La maison d'enfance

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour à tous ! Voici le troisième chapitre ! Il s'agit d'un premier jet ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

La nuit avait été courte. Noah avait hurlé plusieurs fois. Des cris à réveiller un mort. J'espérais que mes voisins avaient une bonne insonorisation. 

Léonie avait réussi à gérer son frère en lui mettant de la musique mais il avait refusé son casque. Les chansons asiatiques s’étaient donc déversées toute la nuit dans l’appartement. Malgré la cloison, j’entendais les voix stridentes des chanteuses et les refrains entêtants.  J’avais enfoui ma tête sous l’oreiller mais le son de l’enfer me parvenait tout de même.

Lorsque les premiers rayons du soleil percèrent à travers mes volets, je décidai de me lever. J’avais une mine exécrable, les yeux bouffis, des cernes aussi profondes que des berceaux. 

Je sortis de ma chambre sur la pointe des pieds et jetai un œil dans le bureau. Allongés sur le lit gonflable pour deux personnes, Léonie et Noah dormaient à poings fermés. Léonie était enroulée dans le duvet et je ne voyais dépasser que sa chevelure noire, on aurait dit un sushi. Noah avait le corps à moitié sur le sol et n’avait pas changé de vêtements. 

Je me déplaçai le plus silencieusement possible vers la salle de bain et refermai la porte derrière moi. La douche me fit le plus grand bien. L’eau m’éclaircit les idées. La journée de la veille me revint en tête avec la force d’un boomerang. L’annonce du confinement, du télétravail, ma mère hospitalisée, Noah et Léonie. 

 

Je devais mettre en place un plan d’action, une to do list : j’excellais dans ce domaine. 

D’abord, il fallait faire les courses, je n’avais rien à manger mis à part quelques plats bio préparés, ensuite je devais passer au domicile de ma mère pour récupérer quelques affaires pour Léonie et Noah, téléphoner à Juliette aussi, elle avait une grande expérience des enfants et elle était toujours de bons conseils.

Des coups frappés contre la porte me sortirent de ma stratégie mentale. 

— J’ai envie d’aller aux toilettes. 

—  Oui, oui, je sors Noah, attends deux minutes. 

Je me séchais et m’habillais le plus rapidement possible et ouvrit la porte à mon frère qui me poussa presque pour atteindre les toilettes. 

Il ne ferma pas et j’entendis alors des bruits peu élégants qui me firent grincer des dents. Charmant. Ma mère ne leur apprenait donc pas les bonnes manières. Cela ne m’étonnait pas.

En ouvrant le frigo, je me rendis compte qu’il était vide. Il restait une bouteille de lait de soja, quelques yaourts au brebis et du jus d’orange. Je sortis l’ensemble et récupérais aussi les céréales aux graines de lin et courges dans le tiroir. 

Alors que j’essayais de mettre la main sur un reste de pain, Léonie surgit devant moi. 

Échevelée, le débardeur de travers et les yeux encore gonflés par le sommeil, sa main rôda sur la table à la recherche de quelque chose à manger. 

— Attends. Je n’ai pas fini de préparer le petit déjeuner. Tu bois quoi le matin ? 

— Du chocolat chaud. 

— Et Noah ?

— Du thé au caramel. 

— Bon, je n’ai ni l’un, ni l’autre pour ce matin. On ira en acheter tout à l’heure.

Léonie hocha la tête et plongea sa main dans le sachet de céréales puis porta à sa bouche le contenu entre ses doigts.

— Prend ce bol plutôt, au lieu d’en mettre partout. 

— Non, c’est bon.

— Ce n’est pas une suggestion.

La petite soupira et accepta le bol en céramique noir que je lui tendais. Je jetai un coup d'œil à la salle d’eau. Noah n’en était pas sorti. Il était tombé dans les toilettes ou quoi ? 

— Noah ?

— Il faut que tu mettes une petite sonnerie, sinon il perd la notion du temps aux toilettes, m’informa Léonie.

Mon regard scanna ma cuisine : le four. J’enclenchai la minuterie et l’appareil se mit à émettre un tic/tic redondant. J’entendis la chasse d’eau puis Noah nous rejoignit. 

Il marchait les épaules affaissées et traînait des pieds comme s’il avait du mal à coordonner le haut de son corps avec le bas. 

— Tu t’es lavé les mains ?

Il me dévisagea interdit puis tendit les paumes devant lui et les observa.

— Non.

Léonie lui fit un signe et elle se posta près de l’évier de la cuisine. 

