L'arbre aux souvenirs

Par Zoju
Notes de l’auteur : Petite nouvelle, écrite après un songe. Bonne lecture !

Assise en tailleur sur son lit, Lya contemplait la mémo-boule qui se trouvait face à elle. Elle avait beau réfléchir depuis des semaines, rien ne lui venait à l’esprit. Du bout des doigts, elle effleura la surface lisse de l’objet qui au contact de sa peau se teinta d’une couleur violette et émit une douce chaleur. Elle retira vivement sa main de peur de transmettre le mauvais souvenir. Tremblante, elle appuya sa paume contre sa poitrine et sentit son cœur battre la chamade. Une vérité s’imposa douloureusement à elle : elle n’était pas prête. Le cri de sa petite sœur la pressant de se dépêcher força la jeune fille à sortir de ses pensées. Bien qu’elle fût plus incertaine que jamais, il était temps d’y aller au risque de rater la floraison. Avec précaution, elle enfila ses gants de protection et s’empara de sa mémo-boule. Tant qu’elle n’entrait pas en contact direct avec la sphère, elle n’avait aucune crainte à avoir. Cela n’empêchait pas la sphère de continuer à émettre sa douce chaleur. C’était donc le globe serré étroitement contre sa poitrine qu’elle descendit les quelques marches menant au salon où sa famille l’attendait au grand complet. À son arrivée, Tielle, la benjamine des trois sœurs, se rua sur elle en sautillant d’excitation, faisant virevolter au passage ses nombreuses tresses couleur miel en tous sens.

- Regarde la robe que maman m’a faite, s’exclama-t-elle.

D’une teinte rouge symbolisant le souvenir, l’habit était des plus simples avec pour seule touche de fantaisie de la dentelle sur les épaules. Leur mère avait utilisé l’un des anciens vêtements de Nillis, la cadette. Nillis étant légèrement plus ronde que Tielle, une ceinture avait été rajoutée pour mieux enserrer la taille de celle-ci. Son aînée face à la joie de Tielle se retint de lever les yeux au ciel. Cela faisait une semaine qu’elle la montrait à toute la famille. Lya se contenta donc d’un sourire.

- Elle est magnifique, Tielle, lui concéda-t-elle, puis, en lui donnant une claque dans le dos, lui ordonna gentiment : maintenant, tiens-toi correctement !

Pour toute réponse, celle-ci bomba le torse. Lya porta alors son attention vers son autre jeune sœur qui se trouvait un peu à l’écart. Enroulant une des boucles brunes autour de son doigt, elle observait avec attention la scène familiale qui se déroulait sous ses yeux en partie cachés par son imposante frange. Loin d’être aussi timide que le présageait son comportement, Nillis n’était pourtant pas moins espiègle que la benjamine, et Lya nota directement qu’elle espérait également un commentaire de son ainée.

- Ce ton te va décidément à ravir, Nillis. Je suis certaine que Fedrik sera sous le charme.

La main de la cadette cessa de triturer ses cheveux et ses joues rosirent de plaisir. Fedrik, depuis que le jeune fils du voisin avait défendu Nillis contre d’autres garçons qui se moquaient d’elle, les deux enfants ne s’étaient plus quittés. Lya ne put retenir un sourire en voyant le bonheur qui irradiait de sa famille. Elle aimerait tellement avoir leur insouciance. Ne pouvant patienter davantage, Tielle glissa son bras sous celui de Nillis et elles sortirent toutes deux avec une dignité légèrement exagérée sur le pas de la porte, ce qui amusa le reste de la famille. Pourtant, face à cette euphorie qui avait gagné ses proches, Lya ne parvenait pas à se réjouir. Réticente à affronter son devoir, la jeune fille demeura quelque peu en retrait, sa mémo-boule toujours fermement serré contre elle. Sa mère remarquant son trouble invita d’un signe de tête son mari à rejoindre ses deux plus jeunes filles pendant qu’elle s’occupait de son aînée. Il ne se le fit pas dire une nouvelle fois quand il constata la distance déjà parcourue par les deux sœurs. Après s’être rapprochée et avoir glissé un bras autour des épaules de Lya, sa mère lui demanda :

- Qu’est-ce qui se passe, ma chérie ? Toi qui te faisais une joie de la floraison, je te trouve une mine bien triste.

L’aura réconfortante de celle qui l’avait mise au monde apaisa Lya quelque peu, mais la crainte demeurait vive. C’est d’une voix tremblante qu’elle lui avoua :

- J’ignore quoi transmettre.

