En réécrivant l’histoire de cette Julia, je me suis rendu compte d’une certaine chose :
Toutes ces histoires que je compile par simple fascination morbide ont forcément une source réelle, ou ont au moins été inspirées par des faits similaires, pour ensuite être diffusées par la presse, par les commérages et les « on dit », menant en tout cas à chaque fois à des réinterprétations ou des embellissements. Vous aurez d’ailleurs sûrement remarqué les variations entre l’histoire telle que je la raconte, et celle d’origine, si vous la connaissiez.
Il n’est donc pas impossible que dans plusieurs années le témoignage de cette fille, la vidéo de Squeezie, ou ma réécriture, soient oubliés et que seule subsiste l’histoire. M’est avis qu’une nouvelle légende urbaine peut tout à fait naître ainsi.
Car il ne faut pas oublier que si toutes ces histoires deviennent cultes, c’est parce que des gens les partagent. Les mythes marquent d’une façon très particulière notre mémoire, et sont en général faciles à raconter avec nos propres mots. Et d’une personne à une autre, les détails varient, s’en vont et reviennent, se réinventent… Ne reste que l’essence de l’histoire, ce qui fait sa particularité.
Et ce qui fait l’essence des légendes urbaines,
c’est sans-doute ce bouche à oreille.
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