Le conseil du roi

Par Sebours

La nation elfe se divise en 10 castes. Chacune correspond à une communauté.

  1. Les nobles ou gens du sang

  2. Les prêtres ou gens de la foi

  3. Les militaires ou gens d’armes

  4. Les marchands ou gens du commerce

  5. Les fonctionnaires ou gens de l’ordre

  6. Les artisans ou gens de la manufacture

  7. Les pêcheurs ou gens de l’eau

  8. Les paysans ou gens de la terre

  9. Les serviteurs ou gens de peu

  10. Les proscrits ou gens de rien

Pour assurer le bon fonctionnement de la nation elfe, chacun doit accomplir au sein de la société les taches qui conviennent à son rang. Juridiquement, les mariages inter-castes ne sont pas interdits, mais dans les faits, très peu sont constatés. Les familles et les clans ont tendances à rechercher des alliances conjugales dans leur propre caste. Seule la prêtrise, avec l’engagement dans les ordres de Batum-Khal, permet une élévation vers une caste supérieure. Cependant, la caste des prêtres est majoritairement occupé par les fils et les filles cadets de la caste des nobles. De la même manière, les hautes fonctions de la caste des militaires sont occupées par les benjamins et les benjamines de la caste des nobles. Seules les fonctions subalternes des deuxièmes et troisième castes sont accessibles aux membres des autres castes et leur ascension hiérarchique sera inévitablement longue et difficile lorsqu’elle est possible.

Lorsqu’une personne commet un acte grave et irréparable comme un vol ou un meurtre, lui et sa famille rentre dans la caste des proscrits. Ils sont alors condamnés à ne réaliser que les taches subalternes que les autres castes daignent leur proposer.

 

« Les dix castes de la nation elfe » extrait du Traité sur les sociétés du bouclier-monde du maître architecte Vinci

Lors de la réunion matinale quotidienne avec son maître espion, Ugmar félicita encore une fois son fidèle Slymock pour la réussite de son complot. Par l’entremise du lutin Barouf, l’inquiétant personnage avait rencontré les personnes idoines pour monter une machination diabolique. Ainsi, à l’instigation de leur chef, le grand chambellan, la première caste des gens du sang avait rétrogradé la majorité des derniers nés de Nunn dans la dixième caste des proscrits grâce à une arnaque à l’emprunt bancaire. Une vague déferlante de jugements expéditifs avait rétabli la pureté des neuf premières castes.

Le grand chambellan avait bien fait d’organiser ces purges au plus tôt. Après vingt années, les nouveaux nés de Nunn étaient en âge de s’assumer mais presque tous membres des proscrits. La race n’avait toujours pas de nom car étant attachés à des taches subalternes, aucun de ses représentants n’avait encore eut l’occasion de réaliser un haut fait. Leur croissance apparaissait extrêmement rapide comparativement aux autres espèces du monde échiquier. Et leur fertilité était comparable à celle des lapins. En deux ans, les derniers nés de Nunn avaient enfanté autant de nourrissons que la nation elfe en cinquante années. Cela signifiait beaucoup plus de bouches à nourrir et beaucoup plus de toits à construire que prévu à l’origine. D’habitude, la nouvelle espèce, une fois suffisamment autonome accolait son propre quartier aux remparts de Zulla, la grande cité elfe, capitale du royaume des favoris de Batum-Khal. Au regard du taux de natalité constaté depuis cinq ans parmi les derniers nés de Nunn, aucun espace ne semblait suffisamment vaste pour accueillir une population à la croissance exponentielle. C’était pourquoi ce matin-là, Ugmar se rendit à une réunion de crise décidée par Rôll, le souverain de la nation elfe. Dans la salle des cartes, un immense plan de la Zulla, la capitale du royaume était étalé sur la grande table du conseil. Une fois au complet, le maître architecte Vinci expliqua la situation à l’auditoire.