Dite à voix haute, elle comprit à quel point cette vérité la terrifiait. Un silence s’étira pendant de longues secondes avant que Lya poursuive :

- J’ai beau y réfléchir, je n’y arrive pas. Et si je les décevais ? Et si j’échouais dans la tâche que m’a confiée la déesse Jiyi ? Est-ce… 

Plus elle avançait dans ses pensées, plus Lya se demandait si elle était légitime dans le rôle qu’elle devait assumer. Depuis qu’elle connaissait sa responsabilité, pas un jour n’était passé sans qu’elle ne pense au devoir qu’elle devait accomplir. Elle pensa à son cahier caché sous son oreiller qu’elle avait noirci de souvenirs à transmettre. Cette nuit jusqu’à très tard, elle l’avait feuilleté dans l’espoir de trouver l’illumination. Une recommandation ? Trop imbu. Un souhait ? Trop neutre. Un paysage ? Inutile. Son quotidien ? Qui ça intéresserait ? Tout lui semblait dérisoire. Plus elle cherchait, plus ce souvenir lui échappait. Épuisée par ses angoisses, elle avait fini par s’écrouler de fatigue sans trouver la moindre piste. Face à la peur de sa fille, sa mère se contenta de la couper gentiment, mais fermement :

- Ce n’est pas à toi de te poser ce genre de question.

Délicatement, elle agrippa de sa main les doigts glacés de sa fille. Ce toucher calma instantanément le flot de paroles qui s’apprêtait à jaillir à nouveau de la bouche de Lya.

- Sois toi-même, déclara son interlocutrice. C’est ce que ta grand-mère m’a toujours dit. Je peux t’assurer que quiconque recevra ton souvenir ne sera pas déçu.

Lya s’accorda enfin un sourire et cala sa tête contre l’épaule de sa mère qui lui caressa les cheveux avec douceur. Elle aurait voulu ne bouger pas et continuer cette étreinte.

- Merci, maman.

Tendrement, sa mère déposa un baiser sur son front avant de s’écarter.

- Il est temps d’y aller.

Après avoir rangé sa mémo-boule dans sa sacoche, c’est le cœur plus léger que Lya sortit à son tour de son habitation. Alors que d’habitude, les rues étaient plutôt calmes, cette nuit tout le village d’Haru s’était donné rendez-vous pour célébrer l’évènement qu’était la floraison après cent ans de sommeil de l’arbre de Jiyi qui trônait au centre de la localité. Lya et sa mère s’intercalèrent entre deux groupes et entreprirent de rallier le reste de la famille qui devait déjà être arrivé sur la place du village. De nombreuses échoppes de restaurateurs et d’artisans s’étaient installées sur les trottoirs. Courageux étaient ceux qui ne se laissaient pas tenter par une pâtisserie ou des vêtements colorés qui titillaient les narines et les yeux. Sur le trajet, Lya et sa mère furent plusieurs fois retardées par des connaissances qui souhaitaient les saluer et leur faire part de leur joie quant à la floraison que tous attendaient depuis des années. Au moment où Lya aperçut la cime touffue du symbole d’Haru, elle sentit les battements de son cœur s’accélérer légèrement. C’était toujours ainsi quand elle s’en approchait. Lya s’émerveilla en découvrant les bourgeons qui luisaient d’une couleur similaire à sa mémo-boule, preuve que la floraison était imminente. Depuis sa plus tendre enfance, elle aimait que son père au coin du feu lui conte la légende de l’arbre de Jiyi, l’arbre aux souvenirs. Une fois par siècle, les fleurs éclosent pour transmettre les souvenirs de jadis. Arrivée sur la place, elle remarqua presque instantanément la haute stature de son père qui lui faisait à elle et sa mère de grands signes de la main, tandis que de l’autre il tentait désespérément de retenir Tielle, qui s’efforçait par tous les moyens d’échapper à sa surveillance. Nillis, pour sa part, avait dû réussir à disparaître pour retrouver Fedrik. Lya et sa mère se hâtèrent de le rejoindre.

- Le doyen est là, Lya, lui apprit son père. Dépêche-toi de rallier les autres élus.