— Là, tu as le savon que tu peux utiliser, c’est le même qu’à la maison. Sauf qu’il est à la lavande. 

Il hocha la tête, se lava les mains en silence puis se tourna vers moi.

— Assis-toi, pour manger, lui proposais-je voyant qu’il attendait que je lui dise quoi faire.

Il s’exécuta, jeta un coup d'œil aux céréales et aux différents aliments disposés sur la table et ne toucha à rien. 

Léonie, quant à elle, engloutissait les céréales avec le lait de soja à grand renfort d'onomatopées.

— Je connaissais pas, ces trucs. C’est trop bon !

Je picorais aussi quelques céréales, l’esprit ailleurs, l’estomac fermé. Mon regard glissa vers les baies vitrées et balaya les balcons de mes voisins, les quelques arbres plantés à l’intérieur de ce fer à cheval de béton. La lumière faisait miroiter les épines mouillées des sapins et huilaient les bancs en contrebas. 

— Katiane ? On va faire quoi, aujourd’hui ? On va voir maman ?

— Non, on ne peut pas lui rendre visite pour le moment. On va passer chez vous récupérer vos affaires scolaires et quelques vêtements. 

— Ah oui, super, je vais pouvoir prendre ma console. 

— Vous passez à la douche et vous vous préparez rapidement ?

Ils aquiescèrent. 

 

Après deux heures d’attente, je compris que la notion de vitesse n’était absolument pas la même pour Léonie et Noah que pour moi. Noah n’avait pas compris comment fonctionnait la douche et la salle d’eau devint rapidement un aquarium géant. Puis, il refusa pendant quinze minutes d’utiliser une serviette de bain noir sous prétexte que la couleur lui faisait peur. Ensuite, il chercha une chaussette qui était dans son sac depuis le début et enfin décida qu’il ne sortirait pas du bureau tant que Léonie ne lui aurait pas redonner son sac “reine des neiges”. Léonie, quant à elle, passa son temps à observer avec minutie chaque détail de mon appartement en multipliant les remarques pseudo psychologiques. Apparemment mes cactus représentaient un sentiment de peur du monde extérieur et de renfermement. Mon intérieur trop bien rangé symbolisait un besoin d’ordonner tout dans ma vie. 

J’ai fini par l’enfermer dans le bureau avec son frère dans l’espoir d’accélérer le processus d’habillement et le résultat fut catastrophique : ils commencèrent à chanter des musiques sud-coréennes à tue-tête. 

 

Je me servis un verre de whisky. Oui, à dix heures.

 

* * *

 

Il était presque midi lorsque nous arrivâmes au logement de ma mère. J’avais un mal de tête carabiné, et certainement un traumatisme de l’oreille interne à cause des chansons asiatiques.

Pour couronner le tout, je m’étais perdue plusieurs fois avant de retrouver le chemin. 

Nous étions loin de Paris, dans une ville un peu sordide de l’Essonne. Le coin tenait plus du traquenard que du quartier résidentiel tranquille : les tags et l’état des bâtiments aux alentours le prouvaient. A peine avais-je actionné le frein à main que Léonie et Noah jaillirent du véhicule. Ils se précipitèrent vers la maison en gesticulant. 

L’habitation était coupée à vif dans une roche grisâtre, où se détachaient des volets rouges écaillés. Deux immeubles prenaient en tenailles la demeure et paraissaient l’engloutir. 

Léonie extirpa la clé de son sac Spiderman et pénétra dans le logement. Ma main  suivit la rampe d’escalier et termina son chemin sur la clenche. J’eus un moment d’arrêt. Je haïssais cet endroit. Trop de mauvais souvenirs, trop de cris, trop de pleurs. 

— Katiane ! hurla Léonie de l’intérieur du bâtiment.

Je respirai un grand coup et pénétrai dans la maison de mon enfance. L’entrée donnait sur un couloir qui desservait la cuisine, la salle à manger et les trois chambres. Je fus étonnée par la rénovation de la cuisine ; les vieux carreaux ocre avaient été remplacés par un revêtement anthracite et un électroménager flambant neuf attirait le regard. La vaisselle s’accumulait par contre dans l’évier et le bar luisait sous une épaisseur de graisse. Au moins, tous mes repères n’avaient pas disparu. Des réminiscences flottèrent devant mes yeux : les longues heures d'attente, le ventre vide, mes tentatives de cuisine alors que ma mère dormait dans le canapé, le jour où les services sociaux avaient débarqué pour me placer.

