L'arbre de tous les secrets

Sélène disparut ensuite dans la pénombre avant de ressortir quelques minutes plus tard, un vieux parchemin à la main. Elle le déposa sur la table où était installé autrefois Eclipse.

Puis la vieille femme partit chercher des potions tout en haut d'une étagère, pour les verser dans une grande marmite noire. Quand la sorcière versa le dernier ingrédient, de la fumée du même vert bleuté que la bulle, apparut soudainement. Puis la fumée se transforma peu à peu en plusieurs personnages qui nous ressemblaient étrangement. Je compris plus tard qu’il s’agissait bel et bien de nous. Cette brume épaisse semblait raconter la mission titanesque que l’on devait accomplir. D'abord on devait parcourir le royaume entier pour rechercher les colliers 5 ancestraux. Puis une fois les bijoux récupérés, nous devrions les rapporter au sommet de la montagne sacrée. C’était un endroit primordial pour tout Ophira car sans ces 5 statues, il n’y aurait pas de magie. Ce lieu surnommé la vallée des statues était l’endroit où toute la magie de la dimension magique provenait. Bien que l’animation était très intéressante je ne pouvais m’empêcher de lever la tête de temps à autre pour admirer l'architecture de ce lieu. Je gardais en moi le profond sentiment que ce chêne regorgeait de secrets encore méconnaissables. Alors que j’imaginais les secrets de cette zone emblématique d’Ophira, mon regard se posa à nouveau sur l’histoire que racontait la fumée magique.Nous terminerions par placer les colliers ancestraux sur les différentes statues. De ce fait, le royaume serait enfin libéré de la malédiction de l’emprise de Nébula.

Pendant qu’on finissait de regarder attentivement l’annimation de fumée, la vieille femme se faufila dans une partie secrète de son salon. Là-bas se trouvait davantage de potions diverses et variées. Puis Sélène recommença à préparer une autre étrange préparation dans une toute petite marmite, ornée de pierres étincelantes. Cette fois ci à chaque fois qu’elle rajoutait des potions, la préparation changeait de couleur.  Du rose au vert passant par du jaune. Toutes les couleurs de l’arc en ciel étaient y représentées et chacune se mélangeait harmonieusement dans le récipient. Quelques instants plus tard, les couleurs s’arrêtèrent de tourner pour laisser place à un liquide parfaitement multicolore en dégradé. Le spectacle était beau à voir bien que j’étais plus absorbée par le l’histoire que racontait la fumée verdâtre.

La sorcière chuchota ensuite des paroles à peine perceptibles par l’oreille. Elle n’eut même pas terminé qu’une fumée légère enveloppa mes amies avant de se dissiper. La vieille guérisseuse déclara alors :

- « Cette préparation vous redonnera un peu plus de vos pouvoirs pour tenir en cas de nécessité.  Hélas pour vous la remise en forme de vos capacités ça prendra un certain nombre de temps donc venez prendre le thé avec moi !

- Volontiers !!!, accepta Océane d’un ton enjoué

-  C’est Logan qui a réussi à m’en fournir avant que le royaume soit privé de magie, » argumenta Sélène avant de nous guider autour de la table. 

Je remerciai poliment Sélène pour sa généreuse proposition, puis on s’installa sur les fauteuils qui nous étaient destinés. La femme à la voix grinçante insistait avec tant de détermination que l’on avait été obligées d’accepter sa proposition. J’admirais Eclipse tandis que les filles se reposaient. Océane s'était jointe à son ancienne nourrice et toutes deux préparaient des gourmandises. Une fois qu’elles furent posées sur la table, nous nous servâmes en trinquant avec nos tasses de thé pour notre future quête. Ensuite nous les dévorons immédiatement avec joie. Quand nous fûmes rassasiées tant nous avons mangé de bonnes tartelettes au gima, Sélène apporta le parchemin. La guérisseuse proposa de le découvrir ensemble. Elle le déplia et des tonnes de poussières virevoltèrent dans la pièce. A ce qu’il paraissait, ce manuscrit avait été conservé depuis bien des années.  D’un geste de la main, Sélène ota le reste de poussière qui dérangeait puis elle annonça d'une voix énigmatique : 

  • « Seules les gardiennes des éléments peuvent localiser les collier, approchez les filles

  • Nous pourrons ensuite savoir où chercher précisément dans le royaume. C’est génial !, » déclara Flora  

Pendant ce temps, je m'isole avec Sélène pour lui poser la question qui me titillait depuis le début. Finalement j’appris que les colliers des éléments n'étaient pas cinq par erreur bien au contraire. Mieux encore, je découvris qu'il n'y avait pas quatre mais cinq éléments. Le feu, l'eau, l'air et la terre étaient précédés par le souffle de vie. C’était l’élément le plus puissant de tous, en effet celui-ci reliait tous les éléments entre eux pour créer la vie. Le souffle de vie maintenait l’équilibre entre tous et surtout donnait à tous le pouvoir de la vie. Son gardien encore introuvable par les ophiriens possédait le pouvoir de communiquer avec toutes les espèces, avait des rêves prémonitoires, pouvait ressentir les émotions des autres et les calmer et encore bien d’autres pouvoirs. Cette découverte intéressante m’avait ouvert de nouvelles perspectives. Tout ce qu’on m’avait enseigné et que j’avais toujours cru s’avérait le contraire. D'abord mon pouvoir puis un royaume parallèle, des créatures magiques, les gardiennes des éléments et là le cinquième élément… J’étais persuadé que cette liste allait s'agrandir au fur et à mesure de notre aventure. 