Après une dernière embrassade et des encouragements, la jeune fille s’éloigna de sa famille, la boule au ventre. La tradition voulait que ce fût à l’ainée de la famille qu’incombât le rôle de donner un souvenir. Discrètement, Lya gagna l’estrade et s’installa sur la chaise vide qu’elle trouva aux côtés de Brune, son amie de toujours. Particulièrement grande et avec une chevelure de feu, Brune était également l’ainée d’une fratrie de quatre enfants. Un simple partage de goûter quand elles étaient petites avait suffi à rendre les deux amies inséparables. Le sourire de Brune s’élargit quand elle remarqua la nouvelle arrivante.

- Juste à temps, releva-t-elle de sa voix chantante. Alors, prête pour le grand jour ?

Malgré la peur qui lui nouait les entrailles, Lya parvint à esquisser un sourire.

- Il le faut bien.

Par elle ne savait quel miracle, elle réussit à empêcher sa voix de trembler. Pourtant, elle avait beau contrôler, son anxiété n’échappa nullement à sa voisine qui lui attrapa les doigts.

- Glacés, nota-t-elle avec une moue réprobatrice. Je le savais !

Lya se dégagea vivement de son emprise pour réchauffer ses mains sous ses cuisses.

- J’ai juste froid. Tu ne trouves pas qu’il fait un peu frisquet ce soir ?

- Menteuse ! Il fait une chaleur étouffante depuis des semaines !

Elle s’inclina légèrement pour lui chuchoter :

- Tu m’avais promis d’arrêter de te prendre la tête avec cette histoire.

- Parce que tu crois que c’est facile ! Et toi, qu’est-ce que tu vas transmettre ?

Son amie apposa son index sur ses lèvres.

- Tu sais bien que ça porte malheur de dévoiler ça.

Lya lui lança un regard torve qui fit rire Brune aux éclats.

- Très bien, très bien, déclara-t-elle en levant les paumes. Inutile de me regarder de la sorte, je vais te le dire.

Aussitôt, elle se pencha un peu plus et lui souffla son secret. En l’entendant, le visage de Lya piqua un fard.

- Mais… Mais… Tu es folle ? Ce n’est pas le genre de chose qui se montre.

Brune haussa les épaules, désinvolte.

- Pour moi, ça vaut la peine d’être su et je tordrai le cou à quiconque m’empêchera de le faire. Je suis heureuse et je veux que mon ancêtre le sache.

Ses mots résonnèrent étrangement au fond du cœur de Lya. Que ce souvenir valait la peine d’être transmis. Chacun avait sa propre définition et pendant un instant, elle se sentit stupide de s’inquiéter autant.

- Toi alors, marmonna-t-elle à l’intention de sa voisine. Tu n’as aucune honte.

Brune lui fit un sourire entendu et le silence s’installa entre elles alors que Lya passait en boucle dans son esprit les mots de son amie. Elles observèrent quelques retardataires qui prenaient place. Il n’y avait pas d’âge pour être choisi. Cela pouvait aller d’une fillette d’à peine cinq ans à une personne âgée qui n’avait plus de famille. Lya avait toujours été étonnée par cette grande diversité parmi les élus jusqu’à ce que sa grand-mère lui fasse remarquer la richesse de ce choix. Allant de la naïveté enfantine à la sagesse des anciens, chacun avait le droit de participer à la transmission. Quand l’assemblée des élus fut au complet, le doyen se plaça au centre, imposant par sa présence le silence. Tous patientèrent dans un calme olympien avant qu’il ne prenne enfin la parole.

- Il y a fort longtemps, pour remercier nos ancêtres de nombreux bienfaits, la déesse Jiyi, nous fit don à nous Haruien de l’une de ses larmes. De cette larme, germa notre arbre aux souvenirs. Cette nuit est une grande nuit, car voici cent ans qu’eut lieu la dernière floraison.

Il se tourna vers le groupe parmi lequel Lya se trouvait.

- C’est à vous, élus, que revient la tâche d’échanger les souvenirs. Elle représente un lien crucial avec la génération passée, mais également future. Soyez fière d’être ce cordon qui nous relie.