Un frisson me remonta l’échine et je décidai d’aérer un maximum le lieu comme si cela pouvait rendre mes traumatismes moins ardents et les dissoudre dans l’éclat du soleil.

— Maman, elle a dit que je devais te prévenir, commença Noah de la salle à manger.

— Me prévenir de quoi ?

— Elle a dit que c’est propre et ordonné normalement mais que là, elle était très malade. 

— C’est vraiment propre et ordonné, ici ? 

Noah réfléchit un moment. 

— Je ne sais pas mentir. 

— Tu n’as pas besoin. Tu me montres ta chambre ? 

Il hocha la tête et je le suivis. Il dormait dans mon ancienne chambre. Elle avait beaucoup changé. Les murs avaient été repeints, une fenêtre avait été ajoutée, un lit double acheté, ainsi qu’un grand placard et une commode. Un confort que je n’avais jamais eu. Tout était parfaitement ordonné et impeccablement rangé. Je me sentis pour la première fois proche de ce frère dont j’ignorais tout. Je m’approchai de la commode. Sur chaque tiroir, il était noté les jours de la semaine. 

— A quoi ça te sert ? 

— Maman me range mes affaires pour chaque jour, comme ça je sais comment m’habiller, sinon, j’oublie ou je n’arrive pas à choisir. 

Je ne pensais pas ma mère capable de tant d’organisation. A l’époque, j’étais celle qui l’habillait lorsqu’elle cuvait son alcool. J’eus un pincement de jalousie que je chassais d’un geste de la main. 

— Bon, on va mettre tes affaires dans cette valise. Tu m’aides ? 

Noah s’exécuta en souriant et récupéra petit à petit le contenu de chaque tiroir : la paire de chaussettes, le caleçon, le pantalon, le tee-shirt et le pull. 

Mon regard s’arrêta sur une feuille A3 épinglée au mur qui précisait l’ordre de l’habillement et le temps que Noah pouvait y consacrer. Une minute pour l’enfilage du caleçon, trois minutes pour le pantalon et le tee-shirt, quatre minutes pour les chaussettes. Je décollai la feuille et la pliai pour la ranger dans mon sac. Cette liste allait me sauver la vie. 

Un fracas me fit sursauter.

— But ! s’époumona Léonie en traversant le couloir, les bras tendus, mimant le triomphe d’un footballeur. 

— Léonie ! Tes affaires sont prêtes ? 

— Presque !

— Dépêche ! 

— À vos ordres, capitaine Katiane ! 

Noah se mit à rire de la blague de sa sœur.

— Capitaine, ahaha. C’est drôle ! ça te va bien !

Je restais imperturbable, nullement d’humeur.

— Noah, où sont tes affaires de classe ? 

— Ici.

Il me montra près de son bureau une dizaine de livrets portant la mention CNED. Je compris qu’il n’allait pas à l’école et cela me glaça le sang. L’école m’avait sauvé, je le voyais déjà condamné. 

Je le laissais terminer ses valises et me rendit dans la chambre de Léonie. Comme je m’y attendais, ce n’était pas la même ambiance. Sa chambre ressemblait à la symbiose entre une scène d'apocalypse à la Star Wars et une poubelle. C’est à peine si on voyait le lit tant il était encombré par les jouets et les dessins. 

Je m’écriai :

— Léonie ! C’est ça que tu appelles valises prêtes ? 

J’entendis un galop dans le couloir et la tête de ma petite sœur apparut, une grimace aux lèvres. 

— S’il te plait ! Me force pas à ranger !

—  Tu as dix minutes, après j’arrive avec un sac poubelle et je jette tout ce qui reste. 

Elle me dévisagea avec horreur. 

— Espèce de génocidaire ! s’écria-t-elle en commençant à entasser les jouets dans ses bras.

— Je préfère ça. Où sont tes devoirs pour l’école ? 

— J’en ai pas, rétorqua-t-elle avec insolence.

— Elle ment, assura Noah de l’autre pièce. 

— Ta gueule ! hurla Léonie.

Un ours en peluche traversa le couloir puis la petite s’enferma dans son placard et se mit à pleurer. Je n’avais strictement rien compris à ce qu’il venait de se passer. Je restais debout, les bras ballants ne sachant pas vraiment comment réagir. La punir pour l’insulte ? Pour ne pas ranger sa chambre ? Je finis par décider de l’ignorer et me mis en quête de ses affaires de classe. Je tombais enfin sur son sac eastpak vert émeraude criblé de pins et de badges colorés et j’en extirpai un carnet de liaison en mauvais état. 