« Jusqu’à présent, nous parvenions à respecter un plan concentrique précis. Chaque quartier appartient à une caste. Au centre, les nobles et autour un rayon pour chaque caste, les prêtres, les militaires, les marchands, les fonctionnaires, les artisans et les serviteurs. En plus de leur quartier, les pêcheurs ont les villages au bord des rivières et les paysans les grands domaines agricoles. Jusqu’à présent, chaque nouveau peuple s’installait en fonction de son appartenance à telle ou telle caste dans le prolongement des quartiers existants. Et un nouveau rempart est alors construit. Ainsi, les cités sont divisées en rayons correspondant aux castes et en cercles concentriques, correspondant aux races. La difficulté actuelle provient du fait que la majorité des derniers nés de Nunn appartiennent à la caste des proscrits. Ors, traditionnellement, ceux-ci sont installés aux abords des murailles, le long de la route entre la ville et le cimetière. »

Otto, le maire du palais ajouta. « Au regard de la démographie galopante de cette nouvelle race, nous allons rapidement être confrontés à un problème de place. Les habitations des proscrits comblent progressivement tout l’espace entre Zulla et la cité des morts. Ces « faubourgs » s’étendent comme une tache d’huile et longent déjà les remparts sur un quart de leur longueur. Des phénomènes comparables sont constatés dans toutes les villes du royaume. »

« Il n’y a qu’à envoyer une partie de cette population dans la campagne et les villages de pêcheurs ! » suggéra le maître questeur Anémo.

Ce à quoi rétorqua l’amiral Olivia « C’est impossible. Les gens de la mer et les gens de la terre ont déjà assumé plus que leur part lors de la répartition des derniers nés de Nunn. Il y a à présent tellement de bateaux qui naviguent et de filets qui pêchent que les rivières sont vides ! Il n’y a plus de poisson. »

« Et le nombre de bras pour travailler la terre devient trop important par rapport à la population capable de payer le fruit des récoltes. Les prix flambent depuis que l’on doit nourrir les dragons ! » ajouta Sully le maître agronome.

« Saperlipopette, en quoi l’étalement des derniers nés autour des murs des cités vous gêne-t-il ? Certes, la division en quartiers ne sera pas respecté, mais le cercle concentrique de l’espèce le sera lui. »

Que cette question soit poser par le lutin Barouf, représentant des peuples alliés semblait prouver que cette inquiétude sur le développement urbain des cités en général et de Zulla en particulier constituait un problème mineur. Le grand chambellan Ugmar avait insisté pour que se soit le représentant des peuples alliés qui intervienne sur ce point. Ainsi, le bon et généreux roi Roll ne pourrait pas taxer le camp politique d’Ugmar de xénophobie.

« Cette remarque mérite à être considérée mon cher Barouf. » acquiesça le roi Roll.

« Il n’empêche que tous ces proscrits constituent une concurrence toujours plus grande pour la neuvième caste. Ceux que vous appelez les gens de peu ont aussi déjà largement apporté leur écot lors de la répartition des derniers nés de Nunn. Bon nombre de serviteurs peinent à trouver un emploi à présent, ou alors à des salaires de misères. Ces gens de rien, ces proscrits sont prêts à tout et offrent leurs services pour une bouchée de pain. D’ailleurs nombreux sont ceux de la neuvième caste qui basculent parmi les proscrits car ils sont dans l’incapacité de payer leurs créances. La situation n’est plus tenable. Il faut faire quelque chose ! » L’intendante générale Célestine s’était dressée sur de poings pour affirmer son mécontentement. Sa caste, celle des serviteurs, déjà déconsidérée, souffrait de plus en plus et elle se devait de porter cette doléance au conseil du roi.

Touché par ce cri du cœur, le souverain reprit le contrôle du débat.« Je suis conscient de ce problème Madame l’intendante générale. Mais que pouvons-nous faire ? Si je promulguais un décret royal interdisant l’embauche des proscrits, ce serait les condamner à une mort lente. Comment obtiendraient-ils un salaire pour se nourrir eux et leur famille ? »

C’est alors que le grand chambellan, observateur silencieux jusqu’à présent, émit une proposition. « Sir, un décret interdisant l’embauche de l’ensemble de la dixième caste n’aurait pas de sens. Mais limiter celle-ci, apparaît opportun. Si les derniers nés de Nunn de la dixième caste ne pouvaient travailler que pour ceux de leur espèce ou pour la neuvième, cela représenterait-il un compromis satisfaisant intendante Célestine ? »

« Mais les membres de la dixième caste éprouveraient tout de même d’extrêmes difficultés pour obtenir un travail et un salaire !  Il n’y en a déjà pas suffisamment pour la neuvième caste. » fit remarquer le maire du palais. Il saisissait la balle au bon, sentant une possibilité de discréditer son adversaire.