D’un seul mouvement, Lya et le reste du groupe s’inclinèrent respectueusement devant le doyen. Dans un silence religieux, chacun gagna l’endroit qui lui était dévolu. Prudemment, la jeune fille grimpa le long du tronc pour accéder à sa branche où se trouvait un bourgeon de plus en plus lumineux. Cette vision avait quelque chose d’hypnotisant. Tellement que Lya dut retenir ses mains qui souhaitaient tant s’emparer de cette lumière. Elle se contenta donc, assise à califourchon, de fixer le bourgeon qui se mit à frémir. Puis, lentement, il s’ouvrit. Pétale par pétale. Pour dévoiler en son centre une sphère similaire à celle de Lya. Avec une émotion mélangeant crainte et excitation, elle retira ses gants et se saisit du globe. Une douce chaleur l’enveloppa et un souvenir lointain s’imposa dans son esprit. Cela faisait des années qu’elle attendait ce moment. Ce souvenir que lui avait transmis son ancêtre allait enfin lui être révélé. En secret, elle l’avait conçu montrant une image épique ou alors une scène romantique. Elle avait toujours été très fleur bleue et n’était jamais insensible à une belle histoire d’amour. Tielle, avec son imagination un peu trop créative, avait de son côté pensé à une confidence pouvant changer la face du monde. Cependant, ce ne fut rien de tout ça et Lya découvrit à la place une petite fille, le sourire aux lèvres, qui courait dans un champ. Déconcertée au début, elle se laissa rapidement gagner par la joie dont l’enfant rayonnait. Cela fut relativement court, même si Lya ignorait combien de temps le souvenir dura. Au moment où la projection prit fin, un sentiment de plénitude l’avait envahi. Ce souvenir était beaucoup plus précieux et important que ceux qu’elle avait espérés en venant ici. Son aïeul ne lui avait pas transmis une aventure, une tragédie, simplement un modeste bonheur du quotidien. Celui d’une petite fille profitant de l’instant présent. Quand la mémo-boule de son ancêtre eut accompli son devoir, la lumière vive s’estompa peu à peu jusqu’à ce que la sphère disparaisse en une nuée de pétales similaire à des papillons sortant de leur chrysalide. Lors de la prochaine floraison, de nouveaux globes seraient fabriqués par l’arbre de Jiyi et les descendants des habitants d’Haru découvriraient ce que Lya et les siens souhaitaient leur léguer. Avec précaution, Lya s’empara de sa propre mémo-boule, cette fois-ci sans gant. Elle savait ce qui lui restait à faire. Cette esquisse du passé lui avait permis de comprendre l’intention de la déesse en faisant cadeau de sa larme au comté d’Haru. Les paroles de sa mère et de Brune firent enfin écho en elle. Le souvenir transmis, la jeune fille plaça sa sphère au creux du bourgeon désormais en fleur. Aussitôt, les pétales se refermèrent, scellant son souvenir pour les cent années à venir. Son devoir accompli et après avoir salué Brune qui descendait elle aussi de sa branche, Lya retrouva rapidement sa famille qui l’attendait au pied de l’arbre. Ce fut Tielle qui l’accapara la première.

- Que lui as-tu transmis ? lui demanda-t-elle avec une curiosité non feinte.

Les coins de la bouche de Lya s’étirèrent vers le haut.

- Un sourire, murmura-t-elle. Juste un sourire.

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Le Saltimbanque
Posté le 11/11/2020
Et dire que moi je rêve que j'oublie mes bagages en vacances ou que je mets le feu à notre appartement...

L'idée de base est gé-ni-al-e. Et la fin l'est tout autant. C'est même un peu frustrant : j'ai personnellement beaucoup envie de voir ce que donnerait cet arbre à souvenir dans un récit plus long, avec des problématiques encore plus sérieuses, des personnes malintentionnées...

Donc bravo, maintenant je suis jaloux de tes rêves !
Zoju
Posté le 12/11/2020
Je te rassures, je m'arrive plus souvent de rêver que je me réveille en retard et que je tombe par terre en courant que d'arbre qui transmet les souvenirs, XD mais je reconnais que les idée de départ de mes récits viennent dans bons nombres de cas de mes rêves.