A l’intérieur, je découvris une dizaine de mots de professeurs tous plus effarants les uns que les autres : Léonie se colle des papiers sur le front, Léonie coupe les cheveux de sa voisine, Léonie passe plus de temps sous sa chaise que sur sa chaise, Léonie danse sur la table lorsque le professeur est annoncé absent. Léonie fait des miettes de ses leçons de mathématiques…

Pour chacun des mots, ma sœur avait imité la signature de ma mère. Je le savais car elle négligeait de mettre le point sur le i à Kovaski ce que ma mère n’oubliait jamais. 

J’avais moi aussi des années d’expérience de faussaire. 

Je refermais brutalement le carnet et me saisis des cahiers et livres qui traînaient. Je rangeais l’ensemble dans le sac et m’exclamai :

— Léonie, avec Noah, on part. Tu fais ce que tu veux. 

La porte du placard demeura close. Je quittai la pièce et fit signe à Noah. Il traîna sa valise dans un vacarme assourdissant jusqu’au palier et m’attendit.

Je m’étais arrêtée devant la chambre de ma mère. Mes seuls souvenirs heureux se dissimulaient au creux de cette pièce. Les calins matinaux, les heures de lectures, les rires. Ces bulles de bonheur que je maintenais enfouies au fond de moi s’échappaient à présent contre mon gré. J’avais envie de tout faire éclater. 

— Capitaine ? s’exclama Noah, le regard interrogatif. 

Je le rejoignis, l’esprit toujours empêtré dans les stigmates de mon passé. Nous traversâmes l’allée et je l’aidais à ranger ses affaires dans le coffre. Léonie n’arrivait toujours pas. Je klaxonnais : sans résultats. 

— Monte, Noah, on va y aller.

— Et Léo ?

— Si elle veut rester dans son placard, pas de soucis.

J’actionnai le moteur. Ma soeur sortit enfin, le visage fermé, les yeux rougis par les larmes. Elle ferma à clé puis parcourut le chemin en traînant derrière elle un énorme baluchon. Mes doigts se crispèrent contre le volant. Elle avait décidé d’emporter tout le désordre de sa chambre.  Magnifique. 

Léonie monta dans la voiture et déclara sobrement :

— Je te déteste. 

Je démarrai sur les chapeaux de roues en fusillant ma sœur du regard dans le rétroviseur.

— Allez ! On va faire les courses !

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So26
Posté le 04/03/2022
J'aime beaucoup ton histoire que je vais poursuivre avec grand plaisir! Les personnages sont très attachants et la touche d'humour est la bienvenue dans ce récit très agréable à lire. Juste une petite remarque "assis-toi" au début je pense que c'est plutôt "assieds-toi".
Makara
Posté le 17/04/2022
Coucou SO26, merci pour ce gentil commentaire ! Oui, je pense qu'on a besoin de récit bienveillant et humoristique en ce moment ! Merci pour la coquille ! A bientôt :)
Alice_Lath
Posté le 09/01/2022
Hello hellooo ! Je suis de retour hahaha, comme j'avais un peu de temps libre !

Quelques remarques/suggestions d'abord :

"Les chansons asiatiques s’étaient donc déversées toute la nuit dans l’appartement. Malgré la cloison, j’entendais les voix stridentes des chanteuses et les refrains entêtants." Mmmmh, quelque chose me perturbe, surtout dans la seconde phrase. Je la trouve un peu malhabile ? Je sais pas si c'est le mot, mais elle ne sonne pas très bien je trouve.

"des cernes aussi profondes que des berceaux. " l'analogie est intéressante hahaha j'ai un peu buggé dessus, mais ptêt que je suis la seule, j'ai pas l'impression que ça soit le cas des autres, donc si ça se trouve, je dis du caca

"de bons conseils" de bon conseil ?