Le général Ul vint immédiatement au secours du chef de son parti politique. « Chers membres du conseil, j’aurais peut-être une solution. Pour l’instant l’accès à la troisième caste est interdite aux derniers nés de Nunn. Ne pourrions-nous pas enfin leur fournir la possibilité d’intégrer aux gens d’arme ? »

« Votre idée est intéressante Général Ul. » répondit le maître questeur Anémo. « Cependant, cela apparaît logistiquement irréalisable. Il est matériellement impossible de fournir suffisamment d’armures et d’armes pour une telle quantité de soldats, sans parler des chevaux. »

« Si je fais cette proposition, maître questeur, c’est que j’y ai longuement réfléchi et je crois avoir trouvé une solution. Les armures, les épées et les haches nécessitent beaucoup trop de métal et il nous est compliqué de produire davantage d’arcs et de flèches, surtout au regard de l’acuité visuelle et de l’adresse limitée des derniers nés de Nunn. Quant aux chevaux de guerre, ils sont justes suffisamment nombreux pour notre cavalerie. Et de toute manière, leur entretien est bien trop onéreux pour qu’un proscrit puisse l’assumer. Il faut donc inventer un nouveau corps d’armée, le tout est de trouver l’équipement et l’organisation adéquats. Souvenez-vous. C’est déjà ce que nous avions fait pour les géants avec les armes de siège. Nous avions développé le corps d’artillerie spécifiquement pour utiliser leurs compétences. »

L’intérêt du roi Roll avait été piqué. « Et quelle est votre solution, général ? »

« Un bouclier de bois, un casque et un plastron de cuir constitueraient une protection acceptable. Et la lance est l’arme qui nécessite le moins d’acier. Ce nouveau corps irait à pied, donc il serait moins mobile que la cavalerie mais son nombre ferait sa force. J’ai effectué des recherches, et cette tactique a déjà été utilisée lors de la troisième guerre lemniscate dites guerre des harpies. Il n’y avait alors que les elfes, les orcs et les nains dans le conflit. Les trolls, qui étaient des nouveaux venus dans l’armé des partisans d’Abath-Khal, apparaissaient largement plus nombreux. Ils avaient donc créé une infanterie et avaient même remporté la bataille pour la bannière du dieu de la guerre. Mais cette stratégie du nombre a par la suite été abandonné car elle avait décimée les troupes trolls. »

« Alors pourquoi reprendre cette stratégie ? » rétorqua le souverain elfe.

« Ce qui a dissuadé orcs et trolls de persister dans leur idée, c’est le renouvellement de leurs troupes. Les derniers nés de Nunn possèdent une fécondité hors du commun, contrairement aux autres espèces. Nous pouvons adopter cette tactique parce que nous aurons toujours de nouveaux fantassins disponibles, la source est pratiquement inépuisable. »

Présentant que la partie lui échappait encore, le maire du palais souligna.« Mais nous avons encore quatre-vingts ans de paix devant nous. Questeur Anémo, le royaume a-t-il les moyens d’assumer la solde d’une tel légion de militaires en temps de paix ? »

Le baron Ugmar coupa le questeur avant même qu’il ouvre la bouche. « Payer des soldats à ne rien faire en temps de paix est totalement superflu, vous avez parfaitement raison baron Otto. Mais nous pourrions alors les employer pour construire des infrastructures. Maître architecte Vinci, voyez-vous des chantiers envisageables ? Je pense à des projets de grande envergure, principalement militaires, pour limiter la concurrence avec les artisans et les serviteurs qui sont généralement employés pour la construction. »

« Il y a déjà la nouvelle muraille à bâtir autour de Zulla. Sécuriser la passe des montagnes noires avec la construction de plusieurs fortins nous assurerait aussi un accès à la mer annulaire et la nouvelle colonie d’Anulune. »

« Et puis nous pourrions enfin faire paver les routes desservant l’ensemble du royaume. Nous repoussons cela par manque de main d’œuvre depuis des millénaires. » renchérit le général Ul. « Le transfert de troupes sera alors bien plus rapide lorsque la guerre reviendra. »

« Comment le trésor pourrait-il financer de telles dépenses ? Questeur Anémo, bien qu’il me semble que les caisses soient suffisamment remplies, elles ne sont pas inépuisables. »