En tout cas, ton commentaire me fait très plaisir. Concernant une possible histoire longue, j'ai déjà deux projets sur le feu donc que ce ne sera pas forcément pour tout de suite. Toutefois, j'ai écris cette nouvelle pour faire une pose dans mes histoires longues. Il n'est pas impossible que lorsque l'inspiration se pointe que j'écrive d'autres nouvelles dans cet univers. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'imaginer. Quoi qu'il en soit, je garde ce monde bien en tête et qui sait quand j'aurais une histoire intéressante à raconter, je me lancerais peut-être dans l'écriture de ce récit. Merci d'être passé par ici ! :-)
MariKy
Posté le 04/11/2020
Voilà un moment que je ne me suis pas plongée dans tes récits, et je regrette d'avoir mis tant de temps à y revenir. Cette nouvelle est une petite pépite, j'aime beaucoup cet univers bâti en quelques lignes. Quelle belle tradition que celle de transmettre des souvenirs de bonheur ! En tout cas j'ai souri avec Lya à la fin :)
Zoju
Posté le 05/11/2020
Merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir ! Je suis contente que Lya t'ai fait sourire. De mon côté, dès que j'ai un peu plus de temps, je me replonge dans ton histoire ! :-)
Eternalmoon
Posté le 25/09/2020
Très jolie nouvelle, je suis rarement fan des nouvelles car je trouve cela toujours trop court. Mais comme j'ai aimé ton texte précédent je me suis dit que j'allai tous les lire.
Zoju
Posté le 25/09/2020
Merci ! Cette nouvelle représente pour moi une sorte de laboratoire. Je n'ai pas l'habitude d'écrire des nouvelles, car j'ai tendance à imaginer beaucoup trop autour. J'ai voulu à travers ce texte toucher à d'autres domaines qui me sont moins familiers. Contente de t'avoir retrouvé ici ! :-)
Fannie
Posté le 14/09/2020
Coucou Zoju,

Quel beau récit, doux et poétique ! Tu mets en scène une charmante famille et, en quelques phrases, tu nous présentes trois sœurs aux personnalités bien distinctes. J’aime bien la figure maternelle.
Cet arbre à souvenirs est féerique ; mais quelle responsabilité de lui confier un souvenir pour le siècle prochain ! J’aime beaucoup la chute.
Coquilles et remarques :
— Bien que plus incertaine que jamais, il était temps d’y aller au risque de rater la floraison. [Cette rupture de syntaxe n’est pas souhaitable : après « plus incertaine que jamais », il faudrait continuer avec « elle ». Autre possibilité : « Bien qu’elle fût plus incertaine que jamais ».]
— ses nombreuses tresses couleur miel [Je dirais « couleur de miel », mais c’est subjectif.]
— Nillis étant légèrement plus ronde que Tielle. Une ceinture avait été rajoutée [Il faudrait plutôt mettre une virgule après « Tielle ».]
— Elle est magnifique, Tielle, lui concéda-t-elle, puis en lui donnant une claque dans le dos lui ordonna gentiment. Maintenant, tiens-toi correctement. [Il serait préférable de placer « en lui donnant une claque dans le dos » entre deux virgules. / Le point après « gentiment » est étrange, puisque tu introduis d’autres paroles. Je mettrais deux points, mais pas de majuscule.]
— Loin d’être aussi timide que le présageait son comportement, Nillis était pourtant non moins espiègle que la benjamine et Lya nota directement [Je dirais plutôt : « Nillis n’était pourtant pas moins espiègle que la benjamine ». / Je mettrais une virgule avant « et », parce que la dernière partie de la phrase n’a pas de lien direct avec ce qui précède.]
— Pourtant face à cette euphorie qui avait gagné ses proches, Lya ne parvenait pas à se réjouir. [Je placerais « face à cette euphorie qui avait gagné ses proches » entre deux virgules.]
— Sa mère remarquant son trouble invita d’un signe de tête son mari [Je placerais « remarquant son trouble » entre deux virgules.]
— Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois en constatant la distance déjà parcourue par les deux sœurs. [Répétition de « deux ».]
— Je peux t’assurer que quiconque recevra ton souvenir ne sera déçu pas [pas déçu]
— elle sentit les battements de cœur s’accélérer légèrement. [Je dirais plutôt « les battements de son cœur ».]
— la légende de l’arbre de Jiyi ou également désigné comme l’arbre aux souvenirs. [Le « ou » est en trop ; il faudrait le remplacer par une virgule. Autre possibilité : « l’arbre de Jiyi ou l’arbre aux souvenirs ».]
— une fois par siècle, les fleurs éclosaient pour transmettre les souvenirs de jadis. [Le verbe éclore est défectif. Selon certains grammairiens, l’indicatif imparfait n’existe pas.]
— il tentait désespérément de retenir Tielle qui cherchait par tous les moyens de s’échapper à sa surveillance. [On dit « chercher à », « s’échapper de » et « échapper à » ; je propose : « Tielle, qui s’efforçait par tous les moyens d’échapper à sa surveillance ».]
— Nillis pour sa part avait dû réussir à disparaître pour retrouver Fedrik. [Je placerais « pour sa part » entre deux virgules.]
— La tradition voulait que ce fût à l’ainée de la famille qu’incombait le rôle de donner un souvenir [qu’incombât ; il faut un subjonctif ici aussi]
— De cette larme, germa notre arbre aux souvenirs. [Pas de virgule dans ce cas de figure.]
— Il se tourna vers le groupe parmi lesquels Lya se trouvait. [Tu ne peux pas mettre « lesquels » pour « groupe » ; je dirais « le groupe dans lequel ».]
— Puis dans un silence religieux, chacun gagna l’endroit qui lui était dédié. [Je placerais « dans un silence religieux » entre deux virgules / « dévolu » plutôt que « dédié ».]
— Elle se contenta donc assise à califourchon à fixer le bourgeon qui se mit à frémir. [On dit « se contenter de » ; je propose : « Elle se contenta donc, assise à califourchon, de fixer le bourgeon ».]
— Tielle et son imagination un peu trop créatif avaient de son côté pensé à une confidence [créative / avaient de leur côté ; autre possibilité : « Tielle, avec son imagination un peu trop créative, avait de son côté pensé ».]
— une petite fille, le sourire aux lèvres, qui couraient dans un champ [courait]
— Cela fut relativement court, même si Lya ignora combien de temps le souvenir dura [ignorait ; indicatif imparfait]
— simplement un modeste bonheur quotidien [du quotidien ; ça ne se produisait pas tous les jours]
— Lors de la prochaine floraison, de nouveaux globes seront fabriqués par l’arbre de Jiyi et les descendants des habitants d’Haru découvriront ce que Lya et les siens souhaitaient leur léguer. [Dans un récit au passé, on emploie le conditionnel présent pour exprimer des faits futurs : seraient / découvriraient.]
— Avec précaution, Lya s’empara de sa propre mémo-boule cette fois-ci sans gant. [Virgule avant « cette fois-ci » / sans gants (à moins qu’elle n’en mette qu’un).]
— Le souvenir transmit, la jeune fille plaça sa sphère [transmis ; participe passé]
— Ce fut Tielle qui l’accapara en première [« en premier » ou « la première », mais pas « en première ».]
— Que lui as-tu transmis ? Lui demanda-t-elle avec une curiosité non feinte. [Pas de majuscule à l’incise, n’en déplaise au correcteur orthographique.  ;-)]
Zoju
Posté le 14/09/2020
Merci pour ton message Fannie qui me fait très plaisir. Je suis contente que cette nouvelle t’ait plu. Même si cela n’a duré qu’un instant, j’ai pris beaucoup de plaisir à décrire cette famille et le rôle que Lya a endossé. Je voulais écrire quelque chose qui donne le sourire.