"Léonie ne lui aurait pas redonner" redonné

"l’oreille interne à cause des chansons asiatiques." Tu utilises déjà "chanson asiatique" dans ce chapitre. Comme tu dis juste avant que c'est coréen, dire que c'est la musique qui lui cause ça suffit haha, on comprend ce qu'il s'est passé et ça évite la répétition

"Nous étions loin de Paris, dans une ville un peu sordide de l’Essonne." Hahahahahaha j'ai rigolé à cet endroit je dois dire, on sent le vécu derrière

Sinon, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, le passage à la douche, mais surtout lorsqu'ils vont à l'appartement chercher les affaires. C'est très touchant, de voir la progression de la mère, la douleur de Katiane, le rapport de ses frères et soeurs qui ont grandi relativement préservé avec la vie, le décalage qui existe entre eux... J'ai dévoré cette partie, c'était doux, plein d'espoir et d'amertume à la fois. Disons que cela donne envie d'y croire, et que ça accentue un peu plus encore le côté "chaud au coeur" de cette histoire <3
Makara
Posté le 10/01/2022
Aliiiiiiiiiiiiiiiiiiiice <3 (oui je sais, tu n'aimes quand on double les voyelles :p)
Merci de ta lecture attentive, je suis contente de te revoir par ici !
Je note pour la répétition des chansons asiatiques, je peux trouver quelques synonymes !
Pour l'analogie avec les berceaux, j'avoue que je suis en point de vue interne Katiane, je m'amuse un peu. Je pense que je vais d'ailleurs plus l'exploiter ces comparaisons un peu improbables, je voudrai que ça devienne un peu "sa marque de fabrique" :p

""Nous étions loin de Paris, dans une ville un peu sordide de l’Essonne." Hahahahahaha j'ai rigolé à cet endroit je dois dire, on sent le vécu derrière" => Mais pas du tout :P XD

"'ai dévoré cette partie, c'était doux, plein d'espoir et d'amertume à la fois. Disons que cela donne envie d'y croire, et que ça accentue un peu plus encore le côté "chaud au coeur" de cette histoire <3"=> Oh tu ne pouvais pas me faire plus plaisir qu'avec ces remarques <3. C'est exactement ce que je cherche avec cette histoire, quelque chose de réconfortant sans être pour autant guimauve ou gnangnan !
Je file répondre à ton autre commentaire !
Bisous volants
tiyphe
Posté le 04/01/2022
Bon bah Nanouchka a dit tout ce que je voulais dire mdr

Je suis complètement d'accord avec elle pour la relation compliquée entre la mère et la fille, on en apprend plus et ce n'est pas vraiment joyeux, ça explique certains aspects comportementaux de Katiane. Et en même temps, qu'il n'y ait pas que du négatif, c'est plaisant, c'est la touche feel good ^^

La superposition des souvenirs, pareil, je n'ai rien de plus à dire, c'est top et ça donne un aspect émotionnel et nostalgique très fort alors qu'on ne connait Katiane que depuis 3 chapitres.

La jalousie est vraiment justifiée, j'aime le fait qu'elle ressente cette émotion tout en la gérant facilement. On sent qu'elle n'a pas pardonné à sa mère, mais est assez mature pour ne pas en vouloir à son frère qui n'y est pour rien.

Comme je te l'ai dit au chap d'avant, Léonie garde des attitudes très enfantines vraiment appréciables et je sens qu'il y a plus derrière ces comportements à l'école. J'ai envie de lui faire des câlins xD
La relation entre Léonie et Noah est bien réussie ! L'entraide entrecoupée d'insultes, c'est top.
Qu'ils appellent Katiane "Capitaine" ça m'a tuée, j'adore le surnom mdr !!

J'ai l'impression que ce trio peut donner quelque chose de magnifique, d'humain, de drôle, d'embarrassant peut-être aussi ahah
Mais j'ai vraiment hâte de découvrir la suite :3

Des bisous <3
Makara
Posté le 04/01/2022
Recoucou ! Je suis bien contente que tu sois d'accord avec Nanouchka ! ça veut dire que j'ai bien réussi le chapitre ! J'ai l'impression que je commence à bien saisir mes personnages, en particulier Katiane qui était peut-être la moins définie depuis le début.
J'ai adoré lire ton ressenti par rapport à Katiane et la relation qu'elle a avec sa mère ainsi que ses réactions vis-à-vis de Noah, c'est cool quand les lecteurs sont sensibles au thématiques qu'on aborde :D

Ahaha tu as envie de faire des câlins à Léonie :p Bonne chance !

"Qu'ils appellent Katiane "Capitaine" ça m'a tuée, j'adore le surnom mdr !!" => Oui, j'imaginais bien la scène ! Et Katiane ça lui va bien d'être appelée Capitaine !