 Après cette révélation, on revint dans le salon où les filles étaient radieuses. Au fur et à mesure qu’elles se passaient le parchemin, une sorte de disque se dessinait de la couleur de l’élément sur un endroit du royaume. Les gardiennes des éléments en avaient déduit que chacun des colliers ancestraux se trouvaient dans des villes à l'opposé. Il fallait aller les chercher là-bas pour espérer les trouver. La liste des villes était aussi longue qu’il y avait de colliers. Il y avait " le Peuple des Arbres, les Terres de Feu, la vallée des nuages, Meridia, et le dernier se trouvait dans la salle des bijoux du château ". Ce dernier lieu me faisait déjà frissonner tant il était sinistre. Je l’avais déjà aperçu rapidement durant mon arrivée à Ophira et je désirais plus que tout ne pas y avoir à être confrontée. Je le redoutais sans doute puisque c’était le repère de la méchante et diabolique reine au cœur de pierre. Si on arrivait à déjouer la garde, il fallait encore gravir les nombreux pièges. Le plus gros risque était des senfaire repérer par Nébula en personnes car sinon elle-même serait au courant de nos manigances à son insu. Après avoir pris connaissance de toutes les informations importantes, les mises en garde ainsi qu’une précieuse carte de tout le royaume, on se dirigea vers la sortie. On garda bien précieusement le parchemin et remercia encore Sélène pour tout ce qu’elle nous avait apporté aussi bien conseils, magie et bon temps. Je ne savais vraiment pas comment j’avais réussi à le confondre avec Nébula, elle qui était si gentille. De l'extérieur elle ne le semblait pas tellement mais c’était une personne très attentionnée. 

Nous étions sur le point de repartir, quand la veille femme nous indiqua un passage à suivre. La sorcière reconvertie nous fit sortir par un petit passage étroit qui nous mène directement au Peuple des Arbres. Ce n’était pas étonnant puisque le repère de la Guérisseuse était situé au plein milieu de cette géante forêt. Notre quête allait une fois de plus être arrangée. On débuta alors notre véritable aventure par une forêt remplie d’arbres morts. Ces végétaux semblaint être retenus par la force de la nature. On avait l’impression qu’ils pouvaient tomber à tout moment tant ils étaient fragiles. Certains restaient étrangement debout, d’autres penchaient mais résistaient tout de même. Ce lieu était littéralement anéanti. Face à ce désastre considérable, nous étions estomaquées surtout Flora qui avait l’habitude de s’y promener auparavant.

On se serait cru dans un véritable hiver éternel voire largement pire. La forêt endormie n’abritait plus aucun animal à l'exception des fameux lous espions. L'herbe sur laquelle nous marchions était d'une horrible couleur grise aux nuances affreusement noires. Tout était fané, aucunes fleurs n’étaient apparentes et le pire dans tout ça était qu'il n'y avait plus la moindre trace de vie. Cette scène de pure tristesse faisait mal à voir, où que notre regard se posait, il était perturbé par la même vision désastreuse. Il y avait autour de nous des arbres qui semblaient toucher le ciel. On aurait dit que les arbres dominaient cette partie du royaume. Cette impression paraissait pourtant réelle. Une brisé légère et surtout très fraîche nous caressa le visage.

Heureusement pour nous il n'y avait pas encore de loup espions. Malgré tout on aurait pu leur faire face car la forêt regorgeait de nombreuses cachettes. Comme pour me contredire, j’entendis tout à coup des bruits de pas se rapprochant furtivement de nous. Mes amies étaient trop près pour que ce soit elles. Je compris vite qu'il s'agissait de l'une des meutes de loups de la reine. Aussitôt j'alertai les gardiennes pour éviter tout risque de se faire repérer. On se cacha subitement derrière les arbres sachant que ce n’était pas suffisant pour semer les serviteurs de la reine.

Bien sûr, il aurait été plus simple pour mes amies de survoler les arbres de la forêt s’ils avaient du feuillage, mais ce n’était pas le cas et on devait s’adapter. Avec l'épais feuillage, les loups n’auraient pas pu les voir. Pour moi, en revanche ça n’aurait rien changé, je resterais bloqué au sol à la merci de ces dangereux prédateurs. Les gardiennes des éléments gardaient en tête le fait qu’on soit plus en sécurité dans les airs. En un éclair, elles se transformèrent en de magnifiques filles ailées vêtues de robes pailletées. Elles me proposèrent de me prendre. Je savais pourtant très bien que je serais un handicap pour elles. Je songeai alors à Brume qui venait à chaque fois que j'en avais besoin. Quand j’ouvris mes yeux je la vis devant moi, elle qui me regardait sincèrement. Notre lien était tellement fort qu’à chaque fois que je l'appelais elle venait. 

Elle était toujours aussi belle et gracieuse. Mon alicorne me rendait si joyeuse que j’en avais presque oublié les loups. J’engageai alors directement dans la demande de l’autorisation de Brume. Une fois qu’elle accepta, je grimpai sur son dos et puis on se mit à décoller de plus en plus haut dans le ciel. Plus on avançait en hauteur, plus je me sentais en sécurité. Loin de mes problèmes j’avais l’impression d’être toute légère. Malgré cette douce sensation, je ressentais un mois un leger vertige pour cette hauteur. On profita qu’on soit au-dessus de la forêt pour rechercher le précieux bijou. Il y avait des chances qu’on repère directement de notre point de vue. Les gardiennes des éléments et moi cherchâmes donc à mesure qu’on le pouvait. On aperçu alors lesloups de glaces s’éloigner de la forêt toujours sur leurs garde. Notre excursion aériennes n’allait pas tarder à s’achever car de nombreux rapaces de la taille d’un aigle se s'approchaient dangereusement de nous.

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