A l’écoute de l’ampleur des travaux rajoutés par le général Ul, le maire du palais avait rapidement estimé le coût de l’opération. Le suffisant baron Otto s’agitait pour sauver la face de son parti politique. Le grand chambellan savait que le maire du palais ne s’attendait pas aux propositions du chef militaires lorsqu’il avait autorisé l’intendante générale à soumettre la question de la concurrence déloyale des derniers nés de la dixième caste. Comme à son habitude, le baron Ugmar avait tout planifier pour avoir un coup d’avance. Le maître architecte avait promptement réagi en proposant des chantiers pharaoniques. Cet imbécile d’Otto ne comprenait pas pourquoi Vinci rentrait dans cette surenchère. Avec délectation, le grand chambellan révéla ses intentions.

« La construction de ces infrastructures devrait engranger des revenus grâce aux taxes sur les matériaux. Et des routes rapides et efficaces permettraient d’acheminer plus rapidement les denrées périssables des confins du royaume sans que la moitié des chargements pourrissent dans les chariots pendant le transport. Ce serait très bénéfique pour l’économie et là encore, nous engrangerions des taxes. »

« Sans oublier qu’un accès à la mer annulaire offrirait à la septième caste la possibilité d’accéder à un large territoire aquatique. » rajouta l’amirale Octavia. « Nous trouverions ainsi une solution à la situation exsangue de la pêche de rivière. Et l’activité du chantier naval s’en trouverait décuplée. Là encore, des taxes viendraient remplir les caisses. » Le camp d’Ugmar avait pensé à tout.

« Avec une solde raisonnable, l’opération semble être réalisable. » Pour le décorum, le questeur Anémo effectua un rapide calcul avec une grande plume d’oie sur un coin de feuille puis annonça « En estimant l’argent actuellement dans les caisses du trésor ainsi que les taxes supplémentaires hypothétiques, nous devrions pouvoir payer les fantassins cinq as par semaine. »

Le maire du palais pris un air offusqué. « Ce montant est ridicule ! C’est dix fois moins que la solde de base des autres corps d’armée et sans doute trois fois moins que le plus misérable salaire ! »

« Mais c’est une solution plus honorable que de laisser mourir de faim toutes les castes inférieures en jouant sur leur concurrence. Vous autres, les nantis, ne vous rendez pas compte de l’urgence de la situation ! Vous êtes déconnectés de la réalité du bas peuple ! »

Cette volte face de l’intendante générale Célestine était catastrophique pour le baron Otto. Son camp politique était déjà minoritaire au conseil, il ne pouvait pas se permettre de la voir rallier l’opposition ! Il se tourna donc vers le roi Roll.

« Sir, pensez-vous comme moi que l’expérience mérite d’être tenté ? »

Le sage suzerain qui avait jusqu’alors écouté les débats en silence décida.

« Les grands monarques se reconnaissent à leurs choix pertinents mais aussi à leurs initiatives, même si celles-ci sont risquées. La situation actuelle ne sera plus tenable longtemps. Toutes vos propositions, sur la réorganisation urbaine, la sous-traitance de la neuvième caste à la dixième, la création d’un nouveau corps d’armée et la construction d’infrastructures doivent aboutir rapidement. Je veux dans les plus brefs délais que vous me proposiez à la signature des décrets royaux permettant leur mise en branle. Baron Otto, en temps que maire du palais et représentant des gens de l’ordre, je compte sur vous pour coordonner le travail de chacun. La séance est levée. »

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Edouard PArle
Posté le 13/11/2023
Coucou Sebours !
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce chapitre. Dès la citation, tu plantes une société de castes très intéressante et tu en exploites la richesse dans le chapitre et notamment le conseil entre les grands du royaume. J'ai trouvé cette scène vraiment passionnante.
Difficile pour moi de ne pas faire le lien avec les débats récents autour de l'immigration. La concurrence "déloyale" avec des réfugiés refusant des salaires plus bas. Cette idée en tête, j'ai trouvé les thèmes abordés d'autant plus riches.
Les elfes se posent pas trop de questions de dignité humaine au moment de résoudre la question. Ils veulent en gros faire de la 10 e caste de la main d'oeuvre en temps de paix puis de la chair à canon pour la prochaine guerre.
Tu es en train de dépeindre un très vaste tableau d'ensemble, je suis curieux de voir comment tu comptes relier tout ça...
Je continue ma lecture !
Sebours
Posté le 13/11/2023
Merci pour ton commentaire Edouard!