"J'ai l'impression que ce trio peut donner quelque chose de magnifique, d'humain, de drôle, d'embarrassant peut-être aussi ahah" => Ooooh trop mimi cette remarque <3; Et bien j'espère ne pas te décevoir ! Mais rien que d'écrire les trois chapitres, ça a coloré mes vacances :)

Pleins de bisous volants Tiyphe et à bientôt pour les nouvelles aventures de notre trio :)
Taranee
Posté le 03/01/2022
Salut !
Je n'ai pas pensé à poster de commentaire sur les chapitres précédents,
J'ai été happée par cette histoire dès les premières lignes, les personnages sont drôles, loufoques, et on sent tout de suite que ça peut donner lieu à des situations exceptionnelles !
Comme tu l'as dit, c'est un roman feel good, et ça fait du bien de lire ce genre d'histoire... Je me demande ce que ça va donner : un confinement avec une personne qui n'est pas à l'aise avec des enfants et qui doit en garder deux ...

Comme tu peux le voir, je ne vois que de bonnes choses dans la construction de ton histoire. Je vais chipoter mais j'ai remarqué quelques confusions entre les "é" et les "er".

J'ai hâte de lire le prochain chapitre !
Bonne continuation !

Taranee
Makara
Posté le 04/01/2022
Salut Taranee ! Merci pour ce gentil commentaire ! Je suis ravie que tu aies été happée par l'histoire et si tu as aimé les personnages.
"on sent tout de suite que ça peut donner lieu à des situations exceptionnelles !" > Oui, tu vas être servie !

"Comme tu l'as dit, c'est un roman feel good, et ça fait du bien de lire ce genre d'histoire"=> Mais oui ! On en a besoin en ce moment ! En tout cas, j'en ai besoin :p
"Comme tu peux le voir, je ne vois que de bonnes choses dans la construction de ton histoire. "=> Merci <3
J'espère que la suite te plaira !
A bientôt pour la suite !
Makara
Nanouchka
Posté le 01/01/2022
Bonjour Makara,

C'est parfait. Je commence déjà à être réconfortée que ce soit le confinement, parce que ces trois-là ensemble, ça va être quelque chose...

J'aime beaucoup le lien si compliqué et nuancé de Katiane avec sa mère biologique, surtout que tu aies ajouté des moments de bonheur et de partage, que ce ne soit pas juste une succession de catastrophes, et qu'en même temps il y ait ce soupçon de jalousie envers Noah. Tout un spectre d'émotions en jeu.

J'ai trouvé ça émouvant cette superposition dans l'appartement des souvenirs de comment il était, et de comment il est maintenant. Que ce soit si visuel et sensoriel ce passage du temps.

J'adore Noah et Léonie, de toute évidence, et c'est chouette que dans ce chapitre ce soit plutôt Léonie qui pose problème, alors que je m'attendais à ce que ce soit Noah.

Mes phrases préférées :

"Léonie était enroulée dans le duvet et je ne voyais dépasser que sa chevelure noire, on aurait dit un sushi."

"Léonie passe plus de temps sous sa chaise que sur sa chaise"

"Léonie monta dans la voiture et déclara sobrement :
— Je te déteste."
Makara
Posté le 04/01/2022
Coucou Nanouchka ! Merci d'être au rendez-vous pour chaque nouveau chapitre, sache que ça me fait très plaisir ! En plus, tes remarques sont très intéressantes :)
"J'aime beaucoup le lien si compliqué et nuancé de Katiane avec sa mère biologique"=> alors ton observation me fait très plaisir ! Je suis contente que tu vois ce lien si compliquée entre Katiane et sa mère, c'est un des fils narratifs de l'histoire :).
"J'ai trouvé ça émouvant cette superposition dans l'appartement des souvenirs de comment il était, et de comment il est maintenant. Que ce soit si visuel et sensoriel ce passage du temps."=> Là aussi, je suis ravie que tu le notes car j'avais un peu peur que ça fasse lourd ! Je vais peut-être même développer ces passages au final avec des odeurs aussi.

"J'adore Noah et Léonie, de toute évidence, et c'est chouette que dans ce chapitre ce soit plutôt Léonie qui pose problème, alors que je m'attendais à ce que ce soit Noah" => Oui, chacun son tour^^ ahaha

Merci pour le relevé des phrases préférées, j'aime bien quand les lecteurs font ça alors merci :)

Je te dis à bientôt pour le prochain chapitre !
Makara
Nanouchka
Posté le 05/01/2022
Très bonne idée pour les odeurs, c'est tellement important comme sens dans le rapport à la mémoire !
Hâte de lire le prochain chapitre.
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