrit le roman, je découvrais un peu les personnages en même temps que je les écrivais (je suis un véritable jardinier, je découvrais une grosse partie de l'intrigue et des personnages en l'écrivant). Du coup, à cette époque, et au vue des chapitres que j'avais déjà écrits (j'écris dans l'ordre chronologique de lecture), Fil me semblait le plus adéquat pour faire un nouveau monologue. Oui je sais, encore un. C'est lui qui a la tchatche dans le groupe, c'est lui qui part dans des envolées. Dans quelques chapitres, Krone le lui reprochera, et lui coupera le sifflet... :)

J'espère que la suite te plaira
Flammy
Posté le 03/01/2023
Quand ce trio se lancent dans le banditisme, ils ne font pas semblant x) C'est au point que des légendes de démons sont apparus dans les environs ='D Après, ils m'inquiètent un peu et ils feraient mieux de faire un peu plus attention, ils vont finir par attirer l'attention de personnes qui risquent de comprendre pour leur Don.

Sinon, j'ai trouvé la scène avec le masque très touchante, c'est bien qu'ils insiste sur le fait qu'ils aiment Bulle tel qu'il est, mais que bon, dans certaines situations, c'est mieux de cacher ça quoi. Notamment pour la pendaison, ça aurait pu faire mauvaise genre ^^"

Sinon, il y a un truc qui m'a fait tiquer dans ma lecture. A ce passage : "le Petit du milieu, c'est une Petite", la majuscule m'avait un peu interrogé, et je m'étais demandé sur le coup si c'était une façon de définir un autre peuple humanoïde, genre des nains. Vu que dans tirade finale c'est réutilisé pour parler des petits gens qui se gens qui se soulèvent contre le Parakoï, je suppose que c'était pas ça, juste une façon de parler d'un enfant jeune quoi. Mais le fait que Petit avec une majuscule soit, dans le même chapitre, utilisé pour parler d'un jeune et du peuple, ça m'a laissé un peu perplexe ^^" Ou alors, il y a un truc que j'ai pas compris, c'est possible aussi.

Et pour la tirade finale, même si je comprends la fougue de Fil et que ça va être le départ de beaucoup de choses pour leurs aventures, je la trouve un poil longue ^^"
ClementNobrad
Posté le 03/01/2023
Tout le monde est humain dans mon univers. La deuxième interprétation que tu as faite est la bonne. C'était plus un surnom affectif pour désigner la jeune enfant...

Promis, les.monologues, c'est fini pour un petit moment :p Je ne sais pas, qui de Fil, qui de l'auteur, est inaŕretable lorsqu'il se lance dans son combat :)
Pour le masque de Bulle, j'ai essayé de faire agir mes personnages, comme moi je l'aurais fait à leur place. Le sourire de Bulle est trop singulier pour le laisser se balader partout comme si de rien n'était. D'où l'idée du masque :)
J'espère que la suite te plaira !
Peridotite
Posté le 11/12/2022
Fil, Krone et Bulle (dorénavant masqué) commettent des rapines et se forgent une réputation. Ils rejoignent une cité et assistent à l'exécution d'innocents par les hommes du Parakoi. Fil est outragé et appel à la vengeance contre les puissants.

Tu vas me tuer, mais encore une fois, la réaction de Fil me pose un soucis avec le chapitre 1 où Fil envoie lui aussi un innocent à la mort comme si c'était normal. Tu devrais peut-être lier ce chapitre au chapitre 1 et créer une péripétie où ils tentent de délivrer ce pauvre paysan avant son exécution ? (ce n'est qu'une idée comme ça)

Les rapines de début de chapitre ne semblent pas liées à la seconde moitié et les exécutions sommaires je trouve. C'est presque 2 chapitres séparés. Je m'attendais à un truc marrant où ils utilisent leur réputation de démons pour commettre quelques larcins ou un coup tordu.

Mes notes et pinaillages habituels, je te laisses piocher dedans, tu en gardes ce que tu veux :-)

"Pour d'honnêtes maraudeurs"
> Haha, ce début me fait rire

"à distance certaine"
> Certaine n'est pas utile selon moi

"Sous des yeux éberlués de fermiers"
> "de fermiers" pas utile, on a compris à mon avis

"L'existence même de ce Malin en était devenue une évidence."
> Le "en" peut être enlevé. Une évidence ? Plutôt une légende non ?

"de satisfaire en amont"
> En amont, pas utile

"un œuf que Bulle avait fait cuire avec des fèves"
> Un peu lourd, peut être formulé plus simplement : "un omelette avec des fèves préparée par Bulle" (par exemple)

"pour les isoler partiellement du monde environnant"
> Formulation un peu lourde aussi : "pour créer un peu d'intimité" ?