A l'origine, je voulais raconter une histoire sur la lutte des classes et la difficulté de l'ascension sociale du fait du népotisme. Et puis mon projet a évolué (les différentes façon d'accéder au pouvoir). Pourtant, cette lutte des classes avec un capitalisme sans cœur où les riches exploitent les pauvres restent dans mes thématiques.
D'ailleurs, j'ai peur d'être trop ambitieux et d'aborder trop de thématiques. N'hésite pas à me recadrer si tu vois que je me perds dans tous ces détails.
Edouard PArle
Posté le 13/11/2023
Pour le coup j'ai trouvé ça très bien fait, ne t'inquiète pas je n'hésiterai pas à te donner mon avis sur les prochains chapitres, quel qu'il soit (=
Peridotite
Posté le 02/12/2022
Un conseil stratégique chez les dirigeants elfes pour trouver une solution à la forte natalité des derniers nés.

J'ai bien aimé l'idée d'une société elfe avec 10 castes. À voir comment tu mets ça en scène plus tard.

Je n'ai pas bien suivi qui était qui. Tous ces noms... Il me faut une liste pour m'y retrouver ! Du coup, je n'ai pas bien saisi qui était en opposition contre qui.

Pourquoi recruter des soldats s'ils ne prévoient pas de se lancer dans une guerre ? Pourquoi ne le font-ils pas d'ailleurs ? Ils pourraient justement en profiter de cette nouvelle main d'oeuvre pour s'agrandir en attaquant les pays limitrophes ? Pourquoi ne le pensent-ils pas ?

J'ai vu des fautes et quelques phrases bizarres, mais je ne me suis pas arrêtée dessus cette fois-ci. Je te laisse les repérer lors des phases de relecture.

Je vais lire la suite :-)
Sebours
Posté le 02/12/2022
Après chaque victoire, il y a une trêve de cent ans à respecter. C'est pour ça que les elfes préparent la guerre sans la faire pour l'instant.

Pour les nom, je me dis que les personnages important reviendront et que progressivement le lecteur construira sa carte mentale sur l'organisation. Ma crainte, c'est de ne pas suffisamment respecter le "show don't tell".
Après, mettre des cartes et des organigrammes en annexes serait quelque chose de possible et sans doute utile, mais comme c'est un premier jet, pour l'instant c'est impossible.
Pour l'instant, tu as compris qu'il y a dix castes et des jeux politiques avec deux camps, celui du grand chambellan et celui du maire du palais. Pour moi c'est le principal sur ce chapitre. Les détails viendront après.
Peridotite
Posté le 02/12/2022
Oui j'ai tout bien compris ne t'en fais pas :-)

Plus de show serait en effet plus immersif, mais comme tu fais parfois des sauts temporels, le tell va aussi.

Je pense que des cartes et organigrammes seraient très utiles dans une version finale, histoire de bien s'y retrouver. Même si, au bout d'un moment, on finira par s'y faire. Le truc, c'est que les chapitres de l'un ou l'autre personnage sont assez éloignés. Peut-être que dans le premier paragraphe, tu peux répéter les infos, comme "le capitaine orc Gal" par exemple, au lieu de juste Gal, histoire de s'y retrouver.
Sebours
Posté le 02/12/2022
Yes!
Sylvain
Posté le 19/11/2021
Grosse discussion stratégique dans ce chapitre, j'ai dû relire plusieurs fois pour bien comprendre. Pourquoi les barons Otto et Ugmar sont-ils autant en désaccord sur le sujet? Même si je ne perçoit pas encore le but caché d'Ugmar (qui fraie avec les orcs), la stratégie me parait bénéfique pour le peuple elfe. Ne devraient-ils être d'accord dessus? Ou Cela lèse-t-il le baron Otto?
Question d'ailleurs sur la trêve: Qu'est-ce qui empêche un peuple puissant comme les elfes d'étendre son influence, même en période de paix? Y a-t-il un garde-fou divin, ou sont-ils tout simplement respectueux des traditions?
Sebours
Posté le 20/11/2021
Il faut sans doute que je réfléchisse à un début de chapitre ou je clarifie cette trêve séculaire (sans doute en développant dans l'intro de Au bord du vide).
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