Pour l’orthographe et les coquilles, je suis désolée, je vais rapidement corriger tout ça. J’ai toujours eu des problèmes avec les ponctuations et la concordance des temps. Je vais redoubler d’attention pour les autres histoires que j’écris.

En tout cas, merci d’être passé par ici. :-)
Cams
Posté le 01/09/2020
C'est magnifique, quel beau récit, quelles belles images! J'aime beaucoup ton style: tu racontes l'essentiel, donnant assez de détails pour s'immerger dans ce monde le temps d'un chapitre tout en laissant assez de liberté au lecteur pour s'occuper du reste. En quelques phrases bien tournées, tu as réussi à donner vie à tes personnages.
Ce qui est sur, c'est que Lya a réussi à me faire sourire en lisant ça :)
Zoju
Posté le 01/09/2020
Ton commentaire me touche beaucoup. Si tu as souri en lisant cette nouvelle, c'est que j'ai réussi mon coup ! Je suis contente que tu aies pris plaisir avec cette nouvelle. Merci d'être passé par ici ! :-)
Alkaia
Posté le 01/09/2020
coucou, très jolie histoire, j'ai vraiment apprécier sa douceur :)
c'est une nouvelle efficace je trouve. l'arbre à une belle symbolique je trouve et c'est vraiment bien lier !
Zoju
Posté le 01/09/2020
Merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir ! Je suis contente que tu aies ressenti de la douceur en le lisant, car c'était un élément que je souhaitait mettre en avant ! Merci d'être passé par ici ! :-)
Alkaia
Posté le 02/09/2020
merci à toi :) au plaisir d'en lire d'autre !
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