"Voilà plusieurs semaines qu'il avait pris la décision de suivre Krone et Fil. Il se sentait vivant au-delà de ce qu'il avait escompté. Le frisson que lui avait promis Fil, il le ressentait tous les jours. La camaraderie qui les liait lui faisait découvrir une part de lui-même qu'il avait ignoré jusqu’alors."
> Ici beaucoup de phrases qui se suivent, un peu hachées par la présence de "que"

", qui étaient censés m'aimer, dès mon premier cri poussé m'avaient déjà rejeté."
> Un peu lourd aussi, j'enlèverais le "qui étaient censés m'aimer, dès mon premier cri poussé" et le "déjà" : "Même mes parents m'ont rejetés." C'est plus simple

"dont les toits en flèche tutoyaient les nuages."
> ??

"propre à ces cités."
> "Propre aux cités" ?

"diverses et variées"
> Pas utile à mon avis,ça n'apporte rien à la description

"les passants, ni commerçants"
> Vérifier la règle des virgules. Je crois qu'il n'y en a pas avec "ni"

"anormalement dans ce vide insolite."
> Drôle de formulation, "dans les rues désertes" ?

"La place grouillait de monde. Les uns et les autres, bottelés à s'en brûler les coudes de frottements, piétinaient un sol dont plus aucun pavé n'était perceptible"
> Phrase bizarre

"il planait sur l’esplanade,
> Planait/esplanade, une sorte de répétition de sonorité. Je ne sais pas si c'est grave en soi mais ça m'a fait ticker.

"Se faufiler dans cet attroupement d'hommes et de femmes revenait à s'écraser sur une muraille humaine"
> Mouais, pas convaincue par cette phrase. Comment peuvent-ils se faufiler où que ce soit avec la charette de toute façon. Et s'ils essaient, ils risquent plus d'écraser des gens que d'écraser leur chariot contre les gens, qui ne forment pas un mur s'ils sont tous debout sur la place.

"mais ils auront ma pitié."
> Drôle de formulation : "mais j'ai pitié d'eux" ?

Attention toujours aux répétitions d'idées, lorsque tu fais plusieurs phrases qui veulent dire exactement la même chose. C'est le cas dans la description des rues désertes je trouve.

Il n'y a pas eu beaucoup d'actions dans ce chapitre. Tu prépares la suite, je les imagine inventer des coups plus gros, voire même jouer les justiciers.

Au plaisir de lire la suite
ClementNobrad
Posté le 11/12/2022
Je ne vais pas te tuer non, je laisserai mon trio s'en charger, ahah ^^
Cette histoire de paysan me turlupine du coup... car, si ça dérange ta lecture, ça doit être le cas pour d'autres lecteurs... car il n'y aura pas vraiment de retours sur ce point de l'histoire à part un regret futur de Fil...

Leur réputation de demons, ils vont la cultiver, la faire grandir, pour mener leur révolution. Ca prendra de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure des chapitres.
J'aime me répéter je crois lol. C'est tellement clair dans mon esprit que je veux que ce le soit autant dans ceux de mes lecteurs... au risque de me répéter :)))

Une action soft au prochain chapitre effectivement ;) les grosses actions seront pour plus tard.
Peridotite
Posté le 12/12/2022
C'est bizarre que tu ouvres ton livre sur cette scène dans ce cas, car elle montre tout de suite comment est Fil dans le fond (sans cœur). Ce serait une idée de lier cette péripétie au reste à mon avis, car elle me semble au contraire importante et liée à leur quête et à leur haine des puissants qui les ont malmenés. Après ce n'est qu'un seul avis, il faudrait voir avec d'autres, s'ils ont aussi le même sentiment que moi.

Je suis contente s'ils vont cultiver leur réputation et commettre pleins de larcins, j'aime beaucoup ces trois filous :-)

Ton histoire me fait penser (un peu) à un livre japonais assez connu au Japon qui s'appelle À pied sur le Tokkaido de Jippensha Ikku (https://www.babelio.com/livres/Ikku--pied-sur-le-Tokaido/278454), un livre du XIXe siècle. Je trouve ton idée de raconter l'histoire de lurons qui font de la merde sur la route assez cool. :-)

J'aurai plaisir à lire la suite

PS : tu aurais pu caser une femme avec eux pour varier les plaisirs et attirer le public féminin :-)
ClementNobrad
Posté le 12/12/2022
Les femmes arrivent bientôt ;) ça va faire une sacrée troupe explosive.... patience ahahah
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